Rare, des documentaires sur des peuples où le patriarcat n’est pas la règle.
TERRES DE FEMMES (ARTE)
En visionnage libre sur Arte, en ce moment, il y a cette très intéressante série documentaire sur quatre endroits du monde (en Chine, chez les Moso, en Inde, chez les Khasi, en Indonésie, chez les Minangkabau, en Mozambique, chez les Makhuwa) où les règles de vie des groupes humains témoignent encore (mais pour combien de temps ?) d’une distribution du pouvoir entre femmes et hommes très différente de celle que l’on connait en Occident, et partout où la civilisation industrielle capitaliste s’est pleinement imposée. Arte présente la série comme suit :
« A quoi ressemblerait une société dirigée par les femmes ? Du Mozambique à la Chine, cette série documentaire part à la découverte de quatre cultures où ce sont les femmes qui contrôlent et transmettent le pouvoir. Des rencontres exceptionnelles qui chamboulent notre vision du monde et de la femme. »
Si la série tombe dans le travers attendu consistant à présenter ces sociétés comme des matriarcats, alors que les femmes n’y sont pas exactement dominantes (les choses sont toujours plus compliquées que la manière dont elle nous les présente, cela vaut le coup, pour chacune de ces sociétés, d’effectuer des recherches plus poussées pour comprendre vraiment de quoi il retourne), elle reste très sympathique et enrichissante.
Les exemples qu’elle met en lumière témoignent tout de même du fait que le patriarcat n’a certainement pas toujours et partout été la règle, que d’autres rapports sont possibles, existent et ont existé, entre femmes, hommes et enfants.
C’est par ici : https://www.arte.tv/fr/videos/RC-020471/terres-de-femmes/
(Cet extrait illustre tristement les dégâts du christianisme et de la modernisation, de l’expansion de la société industrielle capitaliste, sur les Khasi, en Inde).
(Post de Nicolas Casaux)
- Documentaires sur Arte : le patriarcat n’a pas toujours été la règle sur Terre
Comme le capitalisme, l’Etat, le salariat, ou la propriété immobilière, le patriarcat est simplement une institution sociale humaine, et pas un inévitable « état naturel » ou une fatalité.
Et qui dit « institutions sociales » dit possibilité d’en changer complètement pour faire bien mieux.