# 16 MARS : PARIS BRULE-T-IL ? - Photoreportage exclusif -
Le mot « Révolution » crié en boucle pendant des heures par des milliers de personnes sur l’avenue la plus luxueuse du pays. Des dizaines de milliers de manifestants dans les rues. Des cortèges dans tout Paris, contre les violences policières, pour la planète, pour le partage des richesses. Partout : la même soif de Justice.
Une émeute qui dure de 10H30 à 19H30. 50 boutiques prises pour cible. Des vêtements de luxe, des chocolats haut de gamme et des bijoux qui pleuvent depuis les vitrines éventrées. Une banque et un restaurant gastronomique prisé des présidents en flammes. Une colère unanimement partagée, sous les Kway noirs comme derrière les Gilets Jaunes, tous âges et toutes conditions confondues. Des flammes, et de la fumée noire, blanche, ou colorée sur l’avenue. Des pavés et des grenades qui jonchent les Champs-Élysées sur des centaines de mètres. Les derniers affrontements qui finissent à la nuit tombée dans le quartier Châtelet. 200 personnes en garde à vue, et plusieurs dizaines de blessés.
C’est un bilan provisoire et incomplet de la journée hors norme du 16 mars à Paris. Nos reporters sur place ne sauraient dresser un récit exhaustif des événements. C’est donc par une série de photos inédites, prises au cœur des événements, que nous racontons cet Acte 18. Un de nos photographe a été blessé par une grenade explosive tirée par la gendarmerie.
Aujourd’hui, le gouvernement et les médias lancent une énorme opération de communication pour travestir la réalité. Pour superposer une vérité officielle au récit collectif qui secoue le pays depuis 4 mois, et mettre un point final au soulèvement.
On parle de rétablir « l’état d’urgence », de « saccages », de donner encore plus de pouvoir à une police déjà toute puissante. On tente aussi de faire croire que la révolte viendrait de « Black blocs » et « d’infiltrés » qui agiraient « en marge » des défilés. Un story telling auquel plus personne ne croit. Même au sommet de l’État.
La réalité, c’est qu’il y a en France une colère gigantesque, ardente et inextinguible, qui ne se calmera qu’avec la chute du Régime en place.
Alors, à nous d’écrire et de diffuser nos propres récits.
(source : Nantes Révoltée)
- TAg 16 mars Paris : on prélève l’ISF à la source
LETTRE AUX GENTILS DE LA REPUBLIQUE
C’est fait : le 16 mars restera gravé dans les dates importantes du mouvement social des Gilets Jaunes.
Face à la violence des réactions politiques, médiatiques et économiques, il convient de se dire les choses clairement, sans hypocrisie.
Commençons par du factuel : c’est vrai, de nombreux GJ sont venus à Paris pour cet acte 18 dans l’optique de déborder le système et de mettre à mal la gestion de « l’ordre public ». Ils n’étaient peut-être pas majoritaires mais ils étaient assez nombreux et déterminés pour parvenir à des résultats. Ces milliers de GJ n’avaient pas tous une tactique de black bloc. Il y avait de nombreux GJ de la première heure, munis simplement de leur gilet, de masque et de lunettes de protection. Il y avait également quelques manifestants en bloc, qu’ils soient en kway noir et/ou en gilet jaune.
Surtout, tous les manifestants étaient totalement partie prenante de la manif du jour. Aucune scission n’est jamais apparue entre groupes de « gentils GJ » et « méchants casseurs ». La très grande majorité des manifestants présents soutenait ou, a minima, acceptait les actions offensives, sans forcément vouloir faire pareil.
Plusieurs vidéos montrent qu’au niveau de la place de l’Étoile, en milieu de matinée, l’arrivée d’un bloc d’une trentaine de manifestants a été accueillie par une haie d’honneur et des applaudissements.
Alors oui, cela vous choque et vous dérange peut-être. Mais c’est la réalité de la France de 2019 : des dizaines de milliers de citoyens acceptent aujourd’hui que la lutte se fasse de façon offensive. Vous pouvez leur jeter le discrédit, les traiter de casseurs, de complices, de beaufs ou de racistes. Vous pouvez tenter de leur ôter toute humanité.
