Le Passamontagna, c’est cinq jours, de lutte, de partage de réflexions et d’expériences contre les frontières et les États qui les ont créées.
Sur Mars info, vous trouverez les dernières infos sur la mobilisations à la frontière franco-italienne.
Extraits :
Pendant que les marchandises courent librement, les politiciens continuent leur jeu électoral et ici comme partout la frontière continue à tuer et à séparer.
La frontière tue sur ces montagnes comme à Vintimille, à Côme et au Brennero. A chaque frontière qui sépare l’Italie des pays limitrophes il se trouve des personnes qui risquent leur vie quotidiennement pour fuir la police et ses systèmes de contrôle.
La frontière tue en Libye et dans la Méditerranée grâce au système de détention et de contrôle financé par les gouvernements européens.
Elle tue à l’intérieur des centres de détention et du système d’accueil, mis sur pied avec l’objectif de contrôler le “migrant” en l’infantilisant et en le rendant dépendant du système qui le gère dans chaque aspect de sa vie.
Elle tue dans les CPR, les prisons pour sans documents, qui jouent un rôle clé dans le mécanisme de déportation vers les pays de départ.
Elle tue avec l’exploitation dans les champ agricoles du nord au sud de l’Italie.La frontière est un dispositif de sélection et de contrôle qui ouvre et ferme ses mailles en fonction des intérêts économiques et politiques du moment.
Ce dispositif pour celleux qui sont aujourd’hui dans la rue ne doit pas exister et doit être attaqué.
Vendredi 21/09. Un dispositif policier démesuré à Bardonecchia et sur le col de l’Échelle. Les polices française et italienne qui collaborent pour terroriser la population locale en faisant passer la mobilisation contre la frontière comme le prétexte à une manifestation émeutière. Des habitant.es barricadé.es chez eux qui pensent voir arriver une horde de cagoulé.es prêt.es à tout détruire dans la petite ville de Bardonecchia. Un discours médiatique qui entretient ce fantasme bien pratique pour les états français et italien. Voilà la situation aux alentours du campeggio Passamontagna aujourd’hui.
Face à ce dispositif médiatico-policier de terreur le choix a été fait de renoncer à la grande manifestation prévue et de se séparer en plusieurs fronts.