Des climatologues effrayés par l’ampleur et l’accélération des catastrophes climatiques cet été craignent que le climat soit entré dans un cercle vicieux incontrôlable. On y verra plus clair au printemps 2024...
Les gouvernements ne sont pas du tout incompétents, ils font efficacement leur job : maintenir le système en place, l’Etat et le productivisme, continuer la croissance et la civilisation industrielle, quoiqu’il en coûte en vies humaines et en destruction de biosphère. Leur job n’est pas de créer des sociétés vivables et soutenables, et dans les empires capitalistes il s’agit de favoriser l’augmentation du tas d’argent et les intérêts des riches/puissants.
Après celle d’août, nouvel épisode de canicule début septembre en France.
Pendant ce temps, les politicards de droite nous distraient avec l’abaya, l’immigration, l’uniforme scolaire et l’épouvantail de la « mouvance d’ultra-gauche ».
Tandis qu’en france les autorités font abattre des arbres en pleine nuit avec l’aide d’une armée de flics et de drones pour augmenter le traffic routier, des travailleurs portent des gilets réfrigérants pour supporter la chaleur accablante. La SF dystopique c’est maintenant.
Faire l’autruche, fuir dans des niches alternatives ou taper sur des boucs émissaires désignés ne sauvera rien.
Relooker la civilisation industrielle ou lui fournir d’autres techno-machines et énergies non plus.
Faire tourner les machines et les usines dans des mains de gauche « bien intentionnée » pareil.
A quand une véritable offensive concertée pour démanteler les causes des désastres ? Car on n’est pas dans un film catastrophe, on ne peut pas zapper, mettre en pause ou rembobiner, la séance ne va pas s’arrêter et il n’y aura pas de gentille héroïne pour sauver le monde in extremis avec l’aide de l’armée américaine.
- Chronique des désastres écologiques et climatiques produits par la civilisation industrielle : l’été de l’emballement ?
- des températures d’enfer
Parce que les infos se succèdent et s’oublient vite, cette compilation permet de prendre du recul et de voir la situation d’ensemble :
CANICULE : LES BONS CONSEILS DU GOUVERNEMENT
En 2023, l’humanité n’a jamais consommé autant de charbon et de pétrole, jamais autant d’avions n’ont volé qu’actuellement.
Dans le même temps la température moyenne mondiale bat des records. Celles des océans aussi. Ce 23 août en France, 12 millions de personne vivent dans des zones placées en vigilance rouge de l’alerte canicule et 25 millions en orange. Ce jour pourrait même être aussi chaud que les canicules de 2022.
Aurélien Rousseau, le ministre de la Santé déclarait hier : « On doit s’habituer à vivre avec ces chaleurs extrêmement fortes ». S’habituer. Pas essayer de changer les choses. Pas protéger les plus faibles. S’habituer.
Puisque ce gouvernement n’a aucune intention de freiner le désastre en cours, il a lancé une campagne de com’. Le Ministère des Solidarités diffuse un visuel ridicule, conseillant de mettre les sans-abris « à l’ombre si possible » et de leur donner de l’eau. Un « numéro vert Canicule info » destiné à « obtenir des conseils de protection pour vous et votre entourage » a aussi été mis en place. Des cabinets de conseil ont-ils été payés pour cette opération désolante ?
Il y a en France plusieurs millions de logements vacants, tout le monde pourrait être mis à l’abri. L’été est souvent une saison plus meurtrière que l’hiver pour les personnes sans-abris.
Face à tout ce mépris et cet incompétence, nous vous proposons un autre support de communication, adapté à la situation.
- Chronique des désastres écologiques et climatiques produits par la civilisation industrielle : l’été de l’emballement ?
- Pas d’eau potable mais des flics à gogo
💧MAYOTTE : PAS D’EAU MAIS DES FLICS PAR CENTAINES
À Mayotte, depuis le printemps, l’État français a lancé l’opération « Wuambushu », qui signifie reconquête. Des centaines de forces de l’ordre appuyées par des bulldozers rasent des bidonvilles et arrêtent des centaines de personnes. L’objectif est d’expulser de cet archipel de l’Océan Indien, 101e département français, les personnes nées sur l’île voisine, qui n’est pas française. Les moyens mis en œuvre sont colossaux : déploiement du RAID et de la CRS 8, qui a tiré à balles réelles, blindés, drones, grenades tirées par centaines, très nombreuses arrestations ...
La situation est terrible, puisque certains habitants de bidonvilles doivent raser leurs propres maisons : le 22 mai, un ouvrier a fait un malaise cardiaque pour démolir le bidonville où il vivait avec sa famille. Il n’a pas pu être réanimé. Par ailleurs, des hôpitaux ont été bloqués pour empêcher les personnes « sans-papiers » d’accéder aux soins. Rappelons aussi que plus de 2000 enfants ont déjà été enfermés au Centre de Rétention de Mayotte en 2020, et plus de 3000 en 2019.
Pour mettre en place cette offensive coloniale militarisée, la France a débloqué des millions d’euros, déployé une logistique énorme pour déplacer des forces armées depuis la métropole à 10 000 kilomètres au nord, loué des hôtels … Pourtant, la France est littéralement en train de laisser son 101e département mourir de soif.
