Inondations records avec gros épisode Cévenole, qui aurait pu prédire ?

Dans la série le « capitalisme punitif »

dimanche 20 octobre 2024, par Les Indiens du Futur.

Un énorme épisode Cévenol a dévasté plusieurs régions en France, avec des crues et inondations dantesques.
Ca fait plus de 40 ans que des scientifiques, écologistes et autres alertent sur le réchauffement climatique ainsi que sur la destruction des sols et des écoystèmes, et sur leurs conséquences désastreuses,
Ca fait plus de 40 ans que la plupart des élus, les milieux économiques et technocratiques sont dans le déni, la procastination, le greewashing, les mensonges, les manipulations, le business as usual, la répression des écologistes et les mesurettes.
Ca fait plus de 40 ans que les écologistes et autres paysans responsables sont ignorés, dénigrés, traités d’anti-tout, d’utopistes, de rêveurs ou d’éco-terroristes.

La priorité est toujours largement au maintien du système en place (faire de l’argent, de la Croissance et de la puissance) par la force et la loi du système non-démocratique et capitaliste en place, pas à construire des sociétés vivables et soutenables pour toustes.

Résultat : les catastrophes annoncées et redoutées arrivent et on se les prend en pleine poire. Et ce n’est que le début.
C’est triste pour les habitant.es de l’Ardèche, de la Loire, de Haute-Loire, du Rhône et autres qui voient leurs rues et leurs maisons dévastées, qui sont effrayés et doivent pelleter des tonnes de boue.
C’est triste mais il n’y a là absolument rien d’étonnant, et on connaît les responsables, on sait que le système en place et ses décideurs sont coupables.

Avec le réchauffement climatique provoqué par la civilisation industrielle, l’intensité et la fréquence des événements extrêmes augmentent inéxorablement (pluies, inondations, sécheresse, incendies, tempêtes...). De plus, la destruction des sols par l’agrochimie, l’agriculture intensive (labour, destruction des haies, des ruisseaux, des zones humides de la vie des sols, etc.), les monocultures, les déforestations, les urbanisations (souvent sur des zones humides ou inondables), l’artificialisation des sols (parkings, hangar, routes, usines, habitations, zones commerciales...) augmentent les phénomènes d’inondation en accélérant et concentrant les eaux issues des pluies diluviennes (le réchauffement climatique augmente la température des mers et océans, générant plus d’évaporation, plus d’eau dans les nuages et donc des pluies plus fortes et plus concentrées).
Augmentation des pluies intenses + diminution/destruction des écosystèmes naturels qui stockent et ralentissent l’eau = grosses inondations destructrices.

Cette équation sinistre est connue de très longue date, mais l’immense majorité des responsables s’en contrefoutent. Leur priorité est de continuer à tout prix le même modèle de société dévastateur (voir par exemple en Ardèche Jacques Dubay et sa clique qui veulent achever de bétonner la Plaine à St Péray avec les financements de la Région et du département), en bricolant quelques adaptations, peu leur importe les conséquences sur les habitants, les animaux, la biosphère en général.
Ces (ir)responsables sont donc également coupables puisqu’ils ont agi de manière réitérée en parfaite connaissance de cause ou en se rendant volontairement aveugles.
Bâtir à grand frais des digues, des bassins de rétention, des barrages... ne résoudra pas grand chose.
Et même si une partie des nouvelles infrastructures sont conçues perméables (parking en partie enherbés...), les surfaces imperméabilisées et artificialisées augmentent.

C’est Macron, Hollande, Sarkozy, Bernard Arnault, Xavier Niel et tous les autres, tous ces petits et gros élus et capitalistes, qui devraient être envoyés sur le terrain avec une pelle et un sceau pour nettoyer les rues des dégâts que leurs politiques et que le système économico-social qu’ils défendent/soutiennent/pratiquent ont causé.
C’est la fortune des plus riches et des milliardaires qu’il faudrait réquisitionner pour réparer les dégâts et mener les travaux/réhabilitations/bifurcations nécessaires pour stopper la mécanique infernale et limiter les dégâts futurs. (mais la règle c’est plutôt « bénéfices privés et coûts pour le secteur public »).

Evidemment, on est toujours absourdi quand un désastre de type inondation nous tombe sur la tête. Mais encore une fois ces désastres sont prévus et documentés depuis des dizaines d’années, ils sont associés au réchauffement climatique et à la destruction des écosystèmes. Mais, à part des minorités, personne n’a voulu vraiment stopper ça, personne n’a voulu changer radicalement de modèle de société.
Et les décideurs se réfugient à présent dans l’improbable solutionnisme technologique futur, dans les énergies électriques dites « renouvelables » et « décarbonées » qui s’ajoutent aux énergies fossiles, dans les vampiriques tout numérique et IA, générant de nouvelles pollutions et de nouveaux désastres qui s’ajoutent aux autres.
Si on laisse faire le système en place et ses servants/décideurs, les catastrophes ne vont faire qu’empirer et se multiplier (en sachant qu’il y a de toute façon une grosse inertie et que le réchauffement climatique et ses désastres vont continuer même en cas d’arrêt complet des machines et des destructions - l’enjeu vital est donc de changer de société avant les boucles de rétroactions et effondrements inarrêtables et auto-alimentés).
En sachant aussi que ce sont les pauvres et classes moyennes « basses » qui sont frappés en premier.

