A Gaza et en Cisjordanie, le génocide et les exactions commis par l’Etat israélien et ses colons ne s’arrêtent pas, creusant une des plus béante plaie dans les chairs de l’humanité.
Les tortionnaires et génocideurs israéliens n’ont aucune envie d’arrêter leurs basses besognes, attisant partout la colère et le dégoût.
Dernier sinistre « exploit » de l’armée : des missiles sur un camp de déplacés près de Rafah, avec des dizaines de morts et blessés dans des conditions atroces !
Le deux poids deux mesures, la duplicité, l’opportunisme, et souvent la complicité de certains régimes occidentaux, leurs hypocrisie... explosent. Tout le monde peut se rendre compte que les jolis discours récurrents sur l’humanisme, la démocratie et les droits de l’homme ne sont qu’une fine façade masquant des régimes oligarchiques et tyraniques avides de pouvoir et de puissance qui ne se servent des grands principes qu’en fonction de leurs intérêts et de ceux de leurs alliés.
La France ou les USA ne sont pas davantage une démocratie qu’Israël. Ces régimes détestables vendent non-stop des armes de guerre à des tyrannies, des dictatures et des régimes d’extrême droite. Car vendre des bombes et des flingues c’est tellement lucratif, et ça permet de pouvoir entretenir et développer sa propre armée. Fuite en avant guerrière.
La France et le forcené Macron se sont d’ailleurs une nouvelle fois sinistrement illustrée dans la poursuite du colonialisme et du mépris du peuple kanak, avec au moins 7 morts, et combien de blessés ?
Puisse cette situation abominable en Palestine qui dure depuis bien trop longtemps alimenter un nécessaire et salutaire rejet massif de l’Etat, des gouvernements, des fausses démocraties, du militarisme, des guerres, du colonialisme, des extrêmes-droites, du nationalisme et des frontières.
- Gaza & Palestine : guerre contre l’aide humanitaire, torture physique et psychologique, privation de soins, humiliations, amputations, autodafé…
“Hind’s Hall” de Macklemore : une chanson indispensable pour comprendre la guerre à Gaza
“Hind’s Hall” de Macklemore : une chanson indispensable pour comprendre la guerre à Gaza
La semaine dernière, le rappeur américain Macklemore a sorti une chanson, “Hind’s Hall” qui est devenue presque instantanément une hymne de la lutte de soutien aux Palestiniens en occident. Il faut dire que celle-ci est d’une très grande acuité politique. Analyse.
L’AMBASSADEUR ISRAÉLIEN QUI DÉTRUIT LA CHARTE DE L’ONU, LES DROITS DE L’HOMME ET LA DÉCENCE
Guilad Erdan, ambassadeur d’Israël à l’ONU, aime faire le show. Un show fasciste. Le 10 mai 2024, il a déchiqueté la charte de l’ONU dans une broyeuse portative, après qu’une majorité écrasante d’États – dont la France – ait voté pour la reconnaissance de l’État de Palestine. Et dans un exercice d’inversion accusatoire assez stupéfiant, cet ambassadeur accuse l’ONU de ce qu’il est en train de faire. Israël broie littéralement le droit international et ses instances sous les yeux de la planète entière, et ses représentants en sont fiers.
En octobre dernier, le même ambassadeur s’amusait à arborer une étoile jaune en plein discours à l’ONU, instrumentalisant la Shoah et l’antisémitisme nazi au profit de la propagande de guerre. Utiliser les victimes de la barbarie nazie pour justifier les victimes de la barbarie commise sur les civils de Gaza est d’une particulière perversité.
Erdan a même amené un QR code à l’ONU pour permettre de visionner les victimes du 7 octobre, un exercice d’exhibition de cadavres et de concurrence des souffrances indécent.
En 2021, il avait aussi déchiré en direct un rapport de la commission des Droits de l’Homme de l’ONU, qu’il avait qualifié « d’antisémite ». Avec les fanatiques fascistes israéliens, même les droits humains seraient des persécutions anti-juives.
Guilad Erdan est un politicien d’extrême droite. Dans les années 1990, il était déjà militant contre les accords d’Oslo, des accords de paix entre Yasser Arafat, le dirigeant palestinien, et le gouvernement israélien. Ces accords n’ont jamais été effectifs, puisqu’un militant d’extrême droite sioniste avait assassiné le Premier Ministre israélien de l’époque, pour empêcher tout processus de paix.
Guilad Erdan est membre du Likoud, le parti de Netanyahou, et a été plusieurs fois ministre, notamment de l’Intérieur. Il est sur une ligne militariste, raciste, et agressive. Il n’est pas diplomate, c’est un extrémiste, mais il a été nommé ambassadeur à l’ONU en 2021, représentant d’Israël auprès des nations du monde. Voilà qui dirige l’Etat colonial depuis des années.
vidéo : https://www.facebook.com/reel/1361812447825320
DES COLONS INCENDIENT LE SIÈGE DE L’UNRWA
Des flammes sur un bâtiment humanitaire et des jets de pierre sur le personnel d’une organisation qui permet à des centaines de milliers de femmes, d’hommes et d’enfants en détresse extrême de survivre. Ce sont les images prises à Jérusalem les 8 et 9 mai 2024 : des colons israéliens fascistes ont attaqué et tenté d’incendier l’UNRWA, l’agence humanitaire de l’ONU chargée de venir en aide à la population de Gaza.
L’UNRWA emploie 13.000 personnes et vient en aide quotidiennement à plus de 2 millions de gazaouis. En janvier, Israël a lancé une intox mondiale en affirmant que l’UNRWA serait en réalité un repère de « terroristes ». Cette affirmation non vérifiée, a provoqué le définancement de l’organisation par 10 pays occidentaux. Tout n’était que mensonge, selon un rapport paru en avril qui explique qu’Israël n’a pas la moindre preuve d’une présence de « terroristes » au sein de l’organisation.
Mais son définancement a rendu la population de Gaza encore plus vulnérable à la famine et aux bombardements. C’était l’objectif recherché par les génocidaires.
Depuis plusieurs mois, des colons se rassemblent aux portes de Gaza pour bloquer les camions humanitaire. En février, l’État israélien bloquait l’aide alimentaire d’urgence destinée à Gaza au nord de l’enclave.
Avec ces attaques incendiaires impunies d’un bâtiment de l’UNRWA, c’est une étape supplémentaire vers la destruction des structures permettant aux gazaouis de survivre. Les colons fascistes hurlaient « brûlez l’ONU » ou encore « UNRWA = Hamas », et jetaient des pierres sur le personnel humanitaire.
Philippe Lazzarini, directeur de l’UNRWA, explique que « des résidents israéliens ont incendié à deux reprises » le bâtiment « alors que le personnel de l’UNRWA et d’autres agences des Nations Unies se trouvait sur place », que « l’incendie a causé d’importants dégâts aux espaces extérieurs » et enfin que « la vie du personnel de l’ONU était menacée ».
Propos génocidaires, massacres de masse, enfants tués par milliers, famine organisée et attaques contre les humanitaires : il n’est pas exagéré de dire que c’est l’une des pages les plus noires de l’histoire de l’humanité.
vidéo : https://fb.watch/r-CL53RK_5/
ENCORE UN DÉFILÉ NÉO-NAZI EN PLEIN PARIS
– Inversion : pendant que les mobilisations pour la Palestine sont qualifiées « d’antisémites », les authentiques héritiers d’Hitler sont protégés –
Néo-nazis français, espagnols nostalgiques de Franco, fascistes italiens : toute la crème de l’extrême droite européenne s’est réunie ce samedi 11 mai sous protection policière. Des étendards noirs à croix celtiques, des symboles néofascistes, des hurlements haineux… Comme tous les ans, les néo-nazis ont défilé dans la capitale, tranquillement, alors qu’au même moment les manifestations contre le génocide à Gaza sont implacablement réprimées.
Quelques jours seulement séparent cette marche nazie des expulsions violentes d’étudiants qui se mobilisent pour le peuple palestinien. Par exemple, le 7 mai, la police entrait dans un amphithéâtre de la Sorbonne, et raflait 88 étudiant.e.s. Certain.e.s ont passé 2 jours en cellule, uniquement pour avoir occupé leur fac. Des arrestations de masse, au cœur d’une célèbre université pour étouffer la demande d’un cessez-le-feu. La BRI, police anti-terroriste, avait même été envoyée peu avant pour déloger d’autres étudiant.e.s.
Le 21 avril, une grande manifestation « contre le racisme et l’islamophobie » et organisée par de très nombreuses organisations avait été interdite par le préfet de Paris. Ce dernier estimait que dénoncer les violences policières peut « attirer des éléments violents » et qu’évoquer les enfants de Gaza est une « provocation à l’antisémitisme ». La justice avait annulé l’interdiction, mais Darmanin s’était acharné, et avait lancé un nouveau recours, pour tenter jusqu’au dernier moment d’interdire cette marche, qui a finalement eu lieu dans le calme.
Quelques mois plus tôt, en octobre, le préfet choisissait d’interdire TOUTES les manifestations pour la Palestine.
Alors que le prétexte antisémite est servi à toutes les sauces contre les luttes anti-colonialistes, les antisémites les plus extrêmes qui existent se sont offert une petite parade sous le regard affectueux de la police. Nous vivons une époque folle, où l’on accuse la cause palestinienne d’antisémitisme, mais où les véritables nostalgiques d’Hitler et de la Shoah, peuvent défiler.