Mayotte est frappée par une grave sécheresse, et les autorités n’ont pas fait le nécessaire pour avoir des infrastructures à la hauteur. L’usine de dessalement est insuffisante, les retenues sont à sec. La crise de l’eau qui dure depuis des années s’aggrave. La préfecture vient d’annoncer que l’eau potable sera désormais coupée 2 jours sur 3, c’est à dire des coupures de 48 heures ! Rendez-vous compte : plus d’eau du robinet 4 jours par semaine dans un département français à partir du 4 septembre.
L’objectif de cette mesure est de faire "durer" les maigres réserves jusqu’à la prochaine saison des pluies en fin d’année. A Mamoudzou, Koungou, ainsi qu’en Petite-Terre, l’eau sera coupée toutes les nuits, de 16 à 8 heures
Du reste, l’Agence régionale de Santé (ARS) de Mayotte a prévenu il y a quelques semaines que l’eau courante à Mayotte était désormais « impropre à la consommation » après les coupures. Des images montrent une eau boueuse, presque noire, sortir du robinet. Un scientifique local, Wirdani Toibibou préconise de ne pas la boire du tout – peu importe l’heure de la journée. Des cas de maladies à cause de la consommation d’eau sale sont signalés. Et l’accès aux bouteilles d’eau en plastique est limité et inégalitaire.
De l’argent pour la répression, mais pas pour les besoins vitaux de la population : c’est désormais un classique macroniste.
(posts de Contre Attaque)
- Chronique des désastres écologiques et climatiques produits par la civilisation industrielle : l’été de l’emballement ?
- après le numéro vert canicule...
Florilège
- Canicule : quelles conséquences pour le corps humain ? - 80 décès pourraient être attribués à la canicule survenue au début du mois de juillet. Mathilde Pascal, épidémiologiste à Santé publique France, revient sur les conséquences des fortes chaleurs sur le corps humain. (...) On a aussi observé que, ces dernières années, le nombre de jours chauds augmentant, le nombre de décès s’accentuait aussi. Ainsi, même si le risque de mortalité a diminué grâce aux progrès sociaux et médicaux, la mortalité liée à la chaleur continue d’augmenter en raison des tendances climatiques. Les mesures actuelles de prévention réussiront-elles à limiter cette augmentation ? Ou au contraire, serons-nous dépassés ? C’est impossible à dire aujourd’hui.
- Au Chili, l’hiver a disparu - Au cœur de l’hiver austral en plein mois d’août, des vagues de chaleur s’abattent sur le Chili. À tel point qu’à Vicuña, certains n’ont jamais « vraiment connu l’hiver ».
- Canicule : record de chaleur au dessus des Alpes
- Canicule : en banlieue de Lyon, les habitants obligés de s’enfermer - Dans la commune de Saint-Fons, en périphérie de Lyon, les températures atteignent désormais les 39 °C. Accablés par la chaleur, les habitants s’enferment chez eux ou fuient la banlieue.
- Canicule record : jusqu’à 44° C dans le Sud-Est
- Une canicule caractéristique du réchauffement climatique du XXIᵉ siècle - Exceptionnelle par son caractère tardif dans la saison et par son intensité, avec plus de cent records absolus de température battus, la vague de chaleur que vient de connaître la France métropolitaine n’est pas une surprise pour les scientifiques. (...) Par son caractère tardif dans la saison, par son intensité, avec plus de cent records absolus de température battus, par ses données totalement inédites (plus de 30 °C mesurés la nuit dans plusieurs endroits), cette vague de chaleur est, selon les climatologues, un nouveau révélateur du changement climatique et de ses conséquences annoncées depuis des décennies. (...) « Je suis impressionné mais pas surpris car cela correspond aux trajectoires prévues, documentées et annoncées par de nombreuses études depuis longtemps, résume le climatologue Christophe Cassou (CNRS). Et je suis aussi très inquiet car si la dynamique atmosphérique qui génère cette canicule avait eu lieu lors du maximum climatologique, entre un 20 et un 30 juillet, avec en plus un réchauffement de 2 °C comme on le connaîtra très probablement vers 2050, on ouvre alors la porte à des températures de l’ordre de 48 °C, voire 50 °C, en France. Nous entrons tous les ans un peu plus dans l’inédit. » (...) Car l’intensité de cette canicule est loin d’être anodine. Selon l’association Infoclimat, plus de deux cents stations ont relevé des températures supérieures à 40 °C. De nombreux records absolus ont été battus. Mercredi, Météo-France a ainsi relevé la plus haute température pour un mois d’août, 43,7 °C, à Villariès (Haute-Garonne), dépassée dès le lendemain à Salindres (Gard), avec 44,4 °C. Jeudi, la station de Lyon-Bron, qui a suffoqué pendant sept jours, a affiché 41,4 °C, au-dessus du précédent record de 40,5 °C établi en 2003. Jeudi, à Grenoble, 42,6 °C ; 42,4 °C à Toulouse, mercredi (précédent record de 40,7 °C) ; 42,3 °C à Auch (précédent record à 40,9 °C). Même si la plus grande chaleur mesurée en France n’a pas été approchée (46 °C à Vérargues, dans l’Hérault, le 28 juin 2019), des dizaines de communes ont dépassé les maximales enregistrées en 2003, 2019 ou 2022. (...) Ce que nous vivons n’est pas normal mais c’est notre présent, pas un avant-goût de 2050. Et le futur sera bien pire si nous n’arrivons pas à réduire très rapidement notre dépendance aux énergies fossiles (...)