Combien encore de catastrophes annoncées avant un soulèvement général et une bifurcation radicale salutaire ?
Combien faudra-t-il de morts et de blessés ici en France pour qu’on se révolte, qu’on prenne nos vies en main à la place des représentants politiques et d’un système impersonnel, chaotique, destructeur, meurtrier, aveugle et irrationnel ?
Si on attend les énormes et pires dégâts pour se révolter, alors le réchauffement climatiques aura vraissemblablement atteint un stade « auto alimenté » « inarrétable », et ce sera trop tard pour enrayer le processus. Il ne restera qu’à pleurer.

- Prochaine « réjouissance » programmée, parmi d’autres : les épidémies de maladies tropicales en France transportées par des moustiques.
Canicules, chaleurs étouffantes, mégafeux, tornades, vents dévastateurs, pluies torrentielles, inondations, pénuries alimentaires, nouvelles maladies, pollutions « éternelles » (y compris dans l’eau potable et l’air), résidus de plastiques et de pesticides partout, paysages dévastés, confinements, cancers, et aussi précarité, misère sociale, emprisonnements, violences d’Etat, désespoir, solitude, perte de sens total, dépendance aux machines, etc... La civilisation industrielle est un fléau total et ceux qui l’imposent des criminels.

Inondations records avec gros épisode Cévenole, qui aurait pu prédire ?
après la crue à Annonay

« Je ne m’attendais pas à ce que ça se passe ici » : l’Ardèche abasourdie après les inondations

- « Je ne m’attendais pas à ce que ça se passe ici » : l’Ardèche abasourdie après les inondations
Maisons sous l’eau, centres villes submergés... Jeudi 17 octobre, en Ardèche, l’épisode cévenol a été le plus intense jamais enregistré sur deux jours depuis le début du XXe siècle. Pour les habitants, c’est un électrochoc.
(...)
« C’est fou comme ça va vite, continue-t-elle. J’habite là depuis quatorze ans et je n’avais jamais vu ça. C’est vraiment horrible... Maintenant, je sais que quand il y aura un épisode cévenol, je vais être sur mes gardes. »
(...)

« Quand je suis allée au travail hier, à 8 h 30, j’ai vu de l’eau mais je me suis dit que ça allait passer. Je savais que c’était quelque chose qui nous pendait au nez mais je ne me suis pas méfiée… Désormais le dérèglement climatique est là, on ne peut plus raisonner comme avant, on ne peut plus se fier à nos habitudes. »
(...)
« Quand on écoute les scientifiques, on sait que ce sont des choses qui vont arriver. Je ne m’attendais pas à ce que ça se passe ici, mais quand on y réfléchit ça ne paraît pas si étonnant… »
(...)

- NOTE :
La plupart du temps, sur le médias dominants, on nous montre des gens sinistrés, des secours qui s’affairent, des élus qui gèrent, éventuellement des promesses d’améliorations futures...
Mais jamais des réflexions sur les causes des désastres et de comment enrayer franchement le processus. Et entre deux désastres, tout continue comme avant. Jusqu’à ce que les désastres se succèdent en continu ?

Inondations records avec gros épisode Cévenole, qui aurait pu prédire ?

Capitalisme punitif

Le changement climatique, ce n’est pas seulement plus de chaleur et de sécheresse, au contraire.

- vidéo sur https://contre-attaque.net/2024/10/19/capitalisme-punitif/

Des pluies torrentielles et des inondations frappent une grande partie de la France depuis le 17 octobre. Une masse d’air chaud venue des tropiques est arrivée au-dessus de la Méditerranée, elle même déjà anormalement chaude, ce qui a provoqué une évaporation incroyable d’eau, générant des nuages. Ces fantastiques masses d’air humide se sont déversées au contact des reliefs du sud de la France. Avec les conséquences que l’on connaît. Les départements du Rhône, de la Loire, de la Haute-Loire et de la Lozère ont été placés en vigilance rouge. Les précipitions ont été inédites sur certains départements, atteignant 600 mm à certains endroits. L’équivalent des précipitations de toute une année sur Paris. Ou de 600 litres, donc quatre baignoires, sur chaque mètre carré. Le sol, surtout quand il est bétonné, ne peut pas absorber une telle quantité. Des villages ont été dévastés, des voitures englouties et des vaches emportées par les flots. À Avignon, les crues étaient estimées à 5,61m.

Le mois dernier, un épisode comparable avait frappé l’Autriche, la Pologne et a République Tchèque. Des cumuls de 300 millimètres de pluie par mètre carré étaient tombés en quelques heures. La tempête surnommée « Boris » avait tué au moins 18 personnes, chassé des milliers d’habitants de leurs logements, privé d’électricité des centaines de milliers de foyers, coupé des routes, arraché des ponts et des lignes de chemins de fer…

Ces phénomènes vont s’accentuer d’année en année. C’est ça la vraie « écologie punitive », pas l’interdiction des SUV, la limitation de l’aviation ou de la soupe sur des tableaux.

Des générations d’écologistes ont annoncé et continuent de dénoncer ce qui arrive, et subissent une répression de plus en plus forte.

La ministre de la Transition écologique, pourtant liée au lobby du pétrole, a reconnu que ces inondations étaient liées au réchauffement climatique. Pourtant, le gouvernement ne fait rien pour gêner les intérêts des entreprises écocidaires.

Ces gens ne contrôlent plus rien et imposent ainsi à tous un capitalisme punitif.

(Contre Attaque)


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