🎭ÉLECTIONS : RÉGIME POLITIQUE À BOUT DE SOUFFLE
Trois choses à retenir sur le scrutin régional pitoyable organisé ce dimanche 20 juin :
➡️ L’abstention ultra-majoritaire – plus de deux électeurs sur trois ont renoncé à voter. Élections après élections, l’abstention remporte de très loin tous les scrutins. C’est pas parce que les gens ne votent pas que la démocratie est en crise, c’est parce que la démocratie est en crise que les gens ne votent pas. Et tous les couplets culpabilisants sur l’abstention n’y changeront rien : quand les élus arrivent au pouvoir avec une infime minorité de voix, ils n’ont pas la moindre légitimité. Ajoutons que le pouvoir a saboté délibérément l’élection qu’il est sensé organiser, en confiant à une entreprise privée la distribution des bulletins et des tracts des candidats. Cette privatisation a été un désastre, et des millions de personnes n’ont même pas eu accès au courrier règlementaire. A Marseille, plus de 34 bureaux de vote fermés ce matin faute d’assesseurs, et des électeurs qui repartent sans pouvoir voter dans bien d’autres endroits. Qu’on ne s’étonne pas que la population voie le vote comme une farce. Notons que notre région, les Pays de la Loire, est sur le podium de l’abstention, avec 68,8% de personnes qui ne sont pas allé voter. Il faut dire que le « choix » entre un amateur de homard, des fascistes et une gauche transparente était particulièrement indigeste.
➡️ En Marche s’effondre – Tout le monde déteste le macronisme. La start-up présidentielle fait 11% des suffrages au niveau national, autant dire que, rapporté au nombre de voix, c’est quasiment groupusculaire. Chez nous, François De Rugy prend une claque plus humiliante que de la farine sur un costard. Après 4 ans de saccage social, de répression, de mépris et d’imitation de l’extrême droite, qui vote encore pour En Marche, même avec le chantage permanent au « barrage à l’extrême droite » ?
➡️ L’extrême droite ne progresse pas malgré le soutien acharné des médias – Les fascistes monopolisent le temps d’antenne, ils sont sur tous les plateaux, dans toutes les radios, on n’entend qu’eux. Les médias ont calqué leur agenda sur celui du RN. La classe politique reprend tels quels les concepts et les mots de l’extrême droite. Et pourtant, le RN recule fortement. Lors des dernières élections régionales en 2015 le FN était en tête dans 6 régions, et était la première force politique. Aujourd’hui, le RN n’est en tête dans aucune région, et il fait 10 points de moins qu’il y a 6 ans. Et tout ça malgré des sondages qui ont fait la promotion du RN en annonçant un triomphe. Par exemple, dans les Hauts de France, le parti de Le Pen faisait 40% en 2015, 24,5% en 2021, dans le Grand Est : 36% en 2015, 20% en 2021, et il risque de ne remporter aucune région. Est-ce que, pour autant, les idées de l’extrême droite reculent ? Absolument pas. Mais le spectre politique, Macron en tête, s’est tellement aligné sur Le Pen , que son électorat ne sait plus pour qui voter.
➡️ Ces dernières années, une autre façon de faire de la politique s’exprime de plus en plus fort dans les rues : des millions de personnes ont défilé avec les Gilets Jaunes, pour les retraites, pour les libertés, pour l’écologie. Et n’ont eu pour seules réponses que le mépris et la répression armée. La jeunesse, privée d’avenir, mutilée dès qu’elle fait la fête, ne vote plus depuis longtemps. Mais l’abstention ne suffit pas, il faut des actes. Le Régime politique en place est à bout de souffle, achevons le.
Post de Nantes Révoltée
- L’abstention ne suffit pas, il faut des actes. Le Régime politique en place est à bout de souffle, achevons le
- Un régime à bout de souffle, luttant brutalement pour durer encore un peu en marchant sur nos corps
Les structures nauséabondes et illégitimes du régime sont à nu, elles puent en plein soleil et l’odeur de leur décomposition remonte depuis les égouts sombres des élections.
Mais, soutenu par les lobbys industriels, le système policier et la caste médiatique des dominants, ce régime de mort continuera encore à tuer et à s’agiter en nous piétinant avec ces bottes, en essayant de nous dresser les uns contre les autres.
