France : Cruas : Rejets « trop » radioactifs dans l’air - EDF déclare un évènement significatif pour l’environnement - Un radioélément artificiel, le Tellure 123m, a été rejeté par la cheminée d’un bâtiment où sont conditionnés les déchets de la centrale nucléaire de Cruas (Drôme), début juin 2021. En quantité supérieure à ce qui est autorisé. EDF s’en est rendu compte après-coup, un fois les rejets terminés. Et ne sait pas pourquoi le seuil maximal autorisé a été dépassé.
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le dépassement n’a pas été détecté sur le coup, lors des rejets - impossible donc de les stopper. Et EDF ne sait pourquoi le dépassement n’a pas été détecté. Problème matériel ? Système de détection mal réglé ? Manque de surveillance ? Et de combien le seuil a été dépassé ? Quelles conséquences potentielles pour l’environnement et les riverains ? Ça non plus EDF ne le dit pas. Le radionucléide en question rejeté dans l’environnement reste pourtant radioactifs plusieurs mois (119,7 jours, cf. la Fiche radionucléide Tellure 123m et environnement de l’IRSN, page 3) .
Malgré les enjeux environnementaux inhérents à ses activités industrielles, les dispositifs mis en place par EDF pour surveiller les rejets de polluants dans l’environnement et pour détecter des anomalies lors de ces rejets - ce qui in fine est le seul moyen d’éviter les pollutions « au delà des seuils » - ne sont manifestement pas au point sur la centrale nucléaire de Cruas. L’exploitant de l’installation nucléaire est pourtant censé tout faire pour prévenir, éviter et limiter les impacts de ses activités sur le vivant. Pour avoir rejeté dans l’air trop de radioactivité, la centrale nucléaire de Cruas a déclaré le 29 juin 2021 un évènement significatif pour l’environnement.
- Cruas : Rejets radioactifs dans l’air, EDF déclare un évènement significatif pour l’environnement
- Se libérer du marché du travail et de l’économie, pour bien vivre, sans nucléaire ni techno-industries
Nos enfants nous remercieront de leur avoir légué le nucléaire, ses déchets et sa radioactivité diffuse, ET les catastrophes climatiques.
La richesse de la vie individuelle et sociale ce ne sont pas des emplois bien rémunérés, des crédits, des villas avec piscine et des gros équipements communaux coûteux financés par des lobbys industriels, la richesse c’est de vivre dans un environnement préservé et vivant, de ne pas craindre le licenciement ou la faillite parce que les activités comme les choses et services produits sont mutualisés et répartis équitablement au lieu d’être soumis aux aléas du marché et des politiques étatiques.
On devrait faire en sorte que « créer ou conserver des emplois » ne soit plus du tout une priorité qui écrase toute transformation sociale et écologique conséquente. Ce n’est pas la création d’emplois qui compte, mais que tout le monde, ici comme ailleurs, humain comme non-humain, puisse vivre dignement.
Au lieu de soumettre un éventuel bien-vivre à l’existence d’un emploi (lui-même soumis aux conditions du Marché), on pourrait plutôt décider collectivement de ce qui est produit et comment, par qui et par quel temps d’activité, et ensuite répartir les heures et les richesses, sur fond de solidarité, de respect des limites naturelles et des écosystèmes.
Le marché de l’emploi du capitalisme produit des désastres en série, c’est un marché de dupe où tout le monde est perdant, et en particulier les pauvres et les travailleurs.
En réalité, le système capitaliste, l’économie de marché, se contrefout des emplois, son projet et la valorisation du Capital et sa perpétuation. Si licencier rapporte plus de marges et de dividendes aux actionnaires et propriétaires, il ne s’en prive pas.
Arrêtons de nous faire acheter par le nucléaire, l’industrie et le monde de l’économie. Libérons-nous de l’esclavage moderne du marché du travail, de ses salaires et de ses contraintes concurrentielles.
Non seulement auto-gérer toutes les infrastructures de production, mais arrêter tout ce qui produit des nuisances, en finir avec l’idée totalitaire que l’économie est au centre de tout et soumet toute la vie à ses impératifs productivistes.
Non au nucléaire, qu’il soit ancien ou modernisé en mode EPR, ni ici ni ailleurs.