Mais la réalité est tout autre : ce n’est pas par plaisir que ces personnes acceptent (et/ou encouragent) les actions violentes. C’est par nécessité. Ce n’est pas pour la violence en elle-même mais pour ses conséquences dans la lutte sociale. Des conséquences, forcément incertaines et parfois dangereuses, mais qui constituent un horizon plus positif que le statut quo social actuel.
- Macron & Castaner : dans la poubelle verte
Sincèrement, au fond de vous-même, ne voyez-vous pas que c’est en raison de ces débordements l’acte 18 a eu un retentissement très important dans le monde politique et médiatique ? Que le même nombre de manifestants dans un cortège déclaré où il ne se serait « rien passé » aurait été totalement nié et méprisé par ces mêmes politiques et médias ?
Ce ne sont pas les GJ qui ne comprennent que la langue de la violence et du rapport de force, c’est tout le système actuel. Dans cette société où il faut être le plus féroce et le plus puissant possible, comment pourrait-on espérer changer la donne en restant faible et docile ?
Les médias de masse ne s’intéressent au mouvement que lorsqu’il leur offre des images « sensationnelles » pour faire de l’audimat. Deux jours avant l’acte 18, se tenait à la bourse du travail une rencontre entre des figures du mouvement et des intellectuels. La Bourse était pleine à craquer et des centaines de personnes sont restées à l’extérieur. Pourquoi ne pas avoir parlé de cette initiative constructive et apaisée ? Pourquoi, depuis plusieurs semaines, des milliers de GJ se rassemblent-ils dans les villes sans que cela n’intéresse plus les médias ? Parce qu’il n’y a plus rien à « vendre » aux téléspectateurs.
Du côté des politiques, en 17 semaines, la seule période où le pouvoir a semblé faire des concessions fut lors des actes les plus violents de fin novembre et début décembre. Là, comme par hasard, après presque deux mois pendant lesquels le pouvoir a totalement méprisé la question sociale et les Gilets Jaunes, Macron écourte ses vacances pour reprendre les choses en main. Nous savons qu’il ne prendra pas les questions sociales à bras le corps et qu’il abordera la question des GJ par son seul prisme de la violence. Mais au moins, la question revient sur la table.
Soyons lucides : le pouvoir politique se contrefout des raisons profondes de la colère de son peuple. Ce qui l’intéresse, c’est de calmer cette colère, pour sa propre tranquillité et celle de tous les puissants.
Macron affirme que les personnes présentes hier sur les Champs veulent « détruire la République ». Parce que la République, c’est le Fouquet’s ? Cartier ? Les Banques ?
Ce gouvernement, tout comme les précédents, dénigra des millions de citoyens, les laisse tomber dans une précarité de plus en plus insupportable, alors même que les milliardaires continuent de devenir de plus en plus riches. Depuis 4 mois que les Gilets Jaunes se battent, combien de personnes ont été mises au chômage pour que leur entreprise fasse plus de profits ? Combien de retraités sont tombés encore plus dans la précarité ? Combien de malades n’ont pas pu bénéficier des soins nécessaires faute de moyens ?
Combien de morts cette politique libérale a-t-elle engendrés en quatre mois de lutte ? Le chiffre est impossible à connaitre mais il est évident qu’il est colossal.
L’ultra-libéralisme tue, blesse, détruit des vies et des familles. Il ne s’agit pas de « grandes paroles » pour faire de la poudre de perlimpinpin. C’est totalement factuel. Et de nombreux gilets jaunes de campagne ou de banlieue le savent très bien puisqu’ils le vivent quotidiennement.
Alors, si vous estimez que les citoyens qui détruisent une banque ou construisent une barricade sont des ennemis de la République, mais que ceux qui licencient et s’enrichissent sur la misère de ces même citoyens sont les amis de la République, voire leurs protecteurs, nous avons en effet une vision totalement différente de ce que doit être la République.
Si la violence d’une boutique de luxe ravagée vous dérange bien plus que des personnes qui meurent ou qui sombrent dans la misère, alors oui, nous ne parlons pas le même langage.
Votre morale à œillères n’est pas celle qui nous habite. Car être moral de façon sélective, c’est être immoral. Vous êtes immoraux. Et vous pourrez traiter les GJ d’ennemis de la République, ils resteront bien plus moraux et bien plus proches des valeurs de la République que vous.
