Voici une sélection d’articles sur les manifestations du 29 décembre, et autres infos liées :
- Gilets jaunes : affrontements à Paris, Nantes, Rouen, Marseille, Bordeaux, Metz, Lille, Toulouse, Amiens, Nancy, Besançon, La Rochelle, Limoges, Tours, Montpellier – 29 décembre 2018- Des vidéos sur le vif, et des liens vers divers médias régionaux
- Ce que les médias ne montreront pas : le tour de France de la mobilisation des Gilets jaunes - Acte 7. La rengaine de l’essoufflement de la mobilisation sans cesse matraqué par les grands médias commence à s’user. Si de leur point de vue, il s’agit de pointer de manière continue l’acte final du mouvement des Gilets jaunes, force est de constater que la mobilisation continue envers et contre tout. L’entreprise pour décrédibiliser le mouvement ne fonctionne pas. Résultat : les Gilets jaunes ont fait de la dénonciation du traitement médiatique de la mobilisation le point d’orgue de l’acte VII. Ce que les médias ne montreront pas le tour de France de la mobilisation des Gilets jaunes.
- Référendum d’Initiative Citoyenne ou Révolution ? - La révolution : si on le prend au sérieux, le mot est vertigineux. Alors, par peur de lui même une partie du mouvement croit trouver dans le RIC une solution pacifique et institutionnelle. C’est une impasse.
- Violences policières : “une volonté explicite de blesser” pour la Ligue des droits de l’Homme - Un nouveau manifestant a été grièvement blessé par les forces de l’ordre, lors de l’acte VII des gilets jaunes à Toulouse. Inquiète de la situation, la Ligue des droits de l’Homme dénonce le discours du gouvernement qui serait à l’origine de ces violences policières. Interview.
- ROUEN – Récit et Photos pour l’Acte 7 des Gilets Jaunes - Nous vous livrons ici un récit de la journée du 29 décembre à Rouen à l’occasion de l’acte 7 des Gilets Jaunes. Barricades, banques repeintes et enflammées, résistance et courage furent les ingrédients d’une mobilisation qui ne fait que croître dans la région rouennaise.
- Rouen. Plusieurs blessés graves pour l’Acte 7 des Gilets Jaunes
- Acte VII à Caen le 29 décembre
- Acte VII - Toulouse. Un manifestant éborgné par un tir de flashball - La répression ayant eu lieu ce samedi à Toulouse a été sans précédent, la manifestation était à peine commencée, qu’elle était déjà violemment réprimée. Une escalade de violences policières qui a mené à ce qu’un homme perde un œil après un tir de flash-ball.
- Le traitement médiatique des Gilets Jaunes : un mois de propagande pro-Macron - Les gilets jaunes : des « beaufs » pour Jean Quatremer, vêtus d’une « chemise brune » selon BHL, qui adhèrent à des théories « conspirationnistes lunaires » à en croire Jean-Michel Aphatie (le même Jean-Michel Aphatie qui, un peu plus tard, estimait qu’une « organisation souterraine, cachée », « tirait les ficelles » derrière les Gilets Jaunes – mais personne n’est à une contradiction près). Les éditorialistes et chroniqueurs ne sont pas tendres. On ne s’attendait certes pas à ce que les médias prennent la défense des Gilets Jaunes, ou qu’ils se muent en critiques acerbes du pouvoir macronien. On ne peut pourtant qu’être interloqué par la violence des Unes, des éditos, des reportages ou des tweets qu’ils ont déclenchés contre le mouvement. Avec les Gilets Jaunes, la grande presse révèle désormais ce qu’elle est : une courroie de transmission des intérêts dominants.
- Acte 7 : des milliers de Gilets Jaunes conspuent les médias aux ordres du pouvoir et interpellent les journalistes - Les GJ « en ont marre » des mensonges déversés par les BFM et Cie, champions de la désinformation. Pour éviter la chute, Macron se sert de ses deux bras : les forces de répression pour taper, la presse aux ordres pour désinformer. Aujourd’hui, Les GJ interpellent les journalistes : « descendez ! » leur disent-ils.