- Ce quinquenat sera écologique ou ne sera pas ! - Liste des actions du gouvernement contre la sauvegarde du climat.
- « On n’avait jamais vu cela » : un été hors norme pour les agriculteurs - Fruits brûlés, moissons retardées et mildiou dans les vignes : les arboriculteurs, viticulteurs et céréaliers ont dû composer avec des phénomènes extrêmes cet été. (...) Dans les régions où la canicule est la plus durable, les fruits risquent même de tomber : l’arbre va se protéger en se mettant en arrêt physiologique, et se délester de ses fruits. « Tombés au sol, ils ne sont alors plus commercialisables en raison du risque de bactéries et de moisissures. Pour les agriculteurs, c’est une perte de rendement, et plus largement une perte de calories pour nourrir les hommes. » (...) Si la chaleur entrave là aussi l’organisation des vendanges, le maigre rendement attendu sera avant tout lié au mildiou qui a décimé quasiment toute la production. (...) L’été 2023, lui, restera comme un moment très compliqué dans les mémoires des céréaliers bretons et nordistes. Les moissons ont été très fortement perturbées par ces pluies incessantes. (...) « Quand on passe de 40 °C à 12 °C deux jours après, cela perturbe le métabolisme des arbres, ils sont perdus », estime Florence Gachet. Serge Zaka confirme : « Les arbres sont fragilisés par les extrêmes dans les deux sens. Quand, sur plusieurs années, on enchaîne du gel tardif, des pluies intenses, des canicules longues ou encore des épisodes de forte sécheresse, l’arbre accumule du stress climatique et au bout d’une dizaine d’années, il peut finir par mourir. »
Selon lui, on assiste aux prémices d’une sortie de la biogéographie, c’est-à-dire de l’aire de répartition, de certains végétaux cultivés ou non. - La compensation carbone quasi inutile contre la déforestation
- Borne promet aux patrons des normes environnementales assouplies : « Simplifier » les normes environnementales, encore et toujours. La Première ministre a réaffirmé cette volonté de l’exécutif devant un parterre de patrons, à l’université d’été du Medef, le 28 août. (...)
- La pollution de l’air pire que l’alcool et le tabac : La pollution de l’air menace davantage l’humanité que l’alcool et le tabac, selon une étude publiée le 29 août par l’Institut de politique énergétique de l’université de Chicago (Epic).
Selon les chercheurs, la pollution aux particules fines émises par les véhicules à moteur thermique, l’industrie et les incendies favorise la survenue de maladies pulmonaires, cardiaques, d’AVC ou de cancers. (...) Et la tendance n’est pas prête de s’inverser, à cause de la multiplication des mégafeux de forêt dans le monde en lien avec le changement climatique. - Mégafeux en Russie : « Un paradis part en fumée » - Délaissé par Moscou, le peuple iakoute en Russie doit braver lui-même les incendies pour tenter de les éteindre. Une situation tragique, racontée par Alexander Abaturov dans le film « Paradis ».
- Pour dessaler l’eau, le Maroc veut utiliser des réacteurs nucléaires russes
- Le réchauffement climatique met en péril la photosynthèse - La photosynthèse, essentielle à la vie, déraille lorsque les feuilles chauffent trop. Passés 3,9 °C de réchauffement, les forêts tropicales pourraient dépérir de manière massive, alerte une étude. (...) De grandes incertitudes demeurent en effet quant aux conséquences de la mort des feuilles sur la santé des arbres, ainsi que sur les éventuelles différences entre les espèces tropicales. Une chose reste néanmoins certaine : sans réduction de nos émissions de gaz à effet de serre, nos cathédrales végétales deviendront champs de ruine.
- Enfouir le CO2 pour s’en débarrasser ? Bonne idée, mais ça ne marche pas - Présentés comme des modèles de capture du CO2, les sites de stockage de carbone à Sleipner et Snøhvit, en Norvège, ne se sont pourtant jamais comportés comme prévu, révèle un rapport technique.
- Les croisiéristes, en pleine forme, attirent un public plus jeune, mais au mépris de l’environnement - Le secteur renoue avec des niveaux de fréquentation supérieurs à ceux d’avant la pandémie de Covid-19, mais son empreinte carbone est plus que jamais dénoncée.
- Au cœur de l’incendie en Grèce, « des vies affectées à jamais » - La forêt de Dadia, poumon vert et économique du nord-est de la Grèce, est en proie à un gigantesque incendie. Sur place, c’est la désolation. « C’est une catastrophe totale ! », dit une habitante en larmes. (...) « Que va-t-il nous rester ? Qu’allons-nous devenir ? Si tout brûle, il n’y aura plus aucune raison de venir ici. » (...) La végétation calcinée se dresse sur des dizaines de kilomètres. Ici et là, on voit des animaux morts, qui ont été pris au piège des flammes. On voit aussi des coupe-feux réalisés en urgence un peu partout, mais ils n’ont pas souvent réussi à protéger des flammes les maisons, fermes et ruches. La dévastation est partout. « Chaque jour, quand je sors sur mon balcon, je vois ce paysage de fin du monde. Nous avons pu sauver notre maison mais comment pouvons-nous continuer à vivre ? » (...) « Le traumatisme pour ces gens-là ne s’arrêtera pas après le feu. Pour certains, leur vie sera affectée à jamais. »
- En Inde, le climat déréglé provoque une forte inflation alimentaire - Un mois d’août extrêmement sec, des inondations locales affaiblissant les récoltes de riz… En Inde, le prix de certains aliments a explosé. De quoi conduire le pays à réduire ses exportations.
