Marcher, marcher encore ne pas penser au froid et la neige qui me ralenti, ne penser à rien. En fait si seulement au but que je me suis fixé, avancer encore... Trois heures que je monte en direction du comptoir des moutons, au dessus de Valcroissant... Le soleil me boude, mais je l’ignore, malgré la brume qui monte de la vallée j’espère la rencontre...
Un temps trahi par le sifflement d’alerte d’un chamois solitaire, ayant fait remonter une harde de bouquins par des chemins de vertiges, le grand mâle est là comme s’il m’attendait.... Nos regards ce croissent, je le domine de quelque mètres, je déclenche ; je suis heureux j’ai ma photo... Nous restons là, à nous observer et puis de nouveau la brume nous sépare, rendant la majesté de l’animal à son mystère...