- Gilets jaunes : à Bordeaux, journalistes et photographes ciblés de tous côtés - Un photographe de « Libé » a essuyé un tir, probablement de LBD
- Perpignan : le préfet interdit aux gilets jaunes de se rassembler, ils organisent une opération ramassage de déchets
- Amiens : interdiction de rassemblements jusqu’au 2 janvier, 11 interpellations des Gilets jaunes - Ce 29 décembre, à l’occasion de l’acte VII du mouvement des gilets jaunes, de nombreux rassemblements ont été organisé partout en France. A Amiens, la préfecture a décidé d’interdire tous les rassemblements et déploie une répression importante pour la capitale de Picardie.
- Montélimar : au moins 7 plaintes déposées après les actions des gilets jaunes pour des dégradations - Après les actions des gilets jaunes samedi sur le site d’Amazon à Montélimar, plusieurs enseignes et sociétés portent plaintes pour des dégradations ou des vols. Les principaux dégâts touchent la voirie et le réseau de fibre optique.
- « Gilets jaunes » : des « dérapages inadmissibles » de la police envers des journalistes samedi - Le SNJ, le SNJ-CGT, la CFDT-Journalistes et le SGJ-FO ont déploré les « nombreux blessés parmi les journalistes de terrain, reporters et photographes » qui couvraient les manifestations samedi. (visiblement, ces journalistes n’ont pas encore compris que la france n’était pas une démocratie, on se demande alors à quoi ils servent ?)
- « Gilets jaunes » : la « police des polices » saisie de 48 affaires de violences policières présumées - L’inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie à la suite de violences présumées commises lors de manifestations de « gilets jaunes » et de lycéens.
- « Journalistes, collabos » : heurts entre Gilets jaunes et forces de l’ordre devant BFM TV
- « Faire alliance à égalité, avec nos spécificités ». Entretien avec Youcef Brakni - Le 26 novembre, le comité Vérité et Justice pour Adama Traoré appelait à rejoindre les Gilets jaunes. Il a pu y joindre des revendications des habitant·e·s des quartiers populaires, pour qui la question sociale est indissociable du racisme. Entretien avec Youcef Brakni, membre du comité.
- Toulouse. 2 militants de Révolution Permanente touchés par des tirs de lacrymo en direct - Le niveau de répression de la manifestation toulousaine est encore monté d’un cran pour cet acte VII. Deux militants de Révolution Permanente ont tour à tour été touchés par des tirs de lacrymo tandis qu’ils filmaient des vidéos en direct.
- Maryvonne a été blessée ce matin à Voreppe, elle se trouve en ce moment dans le coma.
- Interpellé arbitrairement par la BAC lors de l’Acte VI, il raconte ses 46h de garde-à-vue - Nous publions le témoignage de l’un des 109 interpellés de l’acte VI parisien du 22 décembre dernier. Récit de cette arrestation complètement arbitraire de la BAC, avec la violence qui la caractérise, et des 46h de garde à vue qui s’en sont suivi. D’après l’avocate de ce manifestant, avec le mouvement des gilets jaunes, le gouvernement serait en train de mettre en place un nouveau fichage des manifestants qui « rappelle des heures très sombres de notre histoire »
- Justice de classe, condamnation pour l’exemple. -TROIS MOIS de prison ferme pour Maria, salariée, militante PCF, GILET JAUNE et casier judiciaire vierge ! C’est plus que ne peut supporter cette justice de classe !! C’est plus que Cahuzac, c’est ce que n’a jamais eut Dassault, Fillon, Balkany et Benalla réunis !!!
- La France sur le point de basculer dans le fascisme
- Comparutions immédiates du 24 décembre 2018 à Lyon, un gilet jaune condamné à 8 mois de prison ferme (casier verge, jet d’un fumigène...)