Arrêtez de vous offusquer de la violence d’un mouvement social lorsque vous le niez et l’ignorez totalement, sauf en cas de violence.
A ce moment-là seulement, nous pourrons discuter de moralité.
- Paris 16 mars
Manifestations, résistances et actions
- PARIS Acte XVIII, fin du suivi pour aujourd’hui, à vos comptes-rendus !
*#Acte18 - Nombre Jaune : Première estimation basse de la mobilisation exceptionnelle du 16 mars : 230 766 MANifestants minimum. - Acte 18 : incendies et magasins saccagés sur les Champs-Elysées, à Paris (EN CONTINU) (avec les déclarations des tyrans)
- Extraits d’un article du Monde : A l’arrière, les autres manifestants se chauffent au soleil, prennent des selfies devant les vitres brisées, se servent éventuellement dans les boutiques éventrées. Les premières semaines du mouvement, il y avait toujours des manifestants pour protester contre les pilleurs. Cette fois, rien. « Ça fait dix-huit semaines qu’ils ne nous écoutent pas !, explique John, un animateur de 28 ans qui a fait la route depuis Nancy. Les black blocs avant ils faisaient peur à tout le monde, maintenant on trouve que c’est un plus. C’est eux qui font avancer les choses, nous, on est trop pacifistes. » - Ils sont nombreux à dire la même chose. « On a pris conscience qu’il n’y a que quand ça casse qu’on est entendu… Et encore même quand on casse tout on ne nous entend pas », assure Johnny, 37 ans, directeur de centre de loisirs dans les Ardennes : « Il faut que Macron se rende compte que maintenant, il est cuit ». Isabelle 60 ans, venue de l’Essonne, se tient un peu en retrait, mais elle avoue : « Si j’étais plus jeune, j’irais à l’affrontement. C’est la violence d’Etat la première violence, celle qui donne la rage. »
Les vitrines de nombreux magasins ont volé en éclat : Boss, Etam, Al-Jazeera Parfums, Nike, Swarovski, Bulgari, Longchamp, SFR, la boutique du PSG, mais personne ne bronche. « Jusqu’ici dans les manifestations, je m’interposais pour éviter la casse. Mais là maintenant je me dis “tant pis”, confie Jennifer, 39 ans, cariste venue de Rouen et mère de deux enfants. Quand j’ai vu casser le Fouquet’s, ce symbole de l’oligarchie, je ne dis pas que j’étais satisfaite mais je ne suis plus contre. »
Ana, 33 ans, une factrice venue de Toulouse est plus directe encore : « C’est génial que ça casse, parce que la bourgeoisie est tellement à l’abri dans sa bulle, qu’il faut qu’elle ait peur physiquement, pour sa sécurité, pour qu’ils lâchent. Après j’aurais été contente qu’on n’ait pas besoin de ça pour obtenir le RIC [Référendum d’initiative citoyenne] et le reste mais ça ne marche pas ».
- Macron nuit gravemetn à notre pays
- Sophie Tissier (Gilet jaune) : « Qu’est-ce qu’on en a à faire que le Fouquet’s ait cramé ? »
- 16 mars : En direct des manifestations des Gilets jaunes et pour le climat
- 16 mars :photos de tags et autres
- Nous sommes la nature qui riposte
- Acte XVIII des gilets jaunes à Paris : « C’est pire que le 1er décembre, mais Macron ne veut rien entendre » - Quelques 10 000 gilets jaunes ont convergé sur la capitale samedi pour marquer le quatrième mois de leur mobilisation. De nombreux casseurs, issus de leur rangs, ont tenté de prendre d’assaut l’Arc de Triomphe. Repoussés par les forces de l’ordre, ils ont saccagé, pillé et incendié une partie des Champs-Elysées.
- « GILETS JAUNES » / ACTE 18 : FIN DU GRAND DÉBAT, DÉBUT DU GRAND DÉBARRAS - Le ciel de Paris saturé de gaz lacrymogènes, le Fouquet’s réduit en cendres et ses couverts redistribués, les Grands Boulevards noirs et jaunes de monde, des blindés sous l’Arc de Triomphe, les vivats de la foule, BFM en PLS, des Italien·nes qui repoussent des CRS, des sans-papiers qui endossent le « Gilet Noir », des gendarmes encerclés sur les Champs-Elysées…
- Paris 16 mars, incendie de Porsche
# TOULOUSE : Samedi on manifeste, mardi on bloque l’économie
L’acte XVIII ne sera pas qu’à Paris, à Toulouse aussi on giletjaunera gaiement et puis mardi rebelotte on bloque. Faudra bien trouver le moyen de faire plier le Macron, sa bande et surtout ébrécher ce systéme qui nous épuise sur des labeurs inutiles...
