Les manipulations et les intoxications médiatiques en vue d’un gain politique ne sont pas une chose nouvelle.
Rappelez-vous l’incident de la baie du Tonkin, monté de toutes pièces à partir de communications radio tronquées, qui détermina l’entrée en guerre des Etats-Unis au Vietnam. Souvenez-vous de la manière dont la première invasion de l’Irak reposa en partie sur la prétendue destruction des couveuses dans un hôpital de Koweit-City par les forces irakiennes. Une jeune femme se prétendant infirmière en avait témoigné devant le Congrès mais il s’avéra plus tard, trop tard, qu’elle était la fille de l’ambassadeur koweitien aux USA et que cette histoire était un tissu de mensonges. A la même époque, dans nos journaux et aux informations télévisées s’étalait le mythe de la quatrième armée du monde et des images du terrifiant « Super-Canon de Saddam » (un simple ensemble de tuyaux de pompage). Il y eu aussi la petite fiole de Powell à l’ONU pour motiver les alliés à une seconde invasion de l’Irak ou encore le faux charnier de Timisoara... On trouve également pareille fictions du Moyen-Age à l’Antiquité. Songez à Jeanne d’Arc, « bergère » théoriquement, vu son lieu de naissance, germanophone qui parlait, et carrément bien, le français (!), le patois de Paris, qui reconnu aussi sec, et sans l’avoir jamais vu, le roi Charles VII dissimulé dans l’assemblée de la Cour et produisit au cours de son procès, bien qu’en vain, une remarquable, une brillante défense, un chef d’oeuvre de logique aristotélicienne et de scholastique. Soit vous croyez aux miracles, soit vous vous dites qu’il y a anguille sous roche et que Jeanne n’était pas celle que l’on nous a raconté être.
- Covid19 : Foutage de gueule et manipulation
Plus près de nous, pendant le mouvement des Gilets Jaunes, un péage d’autoroute fut attaqué et intégralement brûlé, de même que les bâtiments de la zone d’activités adjacente qui comprenait un dépôt de Vinci, un dépôt de la Direction de l’Equipement et... une gendarmerie que la trentaine de militaires présents abandonnèrent en catastrophe aux émeutiers, emportant dans leur fuite tout le matériel sensible. Cet évènement fut totalement ignoré pendant des mois jusqu’à ce que BFM sorte son documentaire "Au coeur du chaos". Chez les GJ tout passait par Facebook. Toutes les prises de parole, les violences policières et vidéos d’actions s’y retrouvaient ; mais nulle part il n’y avait trace de l’existence de cette gendarmerie. Facebook et les médias traditionnels ont occulté tout cela.
C’était à mon sens, moi qui ai une formation de journaliste, la plus incroyable manipulation médiatique et la plus grosse censure des réseaux sociaux de l’histoire récente de la France. L’histoire fut révélée quand le mouvement cessa d’être un danger pour le pouvoir. Cette attaque révélant la fragilité du pouvoir ne devait pas donner pas d’idées à d’autres.
Il n’y a pas, en terme de manipulation politique et médiatique, que celle qui prend forme durant les épisodes de crise aigus. La manipulation est aussi chronique et je ne ferai mention que deux exemples qui montrent comment le système médiatique se fait la chambre d’écho de la grammaire de l’élite, particulièrement en matière économique. Pensez au mot "charges", omniprésent dans l’espace public, y compris chez des travailleurses domestiqué-e-s, et qui signifie en fait la part socialisée du salaire, celle qu’ils et elles ne touchent pas directement mais dont ils et elles bénéficieront en cas d’accident de la vie ou de fin d’activité professionnelle. Appeler cela "charges", c’est adopter le point de vue unique de l’entreprise et c’est séparer artificiellement le salaire brut des cotisations alors qu’ils forment un tout. Ensuite, comme le montre si bien Sandra Lucbert, on nous contraint et ficelle sans cesse avec "LaDetteC’estMal", sans rien dire de son origine (compression des recettes-emprunts sur les marchés) ni sur une des ses finalités qui est la "simple" création monétaire.
Bref, la vérité factuelle n’est pas l’amie du bon gouvernant.
Aujourd’hui, avec la crise du Covid, nous avons atteint en France, mais certainement partout dans le monde, un sommet en matière d’opérations de propagande mensongère.
Nous avons eu droit aux mensonges sur les masques, les tests, les lits (jamais il n’y en eu 12.000 de réa). Nous avons eu droit aux promesses que le pass sanitaire ne verrait pas le jour, qu’il ne concernerait pas les mineurs, qu’ils ne serait pas prolongé. Pratiquant aussi le mensonge par omission, les communicants gouvernementaux et tous ceux à leur bottes, médecins-gestionnaires et éditorialistes, ont glissé, et glissent toujours, avec délicatesse sur le fait que le pass sanitaire est aussi d’application jusqu’à l’hôpital. Ceci, qui contrevient grandement aux chartes hospitalières et à l’inconditionnalité des soins, n’est jamais un sujet de débat. Pas plus d’ailleurs que de la nécessité et de la pertinence de vacciner des gens qui, parce que ils ont été en contact avec la maladie, disposent des anti-corps qui les protègent sur au moins 18 à 24 mois, comme le montre encore, si nécessaire, une récente étude.
Mais c’est par un canal tout ce qu’il y a de plus officiel et sérieux que l’énorme cerise sur le gâteau se dévoile.
