Par divers procédés vicieux les politiciens autoritaires n’hésitent pas à censurer et sanctionner les idées qui les dérangent et qui critiquent le système policier.
Exemple à Lyon : Communiqué de soutien au Lyon Antifa Fest du mouvement « Occupons Partout Lyon/Villeurbanne »
Suite à la publication d’un teaser de présentation de la prochaine édition du festival Lyon Antifa Fest, Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne Rhône Alpes et apôtre de la droite dure, a annoncé ce lundi 6 septembre vouloir retirer une subvention de 45 000 € habituellement octroyée au CCO, la salle de concert qui accueille d’ordinaire le festival antifasciste.
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Le teaser incriminé reprenait des extraits vidéo de concerts des éditions précédentes du Lyon Antifa Fest. Parmi ceux-ci, on pouvait voir quelques secondes d’un concert d’un groupe de rap, reprenant en cœur avec le public un slogan mettant en cause les forces de l’ordre. L’extrême droite, qui tente régulièrement d’attaquer le festival, virtuellement ou physiquement, s’est donc immédiatement mobilisée sur les réseaux sociaux , entraînant à sa suite une multitude de réactions de la droite dure (de Laurent Wauquiez aux syndicats de police). Ni une ni deux, le Progrès s’est saisi de ce pétard mouillé en servant de tribune à Laurent Wauquiez. Faisant d’une taupinière une montagne, le président de la région en a profité pour instrumentaliser cette polémique stérile en annonçant le retrait de la subvention régionale de 45 000 € au CCO.
D’une part, cette somme correspond à une subvention de fonctionnement du CCO qui n’a rien à voir avec le festival antifasciste qui, lui, ne bénéficie d’aucun financement publique puisqu’il est autofinancé. D’autre part, et c’est sans doute le plus important, cette décision autoritaire est une attaque à la liberté d’expression et à la création artistique. Laurent Wauquiez enfonce le clou de sa dérive droitière, et embrasse encore un peu plus les idées de l’extrême-droite, justement combattues par ce festival.
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Une fois n’est pas coutume, c’est le combat antifasciste qui est visé, pendant qu’en parallèle, des chaînes de télévision banalisent les idées d’extrême-droite et que des locaux fascistes s’implantent en toute impunité dans nos villes. Ces bases arrières permettent à des groupuscules extrêmement violents de propager leur discours de haine et de s’organiser pour appliquer cette violence dans nos rues.
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SUITE
- Laurent Wauquiez, stimulé par l’extrême droite, sanctionne la salle de concert CCO à Lyon
- Le système policier ne supporte pas la critique, la droite dure et le macronisme aboient (source photo Fondapol)
Des politicards profitent souvent de leur pouvoir sans partage pour censurer ou réprimer leurs opposants : campagnes médiatiques de dénigrement, pressions policières, procès, menaces de licenciement, subventions coupées...
Régner sans partage ne suffit pas à ces sociopathes, il leur faut aussi jouir d’écraser l’adversaire, humilier toute opposition. Même si les contestations sont généralement impuissantes, ils veulent quand même essayer de les achever complètement, pour être sûr qu’elles ne puissent pas un jour se relever et leur faire de l’ombre ?
Ils contentent aussi leur égo boursoufflé et leur électorat en mal de « grand chef fort », les gesticulations martiales « rassurent » les masses apeurées par « l’insécurité » et reléguées par le déclassement social et l’impuissance politique.
Les tyrans type Wauquiez ne connaissent pas la démocratie, ils ne connaissent que le « tout pour ma gueule » et les intérêts de leur clan.
Autre exemple récent à Paris pour la fête de l’Huma, le ministre Gérald Darmanin s’en ait pris à des chants (« tout le monde déteste la police »).
Ce type de politicien, autoritaire et très droitier, ose encore se présenter comme démocrate et défenseur des libertés.
Il paraît qu’à la région, même des élus de son camp ne supportent plus Laurent Wauquiez...
Les institutions antidémocratiques en vigueur permettent et encouragent ce genre de personnage aux idées et pratiques néfastes, aucun garde fou ne permet de les éjecter.
Avec la loi « Séparatismes », les tyrans auront encore plus de possibilités légales pour écarter et étouffer les opposants et rebelles, voir aussi :
- Loi séparatismes validée, une pierre de plus dans le contrôle et la répression
- Lois « sécurité globale » et « séparatismes », le gouvernement détruit les libertés publiques et se moque des protestations, le pouvoir est à nu
- Gouvernement, médias et extrême droite se tirent la bourre dans les menées racistes et sécuritaires
- L’Etat et le capitalisme, agents permanents d’insécurité et de séparatisme violents