- Contre le racisme et les violences policières, riposte populaire
- 800 personnes et une ambiance électrique à la soirée “Fin du grand débat, début du grand débarras !” - A deux jours de l’acte 18, l’affluence a déjoué les pronostics à la soirée qui réunissait à la même tribune Priscillia Ludosky, Jérôme Rodrigues, le comité Adama, Juan Branco, Frédéric Lordon, Hervé Kempf et une lycéenne mobilisée pour le climat, ce jeudi à la Bourse du Travail de Paris.
# Génération climat : ✊Hier, le 15 mars, +-60.000 personnes ont fait la grève en Belgique pour le climat. À Louvain-La-Neuve, environ 700 jeunes manifestants ont bloqué le centre commercial le plus mythique du Brabant Wallon , l’Esplanade, juste après une marche qui a rassemblé 3300 manifestants. Génération Climat y était.
Une assemblée sauvage à ensuite été lancé au sein même de ce temple du consumérisme, pour discuter du fond du problème et de ce qu’on devra faire pour que notre lutte s’amplifie et ait un réel impact.
👉 Bloquer l’économie, mener des actions de désobéissance, des blocages de lieux stratégiques,... voilà ce qui s’est décidé. Les actions collectives sont clairement les seules capables de faire pencher la balance. Les écogestes individuels, on en fait tous, et on continuera à en faire. Mais jamais cela enrayera la catastrophe en cours.
Démanteler la civilisation industrielle et capitaliste, voilà ce qui nous permettra de sauver la planète et notre avenir. 🌎
- Climat : Belgique, des jeunes occupent une galerie marchande
- Au rond point de Crest, des cacahuètes sont distribuées aux automobilistes pour célebrer la fin du grand débat... probablement plus efficace qu’un tract , çà redonne le sourire à tous ...
- À Lyon, des enfants ont fait l’école buissonnière pour le climat
- Le Fouquets crame suite à des tirs de lacrymo
- Le Fouquets détruit par des manifestant.e.s le 16 mars à Paris
- BELGIQUE : Gilets jaunes et activistes du climat s’unissent pour dénoncer inégalités sociales et inaction climatique - Les gilets jaunes et activistes du climat se sont unis à l’occasion d’actions ponctuelles qui ont eu lieu au cours de la nuit et ce matin. Les actions ciblent des banques mais aussi le dépôt de carburant de Feluy, bloqué temporairement dimanche soir par une cinquantaine de gilets jaunes
- 16 mars à Paris
- Mutilé.e.s par la police / Vitrines détruites
- Paris 16 mars
# post de journaliste : Hier, j’étais pour Libération sur les Champs Elysées. Beaucoup de dégâts, beaucoup de violence, mais surtout beaucoup de monde. La violence politique ne fait plus peur. En effet, si tous ne participaient pas, nombreux étaient ceux qui restaient.
Si l’Etat gagne à court terme les élections européennes, il ne se rend pas compte à quel point il a perdu à long terme. Sur ces mois, j’ai vu une véritable cohésion de groupe se créer. Il s’agit d’un groupe informel, d’une communauté crée dans l’action, qui partage un même ras le bol et des références anti-élite ainsi qu’un appel à la démocratie directe et à la justice fiscale. Certains discours sont aussi nationalistes, d’autres de la mouvance anarchiste ou autonome.
Au coeur de ces différences, une culture et une pratique communes de la confrontation se sont mises en place. Les manifestants ont appris à s’entraider, s’équiper, se défendre et attaquer. Il ne s’agit pas de quelques centaines de black bloc. Les moins radicaux à la base ont appris au contact des plus habitués. Hier, 10 à 15 000 personnes emplissaient les Champs Elysées et la place de l’Etoile.