- « Brûlez-les ! » : les incendies en Grèce attisent la haine contre les migrants - Les incendies qui ravagent toujours le nord-est de la Grèce se conjuguent avec une déferlante de racisme. Sous les encouragements de l’extrême droite, des citoyens capturent des migrants qu’ils tiennent pour responsables des feux.
- L’invasion des espèces exotiques est fulgurante, s’alarme le Giec de la biodiversité - Dans un rapport publié lundi 4 septembre, le « Giec de la biodiversité » alerte sur la gravité des impacts créés par les espèces invasives. Ces invasions sont favorisées par l’érosion de la biodiversité. (...) Introduites par les activités humaines dans des endroits non adaptés à leur présence, les espèces exotiques envahissantes sont impliquées dans 60 % des extinctions de plantes et d’animaux à travers le monde, établissent les auteurs de ce rapport. Si rien n’est fait pour freiner leur déploiement, le coût de ces invasions, qui dépasse chaque année plusieurs centaines de milliards de dollars, devrait continuer d’augmenter dans les décennies à venir.
- « D’ici 2100, l’été pourrait durer près de six mois » - La France est touchée par une canicule tardive. Petit à petit, l’été gagne de la place sur les autres saisons. L’hiver, lui, disparaît. De quoi constituer notre futur climatique, explique le climatologue Davide Faranda.
- Le glyphosate contamine largement les eaux européennes
- Réduction du charbon : les pays riches encore très loin du compte (NOTE : faire transitionner la civilisation industrielle vers des énergies dites propres est absurde et impossible)
- Chronique des désastres écologiques et climatiques produits par la civilisation industrielle : l’été de l’emballement ?
- Feux immenses et incontrôlables au Canada
Résistances
* Un golf dégradé en marge du Convoi de l’eau
- Une coalition se lève contre la prolifération des entrepôts logistiques - Forte de plusieurs victoires, la coalition contre les entrepôts Amazon s’élargit à tous les entrepôts logistiques. Des collectifs partout en France vont lutter ensemble pour empêcher l’artificialisation de milliers d’hectares. (...) L’appétit des entreprises de la logistique en France semble en effet sans limite, avec des milliers de mètres carrés qui pourraient sortir de terre les prochaines années. (...) Ils souhaitent également travailler avec la coalition Déroute des Routes car route et entrepôts font la paire, comme l’explique Énora Chopard, porte-parole de la coalition : « Une nouvelle route permet de livrer des espaces non artificialisés pour construire de nouvelles plateformes et des nouvelles zones d’activités. »
- Fermes-usines : les opposants demandent un moratoire (...) « L’agro-industrie, souvent présentée comme la solution pour nourrir une population mondiale croissante, est aujourd’hui responsable de dommages sociaux, économiques et environnementaux considérables »
- Près de Balan (Ain) : Sabotage de la pétrochimie dans l’Ain (...) Méthode employé : Scier puis faire tomber un pylône de la ligne à haute tension (63 kv) qui alimente le site visé.
- Fivizzano (Italie) : Le capitalisme est vorace, notre rage féroce
▪ Une transition "écologique" qui profitera encore aux industriels ? 🔜 À jeter et piétiner 🥾
▪ Un plan totalitaire de neutralité carbone qui traquera les consommations de tous les concitoyens ? 🔜 À bruler sans modération 🔥
▪ La modification du climat par les ingénieurs au risque d’un cataclysme ? 🔜 À briser de toutes ses forces 🔨
🔴 L’atmosphère se réchauffe à grande vitesse et il n’y a jamais eu autant de projets de forages, de mines, de centrales et d’usines. La réforme est une impasse, elle a fait la démonstration légendaire de son inutilité face au désastre industriel. Quand on veut stopper un ordinateur qui s’emballe, on ne discute pas avec lui toute la nuit, on le débranche et cela prend 3 secondes montre en main.
L’urgence et l’ampleur de la tâche nécessitent une révolution. Le genre de révolution qui débranchera d’immenses réseaux d’infrastructures polluantes.
🟢 Nous sommes les gardiens de l’habitabilité de la Terre. Nos enfants ne jugeront que nos résultats. La résistance a commencé.
https://antitechresistance.org
🌈 LA HAYE : BLOCAGE D’AUTOROUTE CONTRE LE PÉTROLE
À La Haye, aux Pays Bas, 10.000 personnes se sont réunies pour bloquer une autoroute qui mène à la métropole. L’objectif ? Demander la fin des subventions aux énergies fossiles. En 2022 les États ont versé 1097 milliards de dollars de subventions aux énergies fossiles, un record. Une somme colossale qui aurait pu permettre d’organiser une sortie rapide des émissions de CO2. Les grandes banques françaises ont également été « les principaux soutiens européens à l’expansion des énergies fossiles » en finançant les grandes entreprises du pétrole et du gaz à hauteur de 11,9 milliards de dollars l’année passée.
