Des limites compatibles avec la vie terrestre sont gravement franchies par la civilisation industrielle

Il n’y a pas que le problème du CO2 et du réchauffement climatique global

mercredi 4 mai 2022, par Les Indiens du Futur.

Les émissions de gaz à effet de serre génèrent un dramatique effet de serre transformant le climat en un système chaotique invivable, avec de multiples conséquences effroyables, mais les autres problèmes causés par la civilisation industrielle sont très graves également et contribuent aussi à rendre la planète inhabitable pour la plupart des espèces.
Quand la Machine franchit toutes les limites, tous les crashs sont possibles, à tout moment, tous les effets dominos imprévisibles peuvent survenir.

Dégradation des terres, surexeploitation de l’eau douce, pollutions planétaires, destruction des écosystèmes et de leurs habitants, perturbations du cycle de l’azote et du phosphore... On arrête la mégamachine ou on se contente de la repeindre en vert et de changer en partie sa motorisation pour qu’elle dure plus longtemps ?
Quelques exemples ci-dessous.

La dégradation des terres affecte la moitié de la population mondiale

Je dénonce cette problématique depuis plus de 30 ans, évidemment sans que grand monde ne veuille s’en occuper. Les causes en sont multiples et complexes, mais on retrouve une ligne directrice : la surexploitation des terres par les humains pour augmenter les rendements sans aucun respect ni même connaissance des cycles qui établissent que la terre (les terres) n’est pas un objet neutre dont on peut disposer en y faisant n’importe quoi.
La terre est vivante et à ce titre elle nourrit humains et non humains. Une terre morte peut artificiellement encore fonctionner quelque temps, mais à terme et par définition, une terre morte n’a plus les fonctionnalités lui permettant de nourrir qui que ce soit.
Ce problème totalement négligé est en train de nous rattraper, à son rythme lent mais néanmoins puissant (ce ne sont pas les cultures hors sol qui vont nourrir 8 milliards d’humains), et un jour prochain tout le monde (...) va pleurer à cause de l’infertilité et de la désertification (une des conséquences de la mort des terres).

(post FB)

Des limites compatibles avec la vie terrestre sont gravement franchies par la civilisation industrielle
Il n’y a pas que le problème du CO2 et du réchauffement climatique global

Tenter de s’adapter aux désastres croissants ou se limiter à lutter contre certaines conséquences de la civilisation industrielle ne peut, au mieux, que retarder légèrement les choses. Il faut donc s’attaquer au organes vitaux de la mégamachine au lieu de s’illusionner dans son impossible verdissement.

"Les civilisations sont des modes de vie caractérisés par la croissance de villes. Les villes détruisent l’habitat naturel et créent des environnements hostiles à la survie de nombreuses créatures sauvages.
Par définition, les villes séparent leurs habitants humains des non-humains, les privant du contact et du voisinage journalier de créatures sauvages qui, jusqu’à l’aube des civilisations – et donc, durant 99 % de notre existence – étaient au cœur des vies de tous les humains, et qui demeurent au cœur des vies des non-civilisés.
Si l’on peut dire que nous sommes les relations que nous partageons, ou au moins que ces relations nous façonnent, ou au strict minimum qu’elles influencent notre façon d’être, d’agir et de percevoir, alors l’absence de ce lien fondamental et journalier avec des non-humains sauvages va modifier notre identité, notre perception des créatures sauvages et de notre rôle au sein du monde qui nous entoure ainsi que notre attitude envers nous-mêmes, envers les autres humains et envers ceux qui sont encore sauvages."
Derrick Jensen ZOOS - Le cauchemar de la vie en captivité, Éditions LIBRE

« Le progrès scientifique et technique suscite l’espoir d’être délivré du besoin (en décuplant les capacités de production) ainsi que du labeur (en transférant les tâches pénibles et routinières à des mécanismes). Par là même, il fait miroiter le dépassement de l’oppression. Il fait même rêver de surmonter le mal par excellence, la maladie qui fait souffrir et périr. C’est ce qui fait dire à Descartes qu’il vise “le bien général de tous les hommes”. À son époque toutefois, cette délivrance générale n’est encore qu’un horizon absolument théorique et lointain, a fortiori pour les classes laborieuses. La promesse de délivrance technoscientifique ne va commencer à devenir plausible qu’avec l’industrialisation, qui débute à la fin du XVIIIe siècle en Angleterre et se propage ensuite au reste du monde – c’est alors que la croyance au Progrès et en la Science se diffuse massivement. Mais en réalité, cet immense bouleversement sociohistorique va d’abord se traduire par une régression terrible des conditions de vie matérielles des classes laborieuses : il va surtout permettre au dispositif de pouvoir impersonnel et indirect du marché de prendre une dimension universelle, intensifiant à un degré inouï l’exploitation du monde et ses conséquences socio-écologiques désastreuses. »
Aurélien Berlan, Terre et Liberté : la quête d’autonomie contre le fantasme de délivrance, 2021.


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