Du 8 au 15 octobre 2020, un « festival » pour promouvoir les technologies numériques, les startups et les entreprises capitalistes est lancé en Drôme-Isère-Savoie-Haute-Savoie avec la complicité de la Ville de Grenoble, la bibliothèque municipale de Grenoble, l’office de tourisme Grenoble, la plateforme de partage et d’anticipation de la Ville de Grenoble, le Syndicat Mixte des Transports en Commun de l’Agglomération Grenobloise, la Région Auvergne-Rhônes-Alpes, la French Tech (Un écosystème unique qui réunit des startups, mais aussi des investisseurs, des décideurs et des community builders. Notre mission : faire de la France un des pays les plus attractifs au monde pour les startups qui veulent se lancer, partir à la conquête des marchés internationaux et bâtir un avenir qui ait du sens), Grenoble Alpes Métropole...
Le tout en partenariat avec la banque CIC, l’entreprise du tout numérique EOLAS, Orange, Hewlett Packard, le Village (lié au Crédit Agricole, un réseau unique d’accélérateurs de start-ups ! - Voyez leurs magnifiques partenaires, dont Thales et Dysneyland), l’association Entreprendre pour Apprendre (membre de JA Worldwide) (voir présentations plus bas)...
Ce « festival » se nomme « Quel numérique pour la planète » et indique « Une semaine pour s’interroger et échanger sur la place du numérique dans notre société, avec des conférences, ateliers, débats de société... »
Thématique 2020 : Quel numérique pour la planète ?
Mise en oeuvre du télétravail, continuité pédagogique en visio, apéro en ligne... La période que nous traversons a rendu l’usage du numérique plus prégnant que jamais dans nos rapports les uns aux autres. Pour cette 3e édition, Transfo s’interroge sur comment le numérique peut-il répondre à la crise que nous traversons ? Comment peut-il aider à construire des industries écologiquement et socialement performantes ?Le 8 octobre, le festival Transfo s’associe à l’association Entreprendre pour Apprendre pour lancer les festivités. Toute la journée, 50 jeunes du collège Fantin-Latour et du lycée Argouges de Grenoble, répartis en équipes projet et encadrés par des mentors issus des startups de la French Tech, se réuniront pour répondre au défi lancé : conceptualiser un produit ou un service numérique qui apporte du bien aux Humains et à la Planète. Vous êtes prêt.es ? Partez !
Regardez la page FB du « festival » Transfo, c’est édifiant. On nous vante par exemple le recyclage des appareils électroniques, mais rien sur les pollutions et destructions engendrées par leur fabrication et leur obsolescence programmée.
Le Dauphiné est bien entendu associé à l’événement, avec un supplément de 8 pages comportant les logos des entreprises partenaires.
Avec le « festival » Transfo, on comprend vite qu’il n’y pas vraiment de débat puisque le numérique est d’emblée posé comme indispensable, et que toutes ces entreprises sont à fond pour le monde numérique total.
Ce « festival » Transfo FrenchTech, sous couvert d’interroger certains usages, est en fait une entreprise pour valoriser les startups, pour faire accepter le monde ultra-connecté voulu par les multinationales de la tech en partenariat avec les pouvoirs publics : 5G, big data, sans contact, numérisation de tout, collectes de toutes les données possibles, capteurs partout, « intelligence » artificielle, algorithmes, reconnaissance faciale automatisée, géolocalisation permanente, centres de données, travail et école à distance...
Ce « festival » Transfo FrenchTech sert à imposer et justifier le MONDE SANS CONTACT décidé sans nous pour « notre bien » par les startups et le PDG de la startup nation Macron. Les GAFA et autres nouvelles entreprises « maîtres du monde » veulent imposer leur business, leurs lois et leur monde partout, pour leur plus grand profit, en vantant ça comme une contribution aux mesures écologiques alors qu’elles ne font qu’accélérer et pérenniser les catastrophes du fait des régulations, illusions d’économies d’énergies et surplus de matières premières qu’elles suscitent et nécessitent. Avec la tech, c’est reculer pour mieux sauter, voire accélérer les consommations d’énergie et de matière première.
Voyez un aperçu du programme et les intitulés, qui organise les événements.
Ces hypocrites font sans arrêt une promotion des outils numériques et des entreprises qui y sont liés, puis ensuite ils veulent faire culpabiliser les consommateurs sur leurs usages individuels. « Nettoyez vos boites mails, utilisez moins le cloud... »
C’est un peu comme une entreprise d’armement qui vend et promeut en masse ses armes partout et qui dirait : « soyez éco-responsables, tirez moins, utilisez une seule balle au lieu de 10 » !
Ou un gros dealer d’héroïne qui ferait partou la promo de valises d’héro pas chères à des drogués, et ensuite qui leur dirait de modérer leur consommation, d’utiliser une seule dose par semaine...
Ce « festival » Transfo FrenchTech est en réalité une grosse entreprise de propagande en faveur du capitalisme « vert », de la « transition » pseudo-écologique à base de high-tech, de technologies numériques partout, de connectivité, de métropole smart ultra-connectée remplie de mobilité et d’applis.
Voilà à quoi servent nos impôts, voilà comment les problèmes écologico-climatiques servent à promouvoir les startups et les nouveaux business.
Voilà à quoi rêvent ces élus irresponsables, qui confondent fuite en avant hyper technologique dans la croissance, la concurrence et le capitalisme avec une transition écologique réelle.