Sous Macron, l’extrême droite radicale a donc tous les droits, et les revendications les plus élémentaires contre le racisme et pour la paix sont étouffées. Non seulement nous sommes dans un régime autoritaire, mais il est de plus en plus ouvertement fasciste
(posts de Contre Attaque)
- Gaza & Palestine : guerre contre l’aide humanitaire, torture physique et psychologique, privation de soins, humiliations, amputations, autodafé, missiles sur des déplacés en tente…
DIVERS
- Gaza : du déni à l’occultation - Retour sur un entretien du Monde avec Eva Illouz et Derek Penslar - Yazid Ben Hounet
(...) C’est qu’on voyait déjà poindre au sein même de l’EHESS – sous couvert de dénonciation d’apologie du terrorisme – l’amorce d’une séquence maccarthyste qui s’est amplifiée ces derniers jours en France, visant à criminaliser les perspectives anti-coloniales ou décoloniales, et donc pro-palestiniennes, ainsi que, par la suite, celles et ceux dénonçant le génocide en cours en Palestine. (...) - « Saint Graal » génocidaire : comment Israël se sert de l’IA pour cibler des milliers de victimes - Depuis le 7 octobre, l’armée israélienne s’appuie quasi-exclusivement sur l’utilisation d’intelligence artificielle pour bombarder Gaza. Nous revenons sur l’enquête publiée par +972mag en début de semaine. (...) Selon deux sources du journal, l’armée a aussi étendu le nombre de « dommages collatéraux acceptables » dans le cadre d’une attaque. Alors que l’armée n’autorisait pas de dommages collatéraux pour l’assassinat d’un militant de base du Hamas, avec Lavender, elle permet désormais de tuer de 15 à 20 civils, un chiffre qui peut aller jusqu’à une centaine de civil lors d’opération ciblant un général. Il s’agit d’un élément de plus qui prouve la volonté israélienne de faire de Gaza un champ de ruine, inhabitable, et de réduire drastiquement le nombre de Palestiniens sur le territoire. (...) il apparaît clairement que les IA sont utilisées à des fins de terreur, pouvant cibler des milliers de personnes pour les éradiquer en quelques secondes
- Barcelone : 10 anarchistes accusé·es de groupement criminel suite à une manifestation pro-palestinienne - Il y a presque deux mois, 10 personnes ont été interpellées et mises en examen pour des faits datant du 7 février, journée de mobilisation en solidarité avec la lutte palestienne. Elles ont été interpellées dans l’espace public, sur des trajets quotidiens ou pas, ce qui peut témoigner d’un niveau de surveillance élévé des espaces anarchistes.
- Gravats : Sous les gravats, des villes, des rues, des ruelles, Des livres, des mains, des assiettes, des micro-ondes,
Des ordinateurs, des étudiants en lettres, des étudiants en géographie,
Sous les gravats, des aquariums, Des vêtements pliés, des vêtements dépliés, des vêtements déchirés, des vêtements tachés, des vêtements sur des corps, (...) - « Cour Pénale Internationale » : ENFIN ! MANIFESTONS samedi 25 mai : Plus que jamais aux côtés du peuple de GAZA - Le procureur de la CPI vient de déposer une requête pour émettre des mandats d’arrêt contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense Yoav Gallant. Cet acte juridique posé par la CPI constitue une reconnaissance pour tous ceux et toutes celles qui se mobilisent contre le génocide en cours depuis des mois.
- L’Université aussi doit être détruite - Traduction d’un texte américain sur le mouvement de solidarité étudiante avec le peuple palestinien.
- Occupation à l’ENS-PSL : Les universités françaises et l’industrie de la guerre - Depuis mardi 21/05 un campement pro-palestinien est en cours au sein de l’École Normale Supérieure. Plusieurs sujets sont abordés par les militants, dont un en particulier : le rôle du système universitaire et ses partenariats dans l’industrie de la guerre.
Tortures, humiliations, amputations… : CNN révèle l’horreur d’un camp de détention de Palestiniens
Tortures, humiliations, amputations… : CNN révèle l’horreur d’un camp de détention de Palestiniens
Dans une enquête publiée début mai, la chaîne américaine CNN révèle l’horreur des conditions de détentions des prisonniers palestiniens à la bordure de Gaza : torture physique et psychologique, absence de soins, humiliations.
(...)
Les récits dépeignent une situation cauchemardesque : torture physique et psychologique, privation de soins, humiliations, amputations…
(...)
Des photos prises par des israéliens montrent des dizaines de prisonniers encerclés de fils de fers barbelés, menottés, assis au sol les yeux bandés en pleine nuit. Les témoins décrivent un système disciplinaire inhumain où des dizaines de gazaouis sont obligés de rester immobiles de jour comme de nuit, interdits de parler entre eux ou même de s’allonger pour dormir. Régulièrement, les prisonniers sont passés à tabac par les soldats, entraînant des os et dents cassés.
Le menottage permanent des prisonniers entraîne de profondes séquelles physiques allant parfois jusqu’à l’amputation des membres meurtris. Selon le témoignage d’un israélien ayant exercé dans ce camp, « les tabassages ne sont pas faits pour obtenir des informations. Ils sont faits par esprit de vengeance. ».
Le camp de Sde Teiman est divisé entre prisons extérieures et des salles d’« hôpital ». Dans ces tentes où les Palestiniens blessés sont incarcérés, on trouve des lits auxquels les prisonniers sont enchaînés toujours les yeux bandés mais cette fois presque complètement nus. Totalement immobilisés, les détenus sont nourris avec une paille et munis de couches. Les traitements médicaux sont minimes sinon inexistants, et la plupart du temps exercés sans anesthésies par des médecins non qualifiés.
Un lanceur d’alerte israélien ayant traité des blessés explique la logique justifiant ce traitement inhumain, adossée aux récits de l’extrême droite israélienne et reprise par l’armée : « Les gazaouis qui arrivent ici sont considérés comme des terroristes, et l’opinion courante ici est que les gazaouis méritent de mourir, et donc qu’ils ne méritent pas les mêmes soins médicaux que les autres. »
(...)
Comme nous l’écrivions il y a quelques mois, la prison est « une véritable arme politique pour contrer toute forme de résistance ».
L’emprisonnement de masse est une tactique utilisée par l’Etat d’Israël contre toute la population palestinienne sans distinction, des membres d’associations humanitaires jusqu’aux enfants. En avril dernier, c’est le poète, militant révolutionnaire et résistant Wallid Daqqah qui mourait d’un cancer après 38 ans d’enfermement et une privation de soin dans les prisons de l’occupation.
(...)
La détention fait donc partie intégrante de la pratique génocidaire israélienne contre le peuple palestinien. Un médecin gazaoui et ex-prisonnier qui exerçait dans un hôpital du nord de Gaza avant sa destruction par Tsahal l’explique : « J’ai pu voir dans quelle mesure ils nous voyaient non pas comme des êtres humains mais comme des animaux ». Le même langage est utilisé par un médecin israélien alertant sur la situation : « Ils leur retirent tout ce qui fait d’eux des êtres humains ».
(...)
À bas les pacificateurs
À bas les pacificateurs - Mardi 7 mai, alors que la Sorbonne était occupée en soutien au génocide en cours à Gaza, les forces de l’ordre sont intervenues pour déloger les manifestants pacifistes et placer 88 d’entre-eux en garde à vue. Le Comité préoccupé du Quartier Latin nous a transmis ce texte qui pointe et regrette les limites d’une non-violence bon teint et soucieuse d’être reconnue par un pouvoir contre lequel il s’agit justement de lutter. En écho aux camarades états-uniens qui oeuvrent sur les campus à une escalade de la conflictualité, le comité rappelle : « La non-violence s’arrête précisément là où un génocide commence. »
(...)
Cet ensemble de réflexes légalistes (demande de cessez-le-feu, demande de libération des camarades), même effectués par des personnes sincères dans leurs luttes, déplace les coordonnées du rapport de force dans les mains de nos oppresseurs. La non-violence s’arrête précisément là où un génocide commence. Il semble y avoir une inconséquence dans le discours exigeant des orgas de gauche qui, dans leurs revendications et leurs pratiques héritées d’une idéologie pacifiste, prône le gentil citoyennisme et les postures pseudo-sacrificielles comme seul horizon stratégique viable, nuit et dessert nos objectifs. Ces derniers sont de mettre fin au génocide en cours et donc de détruire les institutions et les pouvoirs qui l’ont rendu possible et quasi acceptable dans la majorité de l’opinion.
(...)
Nous croyons qu’un génocide, le meurtre d’un ado sous les coups de la police, une quelconque attaque de l’État contre le mouvement (expulsion, garde-à-vue, mutilation…) doit nécessairement amener à prendre des risques. Les causes de la domination ne vont pas chuter en un jour mais elle n’ont jamais eu un avenir aussi radieux qu’aujourd’hui, où le pacifisme fait son retour. Celui-ci n’instaure aucun rapport de force. Au contraire, il continue de s’en tenir au niveau de confrontation que l’ennemi impose et, conséquence désastreuse, nous pousse à nous retirer dans nos vies privées, loin de la chaleur d’une université, d’un ministère ou d’un rectorat en flammes.
(...)
CAMIONS HUMANITAIRES PILLÉS, EMPLOYÉS DE L’ONU TUÉS
– Une guerre contre les humanitaires –
Alors qu’une famine organisée frappe 2 millions d’habitants de Gaza et a déjà tué plusieurs enfants, l’extrême droite israélienne s’organise pour affamer encore plus un peuple assiégé, bombardé et massacré.
Depuis des mois, des colons israéliens bloquent les camions humanitaires qui tentent de rentrer à Gaza. Ce sont des méthodes fascistes, et d’une cruauté absolue.
Ces derniers jours, les camions de nourriture ont même été attaqués, pillés et sabotés. Plusieurs images diffusées par les colons montrent ces camions pris d’assaut et leur cargaison renversée, piétinée, mise à sac. Des tonnes et des tonnes de denrées ont ainsi été détruites. Des méthodes à vomir, d’une inhumanité absolue, alors qu’à quelques centaines de mètres on meurt de faim.
