Des articles annoncent ce qu’on savait déjà :
- Climat : après une décennie perdue, les Etats doivent réduire drastiquement leurs émissions - Les pays devront abaisser de 7,6 % leurs rejets carbonés chaque année entre 2020 et 2030 s’ils veulent contenir le réchauffement climatique à un seuil soutenable. Les émissions augmentent au contraire irrépressiblement.
- Climat : les États s’éloignent toujours plus de leurs promesses - Les émissions de gaz à effet de serre divergent des engagements pris dans l’Accord de Paris : c’est l’alarme tirée par le rapport ’Emission Gap Report’ de l’ONU, publié ce mardi 26 novembre. Les scientifiques préconisent un infléchissement « radical » et « immédiat » de cette tendance pour éviter un réchauffement insupportable.
Selon l’ONU, « aucun signe de ralentissement malgré tous les engagements pris au titre de l’Accord de Paris sur le climat ».
Et là on ne parle ici que du climat, pas des pollutions, des atteintes sociales, de la destruction des sols et de l’air, des animaux et des espèces qui sont détruites, etc.
D’autant qu’on sait aussi que les réalités mesurées sont pires que les projections et calculs ; experts et scientifiques étaient, sont et seront, dépassés par la gravité et l’emballement de la situation.
Emissions de CO2, climat et écologie : l’échec logique et total des Etats et de l’économie de marché est maintenant criant. Il ne s’agit même pas d’un véritable échec car pour échouer il aurait fallu déjà avoir envie de réussir au départ...
Ces institutions et cette économie n’ont donc plus aucune légitimité ni crédibilité, ils n’ont plus aucune leçon à nous faire, ils peuvent remballer leurs morales orientées et leurs injonctions répétées et apeurées (voir Macron ses derniers jours) à leur faire confiance, à les respecter, à respecter l’ordre établi qu’ils contrôlent et dominent par la force brutale et le mensonge.
Ils sont voués à l’échec car il n’y aucune solution désirable à l’intérieur de leur monde de mort et de ruines.
Forcément, les artisans, promoteurs et profiteurs du désastre, les institutions autoritaires et le système capitalisme, ne peuvent pas être ceux qui vont vraiment changer les choses.
Au « mieux », ils feront des mesurettes et du capitalisme « vert » relooké en économie circulaire, des nouveaux business, des énergies renouvelables pour s’ajouter au reste et pour produire les mêmes saloperies. Et puis ils nous imposeront de franches dictatures pour gérer les pénuries et désastres qu’ils auront générés..., où les plus pauvres seront toujours plus nombreux, plus écrasés et éradiqués.
- Le mensonge du développement durable
La civilisation industrielle ne va pas changer, elle ne le veut pas et ne le peut pas.
On est donc obligé de stopper tout ça via divers rapports de force, d’arrêter et de détruire les nuisances et surtout leurs causes, de construire des sociétés soutenables et solidaires.
Le survivalisme et la seule quête de résilience n’arrêteront pas le désastre, et seront balayés par les catastrophes et les régimes autoritaires.
Pour des voies plus efficaces que les écogestes individuels, le déni, la foi dans les hautes technologies ou dans les élus sauveurs, les accentuations du désastre liées au Marchés, voir plutôt :
- « La décroissance doit être une lutte révolutionnaire » (un entretien avec Max Wilbert)
- Le blog Floraisons - culture de résistance
- Deep Green Resistance - Il est trop tard pour ne pas être efficace. Malgré la mobilisation des mouvements écologistes depuis 40 ans, la destruction de la planète sʼaccélère. Leur échec sʼexplique par une mauvaise compréhension des enjeux et par l’inefficacité de leurs modes dʼactions. Nʼattendons pas 40 ans de plus !
Une grève générale longue et dure, doublée de blocages, manifs libres, maisons du peuple, ZAD... pourrait être un bon début ...de la fin du régime et du capitalisme.
Donc, rdv à partir du 5 décembre !
- Une culture de résistance
Construisons une culture de résistance dans chaque territoire à partir de ce qui existe déjà, et soutenons par avance les éventuels clandestins qui un jour peut-être pratiqueront des sabotages ciblés des infrastructures clés de la civilisation industrielle pour la faire plier et s’écrouler au plus vite et avant qu’elle ne rende notre planète carrément inhabitable.
A moins que des mouvements massifs n’arrêtent tout et ne bloquent tout un jour prochain ? 2020 : l’an 01 ? On peut toujours rêver un peu.