Dans un précédent article, je présentais des bases « théoriques » qui montrent la nécessité vitale pour les « Lapins » (le peuple des « petits », des contestataires et minorités) de créer LEUR média de masse.
A présent, je lance un appel plus concret pour lancer le projet.
NOTE : je republie cet article d’août 2017 en ce début janvier 2019, car avec le soulèvement en gilets jaunes et le souvent désastreux rôle des merdias chiens de garde, cet appel est on ne peut plus d’actualité. Si on est plusieurs motivé.e.s et comme Ricochets.cc est ok, on pourrait peut-être tout simplement faire grandir Ricochets.cc au lieu de partir de zéro ?
Il s’agit bien sûr de faire un média de masse pour que les populations s’éveillent, pour susciter une curiosité, une envie d’autre chose.
Il ne s’agit pas de distraire ou de gaver à la manière de TF1 ou BFM.
De nos jours, il est primordial pour toutes les personnes et courants qui veulent vraiment changer de société (ce qui est un impératif urgent), pour aller notamment vers la sortie de l’économie de marché et vers des démocraties réelles, de collaborer pour créer leur propre média d’information.
On voit bien tous les jours la puissance des médias, et leur utilisation récurrente contre les contestations.
L’avantage, par rapport au problème des Pouvoirs « politiques » (surtout à des niveaux non locaux) et économiques capitalistes, c’est qu’un réel moyen d’information est plus facilement à notre portée.
Un média puissant « à nous » faciliterait d’ailleurs l’accession des peuples aux autres pouvoirs pour les partager. Alors, allons-y !
Pour mémoire : une carte de la presse française, possédée par quelques gros capitalistes + une vidéo sur les 5 filtres de la propagande du « système », qu’un « contre média de masse » pourrait briser :
- Presse française, qui possède quoi (pour la télé c’est encore pire)
Voici quelques idées de départ, qui sont à approfondir :
Quelle zone géographique ?
A voir, ni trop large (pour que ce soit faisable) ni trop petite (je parle de « masse »).
Tout le centre Drôme (Vallée de la Drôme, Valence, Romans, Montélimar ?) ?
+ l’Ardèche adjacente (coteaux et vallée du Rhône) ?
Un média de masse permettrait de parler de questions plus générales que les petits médias locaux (également indispensables) ou les organes de communication des collectifs.
Un échelon local (taille d’un département environ) permettrait de mieux contrôler le média, d’être plus proche des gens, et de pouvoir peser dans les débats et enjeux locaux en contrecarrant l’hégémonie de la presse quotidienne régionale en situation de monopole.
Combien de personnes ?
Pour commencer facilement, avec une dizaine de personnes, on pourrait déjà créer une plateforme regroupant et donnant de la visibilité aux divers médias « alternatifs » existants de la région, collectifs/structures « alternatives » et contestataires, et leurs publications
On pourrait s’inspirer de It’s Going Down (IGD) aux USA ou du réseau Mutu français ? Différents courants y seraient relayés après élaboration d’une Charte de base.
Ensuite, il faudrait quand même un peu de monde pour faire vivre un vrai média de masse (créer du contenu, et surtout communication et diffusion).
Par rapport à la zone géographique que j’évoque plus haut, je dirais 30 à 50 personnes minimum.
Faudrait des relais dans les villes, et de nombreux villages, notamment pour la diffusion.
Quel média ?
Ses objectifs : éducation populaire, rendre visibles les infos que les médias commerciaux mettent pas ou peu en avant, donner la parole aux sans-voix, permettre aux mouvements et idées minoritaires de s’exprimer, pouvoir mettre en avant des débats, personnes et idées quasi absentes des médias commerciaux et étatiques.
Ce serait un outil au service de tous les mouvements sociaux, grèves, alternatives pour changer de société.
Au lieu de rester en circuit fermé dans des petits cercles militants spécialisés, mutualisons les moyens pour être plus forts, pour contrecarrer les mensonges et propagandes du système en place, et pour populariser d’autres manières de créer et voir notre monde.
De masse : c’est à dire avec une force de diffusion importante (vidéos, chaîne YouTube, versions papier, affichage...) et des événements pour faire grandir la notoriété et la participation (dossiers, ateliers d’écriture et d’expression, soirées débats, etc.)
L’objectif est que tout habitant.e de la zone couverte connaisse ce média, qu’il ait du poids, qu’il soit lu, vu et alimenté.
Ça veut dire aussi d’essayer que la plupart des articles et contenus ne soient pas dans un « jargon militant », mais puisse être attractifs accessibles à toutes et tous.
Participatif : n’importe qui peut contribuer, liberté d’expression.
Il existe dans la région de nombreux artistes, vidéastes, webasters, journalistes indépendants qui pourraient également contribuer à mieux mettre en forme (en valeur) les contenus.
Indépendance : pas de subventions (ou alors des bricoles si c’est sans conditions et si ça ne risque pas de mettre le média en péril)
Pas de publicité : nos cerveaux doivent être entièrement disponibles aux contenus
Pas de comité de rédaction pour le web : comme Ricochets, tout ce qui est proposé est publié, avec une Charte comme guide, à réfléchir et expérimenter.
Et avec des sélections de contenus pour les versions papiers
Ressources
Les animateurs et contributeurs seraient bénévoles.
Pour couvrir les frais : adhésion à une asso, appel à dons permanent et ventes à prix libre des journaux papiers dans les marchés et lieux de dépôt.
En étant bien organisés et bénévoles, un tel média devrait pouvoir se financer sans soucis.
Une grande campagne de crowdfunding avant lancement permettrait d’avoir quelques fonds pour démarrer et de faire connaître le média.
Plus tard, si besoin, peut-être avoir des salarié.e.s pour les taches administratives. Évitons des salariés pour les rôles de publication, mise en page, choix éditoriaux afin d’éviter le risque de prise de pouvoir du à une trop forte présence.
Quel nom pour ce média ?
Aucune idée pour l’instant. A voir plus tard à plusieurs.
Évidemment, je ne ferai rien tout seul.
Une première étape, avec d’autres personnes motivées, serait peut-être d’envoyer des courriers (mieux écrits que cet article) aux différents groupes et structures susceptibles d’être intéressés et de les rencontrer, pour tâter le terrain et trouver parmi eux des personnes motivées par le projet.
Ensuite l’affiner.
Contactez-moi pour toute remarque, encouragements, et surtout si vous voulez participer à faire naître ce projet pour de vrai.
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