D’autres images montrent des camions sabotés, leurs réservoirs et leurs pneus percés. B’Tselem, une organisation israélienne de défense des droits humains, explique qu’un de ces raids fascistes « s’est produit en présence des forces israéliennes qui ne sont pas intervenues » et que « cela va à l’encontre de la Cour Pénale Internationale, qui a émis des mesures provisoires pour forcer Israël à permettre l’aide humanitaire. » En d’autres terme, ces colons contribuent directement à un génocide, avec l’aide des autorités.
Le 13 mai, l’armée israélienne a également assassiné un humanitaire de l’ONU qui se rendait dans un hôpital à Rafah en mitraillant sa voiture de fonction, parfaitement identifiable. Ce crime a eu lieu dans une zone sous contrôle israélien, et n’a pas été médiatisé en France.
Entre le 7 octobre 2023 et le mois d’avril 2024, 196 humanitaires, dont 175 travaillant pour l’ONU, ont été tués par Israël. Ce chiffre est supérieur au nombre d’humanitaires tués depuis 30 ans sur l’ensemble de la planète ! Chacune de ces vies volées est considérée comme un crime de guerre au regard du droit international. Ces attaques armées se conjuguent aux diffamations contre l’UNRWA, qui a poussé des États occidentaux a définancer cette organisation.
Dans son opération génocidaire, Israël est en guerre contre l’aide humanitaire.
vidéo : https://fb.watch/s3dX6Eq1Kq/
CONTRE LA SOLIDARITÉ INTERNATIONALE, UNE RÉPRESSION GLOBALE
Des Pays-Bas à l’Italie, de la Grèce à la France, les mêmes scènes de violences d’Etat se répètent contre les mobilisations en cours :
➡️Le 9 mai à Venise, alors qu’une réunion des ministres de la justice du G7 avait lieu dans la ville italienne, un cortège pour Gaza a été chargé par les carabineri.
➡️Le 7 mai à Athènes, une calme manifestation pour Gaza a été réprimée avec une particulière brutalité.
➡️Le même jour à Berlin : la polizei a expulsé un campement pro-palestinien sur le campus de l’Université Libre de la capitale allemande. Coups, plaquages, humiliations et arrestations sur des étudiants pacifistes.
➡️Le 13 mai à Amsterdam, la police Hollandaise s’est déchainée sur les étudiant.e.s qui se mobilisent pour la Palestine depuis une semaine. Une pluie de matraque et des tabassages au sol ont été filmés.
➡️Même à Tel Aviv, un cortège d’israéliens contre l’attaque de Rafah a été violenté par les forces de l’ordre.
Un front international contre la guerre et le génocide se dessine. Et partout en Occident, les gouvernants sont soudés derrière l’extrême droite israélienne et lâchent leurs chiens.
Nos dirigeants font corps dans le camp colonial, internationalisons nos résistances.
vidéo : https://fb.watch/s3zAIVdiAG/
(posts de Contre Attaque)
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🔴 MOUVEMENT ÉTUDIANT POUR LA PALESTINE : UNE OCCUPATION QUI TIENT !
Depuis lundi 13 mai, 10h du matin, l’EHESS est occupé par des dizaines d’étudiant.e.s en solidarité avec le peuple palestinien. L’occupation risque d’être expulsée dès aujourd’hui par la police
De nombreux échanges ont eu lieu avec la présidence, qui ne prend pas position.
Plusieurs étudiant•e•s sont convoqué•e•s par la police antiterroriste pour leur soutien à la Palestine, suite à un signalement Pharos de la présidence même.
La police n’a pas encore évacué les lieux.
Depuis deux nuits, 72h, l’occupation tient et est ouverte à tous et toutes. Des discussions ont lieu, sur le colonialisme, le capitalisme. Tout comme des ateliers pratiques : autodéfense juridique, banderoles, pancartes. Des projections de films et des échanges ont aussi eu lieu avec des étudiant•e•s de l’Université de Columbia en lutte depuis plusieurs semaines.
Aujourd’hui encore, le programme est dense. Un atelier est prévu en lien avec l’université de Austin au Texas, sur la situation en Kanaky, le séminaire « capitalisme cognitif » est déplacé dans l’occupation.
Ce matin, la présidence de l’EHESS a demandé la fin de l’occupation dès aujourd’hui. Ce qui signifie qu’une intervention policière pourrait avoir lieu ce soir si les étudiant•e•s restent sur place.
Venez soutenir l’occupation, bâtiment EHESS, à Aubervilliers.
(post de CND)
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LE 15 MAI 1948 : LA NAKBA, NETTOYAGE ETHNIQUE DES PALESTINIENS LORS DE LA CRÉATION D’ISRAËL
Histoire -
Le mot « Nakba » veut dire catastrophe en arabe. Cette expression évoque le souvenir douloureux des massacres et des déplacements forcés de population commis en 1948 par l’armée israélienne. Un crime qui constitue l’acte de naissance de l’État israélien.
Le 14 mai 1948 à minuit, c’est la fin du mandat britannique sur la Palestine, et l’État d’Israël est proclamé à Tel Aviv. Le 15 mai, la guerre israélo-arabe éclate, remportée par Israël. En toile de fond, un nettoyage ethnique : 700.000 palestiniens et palestiniennes sont chassées de leurs terres et ne pourront jamais revenir. Parquées dans des camps, avec leurs enfants et leurs petits enfants, depuis plusieurs générations. Si l’on retient la date du 15 mai pour commémorer la Nakba, l’événement dure plusieurs mois.
En 1948, l’armée israélienne et des groupes paramilitaires juifs s’organisent pour contrôler le nouveau territoire et en chasser ses habitant-es d’origine, afin d’établir un foyer hébreu ethnique. En mars, un plan baptisé plan Daleth est lancé. Il vise explicitement à dépeupler la Palestine et raser les villages palestiniens.
L’un des « objectifs opérationnels » est la « destruction de villages (y bouter le feu, les faire exploser et planter des mines dans les débris), en particulier les centres de population dont le contrôle continu est difficile » ou encore « l’encerclement de village et fouille de ceux-ci. En cas de résistance, les forces armées doivent être détruites et la population expulsée en dehors des frontières de l’État hébreu ».
Les forces armées israéliennes commettent des meurtres, des viols, détruisent des maisons. Par exemple, le village musulman de Deir Yassin, situé près de Jérusalem, est attaqué le 9 avril 1948 par des combattants de l’Irgoun, un groupe militaire clandestin dirigé par Menahem Begin, un sioniste d’extrême droite qui fondera plus tard le Likoud, le parti de Netanyahou. Le village est « nettoyé » à la mitraillette, à la grenade et au couteau. 120 civils désarmés, dont beaucoup de femmes, d’enfants et bébés, sont tués. Les rescapé-es s’enfuient, les habitations sont détruites.
Le même jour, quatre villages voisins sont rasés. L’effet de terreur est immédiat et pousse de nombreux palestiniens à fuir l’avancée des troupes israéliennes.
En mai 1948, entre Haïfa et Tel-Aviv, le port palestinien de Tantura est entièrement anéanti. Il comptait quelque 1700 habitant-es. 200 civil-es sont exécuté-es et jeté-es dans une fosse commune, les autres sont déporté-es. Sur les ruines de ce village, deux colonies s’installent. On y trouve aujourd’hui un kibboutz bien entretenu au bord de la mer.
Un film baptisé « Tantura », du réalisateur israélien Alon Schwartz, sorti en 2022, relate cet épisode. Il donne la parole à d’anciens combattants qui ont aujourd’hui plus de 90 ans. L’un d’eux, Amitzur Cohen, explique : « Je n’ai jamais fait de prisonniers. Quand un groupe d’Arabes se tenait devant moi les mains en l’air, je les descendais tous ». Combien d’Arabes a-t-il tués ? « Je n’ai pas compté, j’avais une mitrailleuse avec 250 balles. Je ne peux pas dire combien ». D’autres évoquent des actes de torture, de barbarie, des viols, des « montagnes » de cadavres. Voilà l’acte de naissance d’Israël. Une immense opération de spoliation, de terreur et de crimes, comme dans tous les processus coloniaux.
Un négationnisme perdure en Israël sur cet épisode. L’idéal sioniste prétend qu’Israël serait une "terre sans peuple pour un peuple sans terre", allant jusqu’à nier l’existence même d’un autre peuple qui y résidait auparavant.
Heureusement, des historiens ont collecté des preuves sur la Nakba, par exemple le chercheur israélien Ilan Pappé, qui qualifie ce grand exode palestinien d’« épuration ethnique », un choix politique et planifié par les fondateurs d’Israël. En 2008, il publie « Le nettoyage ethnique de la Palestine », une recherche documentée sur cette création de l’État d’Israël à partir d’expulsions systématiques et de méthodes qu’il qualifie de « génocide progressif ».
Ilan Pappé vit aujourd’hui en Angleterre, après avoir subi des harcèlements et des évictions au sein du monde universitaire israélien. Il a aussi publié, entre autres, les livres : « La propagande d’Israël » ou « Les dix légendes structurantes d’Israël », travaillant sur l’imaginaire dominant servant à justifier la domination coloniale.
Que sont devenus les 700.000 palestinien-nes chassé-es en 1948 ? Ils et elles se sont entassées dans des camps de réfugiés en Syrie, au Liban ou à Gaza. En effet, beaucoup de gens l’ignorent, mais la plupart des habitant-es de Gaza massacré-es ou déplacé-es actuellement sont déjà des exilé-es sur leur propre terre : des enfants et petits-enfants de personnes chassées en 1948. Doublement exilées. Une errance et une souffrance sans fin, depuis 76 ans.
La candidate Rima Hassan est, quant à elle, née dans un camp palestinien en Syrie. Les enfants et petits enfants des palestinien-nes chassé-es en 1948 gardent parfois des clefs et une photo de leur ancienne maison, rêvant encore, 76 ans plus tard, de pouvoir retourner chez eux.
