Outre ses saloperies habituelles, l’extrême droite c’est aussi le grand n’importe quoi climato-sceptique et la poursuite des projets qui perturbent le climat et attisent les catastrophes.
En Espagne, région de Valence, les habitants sinistrés et en deuil ont tragiquement fait les frais de cette politique criminelle. Et à présent ils manifestent.
Taper sur les écologistes et nier les faits scientifiques n’arrêtera pas les pluies torrentielles, les mégafeux et les canicules, ça ne fera pas disparaître les pesticides et polluants « éternels » déversés dans les sols et présents dans les nappes d’eau potable, les pluies, les rivières...
La bétonisation en zones plus ou moins inondables, l’articialisation des sols accélérant les ruissellements, la suppression de dispositifs de secours, les alertes envoyées trop tard... ont aggravé localement les effets des pluies torrentielles dopées au réchauffement climatique.
Valence : des dizaines de milliers de personnes réclament la démission du gouvernement local
Une marée humaine ce samedi 9 novembre dans les rues de Valence, troisième plus grande ville d’Espagne, dévastée par des inondations catastrophiques et meurtrières.
Des banderoles appelant à la démission du président de la région, d’autres dénonçant les morts causés par la logique du profit, ou encore exprimant des « pleurs de rage » sont apparues dans les rues.
Depuis 2023, Valence est un territoire laboratoire du rapprochement entre le Parti populaire – le grand parti de droite – et le mouvement Vox – un parti néofasciste en pleine ascension en Espagne. À la tête de Valence, un gouvernement climato-sceptique et anti-écologiste.
Carlos Mazon, le politicien à la tête de la Généralité, a supprimé une loi mémorielle condamnant le franquisme, une loi sur les violences conjugales et démantelé l’unité de réponse aux urgences de Valence. La destruction d’un service public qui avait été créé par la gauche et qui aurait pu sauver des vies ces derniers jours.
Dans la même logique, ce gouvernement a fait preuve d’une incurie criminelle avant l’inondation. L’agence météo espagnole avait pourtant annoncé la tempête 5 jours en avance, puis émis une « alerte rouge », le plus haut niveau, pour la région de Valence le matin du drame. Pourtant, les habitants n’ont été alertés sur leurs portables qu’à 20h le soir de la catastrophe, alors que les rues étaient déjà transformées en torrents et que des milliers de personnes étaient sur la route ou au travail.
Depuis deux semaines, des communes autour de Valence sont quasiment livrées à elles mêmes par les pouvoirs publics.
Le dernier bilan fait état de 223 morts et 89 disparus, c’est l’une des plus graves catastrophes climatiques en Europe dans l’histoire récente.
Ce samedi soir, un cordon de police a bloqué un cortège anticapitaliste et provoqué la foule réunie devant la mairie. Des affrontements ont éclaté.
À Valence et dans sa région, meurtries par l’inondation, une immense colère monte et commence à déborder.
source, avec une vidéo : https://contre-attaque.net/2024/11/09/valence-des-dizaines-de-milliers-de-personnes-reclament-la-demission-du-gouvernement-local/