C’est un tournant dans la pratique des mouvements sociaux. Par cet apprentissage, les prochaines contestations risquent d’être plus préparées, plus violentes, plus dans la confrontation. De l’absence d’écoute et de dialogue social est née une nouvelle forme de mouvements sociaux que nous retrouverons dans les années à venir.
Ses photos : Yann Castanier, Acte XVIII des Gilets Jaunes à Paris
Destructions écologiques et climatiques catastrophiques provoquées par le capitalisme et les civilisations industrielles
- Pesticides : l’Assemblée fait marche arrière et reporte à 2025 l’interdiction de production
- Climat : la jeunesse refuse de prendre part à son anéantissement - Nous assistons au soulèvement d’une « jeunesse qui refuse d’être partie prenante de son propre anéantissement », comme l’explique l’autrice de cette tribune, professeure de philosophie. Une rébellion contre les futurologues transhumanistes et le « parti des récalcitrants, arc-boutés sur les dogmes du monde d’avant ».
- “C’est un crime contre l’humanité !” - Comme nous l’avions fait lors de l’acte 4, il nous semble nécessaire de revenir sur le vendredi qui a précédé. Encore une fois, ce sont les lycée·nes qui ont entamé le bal des manifestations, qui, au cours du week-end, ont rempli les rues de Paris.
- Valence 16 mars : le climat mérite l’insurrection
Magouilles et violences du régime et de son monde
- Est-il vrai que des policiers et gendarmes n’arborent pas leur matricule lors de manifs, alors qu’ils y sont contraints ?
- L’Ere des lanceurs d’alerte (5/5) : A l’assaut des capitaux sans frontières - Ils agissent seuls ou en groupe. Ils ont repéré un danger pour l’environnement, la santé publique, la vie démocratique. Ils ont mis à jour un scandale potentiel ou imminent au sein de leur entreprise ou d’une institution. Ils se lancent, ils donnent l’alarme. Ce soir avec Denis Robert, journaliste.
- Thomas, grièvement blessé par la police pendant une manif « gilets jaunes » : « combien de mutilés avant que ça ne s’arrête ? » - Thomas participait épisodiquement aux manifestations des « gilets jaunes ». Samedi 9 mars, à Gerland, quelques minutes après avoir rejoint un ami, il a été grièvement blessé au visage, vraisemblablement à cause d’un tir de grenade lacrymogène. Le parquet a ouvert une enquête.
- La Commune de Paris, révolution démocratique et sociale écrasée dans le sang - Les programmes scolaires se focalisent sur les réalisations de la IIIe République : libertés publiques, école gratuite et obligatoire, laïcité… Ils passent sous silence le fait que ces mesures avaient déjà été mises en place, bien avant Jules Ferry et Aristide Briand. En l’espace de deux mois, de mars à mai 1871, la Commune de Paris avait réalisé ce que la IIIe République a mis trente ans à faire. Mais les Communards ne se sont pas contentés d’instituer les libertés publiques et l’école gratuite, laïque et obligatoire. Ils souhaitaient également mettre en place des structures de démocratie directe et enclencher une révolution sociale. Une perspective insupportable pour la classe dominante, qui a réprimé dans le sang cette révolution parisienne.
# Comment une nouvelle « loi travail » pourrait bientôt s’attaquer à la santé et à la sécurité des salariés - Le gouvernement s’apprête-il à faire voler en éclat la législation sur les risques professionnels, censée protéger les salariés des atteintes à leur santé ? La ministre du Travail Muriel Pénicaud pourrait bientôt s’inspirer du récent rapport Lecocq pour modifier les lois actuelles. Ce dernier recommande d’assouplir plusieurs règles, notamment en renvoyant leur négociation à l’entreprise et non plus à la loi, dans la droite ligne des précédentes lois travail. Et d’exonérer le plus possible la responsabilité de l’employeur en cas d’accidents du travail ou de maladies professionnelles. Syndicats, experts et associations de victimes craignent un grand retour en arrière. Explications.
- Paris 16 mars, stop aux violences policières
Analyses, idées
- La grande débâcle du grand débat - Le grand débat, qui se termine ce samedi 16 mars, a été largement perçu par les gilets jaunes comme une mystification, une ruse visant à étouffer la contestation plutôt que d’y répondre par un changement de cap politique. L’étude de la théorie managériale et des stratégies mises en place par les multinationales depuis les années 70-80, pour contrer les activistes qui s’opposent à elles, éclaire de manière particulièrement crue les stratégies adoptées par le gouvernement Macron, afin de noyer le mouvement social le plus important de l’histoire récente.