La mémoire est donc intacte, du côté des opprimé-es comme des oppresseur-ses. Par exemple, en octobre dernier, de nombreux médias autour du monde ont médiatisé un vieil israélien, Ezra Yachin. Le journal allemand Bild écrivait qu’à « 95 ans » cet homme était « le plus vieux réserviste de l’armée israélienne » et qu’il a « enfilé l’uniforme pour aider l’armée israélienne dans sa riposte contre les attaques du Hamas ». Le Journal de Montréal explique qu’il « est désormais appelé au front pour motiver les troupes de Tsahal ». Un joli portrait.
En réalité, Ezra Yachin a combattu dans le groupe Lehi, un groupe sioniste d’extrême droite qui pratiquait des attentats terroristes dans les années 1940 en Palestine. Ce groupe, qui admirait le fascisme italien, voulait créer un État israélien totalitaire sur le modèle européen et a même proposé à Hitler de combattre avec le Troisième Reich contre l’Angleterre. Ezra Yachin a participé à la Nakba.
En 2023, il était filmé en train de parler aux soldats qui s’apprêtent à entrer dans Gaza. Voici ses propos : « N’en laissez aucun vivant. Effacez leur souvenir. Effacez-les, leur familles, mères et enfants. Ces animaux ne peuvent pas vivre plus longtemps. » Ou encore : « On n’a plus d’excuse. Chaque juif avec une arme doit sortir et les tuer. Si vous avez un voisin arabe, n’attendez pas, allez dans sa maison et tuez-le ». « Nous allons voir des choses que nous n’avions jamais rêvée […] Toutes les prophéties sont sur le point de se réaliser ».
76 ans après la Nakba de 1948, une nouvelle Nakba est en cours : le massacre de la population de Gaza et l’accélération de la colonisation en Cisjordanie. L’objectif affiché de l’extrême droite israélienne est d’empêcher à jamais un possible État palestinien, et de chasser les palestinien-nes qui vivent encore sur le territoire. Les fascistes messianiques au gouvernement en Israël rêvent d’un « Eretz Israël », un « Grand Israël » ethnique et religieux tel que décrit dans la Bible, qui irait de la mer au Jourdain et même au-delà, car selon eux c’est la terre que Dieu leur a promise.
Mais les Palestinien-nes ont toujours leurs clefs, et la Palestine vit à travers elles et eux, toujours debout, et soutenue par les peuples du monde entier.
- Gaza & Palestine : guerre contre l’aide humanitaire, torture physique et psychologique, privation de soins, humiliations, amputations, autodafé…
L’HISTORIEN ISRAÉLIEN ILAN PAPPÉ INTERROGÉ PAR LE FBI
Ilan Pappé est un historien israélien de gauche, né le 7 novembre 1954 à Haïfa. Il mène depuis des années un travail visant à contrer le discours révisionniste des suprémacistes israéliens.
Il a travaille notamment sur la Nakba, le massacre et l’expulsion par les forces armées israéliennes de plus de 700.000 palestiniens en 1948, lors de la fondation de l’État colonial. De leur côté, les autorités israéliennes et leurs historiens officiels prétendent que les Palestiniens auraient principalement fui à la suite d’ordres des dirigeants arabes.
Les historiens indépendants affirment que l’exode a été planifié par les autorités israéliennes. C’est la thèse étayée par Ilan Pappé, qui qualifie ce grand déplacement de la population palestinienne à une « épuration ethnique » : un choix politique et planifié. En 2008, il publie « Le nettoyage ethnique de la Palestine », une recherche documentée sur cette création de l’État d’Israël à partir d’expulsions systématiques et de méthodes qu’il qualifie de « génocide progressif ». La tragédie actuelle lui donne raison.
Ilan Pappé vit aujourd’hui en Angleterre, après avoir subi des harcèlements et des évictions au sein du monde universitaire israélien. Il a aussi publié, entre autres, les livres : « La propagande d’Israël » ou « Les dix légendes structurantes d’Israël », travaillant sur l’imaginaire dominant servant à justifier la domination coloniale.
En décembre dernier, les éditions Fayard ont suspendu la vente du livre « Le Nettoyage Ethnique de la Palestine ». Cette suspension était incompréhensible puisque la question palestinienne connaît un regain d’intérêt, et que le livre de Pappé se vendait de plus en plus. Ce retrait était donc idéologique et il a eu lieu après la prise de contrôle en novembre d’Hachette Livre, dont dépend Fayard, par le milliardaire d’extrême droite Vincent Bolloré. Depuis, les Éditions La Fabrique ont réédité son texte en français.
Bien au delà de nos frontières, la chasse aux sorcières et la répression poursuivent l’historien israélien partout où il se déplace.
Ilan Pappé a été retenu lundi 13 mai par le FBI à l’aéroport de Détroit aux États-Unis. Les agents fédéraux lui ont fait passer un interrogatoire sur ses opinions sur la guerre à Gaza, sur ses amitiés, ont volé les données de son téléphone. Une situation sidérante, expliquée avec malice par l’historien lui même sur sa page facebook :
« Saviez-vous qu’un professeur d’histoire âgé de 70 ans pouvait constituer une menace pour la sécurité nationale américaine ?
J’ai atterri lundi à l’aéroport de Detroit et j’ai été soumis à un interrogatoire de deux heures mené par le FBI, qui a également pris mon téléphone. Je dois dire que les deux enquêteurs n’ont pas été trop rudes ou impolis mais leurs questions étaient invraisemblables !
Suis-je un partisan du Hamas ? Est-ce que je considère les actions israéliennes à Gaza comme un génocide ? Quelle est la solution au « conflit » (sérieusement, c’est ce qu’ils m’ont demandé !) ?
Qui sont mes amis arabes et musulmans aux États-Unis ? depuis combien de temps je les connais, quel type de relation ai-je avec eux.
Dans certains cas, je les ai renvoyés à mes livres, et dans d’autres, j’ai répondu laconiquement par oui ou par non... (j’étais assez épuisé après un vol de 8 heures, mais j’imagine que cela fait partie du jeu). Ils ont eu une longue conversation téléphonique avec quelqu’un... les Israéliens ?
Et après avoir copié l’intégralité du contenu de mon téléphone, ils m’ont autorisé à entrer aux États-Unis.
Je sais que beaucoup d’entre vous ont vécu des expériences pires encore, toutefois après que la France et l’Allemagne ont refusé l’entrée au recteur de l’université de Glasgow parce qu’il était Palestinien... Dieu seul sait ce qui peut encore se produire.
La bonne nouvelle c’est que les actions de ce type menées par les États-Unis ou les pays européens sous la pression du lobby pro-israélien ou d’Israël rendent palpables la grande panique et le profond désarroi devant le fait qu’Israël est sur le point de devenir un État paria, avec tout ce qu’implique un tel statut. »
Ilan Pappé, mercredi 15 mai 2023
PALESTINE : LES ATTAQUES DE CAMIONS HUMANITAIRES CONTINUENT
Alors qu’une famine organisée frappe 2 millions d’habitant-es de Gaza et a déjà tué plusieurs enfants, l’extrême droite israélienne s’organise pour affamer encore plus un peuple assiégé, bombardé et massacré.
Nous avions publié des images de camions humanitaires allant à Gaza attaqués par des colons fascistes, sous l’œil complaisant de l’armée israélienne. Ces exactions continuent quotidiennement.
Des camions de nourriture ont été incendiés par les colons
Un chauffeur de camion soupçonné d’amener de la nourriture vers Gaza a été tabassé par les colons armés, et les soldats ont laissé faire
Des enfants israéliens ont été incités par leurs parents à détruire la nourriture destinée aux palestiniens
Des véhicules sont sabotés
Lors de pillages de camions, les fascistes israéliens sont allé jusqu’à danser et faire la fête sur les tas de nourriture, puis à diffuser les images
Enfin, un hélicoptère de l’armée israélienne a ouvert le feu sur des pêcheurs palestiniens sur une plage de Gaza. En clair, c’est une coopération pour affamer les gazaouis : les colons arrêtent et pillent les camions humanitaires, Gaza est détruite et privée de subsistance, et même le fait de pêcher pour se nourrir expose à être frappé depuis le ciel.
Si tous ces éléments coordonnés ne constituent pas une opération génocidaire, alors de quoi s’agit-il ?
vidéo : https://fb.watch/s8iweBA3V1/
MILA : LA STAR DES MÉDIAS DEVENUE FASCISTE
Mila est un produit typique de l’époque : une adolescente harcelée devenue fasciste forcenée. Une influenceuse débutante propulsée star des médias par la magie de l’islamophobie.
Sa célébrité commence en janvier 2020. Âgée de 16 ans, elle subit une vague de harcèlement sexiste sur sa page Instagram. Puis elle publie une story où elle déclare à propos des musulmans : « Votre Dieu, je lui mets un doigt dans le trou du cul ». Elle reçoit des menaces de mort et d’agression. Pour ces menaces, plusieurs personnes sont interpelées, lourdement condamnées, parfois à de la prison ferme. C’est une affaire de harcèlement en meute sexiste, comme on en voit malheureusement régulièrement. Dernièrement par exemple, contre des personnalités qui soutiennent la Palestine, ou qui ont le tort de ne pas être blanches.
Mais dans un pays obsédé par le racisme et les conflits identitaires, l’adolescente devient un produit médiatique. Elle est invitée à la télévision, interviewée dans la presse, le hashtag #JesuisMila envahit les réseaux.
La bande de propagandistes macronistes autour de Caroline Fourest lui organise un triomphe médiatique et politique, elle est soutenue par la clique de Valls, Naulleau et Enthoven, au nom d’une prétendue laïcité qui ne consiste plus qu’à taper sur les musulmans.
