Inde : le soulèvement paysan continue, le gouvernement et ses médias toujours plus rejetés

Pendant ce temps en France, les médias de milliardaires propulsent Macron-Zemmour non-stop

samedi 9 octobre 2021, par Mahatma.

En Inde, le soulèvement des paysans et classes populaires continue de se déployer et de gagner en détermination.
Curieusement, ça ne fait guère la une des médias des dominants en France, qui préfèrent promouvoir le répugnant duo Zemmour-Macron sous toutes les coutures.

INDE.07.10.2021. LA TENSION MONTE ENCORE D’UN CRAN - LE SOULÈVEMENT PAYSAN DONNE UN ULTIMATUM AU GOUVERNEMENT

Le massacre de 4 paysans et un journaliste lors d’une manifestation paysanne pacifique à Lakhimpur Khiri par le fils du ministre d’Etat BJP de l’Uttar Pradesh, encouragé pas son père et le ministre chef ( premier ministre) BJP de l’Haryana est en train de prendre la forme d’une crise politique au sommet et une crise des médias.
Alors que le SKM exige l’arrestation pour meurtre du fils du ministre et le limogeage de son père comme du premier ministre de l’Haryana qui ont incité au meurtre, des manifestations se sont tenues depuis le 4 octobre et continuent aujourd’hui dans toute l’Inde pour exiger la condamnation des meurtriers et de ceux qui les ont encouragé.
Au Karnataka, les paysans ont déclaré qu’ils allaient encercler l’Assemblée de l’Etat, au Maharashtra un appel est lancé à la grève générale, au Rajasthan les manifestations se multiplient et dans de nombreux endroits les ministres et députés du BJP sont harcelés, empêchés de circuler, leurs maisons assiégées... comme le ministre des finances aujourd’hui où le ministre de l’Agriculture de l’Haryana qui a été coincé par les paysans dans un collège à Bhiwani, Haryana.

Inde : le soulèvement paysan continue, le gouvernement et ses médias toujours plus rejetés
Enormes manifestations après l’assassinat de manifestants et journalistes par des sbires de la clique au pouvoir en Inde

Par ailleurs tandis que des convois de paysans se dirigent vers le lieu du meurtre, avec des affrontements avec la police qui tente de les arrêter sur leurs trajets, tandis que trois militants BJP qui ont participé au meurtre ont été tués, le soulèvement paysan multiplie les réunions et Mahapanchayats (AG de masse de démocratie directe pour mobiliser les paysans, comme par exemple aujourd’hui à Jaspur Mandi situé à Udham Singh Nagar dans l’Uttarakhand ou encore à Kalanwali de Sirsa, Haryana.

Enfin, le SKM (coordination qui anime le soulèvement paysan) vient de lancer un ultimatum au gouvernement BJP : soit il arrête pour meurtre le fils du ministre et limoge les deux ministres, soit le SKM appelle à un mouvement de masse pour que le peuple fasse exécuter lui-même la justice.

Il faut dire que l’émotion en Inde est énorme : l’ensemble de la classe politique dans le pays condamne avec virulence le meurtre mais également de nombreux gouvernements de différents États de l’Inde comme l’ont fait par exemple le Tamil Nadu, le Rajasthan, le Kerala, le Chhattisgarh, le Bengale occidental, Delhi, le Punjab, et le Jharkhand, mais encore des députés du Royaume-Uni et du Canada puisque l’évènement à passé les frontières.

La presse indienne a tenté de cacher l’évènement, puis de mentir, la presse française n’en a pas parlé, mais le New York Times, le Washington Post , la BBC, CNN et Al Jazeera l’ont largement relayé.

Par ailleurs, ce qui n’est pas rien, la Cour Suprême indienne vient de sommer le gouvernement central et le gouvernement de l’Uttar Pradesh d’arrêter les coupables et de rendre compte point par point de son activité dans ce domaine.

Le meurtre de Lakhimpur Kheri est un clou de plus dans le cercueil du gouvernement et dans la crédibilité des grands médias indiens à son service. Un clou dans la perception populaire du gouvernement assimilé de plus en plus à une bande de voleurs et criminels et - cela va avec - un clou contre les prétentions des médias à dire et construire la vérité. Avec le mouvement des paysans, l’idée selon laquelle les médias peuvent faire l’opinion est renversée : au lieu que les médias sapent la crédibilité du mouvement des paysans, c’est le mouvement qui sape la crédibilité des médias et derrière eux, celle du gouvernement. Il faudra beaucoup de temps avant que les médias grand public puissent laver les taches de sang sur leur image, si c’est même possible un jour.

Pour le moment toute l’Inde retient son souffle.

Post Jacques Chastaing

- Pendant ce temps en France sous état d’urgence permanent :

Inde : le soulèvement paysan continue, le gouvernement et ses médias toujours plus rejetés
En France, il est temps de boycotter, critiquer et bloquer les médias des milliardaires ?

LESDIAS TOXIQUES NOUS IMPOSENT LEURS MONSTRES

- Déjouer le scénario imposé -

D’un côté, le candidat banquier. Il a été fabriqué de toutes pièces par les médias des milliardaires. Spéculateur sans morale jeté au pouvoir par le chantage au « barrage à l’extrême droite ». Il aura imposé méthodiquement un programme d’extrême droite : raciste, autoritaire, ultralibéral.

De l’autre, la créature pétainiste. Fabriquée de toutes pièces par les médias des milliardaires. Il a le même programme que le premier, mais encore plus raciste, encore plus autoritaire, encore plus ultra-libéral. Et avec une coloration ouvertement fasciste. Derrière lui : des financiers d’extrême droite, des préfets, des énarques, des patrons de médias. Une flaque de boue dont le seul projet est de nous envoyer directement dans les années 1930. Il n’existe que grâce aux médias, il est leur créature intégrale.

Après avoir créé ces deux monstres, les médias des milliardaires font tout pour les faire monter. A coups de sondages truqués, quotidiens, répétés, ils mettent en scène un duo mortifère dont personne ne veut. Et pourraient finir, à force de bourrage de crane, réussir à imposer leur scénario. Face à ce cauchemar organisé de bout en bout par la petite caste toxique qui possède les médias, trois pistes urgentes :

Désintoxiquer partout où c’est possible. Développer et soutenir matériellement les médias indépendants. Coller, taguer, peindre, faire vivre les contre-discours partout où c’est possible.

Attaquer les médias. Il en va de notre survie à toutes et tous. Les grandes chaînes de télévision et de radio sont devenues des poisons mortels qui nous précipitent vers le fascisme. Les boycotter, les virer, voire occuper leurs locaux.

Développer l’agitation sociale, seule à même de faire taire le discours rance. En période de mouvements sociaux – Gilets Jaunes, retraites, Loi Travail – les immondes marchands de haine ne sont plus audibles, ils sont renvoyés, temporairement, dans leur poubelle. Un soulèvement est vital pour notre avenir commun, et il permet aussi de fermer la gueule putréfiée des monstres médiatique.

Post Nantes révoltée


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