Les marches climat font rigoler les puissants, Etats et capitalistes s’enfoncent fatalement dans la fuite en avant, les pseudo-solutions à base de technologie sont des chimères dangereuses, les militants écologistes se retrouvent un peu seuls, les températures s’affolent et la biodiversité est détruite industriellement, on comprend que les petits aménagements à base de « transition écologique » et d’« énergies renouvelables » ne vont pas stopper les désastres et que seule une rupture radicale avec la civilisation industrielle pourrait atténuer les désastres à venir et permettre de peut-être garder une planète habitable.
Tout ceci est un peu plombant pour qui accepte de connecter ses neurones quelques instants entre deux bières prises en terrasse au soleil. Mais il existe peut-être des issues de secours, des freins d’urgence actionnables :
- Effondrements et catastrophes — Ne pas déprimer et trouver des pistes d’actions
- Blackout de 1965 aux USA
Effondrement — comment ne pas déprimer face à notre impuissance ? - C’est le grand mal de notre âge. Nous allons droit dans le mur depuis longtemps, mais notre génération a le malheur de s’en rendre compte. Tous les voyants sont au rouge, niveau de gaz carbonique dans l’air, plastique dans les océans, perte de biodiversité dramatique.
Par ailleurs, collapsologues et autres écologistes ne nous parlent plus de transition écologique, comme dans les années 70, mais d’effondrement. Celui-ci serait plus ou moins inévitable, en tout cas selon eux.
Confrontés à ce portrait, assez sombre admettons-le, comment ne pas perdre le moral ? Comment ne pas déprimer face à notre impuissance ?
Des extraits :
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On parle de « l’effondrement », mais en réalité deux grands types de scénarios sont possibles.
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N’y allons pas par quatre chemins : autant l’humain est capable de survivre dans une société effondrée, autant il ne peut survivre dans un écosystème effondré.
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L’effondrement des écosystèmes à des niveaux plus ou moins locaux a souvent dans le passé engendré la fin de civilisations 6. Les habitants de l’île de Pâques ou les Mayas en sont des emblèmes. De la même manière, il est évident que l’effondrement des écosystèmes à l’échelle mondiale mènera, à terme, à l’effondrement de notre civilisation ; mais potentiellement trop tard. Nous pouvons maintenir artificiellement en vie notre système, en utilisant des ressources fossiles par exemple, de telle sorte à ce qu’il survive quelque temps à la disparition de la totalité des écosystèmes (ou en tout cas, qu’il la rende inéluctable).
Parallèlement, on comprend rapidement comment la poursuite de notre civilisation entraine la destruction progressive de la nature. A l’inverse, la fin de notre civilisation entrainerait une récupération des écosystèmes. Il suffit de voir comment le coronavirus, en provoquant un arrêt partiel de notre économie, a fait chuter la pollution et a permis à la nature de récupérer de manière parfois assez surprenante.
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Un effondrement aura lieu dans tous les cas. C’est bien vrai. La question est : lequel adviendra le premier ? Celui de la nature ou celui de la société qui la détruit ?
Souhaitons-nous rester en observateur passif de cette course morbide ?
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Notre système économique est pensé pour être efficace, pas pour résister aux chocs.
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