- Urgence climatique : “Les Etats ne vont pas nous sauver, ils vont nous tuer”
- « On s’est planté » – Écologistes, encore un effort si vous voulez être révolutionnaires Aux auteurs de la video on s’est planté : message reçu 5 sur 5
- 65 intellectuels invités à débattre à l’Elysée - La réponse de Frédéric Lordon à Emmanuel Macron - Pour clore en beauté le grand débat national, 65 « intellectuels » ont été convié à l’Élysée ce lundi 18 mars, auprès du président en personne. Une rencontre qui sera retransmise en direct sur France Culture. Parmi les invités, nous pourrons écouter l’historien Marcel Gauchet, le sociologue Michel Wieviorka ou encore le psychiatre Boris Cyrulnik mais pas l’économiste et philosophe Frédéric Lordon. Alors que ce dernier était dûment invité par M. Macron, il a préféré décliner. Rompu aux usages de la bonne société, M. Lordon n’a cependant pas manqué de s’en excuser publiquement à l’occasion d’une assemblée extraordinaire qui se tenait à la Bourse du travail jeudi 14 [1]. Nous publions ici sa réponse au président ainsi que la vidéo de son intervention.
# Post de Juan Branco
Aujourd’hui, le gouvernement a montré sa sauvagerie. Celle qui consiste à laisser exposé son peuple face à une force policière complètement dépassée, sans lui offrir la moindre possibilité d’interlocution.
18 actes. Dix huit semaines de mobilisation d’un mouvement social majeur, dont le seul objet est la défense des plus défavorisés.
Et pas une réaction politique à la hauteur. Des milliers de meetings de propagande en quelques mois, un suivisme médiatique honteux et humiliant, une absence de réponse complète aux demandes de personnes au bord de l’effondrement.
Ce n’est plus de l’incompétence. C’est de la criminalité.
- On boute Macron, boutezFlika !
Répression policière et terrorisme d’Etat
# ** LA RÉPONSE DU POUVOIR ** (uniquement répressive, comme d’hab)
Édouard Philippe vient d’annoncer une batterie de mesures suite à l’acte 18. Visiblement, la réponse ne sera que répressive.
- "Nous interdirons les manifestations se revendiquant des ’gilets jaunes’ dans les quartiers qui ont été les plus touchés dès lors que nous aurons connaissance de la présence d’éléments ’ultras’ et de leur volonté de casser"
- Le prefet de police de Paris Limogé et remplacé par l’actuel prefet de Gironde Didier Lallement.
- Demande auprès du ministre de la Justice "d"augmenter très nettement le montant de l’amende encourue pour participation à une manifestation interdite".
# [PARIS - 16/03/19 - ACTE XVIII DES GILETS JAUNES]
Alors que le bilan matériel de la journée de samedi semble occuper tous les esprits, le bilan humain s’annonce tristement élevé. Les grenades de tous types (lacrymos, désencerclantes ou GLI f4) ont plu toute la journée sur les manifestant·e·s. Les DAR (Détachements d’Action Rapide), plus nombreux que jamais, ainsi que la CSI (Compagnie de Sécurisation et d’Intervention, en casques noirs sans bandes) ont copieusement abusé des coups de matraque et des tirs de LBD.
Un compte-rendu, regroupant les bilans de plusieurs groupes de street-medics et de secouristes volontaires présents sur place, devrait voir le jour dans le courant de la semaine.
En attendant, nous pouvons dors et déjà parler de centaines de victimes de la répression. Pas moins de 237 interpellations sont à déplorer dans la capitale. On compte également plus d’une centaine de blessé·e·s déjà recencé·e·s, et ce chiffre risque d’augmenter encore très rapidement.
Des crânes ouverts, des désencerclantes explosant entre des jambes, des éclats de GLI-F4 fichés dans les chairs, des malaises et évanouissements par dizaines, des tirs de LBD40 dans des visages, un enfant avec au moins deux doigts arrachés, un homme avec un pied partiellement arraché, des blessures avec des lambeaux de chair manquants, des interpellations se soldant par des tabassages, des tympans atteints, au moins une personne éborgnée, plusieurs dizaines d’évacuations par les pompiers.....la liste est extrèmement longue, et non-exhaustive.