Quatre ans plus tard, elle déclare dans une discussion en ligne : « Je veux absolument voir ça ! » en riant, lorsqu’un Franco-Israélien lui propose de lui envoyer des photos « d’Arabes scotchés de la tête aux pieds accrochées à des feux rouges », après qu’un autre ait réclamé de « casser la bouche aux Arabes israéliens, même aux gentils ».
Le 8 avril dernier, Mila était encore invitée par BFM sur le plateau d’Appoline de Malherbe, et revendiquait sa « haine ». Elle avait aussi dit qu’elle n’avait jamais été désolée pour ses propos, et pose désormais avec le candidat du RN Jordan Bardella.
Extrême droite française et israélienne communient ensemble dans la haine des arabes et les désirs d’extermination, tout en utilisant la victimisation comme arme. La créature médiatique a échappé à ses maîtres. Mila suit la trajectoire logique du macronisme radicalisé : le fascisme.
vidéo : https://fb.watch/s9zMGW8joQ/
- Gaza & Palestine : guerre contre l’aide humanitaire, torture physique et psychologique, privation de soins, humiliations, amputations, autodafé…
EN GRÈCE : APRÈS UNE ACTION POUR LA PALESTINE, UNE FRANÇAISE DÉTENUE ET MENACÉE D’EXPULSION
28 arrestations à l’université d’Athènes, 9 étrangèr-es en Centre de Rétention et menacé-es d’expulsion -
« Je suis en détention à Athènes, on s’est fait arrêter mardi midi ». Voici les mots que N., une française vivant en Grèce depuis janvier 2023, nous fait parvenir depuis un Centre de Rétention de Grèce. Elle est actuellement enfermée, dans l’attente d’une potentielle expulsion du territoire, avec d’autres détenu-es de nationalité italienne, espagnole, allemande et britannique.
Cette procédure inquiétante, actuellement médiatisée en Grèce par les chaines de télévision de droite, vise à la fois à criminaliser les mobilisations pour la Palestine, a terroriser la solidarité internationale et a frapper le mouvement étudiant.
Revenons en arrière : lundi 13 mai au soir, les étudiant-es d’Athènes rejoignent le mouvement mondial de solidarité avec la Palestine, et occupent l’université de Droit dans la capitale grecque. Comme ailleurs, la jeunesse demande à l’université « de cesser toute coopération sous forme de projets de recherche ou de programmes d’échange et de financement avec l’État israélien ».
Le lendemain, la police débarque et arrête toutes les personnes qu’elle croise. 28 occupant-es, de nationalité grecque et étrangère, sont embarqué-es. Les 28 personnes sont transférées au commissariat central d’Athènes. La première nuit est difficile. N. nous raconte les « cellules provisoires immondes, couvertes d’excréments, les matelas dégoûtants ». Cette première journée « on a eu une fois de l’eau et de la nourriture en 24h, on a été privés d’avocats pendant 8 heures » raconte N. Les policiers ont aussi tenté de les forcer à donner leurs empreintes.
Les étudiant-es de nationalité grecque finissent par sortir, mais les étranger-es, dont N., sont transféré-es vers un camp de rétention. « On a eu une autre procédure ouverte pour nous expulser » explique la jeune française. Dans le cadre d’une procédure d’expulsion, l’enfermement d’une personnes étrangère peut être prolongée de façon administrative, sans procès, en attendant la "reconduite à la frontière". 9 personnes arrêtées à l’université d’Athènes sont ainsi au centre de détention provisoire d’Amygdaleza depuis 5 jours.
Dans ce camp, N. nous dit qu’au moins, elle reçoit de la nourriture, des « patates à l’eau et lentilles », et qu’elle a accès à son téléphone, « ce qui permet un contact avec l’extérieur ». « Ça pourrait être pire, mais c’est très très sales, il y a de la moisissure partout, un rat mort, des trous dans le sol ». Les visites sont autorisées, mais « à travers les barrières et 3 fois par semaine pendant 10 minutes ».
Autre particularité, les militant-es arrêté-es mardi sont isolé-es des autres détenu-es, et on leur refuse l’accès à l’endroit où pour faire du sport. En traitant ainsi des ressortissants européens, vivant en Grèce parfois depuis des années, uniquement pour leur engagement politique, il s’agit de faire des exemples.
Cette affaire, inquiétante, révèle le durcissement répressif à l’échelle européenne à l’égard des luttes internationalistes. « C’est la première fois que ça arrive, les avocats étaient choqués. On a 6 avocats derrière nous qui se battent. Ils vont faire appel de la détention et contre la déportation. On est détenus sans charge » nous dit N.
Le gouvernement grec met aussi en application de façon spectaculaire une nouvelle loi, qui permet à la police grecque d’entrer dans les universités. Elle avait été fortement combattue par les étudiants depuis deux ans.
C’est aussi une attaque de plus contre le droit des étrangers. Un communiqué de soutien rédigé après les arrestations explique que « les migrants et les sans-papiers qui exercent leur droit à la liberté d’expression en étant politiquement actifs courent désormais un risque accru d’expulsion et de poursuites judiciaires violentes ». N. nous dit : « On va se battre pour éviter qu’ils puissent arrêter n’importe quel migrant. On pense aux répercussions sur les étrangers non européens ». Cette vague d’arrestations en vue d’une expulsion est une intimidation contre toutes les personnes étrangères engagées politiquement en Grèce.
Enfin, cette escalade répressive montre qu’en Grèce comme en France et ailleurs, une véritable chasse aux sorcières s’exerce contre les personnes qui dénoncent le génocide du peuple palestinien.
Pour N. et ses codétenu-es, il est essentiel que son histoire traverse les frontières, d’abord pour éviter son expulsion scandaleuse, mais aussi la criminalisation des solidarités internationales, qui menace la possibilité même de lutter ailleurs que dans son pays. Une mesure que rêvent d’imposer les États européens. La France avait notamment placé des ressortissants allemands en rétention avant de les expulser lors du G7 de Biarritz en 2019.
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NANTES : ACTIONS CONTRE AXA, PARTENAIRE DU GÉNOCIDE
La nuit dernière à Nantes, des anonymes ont recouvert de peinture rouge plusieurs agence d’AXA, avec les slogans « Free Gaza, boycott AXA » et « Israël assassin, AXA complice » et nous ont fait parvenir les photos.
Ces actions s’inscrivent dans la campagne mondiale contre le génocide en cours et ses complices, et fait suite à de nombreuses initiatives déjà réalisée à Nantes et ses alentours.
AXA est une grande compagnie d’assurance française, la deuxième du monde dans le secteur, et active dans 57 pays, avec plus de 108 millions de clients. Ce géant de l’assurance investit et profite de l’oppression du peuple palestinien par Israël.
En 2020, selon la campagne BDS, AXA avait investi 7 millions de dollars dans trois banques israéliennes liées à l’entreprise de colonisation illégale d’Israël : Bank Leumi, Israel Discount Bank et Mizrahi Tefahot Bank. Ces banques implantent des succursales dans les colonies illégales des territoires palestiniens, fournissant des prêts hypothécaires aux colons et des services financiers aux autorités locales des colonies pour des projets de construction.
Ces banques complices jouent le rôle de « partenaires d’accompagnement » des colonies, en veillant à ce que la banque fournisse à l’entreprise de construction tous les principaux services financiers jusqu’à l’achèvement du projet. Sans ces banques liées à AXA, de nombreux projets de colonisation israéliens illégaux auraient des difficultés à être mis en œuvre.
AXA détient également 9 % d’Equitable Holdings (EHQ), qui investit 157 millions de dollars dans 5 banques israéliennes, ainsi que dans la firme Elbit. Elbit est une entreprise d’armement qui fabrique notamment des drones tueurs, utilisés pour frapper les palestiniens, mais aussi du phosphore blanc, arme chimique utilisée à Gaza, des balles de tireurs d’élite et des pièces d’avions de combat.
Les drones d’Elbit font des ravages depuis le 7 octobre dernier, mais ils avaient déjà assassiné 164 enfants palestiniens à Gaza en 2014.
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LE PROCUREUR DE LA COUR PÉNALE INTERNATIONALE DEMANDE DES MANDATS D’ARRÊT CONTRE BENJAMIN NETANYAHOU ET SON MINISTRE DE LA DÉFENSE
Depuis le 7 octobre, le gouvernement fasciste israélien a accéléré sa politique de dépossession et d’effacement du peuple palestinien. Les exactions des colons israéliens sur les terres Cisjordaniennes redoublent, tandis que l’armée d’occupation massacre délibérément la population de Gaza sur fond de poussée génocidaire dans les plus hautes sphères de l’État.
Depuis l’automne dernier, plus de 40.000 palestinien-nes ont été tué-es, notamment lors de bombardements israéliens. Les soldats de Tsahal et les autorités de l’État colonial organisent le siège total de l’enclave palestinienne, des drones automatisés y volent des vies et les convois humanitaires y sont attaqués. Une famine est même organisée à Gaza par les dirigeants et des fanatiques israéliens d’extrême-droite, menaçant la vie de plus de 1,7 millions de palestinien-nes qui s’y trouvent.
Le 26 janvier dernier, la Cour Internationale de Justice (CIJ) rendait une décision historique en demandant à Israël d’empêcher d’éventuels actes de « génocide » et de « prendre des mesures immédiates » pour permettre la fourniture « de l’aide humanitaire à la population civile de Gaza ». Une décision marquant dans le marbre les intentions génocidaires du gouvernements Netanyahou contre le peuple palestinien, mais qui n’a eu aucun impact réel sur le terrain.
Ce lundi 20 mai 2024 le procureur Karim Khan, de la Cour Pénale Internationale qui siège à La Haye, demande aux juges d’émettre des mandats d’arrêt à l’encontre du premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, et de Yoan Gallant son ministre de la défense : « Sur la base des éléments de preuve recueillis et examinés par mon bureau, j’ai des motifs raisonnables de croire [qu’ils] portent la responsabilité pénale de crimes de guerre et crimes contre humanité ». Il explique que ces crimes concernent « le fait d’affamer délibérément des civils », « homicide intentionnel » et « extermination et/ou meurtre ».