Ce samedi au Pays Bas, il y avait de la musique, des parapluies et des canons à eau formant des arcs en ciel sur l’asphalte. À La Haye les manifestant-es prévoient de revenir tous les jours jusqu’à obtenir gain de cause. Une action similaire avait déjà bloqué cette autoroute en mai dernier.
Et si les blocages durables de flux étaient la prochaine étape ? En France, durant le mouvement pour les retraites, des opérations « villes mortes » ont bloqué les périphériques de plusieurs agglomérations. Des actions stylées, mais trop courtes pour réellement paralyser l’économie. Occuper ces routes plusieurs jours d’affilée, en se relayant, en amenant de quoi manger, se reposer, jouer, jusqu’à ce que les gouvernants reculent, est une piste parmi d’autres pour les prochains mouvements...
vidéo : https://fb.watch/mZAv269zY0/
(post de Contre attaque)
Réflexions sur l’énergie : Descente énergétique ou salut par la fusion nucléaire ?
Descente énergétique ou salut par la fusion nucléaire ? - Drogué et perfusé aux énergies fossiles, le capitalisme va-t-il trouver son salut grâce à la fusion nucléaire ? Quelle direction prendrait la société industrielle si une improbable énergie nucléaire à très haut rendement voyait le jour ? Au lieu de croire qu’elle ouvrirait une période d’abondance heureuse, le spécialiste de permaculture David Holmgren invite à imaginer une descente énergétique frugale. Seule voie raisonnable pour briser la mythologie de la croissance.
- Chronique des désastres climatiques et écologiques produits par la civilisation industrielle : l’été de l’emballement ?
- Uniformisation et destruction des sociétés humaines
Sécheresse à Mayotte
Si l’Etat français dépense à Mayotte des millions pour une opération indigne de chasse aux immigrés, il laisse la population dans une situation sanitaire catastrophique.
Dernier épisode en date : l’eau ! La sécheresse, à un niveau jamais atteint depuis 1997, plonge l’ile dans une crise très grave.
Les deux retenues collinaires de l’île, principales sources d’eau, sont remplies à moins de 45%.
Il manque 5 000 m3 d’eau par jour pour répondre aux besoins de la population.
Les réserves sont vides et il ne s’écoule plus que de la boue dans certains robinets.
Pour faire face à la situation, le pouvoir a donc décidé, à partir du 4 septembre, que l’eau courante serait coupée 2 jours sur 3 !
Certains secteurs vont même être coupés 5 jours sur 7.
Pas mal pour la 7e puissance mondiale !!
vidéo : https://fb.watch/mDxsr_7giV/
Un week-end désormais « banal » sur la planète terre...
Innondations les 2-3 septembre, vidéo : https://fb.watch/mQyiVjgBqP/
(Turquie, Espagne, USA...)
(posts de CND)
- Chronique des désastres écologiques et climatiques produits par la civilisation industrielle : l’été de l’emballement ?
ENTRAIDE ENTRE LES ESPÈCES AU CŒUR DES FLAMMES
Ce soir encore, les scènes d’apocalypse se poursuivent sur les hauteurs de Phylé, au nord-ouest d’Athènes. On essaie de sauver les animaux à deux comme à quatre pattes, dans un épais brouillard de fumée. Parmi les animaux victimes, de nombreuses abeilles sont mortes enfumées et leurs ruches brûlées dans les collines.
On signale aussi qu’un chien est allé avertir les secours de la présence de sa famille humaine. Un moment à rapprocher des actes de bravoure dans l’autre sens, quand des habitants des collines ont risqué leur vie pour sauver celle d’autres animaux (photos prises aujourd’hui).
L’entraide entre les espèces, au cœur des flammes !
Y.Y.
PS : une pensée pour mes camarades de Rouvikonas qui sont encore sur le terrain ce soir, avec beaucoup de bénévoles et plusieurs véhicules de premiers secours et de ravitaillement, dont celui capable d’éteindre les incendies (qu’on espère renforcer par un deuxième véhicule de pompiers autogéré d’ici peu).
- Chronique des désastres écologiques et climatiques produits par la civilisation industrielle : l’été de l’emballement ?
- Entraide interespèce en Grèce
- Chronique des désastres écologiques et climatiques produits par la civilisation industrielle : l’été de l’emballement ?
- Des libertaires pratiquent l’entraide en Grèce
- Chronique des désastres écologiques et climatiques produits par la civilisation industrielle : l’été de l’emballement ?
LA DESTRUCTION DE L’HÔPITAL PUBLIC EN PERIODE DE CANICULE, CA DONNE CA
Un père a acheté une climatisation à 400€ pour rafraîchir la chambre d’hôpital de son bébé au CHU de Bordeaux, où il a relevé 38°C : « Il n’en pouvait plus de voir son enfant hospitalisé dans ces conditions »....
Des températures de 44°C ont été relevées dans une chambre du service pédiatrique du CHU de Bordeaux...
(post de Jacques Chastaing)
- Chronique des désastres écologiques et climatiques produits par la civilisation industrielle : l’été de l’emballement ?
- Détruire ce qui maintient la vie pour « gagner sa vie », merci la mégamachine, son argent et ses emplois
🌴 GUYANE : PELLETEUSES ET GRENADES POUR DÉTRUIRE LA FORÊT
Des pelleteuses et des grenades lacrymogènes face à un village qui tente de défendre la forêt amazonienne. C’est ce que fait l’État français en Guyane. Hasard du calendrier, Macron a justement boycotté un sommet international pour préserver l’Amazonie organisé le 8 août dernier par le Brésil...