Nous tenons à apporter tout notre soutien aux victimes de la répression d’État, qu’elle soit physique ou judiciaire, ainsi qu’aux street-medics, secouristes ou autres manifestant·e·s qui ont pu rentrer de cette journée choqué·e·s, voir traumatisé·e·s.
Pendant que le Parisien nous explique qu’un pauvre "homme désabusé" est obligé de quitter son appartement des champs élysées tous les week-ends, pour aller se réfugier dans sa maison secondaire (sic).
Alors que certain·e·s n’hésite pas à parler de "prise d’otage" pour qualifier une émeute, tandis que dans le même temps des matons empêchent des centaines de familles de prendre des nouvelles de leurs proches, sans que cela n’émeuve grand monde.
Quand des dégradations deviennent des meurtres prémédités, selon notre ministre de l’intérieur.
Le sujet de la répression étatique semble n’avoir jamais été autant surpassé par les discours sécuritaires, alors qu’il est plus que jamais d’actualité.
Une pensée également pour toutes les personnes ayant marché contre le racisme d’État et les violences policières ce samedi après-midi, et ce dans le plus grand silence médiatique. Des centre-villes aux quartiers populaires, des ZAD aux manifs, la solidarité face à la répression et aux violences d’État s’impose comme une nécessité.
Soutien aux victimes, force aux interpellé·e·s, et bon rétablissement aux blessé·e·s.
Street Medic Nantes
# « MUNITIONS CHAMALLOW » : NOUVELLE INTOX MÉDIATICO-POLICIÈRE
Mensonge médiatique et bataille sémantique -
Nous sommes désormais habitués aux calomnies hebdomadaires propagées par le gouvernement en place et ses officines de communication contre leurs opposants.
Le pouvoir ne se maintient que par le mensonge et la répression. Des médias ont notamment prétendu qu’à Nantes, les Gilets Jaunes utilisaient des « fusils lance amarre » et des « sulfateuses ». Invention éhontée et démentie par la suite : l’important était de salir, de faire peur, de choquer. Mais la nouvelle intox qui vient de sortir bat tous les records.
Les syndicats de policiers se plaignent, tenez vous bien, de soi-disant « munitions chamallow » sur les plateaux télés. Notamment sur la chaîne BFM. Par cette expression, la police tente de faire croire que des nouvelles balles en caoutchouc « inoffensives » seraient utilisées sur les manifestants. Et les éditorialistes leur offrent, comme toujours, une tribune aussi complaisante qu’abjecte.
Après les balles « chamallow », bientôt des « lacrymogènes Barpapa » et des « grenades Tagada » ?
Pour rappel, un manifestant a perdu un œil sur les Champs-Élysées samedi 16 mars. Un autre a eu une partie du pied arraché par une GLI F4. Plusieurs ont été blessés par des tirs au visage. Ce ne sont pas des bonbons, mais des mutilations définitives. Mutilations dont, évidemment, aucun de ces médias ne parle.
Nous vivons une époque où le réel est renversé. Une vitre brisée est décrite comme un « saccage », ou une « attaque contre la République ». Des manifestants sont qualifiés « d’assaillants », « d’ultras », et même, depuis samedi, « d’assassins ». Mais, sur les mêmes plateaux télés, des armes à feu mutilantes – le LBD est une arme à feu – sont comparées à des jouets. Et même à des sucreries !
Les mots n’ont plus aucun sens.
# Post Facebook : J’en vois beaucoup dire que c’était génial hier...
En première ligne pourtant c’était une vraie scène de guerre. Pompiers débordés, manifestants qui refusent de quitter le terrain malgré de grosses blessures,...
On appelait les pompiers pour annoncer pas un mais cinq ou six blessés à la fois... Cela n’avait rien a voir avec l’acte II, III et IV .
Cessez de vous réjouir de la destruction de biens matériels... c’est le peuple qu’ils assassinent. La vraie violence dont il faut parler c’est ça.
Des centaines et des centaines de blessés, qu’est ce que l’on en a a foutre de la vitrine du Fouquet’s sans déconner ?