De même, le capitalisme est condamné politiquement et matériellement, mais défendu jusqu’à la mort par les flics, les riches et les agents zombies de ce régime politique en perdition, il continuera à tout ravager pour transformer la vie en marchandises mortes, pour numériser les ruines et gérer les charniers à la matraque.Pour éviter d’autres monstres technocratiques ou fascisants, pour garder des conditions d’existences vivables, par solidarité envers les autres peuples et les autres vivants, plus vite on achèvera ensemble toute cette merde par de bons pieux plantés en plein cœur, plus vite on pourra respirer, transformer la vie quotidienne en fêtes de la diversité fraternelle.
La crise de la non-démocratie autoritaire continue
Les urnes ont parlé : deux électeurs français sur trois ont renoncé au pouvoir de leur bulletin de vote. C’est un désaveu. Un camouflet. Non pas pour la démocratie mais pour ceux qui l’ont accaparée depuis des décennies. Ce n’est pas parce que les gens ne votent pas que la démocratie est en crise, c’est parce que la démocratie est en crise que les gens ne votent pas.
A un moment donné, quand des millions de personnes se mobilisent dans les rues pour changer le système, et qu’en même temps de moins en moins de monde va voter... Il faut acter la fin de ce système et de cette pseudo démocratie.
LRME, le parti au pouvoir n’obtient que 3% des votants ! L’abstention ne fait qu’augmenter, voici les taux du 1er tour des Régionales :
1986 : 25,2 %
1992 : 31,4 %
1998 : 42,0 %
2004 : 39,2 %
2010 : 53,7 %
2015 : 50,1 %
2021 : 67,5 %
« Les élections sont aristocratiques et non démocratiques : elles introduisent un élément de choix délibéré, de sélection des meilleurs citoyens, les aristoï, au lieu du gouvernement par le peuple tout entier. » Aristote
Post de Cerveaux non disponibles
- L’abstention ne suffit pas, il faut des actes. Le Régime politique en place est à bout de souffle, achevons le
- Il n’y a pas de démocratie en France, avec ou sans électeurs
⚫ DÉSERTION ÉLECTORALE
➡️66,1% d’abstention dans la population inscrite sur les listes électorales
➡️87% chez les jeunes de 18 à 24 ans. Un plébiscite contre la classe politique
Le message est clair, c’est une désertion politique de masse. Nous sommes dans un Régime autoritaire, post-démocratique, un Régime sans électeurs. Même les partis « en tête » ne le sont qu’avec moins d’un électeur sur 10 ! Logique, puisque toutes les décisions importantes sont imposées par 49.3, ordonnances, états d’urgence divers et grenades explosives. Alors quoi bon voter ?
Mais s’abstenir ne suffit pas pour que l’édifice s’effondre sur lui même, encore faut-il lui donner le coup de grâce.
Post de Nantes Révoltée
- L’abstention ne suffit pas, il faut des actes. Le Régime politique en place est à bout de souffle, achevons le
- Au bloc majoritaire d’abstention, il faudrait ajouter les votes blancs et les non-inscrits volontaires
et aussi :
- Un système électoral menacé d’effondrement, une gauche boudée par son électorat, reflux à l’extrême droite
Le premier tour des élections régionales et départementales, marqué par une abstention historique, délivre des enseignements contrastés et révèle une béance entre des institutions politiques à la peine et une population désenchantée.
Notre système électoral représentatif est en voie d’effondrement. Deux électeurs sur trois ne se sont pas déplacés. Il s’agit d’un record d’abstention historique sous la 5e république. La machine électorale elle-même s’enraye. Dans plusieurs endroits, les électeurs n’ont pas reçu les informations indispensables pour exercer leur droit de vote : les professions de foi des candidats et leurs programmes ne sont jamais parvenus à leurs domiciles. La distribution de ce matériel électoral avait été confiée, dans sept régions [1], par le ministère de l’Intérieur à une société privée spécialisée dans les prospectus publicitaire, Adrexo, en remplacement de La Poste. À Marseille, faute de personnels, plusieurs bureaux de vote ont ouvert avec trois heures de retard. Ces dysfonctionnements, s’ils se reproduisent à l’avenir, risquent d’entamer la confiance dans la sincérité des scrutins futurs.
S’y ajoute l’absence de débats de fond vis-à-vis du scrutin et de ses enjeux. De nombreux médias s’en sont largement désintéressés – combien de sujets sur les transports, le logement, les minimas sociaux, les cantines scolaires, la transition énergétique, et ce que proposaient (ou pas) les diverses listes ? Dans un contexte de grande défiance à l’encontre des partis politiques, le sentiment que ce n’est pas dans ces assemblées que l’avenir se joue, combiné à une présidentialisation et une personnalisation à l’extrême de la vie politique, constituent les principaux ingrédients pour une abstention importante.
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