Avec l’autorisation des drones de surveillance policière et les pass ("sanitaires" ou "vaccinales") à n’en plus finir, le régime montre une fois de plus son vrai "visage" en pleine lumière. Ca pique, c’est vilain à voir, ça pue, ça suinte les innovations techno-commerciales, ça dégouline de merde brune et d’autoritarisme décomplexé. Au lieu de fuir dans un ailleurs inexistant, vers d’autres monstres affichants d’autres couleurs ou se noyer dans des fantaisies de l’esprit, au lieu de détourner notre regard face à cette mégamachine ivre de pouvoir et de mort qui se contrefout de notre santé, osons l’observer en face, plongeons dans les tréfonds de son vomi, osons en tirer les conclusions qui s’imposent.
Car si cette "société" est un chaos indescriptible, un champ de ruines fétide, une noire impasse techno-archaïque, une guerre sans merci aux vivants, une Machine de mort anonyme, on ne s’en sortira pas en faisant l’autruche, en lui demandant gentiment le droit de vivre ou en la décorant avec des guirlandes de Noël.
Contre le pass vaccinal - Lettre d’une étudiante en « grève » depuis le Théâtre National de Strasbourg
Depuis septembre 2021, le Théâtre National de Strasbourg exige la présentation du fameux pass sanitaire. Mais cette obligation ne se limite pas au public, elle s’étend aussi aux étudiants et comédiens qui s’y forment. Extension du domaine du contrôle sanitaire. En réaction, trois étudiantes se sont mis en « grève » et passent les heures de cours sur le parvis du théâtre, assises sur des chaises. Alors qu’elles détiennent le fameux pass, elles refusent néanmoins qu’il conditionne leur accès au bâtiment et donc à leurs cours de théâtre. L’une d’entre elle nous a transmis la lettre qu’elle a lu lors de l’assemblée générale du TNS et qui explique son refus.
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Je ne jubile pas à l’idée d’avoir à rester à l’extérieur. D’avoir à ne plus pouvoir exercer ma pratique artistique en tant que comédienne. J’ai peur moi aussi, de cet avenir auquel je ne crois qu’avec amertume, dans lequel toute perspective de projection me semble amputée. La situation actuelle me fait perdre des heures de sommeil, du poids, de l’énergie. Ce qui arrive n’est un choix pour personne. Les conséquences physiques et psychologiques sur les individus se font sentir, deviennent presque palpables. Pour la première fois, comme de très nombreux jeunes de ma génération, la possibilité du suicide m’est parfois apparue comme une solution. Que retenir de cela ? Car si pour ma part l’endroit n’était que de l’ordre de pensée furtive, cette pensée est tentative voire acte pour de nombreux jeunes, surtout ces 2 dernières années. Cela relève aussi de santé publique.
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« Nous ne sommes toujours pas dupes » - 600 artistes et professionnels de la culture dénoncent le pass vaccinal, « un outil puissant de division et de discrimination »
En mai 2019, face au traitement médiatique du mouvement des Gilets jaunes et à la répression inouïe qui s’exerçait sur les manifestants, des centaines d’artistes et professionnels de la culture dénonçaient la politique répressive d’Emmanuel Macron dans une tribune intitulée « Nous ne sommes pas dupes ». Ils reviennent aujourd’hui pour porter cette même colère quant aux conséquences politiques et humaines de l’entrée en vigueur du pass vaccinal.
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Aujourd’hui, le gouvernement cherche à désigner des boucs émissaires dans la population alors qu’il se défausse systématiquement de toutes ses responsabilités dans la gestion de la crise. Dans le même temps, il orchestre la casse de l’hôpital public depuis des années en plus de la fermeture de lits en pleine crise.
Nous ne sommes toujours pas dupes. La dérive autoritaire se poursuit et se démasque de plus en plus.
Le pass est avant tout un outil puissant de division, de discrimination de la population, de stratification de la société. C’est une véritable porte ouverte vers le contrôle social d’État et entre les individus.
Aujourd’hui, le statut vaccinal comme marqueur de citoyenneté. Et demain ?
Aujourd’hui, l’exclusion sociale, culturelle et sanitaire comme mesure répressive. Et demain ?
Comment ne pas se souvenir qu’à chaque fois qu’un État a souhaité stigmatiser et attaquer une partie de sa population, le totalitarisme est alors sorti de l’ombre ?
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Nous refusons d’être désignés comme "vaccinés" ou "non vaccinés" et d’être poussés au rejet de l’autre.
Nous ne voulons être ni les actrices ou acteurs, ni les complices de ce séparatisme forcé.
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- Impasse, deux pass, trépasse - La résignation ou la révolution
La « radicalisation » et l’extrémisme du Pouvoir, le séparatisme forcenée de l’Etat et du techno-capitalisme, leurs violences et leurs destructions sans limites, leur froide « folie » irréformable, leur logique du carnage et de l’aliénation totale, leurs complotismes cyniques et voyous... obligent à faire des choix radicaux si on veut faire avancer l’émancipation, l’écologie, l’égalité sociale...
La fausse neutralité, l’apolitisme bon tein, le citoyennisme aveugle, le réformisme des petits pas, l’attentisme, le replis sur soi, la foi dans les institutions, ne sont définitivement plus possibles.
Sans pour autant verser dans le fanatisme et le martyr, seules la radicalité, les visées révolutionnaires, l’action pour des basculements importants sont, plus que jamais, les seules options raisonnables, désirables, souhaitables, pratiquables, réalistes, porteuses d’autre chose que le suicide et la résignation franche ou larvée.
Si cette « société » est un chaos mécanique et sans espoir, alors on ne risque plus rien à tenter toutes les aventures insurrectionnelles possibles et imaginables.