Dans le cadre technocapitaliste, les économies d’énergies, les « transitions énergétiques », les énerges dites « vertes » ou « renouvelables » sont un leurre très dangereux qui ne fait que conforter la mégamachine et ses destructions sociales, écosystémiques, climatiques... tout azimut.
- Dans le cadre technocapitaliste, les économies d’énergies sont un leurre très dangereux
- La civilisation industrielle décarbonnée : obéis, travaille, consomme, crève
La « neutralité carbone », c’est l’ambition des Xi Jinping, Biden, Macron, etc.
On peut en faire plein des comme ça. Dédicace aux écolos qui ne voient de problèmes qu’écologiques — pire, que carboniques. Le principal voire l’unique problème, pour eux, étant les émissions de carbone de la civilisation industrielle, le fait qu’elle précipite un réchauffement climatique menaçant son propre avenir (OH NON, pas ça). Dans leur combat réactionnaire, ces idiots utiles de l’État-capitalisme s’inquiètent pour l’avenir de la mégamachine qui nous asservit, nous dépossède, nous aliène et nous exploite tous, au lieu de s’inquiéter de cet asservissement, de cette dépossession, de cette aliénation et de cette entr’exploitation généralisées.
La « neutralité carbone », c’est l’ambition des Xi Jinping, Biden, Macron, etc. Ça ne devrait pas être la nôtre, sauf à définir l’idée très différemment de la manière dont elle est habituellement définie. Sauf à entendre par là le démantèlement de la civilisation industrielle, de l’État et du capitalisme.
(Bien entendu, il se trouve, en outre, qu’aucune technologie de production d’énergie dite propre, verte ou renouvelable n’est réellement verte, toutes impliquent différentes dégradations ou pollutions environnementales, sans compter que l’énergie produite sert toujours, immanquablement, à alimenter des machines ou des appareils eux-mêmes produits par le système techno-industriel, impliquant donc eux-mêmes diverses dégradations ou pollutions environnementales, etc.
Il se trouve encore que si vous voulez conserver l’essentiel de ce qu’ont produit l’État et le capitalisme, de ce qu’a produit la civilisation industrielle, de ce qu’ils produisent, vous devez conserver l’État et le capitalisme, la civilisation industrielle. Évidemment, produire des panneaux solaires photovoltaïques, construire des centrales éolovoltaïques, des centrales nucléaires, comme tout ce qui relève de la technologie, ça ne peut se faire sans l’État-capitalisme, sans la civilisation industrielle, sans les nombreuses hiérarchies qui les constituent, qu’ils requièrent. Sans tout ce que ça implique d’inégalités, d’iniquités, de servitudes, etc.
& aussi que les efforts d’économie d’énergie ne servent à peu près à rien (effet rebond, paradoxe de jevons). Ainsi que le formule un célèbre mathématicien :
"Le comprendre peut nous aider à éviter de perdre notre temps dans de naïfs efforts. Par exemple, dans des démarches visant à apprendre aux gens à économiser de l’énergie et des ressources. De telles actions n’accomplissent rien.
Cela semble incroyable que ceux qui prônent les économies d’énergie n’aient pas remarqué ce qui se passe : dès que de l’énergie est libérée par des économies, le système-monde technologique l’engloutit puis en redemande. Peu importe la quantité d’énergie fournie, le système se propage toujours rapidement jusqu’à ce qu’il ait utilisé toute l’énergie disponible, puis il en redemande encore. La même chose est vraie des autres ressources. Le système-monde technologique s’étend immanquablement jusqu’à atteindre une limite imposée par un manque de ressources, puis il essaie d’aller au-delà de cette limite, sans égard pour les conséquences."
C’est-à-dire que dans un système fondé sur des dynamiques de croissance, d’expansion et de consommation, les efforts visant à diminuer nos consommations personnelles, individuelles, n’ont à peu près aucun effet. L’énergie ou les ressources que nous n’utilisons ou n’utiliserons pas seront utilisées par d’autres — particuliers, États ou industriels.)