La Guyane est un réservoir mondial de biodiversité où cohabitent près de 5.500 espèces végétales, 700 espèces d’oiseaux, 177 espèces de mammifères ou encore 430 espèces de poissons. Et qui est couverte de forêts d’une richesse unique sur 90% de son territoire.
Les autorités imposent la construction d’une centrale photovoltaïque et à hydrogène sur un territoire autochtone, le village de Prospérité, près de Saint-Laurent-du-Maroni, où vit le peuple Kali’na – un peuple de la côte Caraïbe.
Prétextant le « développement des énergies verte », les autorités vont couper pas moins de 140 hectares de forêt primaire, qui sont aussi les terres ancestrales de ce peuple.
Les Kali’na se mobilisent depuis des mois pour faire déplacer le projet sur des espaces moins sensibles. Les habitant-es dénoncent le mépris des autorités, car un projet associatif et autogéré porté par les habitant-es attend depuis 30 ans de l’État qu’un terrain soit confié, alors que l’entreprise qui porte le projet de centrale a obtenu en moins d’un an l’autorisation pour y implanter sa centrale électrique.
Paris envoie ses gendarmes sur l’autre rive de l’Atlantique pour écraser la protestation. Le déploiement des forces de l’ordre est abusif et disproportionné, avec des militaires postés à l’entrée des villages dissidents, des drones et des patrouilles qui quadrillent le terrain, des gardes à vue pour tenter de décourager l’opposition…
Depuis deux jours, les pelleteuses ont repris la destruction de la forêt amazonienne, accompagnées par des tirs de munitions. Certaines sont explosives, comme à Sainte-Soline. L’ordre colonial règne.
🎥 : Groupe National de Surveillance des Arbres
vidéo : https://fb.watch/mG02T2EfBc/
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- On n’a plus d’oiseaux, mais on a les tweets !
⛈️ TEMPÊTE DE GRÊLE EN BAVIÈRE : LA FAUNE SOUFFRE
– ⚠️ images sensibles d’animaux –
La Bavière, dans le sud de l’Allemagne, a été touchée le 26 et 27 août par de puissants orages et des tempêtes de grêle. Des images montrent un véhicule défoncé par les grêlons et des rues blanches, inondées par ces précipitations soudaines.
La chaîne de télévision Bayerischer Rundfunk évoque 150 maisons endommagées dans la ville de Bad Bayersoien. La récolte de maïs serait également pratiquement détruite dans les endroits frappés par la grêle.
En cas d’intempéries météorologiques, on parle souvent des dommages matériels, mais moins de la faune qui souffre.
Le spécialiste du climat Serge Zaka a partagé sur les réseaux sociaux les images de biches tuées par les précipitations et une vidéo montrant des cigognes gravement blessées ou tuées au milieu d’un champ, terrassées par les grêlons d’une taille hors norme. Nous avons tendance à analyser le changement climatique uniquement sous un angle anthropocentré et matériel, alors que c’est toute la faune qui souffre des phénomènes extrêmes comme les tempêtes ou les incendies.
Vidéo : https://fb.watch/mTYVR0g83z/
- Chronique des désastres climatiques et écologiques produits par la civilisation industrielle : l’été de l’emballement ?
- L’agro-industrie et le gouvernement FNSEA en guerre contre le vivant
MALGRÉ LE CONVOI DE L’EAU : UNE NOUVELLE MÉGABASSINE EN CHANTIER
– Communiqué
Alors qu’un convoi de l’eau réunissant jusqu’à 1000 personnes a sillonné le pays, reliant Sainte-Soline à Paris la semaine dernière, les autorités lancent la construction d’une nouvelle mégabassine dans le département des Deux-Sèvres. Voici le communiqué commun de la Confédération paysanne, de Bassines Non Merci et des Soulèvements de la Terre :
« Ce lundi 28 août, des militant·es du Collectif Bassines Non Merci se sont rendu·es sur le terrain prévu pour la nouvelle méga-bassines de Priaires (79). Leur constat : plusieurs engins de chantier sont arrivés sur place et ont commencé à creuser à la hâte. Après le convoi de l’eau, à une semaine du rassemblement national du 8 septembre pour le procès des porte-parole du mouvement anti-bassines, ce nouveau passage en force est une insulte faite à la possibilité d’un retour au dialogue sur le dossier bassines et sur la question d’un réel partage de l’eau sur nos territoires, entre agriculteurs et pas au seul profit d’une petite minorité, et entre tous les usager·es.
Des représentant·es de Bassines Non Merci et d’autres organisations engagées dans le mouvement anti-bassines reviendront ce vendredi à 11h tenir un point presse devant les grilles du chantier. Ils y exposeront ses conséquences sur les nappes phréatiques et cours d’eau voisins en premier lieu le Mignon, et détailleront la nécessité de mettre en œuvre nous même par de nouvelles mobilisations massives, le moratoire que le gouvernement se refuse à prononcer.
Déjà, vendredi 25 août, nous avions appris la pose des grilles annonciatrices de ce nouveau chantier, alors même qu’une délégation, composée de membres de Bassines Non Merci, de la Confédération paysanne et de participant.e.s au Convoi de l’eau, était en rendez-vous avec la nouvelle préfète de bassin, Sophie Brocas, dans les locaux de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne (AELB) à Orléans. La délégation venait lui rappeler la condition sine qua non à toute reprise de dialogue : un moratoire sur les chantiers en cours et à venir, et sur les financements publics accordés à la construction des méga-bassines.