Cette demande vient confirmer ce que dénonce le mouvement de solidarité internationale avec la cause palestinienne depuis des décennies. La barbarie coloniale et la volonté exterminatrice du régime fasciste israélien contre le peuple palestinien.
Dans les faits, les mandats d’arrêt de la Cour Pénale Internationale pour crimes contre l’humanité et d’extermination décernés contre Netanyahou et Gallant signifiraient que les Nations, y compris la France, qui poursuivent la livraison d’armes à Israël encourent les peines de complicité de ces crimes. Aux juges de la Cour Pénale Internationale de trancher.
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PROVOCATION : LA FRANCE AFFICHE SA COMPLICITÉ AVEC UN GOUVERNEMENT CRIMINEL
La France bientôt poursuivie par la justice internationale pour son soutien inconditionnel à Israël ? -
C’est à peine croyable. Quelques heures seulement après le mandat d’arrêt de la justice internationale contre le chef du gouvernement israélien, la France reçoit le Ministre israélien des affaires étrangères à Paris ! C’est comme si, au lendemain des mandats d’arrêt délivrés contre Bachar El Assad ou Poutine pour leurs crimes de guerre, des représentants des régimes Syrien ou Russe avaient été reçus en grande pompe en France. Inimaginable n’est-ce pas ? C’est pourtant le traitement de faveur réservé à Israël.
Récapitulons : ce lundi 20 mai 2024 le procureur de la Cour Pénale Internationale qui siège à La Haye, a demandé aux juges d’émettre des mandats d’arrêt à l’encontre du premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, et de Yoan Gallant son ministre de la défense : « Sur la base des éléments de preuve recueillis et examinés par mon bureau, j’ai des motifs raisonnables de croire [qu’ils] portent la responsabilité pénale de crimes de guerre et crimes contre humanité ». Il explique que ces crimes concernent « le fait d’affamer délibérément des civils », « homicide intentionnel » et « extermination et/ou meurtre ». Oui, « extermination ». Depuis des mois, parler de génocide est qualifié « d’antisémite » dans tous les médias français. C’est pourtant bien confirmé par la justice internationale.
Ce mardi 21 mai. Le lendemain de cette décision historique, le ministre des Affaires étrangères Israel Katz est reçu à Paris « pour rencontrer son homologue français Stéphane Séjourné, la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, le président du Sénat Gérard Larcher et certains dirigeants juifs » écrit le « Times of Israël », un journal de l’Etat hébreu. Les médias français sont d’une étonnante discrétion sur ce déplacement, absolument injustifiable il est vrai. C’est une provocation pure et simple de la France à l’égard de la justice internationale.
Pour rappel, le lundi 22 janvier à Bruxelles, lors d’une réunion du Conseil des affaires étrangères de l’Union Européenne, le ministre Israël Katz avait proposé la construction d’une île artificielle en Méditerranée, au large de Gaza, pour y « loger » la population palestinienne, selon les mot du journal anglais The Guardian. Un projet d’île prison pour déplacer une population.
La rencontre prévue aujourd’hui à Paris entre en contradiction frontale avec la position officielle de la France. Dans le grand n’importe quoi post-vérité qui caractérise le gouvernement Macron, la France avait annoncé hier son « soutien à la Cour pénale internationale, son indépendance, et la lutte contre l’impunité dans toutes les situations » dans un communiqué. En moins de 24H, une déclaration dans un sens, une invitation dans un sens totalement opposé. Le Macronisme est synonyme de confusion et de mensonges systématiques.
Dans le même temps, l’opération de nettoyage ethnique se poursuit avec férocité. A Gaza évidemment, où la ville de Rafah est toujours sous le feu de frappes meurtrières, mais aussi en Cisjordanie, territoire qui n’a pourtant pas de de lien avec le 7 octobre et qui n’est pas contrôlé par le Hamas. Ce 21 mai, « sept morts et neuf blessés par des balle » ont été recensés à Jénine, annonce le ministère de la Santé palestinien. L’une des victimes se nomme Oussaïd Jabarine, chirurgien à l’hôpital de la ville. Un enfant figure aussi parmi les défunts.
Les Etats occidentaux et en particulier la France, par leur soutien absolu à un Etat fasciste qui commet une opération exterminatrice, sont officiellement sortis du droit international. La donne politique mondiale se reconfigure. Plus jamais l’Occident ne pourra se prévaloir de prétendues « valeurs » démocratiques ou légalistes pour justifier ses opération militaires. La France pourrait même, bientôt, être considérée comme complice de crimes de guerre.
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À CANNES, CATE BLANCHETT AFFICHE LES COULEURS DE LA PALESTINE
La Palestine a fait irruption dans le festival de Cannes, très policé.
Le 20 mai, l’actrice Cate Blanchett a amené les couleurs de la Palestine tout en subtilité jusque sur le tapis rouge. Elle portait une robe noire et blanche en apparence, mais avec une doublure verte à l’intérieur, qu’elle a délicatement déployée face aux photographes, sur le fond rouge du tapis. Un jeu de couleur qui ne peut être dû au hasard.
Cate Blanchett, qui est ambassadrice du Haut-Commissariat aux réfugiés, avait déjà évoqué l’attaque de Gaza le 8 novembre 2023. L’actrice avait prononcé un discours devant le Parlement européen sur la situation des réfugiés dans le monde et avait appelé à « un cessez-le-feu humanitaire immédiat » dans la bande de Gaza. « Je ne peux pas fermer les yeux », affirmait l’actrice australo-américaine.
Dans la même prise de parole, elle avait dénoncé l’Europe forteresse qui refoule les exilés en mer, et avait demandé à l’Union Européenne de ne pas durcir les frontières, mais aussi pointé l’externalisation du traitement des demandes d’asile, avec une sous-traitance des questions migratoires à des pays comme la Turquie, la Libye ou la Tunisie.
Malgré la chasse aux sorcières contre les personnalités qui défendent la Palestine, il est toujours possible de donner de la voix et du soutien. Il suffit d’un peu de courage et de sens de la justice. Cate Blanchett, comme d’autres, le démontrent.
(posts de Contre Attaque)
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Toujours plus loin dans le délire totalitaire et l’absurdité répressive !
Samedi soir à Parthenay (Deux-Sèvres), lors d’un concert du groupe Sidi Wacho, la gendarmerie a provoqué un mouvement de foule en intervenant à cause... d’un drapeau palestinien brandi par un spectateur !
On pourrait presque en rire si cela n’était pas aussi attentatoire à la liberté d’expression et potentiellement dangereux si le mouvement de foule avait été encore plus important.
La gendarmerie a déclaré au journal « Le Courrier de L’Ouest » être intervenue dans la salle de concert suite à un appel d’une personne présente sur place les informant de la présence d’un drapeau palestinien et que cela « provoquait des perturbations ». Sauf qu’une fois dans la salle, la gendarmerie constate que tout se passe « normalement ». Mais c’est bien l’intrusion des forces de l’ordre, en plein pendant le concert, qui a créé ces fameuses perturbations avec un mouvement de foule qui aurait pu avoir des conséquences bien plus graves.
Que la gendarmerie se déplace parce qu’un drapeau palestinien est brandi lors d’un concert devrait alerter l’opinion publique bien au-delà des milieux militants. On n’ose imaginer la situation dans les prochains mois avec les festivals d’été... ou pire, les Jeux Olympiques !
(post de CND)
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LE SOUTIEN À ISRAËL ULTRA-MINORITAIRE DANS LE MONDE
L’Irlande, la Norvège et l’Espagne ont annoncé ce 22 mai reconnaître l’État de Palestine. Ces pays rejoignent donc la longue liste de ceux qui l’ont déjà fait par le passé.
Ce 22 mai 2024, 146 des 193 États membres de l’ONU, soit l’écrasante majorité des pays du monde, reconnaissaient un État Palestinien. Ils sont en vert sur cette carte, qui montre l’isolement des pays qui refusent encore de le faire.
Les médias et la classe politique française sont tellement soumis à l’extrême droite messianique au pouvoir en Israël qu’on imagine qu’il s’agit d’une position majoritaire et partagée dans le « monde libre ». Mais non. En réalité, la position de la France, l’acharnement à nier les droits légitimes du peuple palestinien, est groupusculaire.
Le soutien absolu à Israël et le refus de reconnaître la Palestine sont des anomalies démocratiques à l’échelle du monde.
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LE CAMP OCCIDENTAL S’ATTAQUE À LA COUR PÉNALE INTERNATIONALE
– Droit international : les masques tombent. Après le mandat d’arrêt contre Netanyahou, les USA envisagent de sanctionner la Cour Pénale Internationale – CPI – et menacent son procureur –
Karim Khan, le procureur de la CPI, a requis lundi dernier des mandats d’arrêt contre le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, et Yoan Gallant, son ministre de la Défense. C’est la première fois que des dirigeants d’un pays appartenant à ce que l’Occident appelle le « camp démocratique » et « civilisé » sont visés par une telle procédure. En cause, leur « responsabilité pénale » pour des « crimes de guerre et crimes contre humanité », « le fait d’affamer délibérément des civils », « homicide intentionnel » et « extermination et/ou meurtre ».
Tous les pays qui continuent de livrer les armes dont Israël a besoin pour poursuivre son massacre génocidaire, USA en tête, pourraient être considérés comme complices des crimes commis par Israël. Cette inquiétude a été très clairement exprimée par le sénateur républicain Lindsey Graham : « S’ils le font à Israël, nous sommes les prochains ».
Si le gouvernement français a décidé de soutenir publiquement la Cour Pénale Internationale, il recevait le lendemain même le ministre des Affaires israéliens à Paris. Loin de telles courbettes, les USA ont décidé de partir à l’offensive contre la CPI pour voler au secours de son allié historique, appui solide pour sa présence au Moyen-Orient.