(post de N. Casaux)
- Dans le cadre technocapitaliste, les économies d’énergies sont un leurre très dangereux
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NOTES
Donc, mieux vaut détruire et réduire les systèmes industriels, et construire des sociétés vivables et soutenables à base de basses technologies, plutôt que de chercher à économiser l’énergie et à produire des énergies soi-disant "vertes". Car, à l’aide d’énergies plus ou moins décarbonnées" ou pas, la méga-machine continuera ses désastres en avalant tout.
Exemple appliqué : pour l’écologie, au lieu de remplacer les voitures au pétrole par des voitures électriques, réduire le nombre de voitures, les faire durer le plus possible et rouler le moins possible avec.
Parrallèlement, trouver des alternatives à la fringale de mobilité tout azimut, créer des véhicules léger et basse technologie, et favoriser partout la marche à pied.
« TOTAL EST PRIS D’UNE FRÉNÉSIE D’ACHATS DANS LES ÉNERGIES RENOUVELABLES »…
…nous informent Les Échos, expliquant que : « Le pétrolier poursuit ses acquisitions tous azimuts dans les énergies renouvelables, avec l’annonce de l’achat d’un portefeuille de 2,2 gigawatts de projets solaires aux États-Unis. Face aux valorisations exponentielles des leaders du solaire et de l’éolien, les pétroliers s’engagent dans une course contre la montre. »
Partout dans le monde, industriels, capitalistes et multinationales se mettent au « vert ». En Floride, la « construction de la plus grande batterie solaire de la planète » a commencé. « Étendue sur un terrain de 16 hectares, elle pourra délivrer une puissance maximale de 409 MW et stocker jusqu’à 900 MWh d’électricité photovoltaïque. Une capacité astronomique, qui pourrait par exemple absorber la production d’un réacteur nucléaire français pendant une heure. »
Cependant, en Afrique, l’analyse des données relatives à plus de 3 000 projets de centrales électriques dans 54 pays prédit « un doublement de la capacité de production […] au cours de la prochaine décennie, les projets de combustibles fossiles représentant 60 % du total ».
Les nouveaux projets industriels soi-disant « durables », « verts », « propres » ou « renouvelables » se développent en même temps que tout plein de projets industriels officiellement pas verts, pas propres, pas durables, pas renouvelables.
Le développement des industries de production d’énergie dite verte, propre ou renouvelable, comme celui des industries de production de technologies dites « vertes » en général, implique une augmentation des extractions minières — contrairement à ce que d’aucuns semblent croire, il faut des matériaux, des matières premières, pour construire panneaux solaires, éoliennes, voitures électriques, etc.
La seule maintenance des infrastructures non-productrices d’énergie de la civilisation industrielle que sont les routes, les bâtiments, les usines, implique un extractivisme permanent, des dégradations incessantes du monde naturel. Ainsi que le reconnait l’entreprise de construction Willmott Dixon dans un dossier sur les impacts de la construction (routes, bâtiments, etc.) : « Près de la moitié des ressources non renouvelables que l’humanité consomme est utilisée par l’industrie de la construction, ce qui en fait l’une des moins soutenables au monde. […] Aujourd’hui, nous évoluons quotidiennement dans et sur toutes sortes de constructions : nous vivons dans des maisons, nous voyageons sur des routes, nous travaillons et socialisons dans des bâtiments de toutes sortes. La civilisation humaine contemporaine dépend des bâtiments et de ce qu’ils contiennent pour la continuation de son existence, et pourtant notre planète ne peut soutenir le niveau de consommation de ressource que cela engendre. »
Autrement dit, sa consommation de ressources fossiles est très loin d’être la seule chose rendant la civilisation industrielle totalement insoutenable. Toutes les activités industrielles qui la constituent sont insoutenables (essayez, pensez-y fort, et demandez-vous : sauriez-vous citer une seule industrie soutenable, qui ne nuise pas au monde naturel ?). La maintenance de toutes ses infrastructures est insoutenable. Sachant que l’existence desdites infrastructures nuit de bien d’autres manières au monde naturel. Les routes, par exemple, fragmentent les habitats de nombreuses espèces, les écosystèmes, nuisant aux unes et aux autres.
