Trois heures que je marche le long des falaises ou dans le bois... La harde des femelles est introuvable... je pense qu’elles ont rejoint un lieux plus tranquille pour préparer la mise bas... Depuis une heure je suis une trace qui serpente dans la forêt de Châtaigniers... Le mâle est prudent... mais les bourrasques de mistral, glacial, sont à mon avantage...
Approchant de l’orée du bois je me fais encore plus discret... L’animal est là... cueillant délicatement des feuilles sur un roncier... Mes doigts sont engourdi par le froid je commence à shooter... avec d’infinies précautions je me déplace pour m’éviter les branchages... Par moment il se redresse... mais il ne semble pas me sentir... il va pourtant se diriger vers le large de la prairie pour m’offrir la pose que j’attendais...