Déjà, Israël et les USA s’étaient inquiétés d’une telle possibilité avant que la requête soit formulée ce lundi. Dans son entourage, il se raconte que Netanyahou était littéralement en panique. De son côté, le procureur Karim Khan a fait état des pressions et des menaces dont il avait été l’objet afin de le dissuader. « Rien n’aurait pu nuire davantage à la réputation internationale d’Israël et à la légitimité de sa guerre contre le Hamas à Gaza », indique en effet Haaretz, le journal israélien.
Pour l’heure le gouvernement américain envisage sérieusement d’imposer des sanctions à la CPI et ses fonctionnaires : une manière cohérente de mettre ses menaces à exécution. C’est le monde des républicains trumpistes qui s’est d’abord ému de ce qui lui apparaît comme un outrage. Lors d’une audition au Sénat mardi, le sénateur républicain Lindsey Graham a déclaré au secrétaire d’État américain Anthony Blinken qu’il souhaitait un effort bipartisan pour sanctionner la CPI. Blinken a alors répondu que l’administration Biden était prête à travailler à de telles sanction : « Je me félicite de travailler avec vous là-dessus » a-t-il ajouté. On se dirige donc possiblement vers une « procédure de législation éclair bipartisane » élaborée par le congrès américain. Il s’agit tout simplement de pénaliser la Cour pénale internationale et de l’empêcher d’effectuer son travail.
Pour l’administration américaine, la CPI ne dispose pas de la compétence juridique nécessaire pour émettre de tels mandats. C’est à Israël de mener de telles enquêtes. Ceci n’est pas une blague. Les USA estiment scandaleux de mettre sur un pied d’égalité les dirigeants du Hamas et ceux d’Israël. Des mandats d’arrêt ont également été retenus contre trois dirigeants du Hamas, dont le chef Ismaël Haniyeh.
Ainsi, les États-Unis soutiennent la CPI lorsqu’elle émet un mandat contre Poutine pour les crimes de guerre commis par la Russie en Ukraine. Mais ça doit s’arrêter là. Lors d’une interview avec une journaliste de CNN, Karim Khan a déclaré : « Un dirigeant (américain) élu m’a parlé et a été direct et m’a dit : "Cette cour (CPI) a été construite et créé uniquement pour l’Afrique et des voyous comme Poutine" ». Difficile d’être plus clair. Les puissances occidentales bénéficient d’un statut d’exception qui les protège des outils dont elles se dotent pour lutter contre les crimes de guerre.
Pour mémoire, la CPI avait déjà été sanctionnée par un décret de l’administration Trump en 2020 pour son enquête sur d’éventuels crimes de guerre commis par des responsables militaires et des services de renseignement américains en Afghanistan.
Côté d’Israël, il n’aura pas fallu beaucoup de temps au gouvernement israélien pour s’attaquer directement à la CPI et à son procureur en les accusant d’antisémitisme. Comme le précise le magazine israélien +972, c’est un retournement tactique systématiquement utilisé par Israël pour masquer ses propres crimes. La correspondante israélienne de Cnews a indiqué que les Israéliens n’avaient aucune confiance en Karim Khan. Pour preuve, en 2021, il aurait terminé l’une de ses tribunes par « Inch Allah » (1).
Ramener un juriste de si haut niveau à sa religion est un procédé typiquement raciste et complotiste. Ceux qui hurlent à l’antisémitisme supposé des luttes pro-palestiniennes remettent en doute le rapport d’un procureur sous prétexte qu’il serait musulman. Karim Khan est renvoyé à son islamité comme les antisémites résument tous les faits et gestes de personnalités juives à leur judéité…
Cet avocat britannique, spécialiste du droit international, était pourtant le candidat « préféré » d’Israël pour son élection à ce poste en 2022. La droite et l’extrême droite française ne sont pas en reste puisque Eric Ciotti des Républicains et le macroniste Meyer Habib réclament que la France « quitte » la Cour Pénale Internationale.
C’est en fait une bataille entre différentes conceptions du droit international qui se dessine ici. D’un côté, il y a les naïfs qui s’imaginent que le droit international doit s’appliquer à tous de la même manière, pour réaliser une justice internationale dont on voit mal comment elle pourrait être contraignante. De l’autre côté, les puissances de ce monde pour qui le droit international a pour seule fonction de servir ses intérêts et qui l’assume de la manière la plus cynique qui soit.
Plus modestement, et sans se faire d’illusions sur la justice internationale, il faut reconnaître que le droit international, comme le droit national, font partie intégrante d’un champ de bataille qui nous est principalement défavorable, mais qu’il est toujours possible d’obtenir des décisions largement symboliques qui permettent d’affaiblir le monde des puissants. Netanyahou avec un mandat international sur le dos, la CPI attaquée par les USA, c’est bien une fêlure supplémentaire dans la prétention de l’Occident à incarner le camp du bien.
1 : Dans ce rapport disponible en ligne, Karim Khan écrit : « Je m’engage à toujours leur dire la vérité pure et simple, inch Allah ».
« RÉVÉLATIONS SUR RIMA HASSAN »
La chaine Lex Imperii a réalisé cette vidéo parodiant à la perfection le complotisme des médias et des puissants, qui tentent de salir par tous les moyens la juriste et candidate franco-palestinienne Rima Hassan.
En 2 minutes 20, toute l’absurdité et l’ignominie du discours destiné à discréditer les voix qui s’opposent au génocide à Gaza sont démontrées.
Il y a quelques semaines, un publicitaire et communicant fanatiquement sioniste et régulièrement invité dans les médias avait diffusé une vidéo, massivement partagée, enchaînant les diffamations délirantes contre Rima Hassan, prétendant notamment qu’elle n’était pas palestinienne. Mieux vaut en rire.
vidéo : https://fb.watch/sfwpgPN3Xv/
Sur twitter : @lex_imperii
Sur youtube : https://www.youtube.com/@leximperii
(posts de Contre Attaque)
- Gaza & Palestine : guerre contre l’aide humanitaire, torture physique et psychologique, privation de soins, humiliations, amputations, autodafé…
Des soldats israéliens ont incendié la bibliothèque de l’université d’Aqsadans la ville de Gaza et se sont pris en photo devant les flammes.
(post et visuel de CND)
- Gaza & Palestine : guerre contre l’aide humanitaire, torture physique et psychologique, privation de soins, humiliations, amputations, autodafé…
LE GOUVERNEMENT VEUT EXPULSER UN IMAM ENGAGÉ POUR LA PALESTINE
– Faisons bloc contre la nouvelle offensive islamophobe de Darmanin –
Dans le cadre de la chasse aux sorcières toujours plus ahurissante à l’égard des voix qui s’élèvent contre le génocide à Gaza, et dans un contexte de racisme décomplexé au sommet de l’État, l’imam de Pessac, près de Bordeaux, Abdourahmane Ridouane, est menacé d’expulsion pour son soutien à la Palestine.
Son avocat, Maitre Sefen Guez Guez, explique dans un communiqué : « [il] est notamment reproché à M. Ridouane son attachement à la défense de la cause palestinienne et sa critique de la politique internationale de la France, y compris au Niger, son pays d’origine. »
La mosquée de Pessac avait déjà été ciblée en 2022 par Gérald Darmanin, qui avait voulu la fermer au prétexte « d’islamisme ». Mais le Conseil d’État avait annulé cette mesure, expliquant même que « la préfète de la Gironde a pris une mesure de police qui porte une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de culte ».
Dans la foulée de cette offensive stigmatisante du pouvoir, l’extrême droite avait vandalisé plusieurs fois le lieu de culte avec des tags racistes. A présent, c’est l’imam lui même qui est menacé, dans la droite ligne des dissolutions d’associations et d’expulsions de personnalités musulmanes.
La procédure d’expulsion d’ Abdourahmane Ridouane sera examinée le 31 mai prochain par le tribunal judiciaire de Bordeaux. Contre cette nouvelle mesure islamophobe, injuste et liberticide, un communiqué commun et une pétition ont été lancés. Nous les partageons ici :
« La préfecture de Gironde vient de lancer une procédure d’expulsion contre Abdourahmane Ridouane, président de la mosquée de Pessac et infatigable militant de la cause palestinienne ici à Bordeaux.
Alors que la Cour Internationale de Justice a alerté sur les risques génocidaires et que la Cour Pénale Internationale va lancer des mandats d’arrêt pour crimes de guerre contre Benjamin Netanyahu et Yoav Gallant, la préfecture de Gironde va à l’encontre des institutions internationales en lançant cette procédure d’expulsion contre Abdourahmane Ridouane.
Depuis le 7 octobre une répression tous azimuts s’abat sans relâche contre tous ceux qui osent se placer du côté des colonisés, qu’ils soient militants, étudiants, syndicalistes, soignants, responsables de mosquées ou encore humoristes. Pendant que l’entité coloniale poursuit son projet génocidaire en Palestine, l’État français use de tous les moyens pour museler les voix sincères qui s’élèvent contre cette injustice et soutiennent la résistance du peuple palestinien. Il est urgent de rassembler et instaurer un rapport de force pour faire face à la répression des défenseurs de la cause palestinienne.
Nous, organisations, associations, collectifs, militants dénonçons cette procédure d´expulsion d’A.Ridouane et plus globalement la criminalisation de tous ceux qui osent être du côté de la justice en Palestine, en France et partout dans le monde. »
Premiers signataires :
Comité Action Palestine
Campagne Unitaire pour la libération de George Ibrahim Abdallah.
