Dans la série des grandes arnaques organisées du techno-capitalisme et des Etats qui les financent avec notre argent, la captation et le stockage artificiel de CO2 :
<<Une faille - c’est le cas de le dire - en plus pour la captation artificielle du CO2, la grande arnaque climatique poussée par les industries petro-gazières
Nous pourrions perdre 10 à 15 ans d’efforts climatique à cause des lobbies du CCS/DACC – l’explication suit – après avoir perdu 40 ans à cause du lobby climatosceptique. Et pour cause, ce sont les mêmes acteurs qui sont derrière : l’industrie du #pétrole et du gaz.
- La coûteuse captation artificielle de CO2, qui ne marche pas, sert à justifier la poursuite des énergies fossiles
- Toutes les arnaques, mensonges et dépenses inutiles sont bonnes pour maintenir le mythe dévastateur du capitalisme et de son développement durable
Je pèse mes mots. La controverse autour de la capture artificielle du #co2 grandit chaque jour, mais elle n’est pas un sujet de court terme donc n’intéresse que très peu, même dans les sphères #climat.
Pourtant, les milliards pleuvent pour financer d’énormes projets de CCS à travers le monde.
Lors de la COP 26 de Glasgow, les USA, la France et d’autres grands pays de l’OCDE se sont engagés à ne plus subventionner les énergies fossiles à l’étranger dès 2023… sauf s’ils sont accompagnés de dispositifs de recapture du CO2.
Absolument tous comptent là-dessus, des Émirats pour leur gaz « neutre », de la Chine pour ses centrales à charbon « vertes », des USA pour « compenser les émissions de son exploitation pétrolière », l’UE et la Norvège pour « décarboner son industrie »…
En fait, le développement du #ccs (pour Carbone Capture and Storage) est une nécessité vitale pour gagner au moins une décennie #business as usual, même si la technologie ne fonctionne pas.
Et elle ne fonctionne pas.
Schématiquement, il s’agit de placer des filtres à CO2 en sortie de cheminée des installations fossiles (torchères de zones d’extraction, cheminées de centrales à charbon, d’aciéries, etc.). Le filtre contient un sorbant (sorte de colle à CO2), que l’on charge et chauffe ensuite pour extraire le gaz, le purifier, le compresser et l’envoyer sous terre, pour du « stockage géologique profond ».
Quand bien même plusieurs sauts technologiques arriveraient à décarboner ce processus extrêmement gourmand en #énergie et métaux – ce qui n’est pas près d’arriver - we have another problem…
Une étude de l’IEEFA vient de paraître et jette un énorme pavé dans la marre technosolutionniste :
Les deux sites offshores de CCS norvégiens, Sleipner et Snohvit, cités en exemple dans cette industrie pour lancer quelques 200 énormes projets partout dans le monde (dont Pycasso en France) montrent que le CO2 stocké dans ces couches géologiques (pourtant parmi les plus étudiées de la planète) remonte en surface des poches.
Ça fuit ! Le #gaz remonte à travers des fissures que l’on n’est pas capables de modéliser.
« Le site qui avait été ciblé pour le stockage a montré d’importants signes de rejet du CO2. Une structure géologique qui devait avoir une capacité de stockage de 18 ans indiquait plutôt moins de six mois de potentiel ». Dommage pour les 7 milliards $ investis (!) sur place.
Déconvenue majeure. Espérons qu’elle fasse ouvrir les yeux. Sinon, combien de projets géomimétiques (reforestation, zones humides, agroforesteries…) peut-on financer avec 7 milliards ?
>>
(un post de Pierre Gilbert)
Note : les 40 ans de perdus ne le sont pas seulement à cause du lobby climatosceptique, mais surtout parce que Etats et industriels ont choisi cyniquement de continuer volontairement et jusqu’au bout le même modèle dévastateur.
Des milliards (souvent subventionnés on imagine) pour des technologies de captation et de stockage de CO2 qui ne marchent pas, ça fait illusion, ça permet de faire de la croissance pour les secteurs industriels concernés.
...Et pendant ce temps le réchauffement climatique et ses désastres associés continuent.
Etats, élus dominants et industriels sont prêts à financer et promouvoir n’importe quelle folie pour tenter de faire durer la folie et le chaos intrinsèques à la civilisation industrielle.
La croissance, c’est l’accélération de la consumation du monde
Un paragraphe à méditer pour tous les élus, capitalistes, technocrates et écolo-de-foire irrationnels et aux projets criminels qui nous promettent un jour un développement durable si on est sage et qu’on ccopère gentiment avec la mégamachine et ses dirigeants autocrates :
Cela signifie que moins de travail humain est coagulé dans le corps de chaque marchandise. En d’autres termes, elles valent de moins en moins. Comment le système peut-il échapper à cette contradiction ? En produisant plus d’unités du même produit. Si la valeur de chaque marchandise a diminué de moitié en raison des nouveaux développements technologiques, il faut produire deux fois plus de produits pour compenser la perte. Et comme ce mouvement ne s’arrête pas et que le système ne peut se préserver que par l’expansion de sa propre forme, toute cette logique a conduit à une croissance du processus de dilapidation des fondements naturels de la vie. Il s’agit d’une sorte de « taux d’accélération de la consumation du monde », qui augmente inexorablement au cours de l’histoire du capitalisme
Mais ce n’est qu’une opinion parmi d’autres diront-ils pour botter en touche et se poser eux comme de grands-sages-conciliateurs-qui-vont-nous-sauver...
La marche capitaliste vers la collision écologique
La contradiction entre la forme sociale capitaliste-moderne et le monde concret et sensible se manifeste également par une érosion croissante des fondements écologiques et matériels de la Terre. Avec chaque développement technologique, moins de travail est mobilisé pour produire une quantité donnée de marchandises. Cela signifie que moins de travail humain est coagulé dans le corps de chaque marchandise. En d’autres termes, elles valent de moins en moins. Comment le système peut-il échapper à cette contradiction ? En produisant plus d’unités du même produit. Si la valeur de chaque marchandise a diminué de moitié en raison des nouveaux développements technologiques, il faut produire deux fois plus de produits pour compenser la perte. Et comme ce mouvement ne s’arrête pas et que le système ne peut se préserver que par l’expansion de sa propre forme, toute cette logique a conduit à une croissance du processus de dilapidation des fondements naturels de la vie. Il s’agit d’une sorte de « taux d’accélération de la consumation du monde », qui augmente inexorablement au cours de l’histoire du capitalisme. Une dynamique qui ne cesse de s’aggraver. Il suffit de penser que depuis des décennies, la vitesse des ordinateurs a pratiquement doublé tous les deux ans - ce qui tend à progresser encore plus vite au cours de la soi-disant singularity, comme le prédisent certains théoriciens : accélération de l’accélération d’un mouvement déjà exponentiel.
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Il s’agit donc d’un phénomène qui ne peut être envisagé de manière linéaire. Après avoir dépassé certaines limites, il est possible de faire des bonds énormes, des réactions en chaîne et une escalade incontrôlable. Ainsi, les perspectives les plus catastrophiques d’hier finissent toujours par pâlir devant des pronostics encore plus terrifiants. Cependant, même tous les avertissements ne sont pas en mesure de bloquer la logique en cours. Si elle n’est pas arrêtée, elle se poursuivra comme un bolide malgré tous les avertissements et toutes les alertes. Jusqu’à l’abîme.
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