Voilà ce que font les soi-disants écolos élus dans les métropoles, ces Eric Piole, ces EELV et consorts.
Cet écologisme grand public au service du business est débectant.
On est au délà du délétère partenariat public/privé, mais bien dans la fusion, la collusion totale. Boostée par la covid-19, la Startup nation du PDG Macron prend corps.
La perversité du monde startup et l’esprit ultra-libéral gangrènent à présent jusqu’au coeur des établissements scolaires avec la complicité des autorités.
Macron veut rendre à présent la scolarisation obligatoire, et la boucle est bouclée. Tous les jeunes seront immergés dans l’idéologie capitaliste dès leur plus jeune âge, ils sont et seront intoxiqués jusqu’à l’os par les outils numériques funs, ils deviendront incapables d’imaginer autre chose. Le numérique partout, le délétère monde sans contact sera leur air, leur eau, leur milieu naturel.
Définitivement, ils seront coupés du monde vivant, de la vie sauvage et de leur corps. Comment voulez-vous qu’ils se soucient vraiment des destructions des animaux et plantes autrement que de manière abstraite, gestionnaire, comptable, mesurable. Une préoccupation à distance, par le truchement d’appendices numériques n’a rien à voir avec un contact physique, sensoriel, sur le terrain, avec le corps et les émotions, en contact direct avec le vivant en nous et autour de nous.
C’est bien ce que souhaite le monde capitaliste et en particulier le monde sans contact de la French Tech : tout envisager sous l’angle de la rentabilité, de la rationnalité économique, des intérêts marchands.
Le monde naturel doit devenir un produit comme les autres, dont on mesure les « services écosystémiques », qu’on « compense », qu’on rend « performant », qu’on « réhabilite » à coup de bull, qu’on échange sur des marchés rentables de la biodiversité ou du carbone, qui est source de profits, qu’on transforme en données dans des centres serveurs géants, qu’on « optimise » à coup d’applis et de smart cities connected.
A présent, les catastrophes climatiques, sociales et écologiques induites par la civilisation industrielle ne pouvant plus être niées, le débat porte sur quoi faire.
Les acteurs puissants de cette civilisation mortifère (Etats et capitalistes) le monopolise en voulant imposer leus fausses solutions, des voies de haute technologie et de startup, des mirages qui ne font que perpétuer les désastres, voire qui les accentue. Au « mieux », ça ne servira qu’à reculer très légèrement les échéances, et la chute sera ensuite d’autant plus rude.
En réalité, tout ce qu’ils veulent préserver, c’est leur pouvoir et leurs profits. Le seul écosystème qui les interpelle, c’est « l’écosystème entrepreneurial ».
Ce « festival » Transfo est un rouage fort et dangereux de ces choix politico-économiques suicidaires, il est entièrement à leur service derrière des airs de « débat » sur les usages individuels et l’écologie.
Pour info : Appel à perturber le festival Transfo, les pompiers pyromanes du numérique (avec de nombreux liens informatifs et de réflexion sur le sujet)
- Transfo, un festival anti-écologique qui fait la promotion du numérique et de l’entreprise capitaliste
- Le tout numérique fait partie du problème, pas des solutions
Extraits édifiants de présentations :
L’association Entreprendre pour Apprendre
Entreprendre Pour Apprendre est une fédération de 17 associations loi 1901, agréée par le Ministère de l’Education nationale et de la Jeunesse. Nos activités sont reconnues complémentaires de l’école.
Créateur de nouvelles perspectives, nous interconnectons l’école et l’entreprise pour s’enrichir mutuellement de toutes les énergies et faire grandir ensemble tous les potentiels.
COMMENT ? En faisant vivre une aventure entrepreneuriale collective qui donne à chacun·e le pouvoir de faire grandir ses idées et sa personnalité.
(...)
Nous sommes convaincus que c’est en exprimant des idées nouvelles et en portant un regard nouveau sur le monde de l’éducation comme de l’entreprise que nous pourrons transformer les visions. Pour que chacun·e ait la possibilité de se réaliser au travers d’une expérience humaine et collective.
(...)
Notre programme, la Mini-Entreprise®, est au cœur des missions d’Entreprendre Pour Apprendre.
La Mini-Entreprise® a un impact important pour la vie de l’établissement et essentiellement pour l’élève. Elle développe des compétences importantes comme le travail en équipe, et permet aux élèves de s’impliquer dans leur vie de collégien. C’est une véritable plus-value dans leur scolarité.
Présentation de JA worldwide, dont fait partie L’association Entreprendre pour Apprendre
Présent dans plus de 100 pays, JA permet aux jeunes d’acquérir les compétences et l’esprit d’entreprise et d’emploi dont ils ont besoin pour réussir. En renforçant les capacités et la confiance en soi, JA prépare les jeunes à l’avenir du travail, s’assure qu’ils disposent des outils nécessaires pour devenir des adultes financièrement compétents et leur apprend à penser en termes d’entreprise. Soutenue par près d’un demi-million de bénévoles et touchant plus de 12 millions d’étudiants chaque année, JA est l’une des rares organisations ayant l’envergure, l’expérience et la passion nécessaires pour construire un avenir meilleur pour la prochaine génération d’innovateurs, d’entrepreneurs, de créateurs et de gestionnaires mondiaux.
Forum de l’article