- Jonne année, Jonne santé
Quelques posts et témoignages sur FB, concernant le 29 décembre :
ACTE VII - UN SAMEDI SOUS LES COUPS
Nantes, France - 29 décembre 2018Le rassemblement était aujourd’hui prévu à 13h à la croisée des trams à Commerce.
J’arrive sur place vers 13h10 et prends ma première photo à 13h13. On y voit deux membres de la BAC maîtriser des hommes au sol. A l’arrière plan, un autre policier donne des coups de pieds au visage à un troisième, également au sol, tenu par ses collègues.
Le ton de la journée est donné.
Un peu plus tard, près de la préfecture, alors que je photographie une arrestation violente (la personne interpellée a le crâne en sang) un policier cagoulé et armé d’une matraque télescopique me crie « Le prochain c’est toi, je vais démolir ta gueule et ton appareil ». Un CRS s’interpose entre nous et permet que la menace ne soit pas mise à exécution aussi tôt.
Tout au long de l’après-midi, je suis témoin de violences policières totalement disproportionnées aux regard du comportement des manifestant.e.s. Les coups pleuvent, indifférenciés.Reportage complet à venir sur Hans Lucas
et voici un commentaire sur ce post :
des vicieux les keufs c’est tout. depuis longtemps je le sais mais là, je le dis, je l’écris : des VICIEUX pervers sadiques. je pèse mes mots gentiment. ce sont de gros malades au service d’un système lui-même pourri et gangrené par un monstre-assassin dévoreur de l’humanité et de la terre entière : le capitalisme.
- Nantes, violences policières le 29 décembre
Lionel Charrier - Bordeaux, 29 décembre
« j’ai commencé à avoir vraiment peur(...) C’est la première fois à Bordeaux que j’ai senti que mon métier devenait dangereux pour moi et plus globalement pour les journalistes »
Thibaud Moritz couvrait ce samedi ce 7e Acte quand il a été visé sans peu de doute sciemment par un tir de LBD tendu.
Un 70-700 2.8 de chez Canon est extrême robuste. Au vu de l’impact nous n’osons pas imaginer ce que cela aurait été si le ce tir avait plutôt atteint le visage que l’objectif. Le photographe Nicolas Descottes n’a pas eu cette chance le 8 décembre dernier.Là, le tir était très proche Et aurait pu avoir pour Thibaud des conséquences beaucoup plus graves.
Entre la peur de se faire lyncher par certains gilets jaunes et les forces de l’ordre qui manquent cruellement de discernement les photographes sont vraiment des cibles.
Cela ne peut plus durer, il faut une réaction à cette escalade de la violence. Et que cela viennent des forces du maintien de l’ordre est encore plus révoltant.
Depuis plusieurs semaines, des dizaines de personnes ont été gravement blessées au visage par des tirs policiers, et au moins 11 d’entre elles ont été éborgnées. Une femme de 80 ans est morte après un tir de grenade à Marseille (pas un mot de Macron le 10 décembre).
On le constate tous les jours... La police tire pour faire mal, elle tire pour faire peur.Quelques témoignages de Nantes (après Rouen) à propos du jeune manifestant gravement blessé :
« Il est tombé à 5 mètre de moi par un tir de Flash- Ball. Deux de mes amis sont allés l’aider et les flics les ont matraqué. »
Un témoin : « Aucun massage cardiaque n’a été prodigué par les forces de l’ordre. Les pompiers ont effacé les traces de sang. Un autre personne a été évacuée (conscient) par tir de LBD derrière la tête. Plusieurs autres blessés. »
Des photographes : « Il a perdu beaucoup de sang et une intervention tardive des pompiers pour l’évacuer... La BAC tentait de repousser les photographes afin que pas trop de photos ne soient diffusées sur la toile. »
« Une large plaie ouverte du côté de la tempe. C’était lors d’une charge de CRS et de la BAC qui se sont acharnés sur la personne au sol, lui fouillant son sac alors qu’elle gisait inconsciente. »
- Nantes 29 décembre, la police blesse gravement un manifestant
NANTES, 29 DÉCEMBRE : "TRÊVE DES CONFISEURS" ET RÉPRESSION SAUVAGE (un post de Nantes Révoltée)
Les journalistes aiment appeler la période située entre Noël et le Réveillon : « la trêve des confiseurs ». Durant ces quelques jours, traditionnellement, il ne se passe rien. Le mouvement des Gilets Jaunes a encore fait mentir les certitudes. Des milliers de personnes ont encore pris les rues dans tout le pays contre le régime en place, et multiplié les actions.
