Evitons tout retour à la normale, car la normalité est le problème

Que voulons-nous ? La dystopie autoritaire sur fond de carnages croissants ou une bifurcation salutaire ?

dimanche 29 mars 2020, par Camille Pierrette.

Voici quatre articles qui réfléchissent à "l’après" : retour à la normalité qui est le problème, qui génère des pandémies mortelles, les diffusent mondialement et empêchent d’y faire face correctement, ...ou bien ?...

  1. Réponse à la tribune “Plus jamais ça !” - Macron a mutilé des milliers de manifestants : Gilets jaunes, pompiers, infirmières, profs. Il a réduit le droit de manifestation pour en faire une farce “pseudo démocratique” où il n’est désormais possible de manifester que dans une nasse policière géante. Il a verbalisé et condamné des personnes pour leur simple présence dans un lieu public, pour leur simple adhésion supposée à un mouvement (GJ). Les exemples sont malheureusement encore nombreux et ne vont que s’accumuler dans les mois à venir. Face à cela, deux options : négocier ou se battre. Pour nous, on ne négocie pas avec un pouvoir totalitaire. On se bat pour le détruire.
    Cela n’empêche pas d’écrire des tribunes. Mais cela engage à faire bien plus que ça, le fameux “jour d’après”.
    Car rien ne serait pire que de déclamer “plus jamais ça”, et, le jour d’après, continuer la lutte comme “avant”, pour le résultat que l’on connait d’avance.
  2. Refusons le « retour à la normale » ! - Voilà bientôt deux semaines que nous vivons sous confinement. Dans ce contexte de crise sanitaire, où il est facile de se sentir isolé.e, il nous apparaît indispensable à Rennes de continuer à entretenir les liens militants existants et de maintenir une parole politique en analysant la gestion gouvernementale de l’épidémie de Covid-19 comme les politiques désastreuses qui l’ont précédée. Parce que cette crise expose au grand jour les rouages infâmes d’un système que nous dénonçons depuis trop longtemps et parce que le gouvernement est déjà en train d’organiser une sortie de crise qui – à grand renfort d’austérité – impactera tout le monde et surtout les plus fragiles d’entre nous, il est vital de nous organiser et de trouver dès à présent les moyens d’action qui nous permettront de combattre les politiques de relance de la grande machine capitaliste.
  3. Le confinement, idéal pour se confronter l’absurdité de nos existences - Pour Maria Cezar, le confinement doit nous aider à repenser la société, à commencer par l’utilité de nos métiers, notre finitude et nos conséquences directes ou indirectes sur la nature.
  4. Coronavirus : Mise au point et bilan politique (NOTE : cette article fait une bonne synthèse, même pour qui ne se situe pas dans une perspective communiste il est très intéressant) - L’heure est non seulement aux luttes dans la production et parfois contre la production, mais aussi contre l’individualisme comme mode de gestion. On sait que l’individualisme dont les libéraux font l’apologie est en fait vécu comme une romance à la Slimani uniquement par ceux qui en ont les moyens. Pour les autres, les prolétaires, les minorités des quartiers populaires et a fortiori pour les femmes de toutes ces catégories, l’individualisme est une arme de destruction des solidarités collectives mise en œuvre par le pouvoir capitaliste. A l’inverse, les solidarités du quotidien pour lesquelles il faut que nous nous organisions et qui sont à inventer dans le cours même de la catastrophe renforcent et participent de la construction d’une résistance commune

Remarques :

Le régime macroniste et les puissances capitalistes contineront leurs délires mortifères même après que la pandémie au coronavirus se sera tassée.
Ils utiliseront à nouveau les grosses ficelles de l’état d’urgence, de la guerre, cette fois-ci contre la crise économique et financière, ils continueront à suspendre nos droits en appelant les travailleurs à faire des efforts sacrificiels pour redresser le pays (l’économie capitaliste et leurs profits en réalité).
Ils prétexteront de la menace du chômage et de la récession dramatique pour décrier, voire interdire, les grèves et les révoltes, pour imposer l’austérité et la précarité pour toujours les mêmes : les pauvres, les classes moyennes, les précaires, les salariés, les petits.
Ils invoqueront leur "l’unité nationale" pour réprimer et surveiller les contestations, pour ça les moyens financiers ne manqueront jamais.
Bien sûr ils lâcheront quelques miettes, quelques susucres de mesures sociales, quelques réformettes superficielles pour faire croire à leur bonne volonté, à leur épiphanie miraculeuse, ils invoqueront retour de leur « Etat-providence », ils péroreront dans leurs merdias pour qu’on se tienne sage, toujours soumis et en laisse.

Alors, il ne faudra pas se faire avoir, mais laisser jaillir notre colère plus que légitime et nos désirs de mondes vivables, il faudra briser nos chaînes et les passer autour du cou de cette civilisation capitaliste, il faudra se désintoxiquer pour de bon de l’idéologie de l’économie de marché et de la concurrence, il faudra se séparer de tous les puissants et oligarques. Il faudra que ça dure le temps qu’il faudra.

Après le coronavirus, le capitalisme, la finance, l’idéologie ultra-libérale, l’étatisme, la technocratie, l’idéologie technologique seront fragilisées, ce sera le bon moment pour prendre l’avantage par des luttes sans merci au lieu de subir l’austérité et le travail forcé.
Les riches et actionnaires veulent à présent qu’on meure pour « sauver » les profits des grands groupes !
Alors, dès maintenant et après la crise sanitaire, au lieu de nous sacrifier pour sauver l’économie capitaliste et son monde suicidaire, sacrifions-là pour la mettre à notre merci, pour tout transformer radicalement, pour prendre la main et construire collectivement un avenir pour toustes.

Il n’y aura pas de retour à la normale, car la normalité est le problème

Les puissants, les merdias, le gouvernement useront de discours guerriers, de la peur, de la répression, de l’appel au patriotisme pour tenter de faire taire toute révolte. Toutes les ficelles seront utilisées pour maintenir le statut quo suicidaire. Ils seront même prêts s’il le faut à remanier le gouvernement voire à nous piéger dans des élections anticipées.

Soyons toujours plus nombreux à ne pas être noyés par ses propagandes, à agir pour sortir du cadre qui nous étrangle plus sûrement qu’un boa.


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