Dans une longue interview parue dans Le Crestois le 30 août 2024, Stéphanie Karcher, la maire propulsée à Crest par Hervé Mariton pour tenter de prendre sa suite en 2026 aux municipales, dit :
« Je n’aime pas cette comparaison entre l’ancien maire et le nouveau maire »
Sauf que quand on lit son interview, on constate que soit elle tient des propos complètement vides, soit elle propose exactement la même politique qu’Hervé Mariton, tout en défendant à 200% son bilan.
Stéphanie Karcher ose se prétendre différente, mais elle porte exactement le même projet politique de droite poussiéreux et autoritaire, très peu écologique et non démocratique que le tyran Mariton.
- Stéphanie Karcher lors de son intronisation en maire
- La maire de Crest Stéphanie Karcher est un clone de Hervé Mariton qui ne veut pas l’avouer
Evidemment la personnalité et les manières de s’exprimer de Stéphanie Karcher ne sont pas les mêmes que l’ex maire Mr Mariton resté trop longtemps accroché à son trône.
Stéphanie Karcher fait plus dans la rondeur et « l’écoute », ce qui change en surface du style cassant et méprisant de son mentor et modèle.
Mais au fond ce n’est pas ça qui nous intéresse, ce qui compte ce n’est pas le look, la manière de parler ou le caractère du maire, mais la politique EFFECTIVEMENT menée.
Si certain.e.s ont pu peut-être se laisser abuser les premiers mois par une modification superficielle limitée au style, il apparaît à présent clairement que rien n’a changé à Crest avec Stéphanie Karcher aux manettes.
On a pu par exemple le constater à l’automne 2024 lors de l’affaire calamiteuse et brutale des vélos mis en fourrière et verbalisés par la police municipale, avec cadenas coupés à la disqueuse, pour de soi-disant mauvais stationnements.
Après des tribunes, articles et manifestations, la majorité municipale de Stéphanie Karcher avait fini piteusement par faire machine arrière (mais sans réparer les préjudices subis).
A la suite de cette affaire pendable, voici le message des élus de la majorité municipale de Stéphanie Karcher à Crest, dans le Mot du maire N°178 de novembre 2024.
<< Face au collectif de cyclistes en colère, un sujet capital est mis en lumière : celui du partage de l’espace public et du risque de son appropriation.
Sur le sujet de la mobilité, comme sur d’autres sujets, la municipalité mène l’adaptation de la ville aux évolutions de notre société tout en étant garante de la tranquillité publique.
Veiller au respect des règles est aussi un devoir de chacun. >>
C’est fielleux, tronqué et mensongé à souhait, on dirait du pur style Mariton.
En lisant ce texte, on comprend que les cyclistes sont nerveux, ils se mettent en colère facilement, on ne sait pas pourquoi. En revanche, leurs colère appuie opportunément le sujet de l’appropriation de l’espace public. Une appropriation par qui ? par les cyclistes sans doute...?!
Rien sur la mise à l’amende intempestive de cyclistes par la municipalité de Stéphanie Karcher qui elle a clairement troublé la tranquillité publique. Et puis elle utilise la vieille technique du bouc émissaire pratique. Les cyclistes étant le plus souvent considérés comme étant de gauche et écolo, il est bon pour flatter l’électorat de droite de leur taper dessus.
Au passage Stéphanie Karcher s’auto-jette des fleurs avec des propos vagues et consensuels, et rappelle le mantra de droite du « respect des règles ».
Mais de quelles règles parle-t-on au juste ? qui fixe ces fameuses règles, selon quels critères, comment sont-elles appliquées, dans quel objectifs ? On n’en saura rien.
Il y a juste Les Règles, décidées d’en haut par quelques élus de droit divin adoubés par l’Election, et les autres, les « chacun », qui ont le devoir impératif de leur obéir sans moufter.
En 2026, dans un an, ce sera les élections municipales, l’occasion de se débarrasser enfin de Stéphanie Mariton et de Hervé Karcher, et surtout de changer de politique.
Si tout le monde s’y met, c’est parfaitement faisable.