Malgré la période. Malgré la répression. Malgré les mensonges des médias qui, depuis 7 semaines, à chaque échéance, répètent que le mouvement est fini. Malgré le gouvernement, enferré dans un cycle de mensonges éhontés, qui annonce 12 000 manifestants en France, alors qu’il suffit d’additionner les estimations de 4 grandes villes de l’ouest pour en compter d’avantage.
Plus les représentants du pouvoir disent que le mouvement s’essouffle, plus il s’acharne à continuer.
A Nantes, il y avait 2000 personnes dans les rues, au plus fort de la journée. Beaucoup de monde pour un interlude, deux jours avant 2019. La semaine passée, la préfecture avait été assiégée avec des échelles. Pour se venger de l’affront, l’État avait aligné beaucoup plus de forces de l’ordre, et même un hélicoptère. Avec la consigne de frapper fort. C’est donc un cortège désordonné, confus, qui a d’abord défilé le matin dans la ville puis erré toute l’après-midi dans ce qui constitue une grande nasse le long du Cours des 50 Otages. Sous un déluge de grenades.
Par moment, des petits groupes ont déjoué le piège. Un cortège a réussi à s’échapper, pour manifester au pas de course dans les quartiers protégés. Des gilets jaunes téméraires ont tenté de « briser le cordon » qui encadrait la manifestation. Coups de matraques contre coups de poings dans les visières, suivi d’une charge très violente et d’arrestations.
Dans l’ensemble, ce défilé était très calme, et même passif, alors que la sauvagerie répressive atteignait des sommets. La disproportion entre cette foule dispersée le long du Cours et la violence déployée contre elle était criante. Charges de la BAC, interpellations d’une grande violence sur des groupes statiques qui discutent, rafales de munitions en tout genre. Une véritable partie de chasse contre des proies sans défense.
Cette violence systématique a fait monter la tension au fil des heures. Jusqu’au drame. Après 17H, lors d’une énième charge, un jeune homme s’effondre, foudroyé par un tir de balle en caoutchouc en plein visage. Gisant dans une marre de sang. La police chargeait à nouveau pour éloigner les témoins gênants. Un peu plus tôt, un autre homme avait été évacué après avoir été blessé à la tête. Immédiatement après l’évacuation du blessé, un pompier sortait sa lance à eau, pour faire disparaître les traces. Restait une flaque de sang dilué dans l’eau, dans le caniveau. D’un même geste, le pompier ira éteindre une poubelle en flamme à côté. Faire disparaître le sang, éteindre le feu.
La grande violence de cette scène et les rumeurs les plus alarmantes donneront la rage aux derniers manifestants, qui partiront en défilé sauvage et incontrôlable, beaucoup plus énergique, avec une grande barricade en feu rue Paul Bellamy. De nombreuses grenades explosives, très dangereuses, seront alors envoyées.Au même moment, quelques manifestants partis vers le CHU en solidarité reçoivent des grenades lacrymogènes. Tout le monde est dispersé aux alentours de 18H. Les blessés sont innombrables. Au moins 14 personnes ont été arrêtées.
La manifestation aura duré plus de 7 heures.
- Nantes 29 décembre, tag
Un commentaire sur une page FB :
Des gens sont morts ou en prison et ça ne dérange personne ???? Mais merde vous êtes bien beaux derrière vos claviers mais ce sont des hommes et des femmes comme vous qui meurent aux yeux de toute la France, et qu est ce que vous faites ? Vous allez tranquillement faire vos courses le Dimanche pour préparer le Nouvel An. Vous me faites vomir....
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