Le même jour, le président du Comité de Bassin, Thierry Burlot, soulignait que le début des travaux à Priaires serait vécu comme une camouflet par le Comité.
Pourtant, le chantier a bel et bien démarré. Une véritable provocation de la part de l’État contre les défenseur.euse.s de l’environnement et de l’agriculture paysanne. Le refus obtus du dialogue et le mépris de la préfète Brocas pour les délégué·es du Convoi témoignent de l’absence complète de considération de l’État pour les revendications citoyennes.
C’est donc à l’issue d’un été caniculaire, cataclysmique dans de nombreuses régions du monde, que la SA Coopérative de l’Eau choisit de lancer un nouveau chantier. Le caractère nocif des méga-bassines est pourtant connu et reconnu au plan scientifique : il s’agit d’une caricature de maladaptation au changement climatique. Au-delà, ces structures d’accaparement de l’eau ont un rôle qui est bien connu : maintenir les rendements des maïsiculteurs et céréaliers qui en bénéficient et contribuent par leur mode de production à l’assèchement des terres et à la dégradation de la biodiversité, au détriment de l’agriculture paysanne. Ce modèle dépassé, consistant à soutenir les exportations de l’agriculture industrielle, est une véritable fuite en avant dans le contexte de changement climatique. Il faut au contraire repenser un véritable partage de l’eau entre agriculteurs·trices, pour qu’elle ne soit pas accaparée par une minorité mais profite à toutes et tous et permette un changement de modèle agricole.
Au-delà de l’aberration agricole, sociale et environnementale, les méga-bassines sont aussi un gaspillage d’argent public pointé par la Cour des Comptes. Ainsi, la Cour assure, dans un rapport du 17 juillet 2023, que « Les réserves de substitution s’avèrent inutiles en cas de sécheresse hivernale ou pluriannuelle » et elle indique, à juste titre, que « le raccordement aux réserves n’est pas conditionné a priori à des pratiques plus économes en eau et plus vertueuses pour la qualité de l’eau » redoutant que « la modification nécessaire de certaines pratiques agricoles » ne soit retardée par le raccordement aux méga-bassines.
Le moratoire que nous réclamons est la seule solution pour sortir de la crise de manière apaisée. Nous ne pouvons pas discuter sérieusement sur une éventuelle remise à plat du dossier Bassines pendant que des chantiers démarrent ou continuent devant nos yeux. Le proposer est indécent. Bassines Non Merci, la Confédération paysanne et les Soulèvements de la terre ont posé le moratoire sur les chantiers et les financements en cours comme l’acte nécessaire du retour au dialogue. Comme cela a été acté vendredi dernier devant l’agence de l’eau, après le refus de la préfète de suspendre réellement le chantier de Priaires, nous devrons mettre en œuvre le moratoire sur le terrain nous-même et avec l’ensemble de celles et ceux qui défendent l’eau. »
Le gouvernement est en guerre contre la nature - Les autorités coupent des arbres en pleine nuit !
530 millions d’euros, 474 hectares de terres détruites, 13 hectares de forêts rasés, une opposition locale massive, une enquête publique défavorable. Voici un aperçu du projet d’autoroute entre Castres et Toulouse, qui vise à faire gagner 15 minutes de trajet aux automobilistes. Un projet destructeur, anachronique et absurde.
Le 22 avril dernier, un grand week-end de contestation de ce projet était organisé par Les Soulèvements de la Terre, des syndicats, des collectifs paysans, des habitant-es… Et la mobilisation a été un énorme succès. Plus de 8.000 personnes s’étaient retrouvées. Depuis, des écologistes se mobilisent pour protéger l’environnement et occuper le site, certain-es se sont même installé-es dans les arbres.
Depuis deux jours, tout un périmètre est bouclé par la préfecture, qui prétexte une chasse qui n’existe pas. Un mensonge pour éloigner les résistant-es. Cette nuit, l’État est passé en force. Dès la levée de l’arrêté protégeant la nidification des oiseaux, qui s’arrêtait à minuit, les tronçonneuses sont passées à l’attaque.
Profitant de l’obscurité, et avec un énorme dispositif de gendarmerie, plusieurs dizaines de platanes centenaires ont été abattus au niveau de la commune de Vendine en Haute-Garonne. Il a fallu pas moins de 200 militaires, des drones, un hélicoptère, pour imposer ces destructions en catimini. Tout ça pour un projet inutile d’autoroute. Un opposant s’est mis en grève de la faim. Le gouvernement est en guerre contre la nature.
Vidéo : https://fb.watch/mNYAiAujPG/
(posts de Contre Attaque)
- Chronique des désastres écologiques et climatiques produits par la civilisation industrielle : l’été de l’emballement ?