Pendant des mois on nous a bourré le mou avec la dangerosité du Covid et la saturation des hôpitaux. Le Covid y occupait tout l’espace, il n’y en avait que pour lui. Il était impossible d’échapper aux images cauchemardesques de personnels soignants surchargés, de patients allongés dans les couloirs. Partout la situation était apocalyptique. Du moins est-ce l’histoire que l’on nous a raconté et vous direz même : oui je l’ai vu !
Comme le peuple français du XVe a vu Jeanne d’Arc, comme vous avez vu la fiole de Powell, comme vous avez vu l’assistante du magicien coupée en deux réapparaître tout sourire, et en un seul morceau. Illusion, fabrication médiatique, construction fictionnelle. Du moins est-ce la conclusion que l’on peut tirer si l’on veut accorder quelque crédit au Rapport d’Activité Hospitalière Covid-19 rédigé par l’Agence Technique de l’Information sur l’Hospitalisation.
Ce rapport est une bombe qui explose dans le vide interstellaire : le silence autour de son existence est assourdissant. Et quand il est évoqué, aucune mise en perspective des chiffres n’est avancée. Jetons-y un oeil.
A votre avis, quel pourcentage des patients hospitalisés les « covidés » ont-ils représenté en 2020 ?
Un sur deux ? Un sur cinq ? Un sur dix ?
Raté ! Un sur cinquante !! Oui le fameux débordement de l’hôpital a été causé par 2 pour cent des patients ! On nous racontait qu’il n’y avait que du Covid, on a constaté que des services ont été fermés ou détournés pour seulement 2% des patients. Il y a donc, selon le rapport, 0,336% de la population du pays qui a été hospitalisée en un an, une personne sur 300 ! Remplissez le stade du Parc des Princes et cherchez dedans les 160 personnes hospitalisées au cours de l’année.
Vous pouvez bien sûr tenter cette objection :
« Holà camarade, tu vas vite en besogne ! Les covidés restaient à l’hôpital bien plus longtemps que les autres ! »
C’est parfaitement recevable. Ils restaient 13,2 jours soit un peu moins de deux fois le temps moyen d’hospitalisation pour une grippe. Regardons donc quel pourcentage des journées d’hospitalisation les covidés ont représenté : 8%. Si l’hôpital n’était pas déjà délabré, comment n’aurait-il pas pu absorber ce petit 8% ? Est-ce ce chiffre qui justifie de voir des malades dans les couloirs ? Ou dans la guerre contre le Covid fallait-il que notre médecine ressemble à une médecine de guerre ?
Il y a eu 217.000 hospitalisations Covid pour un peu moins de 4 millions de journées. Il y a encore en France 300.000 lits offrant donc un potentiel d’environ 100 millions de journées d’hospitalisation par an, et ce fut le chaos pour 4 millions de journées ?
Nouvelle objection ! lancerons les esprits critiques ou trop bien formatés : les covidés ont occupés les services de crise, dits SSR, (réa-soins intensifs-soins continus) ! Ce sont ces services qui ont été débordés.
Ok, c’est recevable comme argument. Voyons alors quel pourcentage des patients Covid sont passés par ces services : 25%, un sur quatre, soit 45.732 et 685.000 journées en un an ! Pour un potentiel des lits de réanimation (seulement une fraction des lits SSR) de 1.5 millions de journées/an. Les covidés ont représenté 5% de la patientèle SSR dit le rapport. On nous racontait qu’il n’y avait que du Covid mais 19 patients sur 20 étaient en SSR pour d’autres raisons. Ca ne colle pas à vos souvenirs médiatiques ? C’est normal en fait. Tout a été fait pour vous flanquer la trouille.
On nous a aussi terrorisé avec l’horrible dangerosité du Covid.
Intéressons-nous aux décès à l’hôpital, c’est-à-dire avec la meilleure prise en charge possible, d’une des tranches les plus fragiles de la population : les plus de 95 ans. On peut d’abord constater dans le rapport que 275/100.000 des plus de 95 ans ont été hospitalisés en SSR pour cause de Covid (0,275%). C’est moins que les 70-84 ans, peut-être parce que leur vie sociale est plus réduite mais on est loin de la virulence de la peste. On découvre ensuite que le taux de décès des plus de 95 ans, tous services hospitaliers confondus, est de 52% quand il était de 35% pour la grippe de 2019. Le Covid a donc été pour les plus âgés et fragiles d’entre nous 1,5 fois plus mortel que la grippe. Redoutable ! Raoult s’est planté, le Covid n’est pas une grippette, c’est une grosse grippe.
D’une manière plus générale, on apprend aussi que 72% des patients hospitalisés avaient des causes de comorbidité.
Que sont ces chiffres au regard de l’hystérie collective qui s’est emparée de ce pays et qui continue ses ravages tant sur la liberté d’aller et de venir de tout un chacun, à moins de se soumettre à l’obligation vaccinale, que sur la santé mentale de nombre d’entre nous ? En quoi la contrainte, la coercition et la surveillance qui se déploient sont-elles justifiées au regard de ces données chiffrées incontestables ?
« Que nous arrive-t-il ? » demandait Jérôme Baschet pendant le confinement. Je pense qu’on peut continuer à se poser la question.
- Covid19 : Foutage de gueule et manipulation
- Des mensonges gonflés comme de gros ballons
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