Urgence Palestine (National)
Féderation Syndicale Étudiante (FSE)
La Fosse aux Lyons
Perspectives Musulmanes
Ligue de la Jeunesse Révolutionnaire
FSE Bordeaux
Association Fraternite Franco Palestinienne 33
Collectif Palestine Reims
Comité Palestine Hérouville
Les Indigènes de la République
Comité Vérité et Justice 31
Comité Palestine 31
Jeunes Palestine
Bruxelles Panthères
Toulouse Anti-CRA
Décolonial news
Nouveau Parti Anticapitaliste
33 (NPA)
Révolution Permanente
Le Poing Levé
GLAA Bordeaux (groupe de logistique et d’appui antiraciste)
Groupe logistique d’appui Reims
La Cause du Peuple
➡️ Signez la pétition ici : https://www.mesopinions.com/petition/politique/soutien-abdourahmane-ridouane-president-mosquee-pessac/230655
GAZA : DES SOLDATS ISRAÉLIENS BRÛLENT UNE BIBLIOTHÈQUE
Une guerre contre le savoir, l’histoire et la mémoire -
« Farhrenheit 451 : température à laquelle le papier s’enflamme et se consume […] réduis-les en cendres, et puis brûle les cendres. C’est notre slogan officiel. »
À l’école, nous sommes nombreux à avoir lu ces mots tirés du roman « Farhrenheit 451 », de Ray Bradbury. Paru après la seconde guerre mondiale, ce récit dystopique dénonçait le totalitarisme et le culte de la bêtise, incarné par la destruction des livres par l’État. Une référence au fascisme, que l’on pensait alors avoir enterré.
Jeudi 23 mai 2024, des soldats israéliens ont incendié la bibliothèque de l’Université Al-Aqsa dans la ville de Gaza, l’une des plus grandes de l’enclave palestiniennes. Les incendiaires ont pris des photos d’eux-même, en uniformes, devant les livres en flamme, fiers d’eux. Cette image a ensuite été diffusée sur un canal Telegram de sionistes d’extrême droite avec la mention : « un homme juste étudie la Torah à la lueur des bougies ».
Impossible de ne pas penser à la symbolique des années 1930, lorsque les groupes nazis brûlaient dans la rue les livres non conforme et les œuvres qualifiées d’art « dégénéré », ni à la phrase célèbre attribuée à Goering : « quand j’entends le mot culture, je sors mon revolver ».
L’idéologie d’extrême droite repose sur le culte de la force brute, de la violence, de la domination, et la destruction de la culture. En septembre dernier dans le Missouri, des élus Républicains incendiaient au lance-flamme un tas représentant des livres « wokes ». Cette symbolique mortifère n’est donc plus taboue chez les obscurantistes et les nationalistes de tous les pays.
Revenons à l’incendie scandaleux de cette bibliothèque à Gaza. Il s’inscrit dans une campagne de destruction systématique des lieux de savoir palestiniens. Il y a quelques jours, une école de l’ONU était soufflée par une explosion à Rafah. En janvier, le ministère palestinien de l’Éducation recensait que 280 écoles publiques et 65 écoles gérées par l’UNRWA avaient été détruites ou endommagées par l’armée israélienne.
L’État colonial ne se contente pas de commettre un massacre, d’affamer les palestiniens et de rendre la bande de Gaza inhabitable : il tente d’anéantir la culture et la mémoire de ses habitants.
Les centres d’enseignement supérieur, y compris les universités, sont aussi visés. L’agence de presse palestinienne Wafa a répertorié 12 établissements d’enseignement supérieur de Gaza endommagés ou détruits. L’Observatoire Euro-Med des droits de l’homme, organisme indépendant basé à Genève, estime qu’Israël a méthodiquement détruit, par étapes, toutes les universités du territoire.
Ces destructions visent aussi le patrimoine : les mosquées, les églises, les vestiges archéologiques et même les cimetières sont pilonnés et désagrégés à tout jamais. Plus de 100 sites patrimoniaux de Gaza ont été soit détériorés, soit entièrement rasés. Parmi eux, un cimetière romain vieux de plus de 2000 ans ou la mosquée al-Omari, construite au VIIe siècle, mais aussi des bâtiments administratifs avec des archives de plusieurs décennies documentant l’histoire et la population de Gaza, entre autres.
Au delà de cette photo sidérante, c’est la culture d’un peuple que l’armée de la "seule démocratie du Proche Orient", soutenue par nos gouvernants, tente d’effacer.
RAFAH : ISRAËL BOMBARDE DES TENTES DE PALESTINIENS
Images difficiles -
Jusqu’à quel seuil la barbarie peut-elle être poussée ? Israël montre sa capacité à repousser toujours plus loin les limites. Après avoir rasé quasiment toute la bande de Gaza, démoli des cimetières, tué des bébés dans des couveuses, massacré 15.000 enfants, affamé la population et rasé tous les hôpitaux, l’armée coloniale envoie désormais des bombes sur des tentes de réfugiés. Oui, des tentes. Ce sont les images qui nous parviennent ce dimanche 26 mai. L’enfer sur terre.
Rafah, à l’extrême sud de l’enclave palestinienne, est une ville coincée à la frontière de l’Égypte, assiégée, et où il n’y a aucun échappatoire. L’armée israélienne y a organisé un déplacement forcé de population depuis le mois d’octobre, exigeant que tous les civils évacuent vers le sud. C’est chose faite : 1,7 millions de palestiniens, dont 610.000 enfants environ s’y entassent dans des conditions atroces, souvent sous des tentes, vivant dans un dénuement total.
Ce 26 mai au soir, 8 missiles Israéliens ont ciblé un camp de déplacés sur un site de l’ONU. Il y a des dizaines de morts. Les images sont insoutenables. Nous avons fait le choix de ne pas montrer certaines vidéos de jeunes enfants démembrés ou de corps calcinés, tant elles sont effroyables. L’armée israélienne brûle vifs des civils sans défense, coincés sous des tentes.
Depuis le 6 mai, jour où Israël a lancé son offensive sur Rafah, des bombes frappent régulièrement les campements de fortune de déplacés palestiniens, tirées depuis des hélicoptères ou des tanks israéliens.
Il s’agit bien d’un génocide : l’objectif des fascistes israéliens n’a jamais été de « libérer » de quelconques otages ni de « combattre le terrorisme », mais bien de rayer le peuple palestinien de la surface de Gaza.
vidéo : https://www.facebook.com/reel/1812363082589305
(posts de Contre Attaque)
Un bombardement sioniste a tué plus de 50 personnes
🔴Un bombardement sioniste a tué plus de 50 personnes, ce soir à Rafah. Ce bilan varie selon les sources. Mais toutes les sources parlent de plusieurs dizaines de morts et d’une centaine de victimes.
48h après que la Knesset a approuvé la lecture préliminaire désignant l’UNRWA comme « organisation terroriste », Israël a bombardé des tentes, abritant des familles palestiniennes déplacées, à Rafah, près des entrepôts de l’UNRWA, tuant au moins 50 civils. Depuis qu’elle a été déclarée zone de sécurité, des milliers de familles palestiniennes s’y sont installées.
Un incendie massif s’est déclaré après que l’occupation israélienne a ciblé les tentes des réfugiés palestiniens, sur un site de l’ONU dans la région de Tel al-Sultan, à l’ouest de Rafah, faisant de nombreuxses victimes parmi les Palestiniens déplacés.
Israël a tiré au moins 8 missiles transportant des centaines de tonnes d’explosifs sur les tentes de civils déplacés
Les premiers rapports indiquent que plus de 100 morts et blessés ont jusqu’à présent été transférés vers des hôpitaux de campagne. Au moins 50 palestiniens ont été tués, dont des femmes et des enfants.
Les pompiers sont intervenus pour tenter d’éteindre l’incendie.
PARIS : LES ÉTUDIANT.E.S POUR LA PALESTINE RÉPRIMÉ.E.S À L’ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE
L’École Normale Supérieure est un prestigieux établissement universitaire qui forme les enseignants. Mardi, un campement contre le génocide à Gaza était installé dans la cour de cette grande école. Jeudi, la direction de l’ENS avait fermé les locaux suite à cette occupation.
Ce dimanche 26 mai au soir, la police est intervenue en force dans l’établissement, a délogé les étudiant.e.s et détruit le campement.
« La police est arrivée. On nous a nassés dans l’ENS, on nous a un peu secoués, ils ont pris nos identités. On était dans la cour, là où on avait nos tentes et on ne bloquait pas du tout » explique un étudiant.
En France, le pouvoir envoie systématiquement les forces de l’ordre dans les université pour écraser les mobilisations contre le génocide, ce qui n’est pas le cas dans certains pays voisins. Par exemple, le 7 mai, des CRS étaient entrés en armes jusque dans un amphithéâtre de la Sorbonne, célèbre fac parisienne, et avaient arrêté une centaine de personnes d’un seul coup. Du jamais vu au sein d’une université. Au même moment, tous les campus mobilisés pour la Palestine, notamment Science Po’, étaient envahis par la police.
Rendons nous compte de la gravité de la situation : alors que le génocide s’accélère à Gaza, la France de Macron met tous les moyens pour faire taire les voix de la paix et déroule le tapis rouge aux ministres génocidaires israéliens.
Pour rappel, l’entrée de forces de l’ordre dans les facs est interdite depuis le Moyen-Âge, à la demande d’un Pape au 13e siècle ! Cela s’appelle la « franchise universitaire » : pas de gens d’armes dans les universités. C’est ce qui a permis, pendant des siècles, aux universités d’être des foyers préservés de liberté d’expression et de contestation.
Depuis 2018, cette protection a du plomb dans l’aile. Macron a fait voler en éclat cette tradition. De nombreuses universités sont régulièrement infestées par les forces de l’ordre, qui procèdent à des expulsions et des violences, lors de mouvements étudiants. Le macronisme est un recul de plusieurs siècles en terme de libertés et une guerre implacable à la jeunesse.
vidéo : https://fb.watch/sk2gkZ3SgO/
(post de Contre Attaque)