Mais il y a mieux. En Australie-Occidentale, la mine que vous voyez en photo, la mine de DeGrussa, opérée par la compagnie Sandfire, est désormais alimentée par une centrale solaire récemment installée à proximité. Comme beaucoup d’autres. De plus en plus d’exploitations minières recourent à des centrales de production d’énergie dite « renouvelable » pour alimenter leurs machines, leurs installations. Parfois parce que ces centrales peuvent être installées dans des endroits éloignés du réseau électrique.
En bref, tout empire, tous azimuts, et le « vert » n’a rien de vert. Les riches et les puissants s’enrichissent et augmentent leur pouvoir en exploitant tous les autres. Les humaindustriels exploitent et ravagent la planète. La société industrielle capitaliste impose aux humains de s’entr’exploiter ad mortem.
Heureusement, quelque part dans tout ce désastre, les valeureux écologistes de « L’Affaire du Siècle » ont réussi à faire en sorte que l’État se condamne lui-même à absolument rien vis-à-vis de son inaction carbonique, ce qui serait apparemment particulièrement génial.
(post de N. Casaux)
- Dans le cadre technocapitaliste, les économies d’énergies sont un leurre très dangereux
- Une mine en Australie, pour alimenter en matières premières les techniques industrielles qui « décarbonent »
Les carbonistes sont ces « écologistes » qui se contentent de quémander une « décarbonation » de l’économie capitaliste
C’est tout de même vachement mieux, il faut le reconnaître. Que n’aurait-on fait sans les carbonistes*.
*Les carbonistes, ce sont ces « écologistes » qui se contentent de quémander une « décarbonation » de l’économie, du capitalisme, de la société industrielle — c’est-à-dire que c’est encore plus ridicule que de demander son verdissement, désormais, s’agit juste de demander qu’on règle ce foutu problème du taux de carbone atmosphérique afin d’éviter que les choses aillent mal, dans l’avenir, pour la civilisation industrielle, d’éviter son effondrement.
Alors que, pour reprendre les mots du plus brillant des mathématiciens français (Alexandre Grothendieck) :
« L’écroulement de cette civilisation n’est pas une vision apocalyptique ; c’est, disons, quelque chose qui me semble hautement souhaitable. »
Pierre Fournier, parfois présenté comme un des précurseurs du mouvement écologiste, ne disait pas autre chose :
« C’est notre société industrielle et nataliste qui est polluante et il n’y a pas d’autre alternative que de la détruire ou de crever. »
Aujourd’hui, les écologistes (la plupart, ceux qu’on voit dans les médias, ceux du gouvernement, etc.) veulent rendre durable le capitalisme, la civilisation industrielle. La plupart occultent ou ignorent les problèmes sociaux, ou s’en inquiètent d’une manière grossièrement superficielle, ramènent tout à la seule question du taux de carbone, et se bercent d’illusions à son propos. Toutes les initiatives prises au nom de la décarbonation (développer massivement les industries de production d’énergie dite renouvelable, verte ou propre) perpétuent le désastre social et écologique (rien de ce qui est présenté comme vert ne l’est réellement), loin de l’arrêter.
La convention citoyenne pour le climat, l’Affaire du siècle et tout le tralala, c’est du divertissement, des leurres, des manières de désamorcer des oppositions plus conséquentes, des illusions ridicules suggérant que quelque chose est fait ou pourrait être fait pour rendre soutenable la civilisation industrielle. Comme si on voulait faire durer cette infernale société.
(post de N. Casaux)
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