Sur Lundi.am, on trouve un petit CR de la marche de samedi 13 oct à Paris, où un block de rebelles ne s’est pas contenté de marcher en rang comme prévu par les encadreurs.
Voici le texte de leur tract :
« Face à l’urgence climatique, la diversité des tactiques de luttes et leur complémentarité nous semblent nécessaires pour gagner des batailles dans le combat pour une transition écologique : actions en justice, pétitions, engagement associatif, campagnes d’information, ZAD, blocages, actions médiatiques, création de modes de vie locaux et alternatifs…
La désobéissance civile recouvre les actions directes, publiques, assumant d’être illégales au regard de la justice, et refusant un certain niveau de violence. Ces paramètres dépendent des valeurs et représentations de chacun : certaines personnes trouveront acceptables d’agir sur des biens matériels (tags, faucher des OGM, briser des vitrines), alors que d’autres trouveront cela trop violent. Certaines actions sont faites à visage découvert alors que d’autres privilégieront la protection par l’anonymat.
Un mouvement collectif de désobéissance civile est nécessaire, en ce qu’il affirme en acte que nous sommes nombreux à nous engager personnellement pour nous opposer aux intérêts des entreprises néfastes pour le climat : industries polluantes, banques et investissements climaticides, émissions de l’automobile et de l’aviation.... L’effet médiatique des campagnes de désobéissance a déjà permis de gagner plusieurs batailles (contre la BNP et le Crédit Agricole, Apple, dans la forêt de Hambach, à Notre-Dame-des-Landes).
Le site https://ilestencoretemps.fr/ recense de nombreux moyens de lutter pour le climat, notamment les campagnes d’actions menées par ANV-COP21, Attac, Ende Gelände, 350.org. Il est aussi possible de s’organiser en groupes locaux, à l’échelle d’un quartier pour mener des actions directes. »
En complément, on peut aussi rappeler ce texte de personnes mis en cause dans « l’affaire Benalla » :
mis en cause suite à l’affaire Benalla, auxquels fait écho ce qui s’est passé aujourd’hui :
« Disons que nous sommes animés par un pressant sentiment d’urgence. La planète est en surchauffe avérée, les écosystèmes s’effondrent, les océans s’engorgent de plastique, les catastrophes « naturelles » se multiplient, les misères – toutes les misères – galopent, des populations en panique se jettent à la mer pour peut-être survivre. Le pouvoir politique, dans son ultime discrédit, échoit de plus en plus à des fous, et pendant ce temps les puissances capitalistes déchaînent leur rapacité de fin du monde plus sauvagement que jamais ; elles cherchent à gratter quelques années encore avant l’apocalypse annoncée, quelques années d’empoisonnement rentable de plus, quelques années de surexploitation supplémentaires. Nos gestes sont parfois maladroits, nos cris sont peut-être inaudibles, nos raisons généralement rendues incompréhensibles et bientôt, à coup sûr, répréhensibles. Mais si nous appelons au soulèvement, c’est que tout cela ne peut plus durer. C’est que nous avons l’impression que nos semblables se laissent endormir par les gouvernements d’un sommeil en forme de cercueil. C’est que toute cette façade gouvernementale faite de responsables de rien du tout n’est qu’un paravent de communication qui ne cherche qu’à gagner un peu de temps. C’est que, lorsque chacun se décide à reprendre en main les conditions d’une survie de plus en plus menacée en cessant de déléguer à ceux qui nous ont menés au désastre l’organisation de leur existence, cela porte un nom : cela s’appelle l’insurrection, qui n’est ni le chaos ni la promesse toujours déçue d’un meilleur gouvernement. Il faut arrêter la machine, de toute urgence. L’organisation présente de la vie ne recèle à l’évidence aucun avenir. Un cauchemar climatisé reste un cauchemar. Personne ne fera notre salut pour nous. »