- #NosViesPasLeursProfits - Travail obligatoire 6 jours par semaine : Renault prépare la reprise avec des attaques sociales ! - Alors que les activités de production sont à l’arrêt et l’entreprise prépare la reprise, la direction veut imposer un accord de gestion de crise rempli d’attaques contre les salariés. Parmi celles-ci l’obligation de travailler six jours par semaine, le prélèvement de jours de congés pour financer le chômage partiel ou la limitation des prises de congés en été.
- L’administration menace les inspecteurs du travail qui font obstacle à l’activité des entreprises - Selon plusieurs documents internes consultés par Politis, les services du ministère du Travail demandent aux inspecteurs de ne pas suggérer d’interruption de l’activité économique, sous peine de sanctions. Même lorsque les salariés s’estiment en danger.
- Le gouvernement attaque le Code du travail, mais refuse que les riches fassent un effort
- Au lieu de sauver le capitalisme, il est urgent d’inventer une autre économie
Alors qu’Emmanuel Macron, en visite dans une usine de masques près d’Angers, a aujourd’hui qualifié « d’irresponsables » ceux « qui cherchent déjà à faire des procès » concernant la gestion du gouvernement, nous, nous qualifions d’irresponsables ceux qui cherchent déjà à faire du profit, et tentent de faire payer aux travailleurs le prix de la crise sanitaire et économique.
Tout est mis en place pour qu’à l’issue de cette crise sanitaire, l’économie reparte comme avant, avec son lot de pollution, ses émissions incontrôlables de gaz à effet de serre, le mal-être généralisé de la population partagée entre stress permanent dans un travail dont nous ne comprenons pas toujours les finalités et l’angoisse du chômage et de la précarité. Le tout masqué sous les chiffres mirifiques d’une croissance retrouvée.
Il s’agit bien ici de sauver l’économie, une économie démocratique dans laquelle usagers et salarié.es définiront ensemble ce qu’il faut produire, et non plus une économie capitaliste dont le profit est l’aiguillon de l’orientation de celle-ci avec tous les ravages sociaux et écologiques qu’elle a produits.
- L’ogre économique veut produire et encaisser les profits, peu lui importe les morts et les souffrances
🆘 REPRISE DU TRAVAIL MALGRÉ LE RISQUE SANITAIRE
La situation actuelle aura eu le mérite de révéler le cruel dilemme de notre époque : L’économie ou la vie. Le gouvernement a déjà tranché. « Il faut sauver le soldat Economie ! », crient-ils tous en chœur. Face aux eaux glacées du calcul égoïste nous choisissons la vie.
En pleine crise sanitaire, les entreprises annoncent progressivement la reprise du travail, en écho au gouvernement qui incite l’activité économique avec la « prime macron ». MacDonald a déjà annoncé sa réouverture, malgré l’inquiétude des travailleurs. Ceux qui s’y opposent subissent pressions et menaces, alors que ni gant ni masque ne sont prévus pour eux.
Dans d’autres entreprises, les travailleurs s’opposent aux patrons qui forcent la réouverture. C’est le cas de l’usine Bosch dans l’Aveyron, qui va rouvrir lundi. « Quand on sait que le marché automobile est totalement à l’arrêt, que les concessionnaires sont fermés, que les usines de Renault aussi… on a du mal à voir l’urgence » remarquent les syndicats. « On se demande même si ce n’est pas le gouvernement qui les incite à reprendre… ».
Même chose chez Airbus ou dans le BTP, où le gouvernement a carrément validé un « guide de préconisations sanitaires » qui oblige les travailleurs à retourner sur les chantiers malgré l’opposition des syndicats.
Cependant, l’avis médical est clair : la reprise du travail n’est absolument pas la priorité face à l’épidémie. Un médecin de Haute-Garonne déclare sur RTL : « Ces derniers jours, on a vu beaucoup de patients qui nous ont dit : ’Moi, mon entreprise reprend lundi’. Il faut savoir ce que l’on veut. La priorité, c’est la santé. »
Ces décisions patronales sont soutenues par le gouvernement, qui montre bien quelle est la priorité : l’économie avant la vie. Sans aucune gêne, le préfet de Loire-Atlantique Claude d’Harcourt, dans une déclaration à la presse, accuse les entreprises à l’arrêt et pousse les travailleurs à reprendre le travail sur les chantiers ou sur les routes, car « la continuité économique est la priorité dans cette crise ». Le code du travail va être assoupli pour les entreprises, qui peuvent imposer les RTT aux travailleurs. La santé et la solidarité n’ont jamais été les priorités du gouvernement, qui œuvre main dans la main avec le patronat en incitant et forçant les travailleurs, avec primes et menaces. Les professions les plus touchées sont les plus précaires.
Nous n’oublierons pas la mort d’Aïcha Issadounène, 52 ans, caissière chez Carrefour, morte du coronavirus, ni celle de tous les autres.
(post et visuel de Rouen dans la rue)
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- Pas de masques pour les travailleurs employés à des activités non vitales... Y en a même pas assez pour les soignant.e.s !
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