- Dystopie : des vêtements refroidissant
Nous devons supposer que de nouvelles causes de dégradations environnementales émergeront, que nous ne pouvons pas encore imaginer
"Aussi vrai que l’usage de distillats de pétrole dans les moteurs à combustion interne n’a pas vu le jour avant 1860, au plus tôt, tout comme l’usage de l’uranium en tant que combustible avant la découverte de la fission nucléaire en 1938–39, ainsi que la plupart des usages des terres rares avant les dernières décennies, de futurs usages d’autres ressources, de nouvelles manières d’exploiter l’environnement, et de nouvelles niches à envahir pour le système technologique, présentement insoupçonnées, sont à prévoir. Dans notre estimation des futures dégradations environnementales, nous ne pouvons pas nous contenter de projeter dans l’avenir les effets des pratiques écologiquement nuisibles d’aujourd’hui ; nous devons supposer que de nouvelles causes de dégradations environnementales émergeront, que nous ne pouvons pas encore imaginer. De plus, nous devons nous souvenir que la prolifération technologique, et avec elle, l’aggravation des dommages que la technologie inflige à l’environnement, prendront de l’ampleur dans les décennies à venir. En considérant tout cela, nous parvenons à la conclusion selon laquelle, en toute probabilité, la planète tout entière, ou presque, sera gravement endommagée par le système technologique."
L’été des catastrophes : la Terre a-t-elle franchi une limite ?
L’été des catastrophes : la Terre a-t-elle franchi une limite ? - Incendies géants, tempêtes historiques, déluges multiples... Cet été, les extrêmes climatiques ont frappé partout dans le monde, battant de nombreux records. Au point de susciter l’effroi des climatologues. Retour en carte sur cet été historique.
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La Terre vient-elle de franchir une limite, un point de bascule, voire de non-retour ? Pour les climatologues, incendies, tempêtes et canicules suivent le sentier tracé par les projections scientifiques. En revanche, les températures inédites à la surface des océans et l’étendue minime de la banquise ont choqué. Le réchauffement s’est-il accéléré soudainement ? « Les explications ne sont pas claires, il faut se pencher sur le sujet, dit prudemment à Reporterre Robert Vautard, fraîchement élu coprésident du groupe 1 du Giec. Pour l’heure, on n’a aucun élément, aucune preuve. »
Reste que les événements climatiques ont été nombreux. Retour sur cet été de tous les records.
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Canada : D’un point de vue scientifique, le doublement du précédent record de superficie brûlée est tout simplement incroyable
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Une constellation d’incendies a aussi tout au long de l’été embrasé le pourtour méditerranéen, tandis que la Méditerranée elle-même atteignait des températures « hallucinantes ». En Algérie, où 34 victimes ont été recensées, des familles entières ont été brûlées vives dans leur fuite. En Sicile, trois personnes âgées ont péri dans les flammes. La Turquie, le Portugal, l’Espagne, la Croatie, la Tunisie et les îles Canaries ont aussi été touchés. Quant à l’Hexagone, les rares feux survenus dans les Pyrénées-Orientales et en Corse ont fait resurgir le douloureux traumatisme des Landes, en 2022.
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Dans ce dédale de catastrophes, l’Europe n’a pas été en reste. Début août, la tempête baptisée Patricia a déchaîné l’océan et une nageuse s’est noyée au large de l’île bretonne d’Ouessant. En Norvège, au passage de la tempête Hans, le barrage d’une centrale hydroélectrique a rompu, libérant un impressionnant torrent. Dans la Suède voisine, un train a déraillé. Le 7 août, le Premier ministre slovène, Robert Golob, a qualifié les inondations ayant touché son pays de « pire catastrophe naturelle » depuis l’indépendance en 1991. Six morts ont été recensés, de nombreux ponts se sont effondrés et les dégâts sur les récoltes sont monumentaux. Enfin, le 28 août, en Bavière, de puissants orages de grêle ont coûté la vie à grand nombre d’animaux sauvages.
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« Les chiffres sont ahurissants… El Niño joue certainement un rôle, mais celui-ci ne peut justifier un tel écart à la normale. » Les climatologues s’interrogent quant aux mois à venir : « Ce phénomène stupéfiant disparaîtra-t-il dès l’hiver prochain ? Ou va-t-il se maintenir des années durant ? On ne sait pas, et c’est bien ça qui est inquiétant » (...)
Année sporadique ou phénomène durable ? Il faudra attendre le printemps prochain pour en savoir davantage. Une chose est sûre : plus les eaux sont chaudes, moins elles sont en capacité d’absorber le dioxyde de carbone… Un véritable cercle vicieux pourrait alors s’enclencher.
- Chronique des désastres climatiques et écologiques produits par la civilisation industrielle : l’été de l’emballement ?
GOUVERNEMENT : ABAYA D’AUTRES PRIORITÉS
➡️ Une canicule « tardive » touche la France au mois de septembre.
➡️ Le mois de juillet a été le plus chaud jamais enregistré au niveau mondial.
➡️ Le « feu le plus important jamais enregistré dans l’Union européenne » est toujours en cours en Grèce.
➡️ Le département français de Mayotte meurt de soif.
➡️ Les problèmes de sécheresse ne cessent de promettre un avenir terrifiant.
➡️ Les espèces vivantes s’effondrent.
Mais il n’y avait pas un mot sur l’écologie pour la grande rentrée en fanfare du président des riches. Mercredi 30 août, Macron mettait en scène une rencontre de tous les partis politique, et ses conseillers n’avaient pas prévu le moindre point sur le climat dans ce sinistre spectacle. Le Monde révélait que « pendant les douze heures de discussions, le président n’évoquera presque jamais [le sujet de l’écologie] de lui-même ». Il ne fait même plus semblant. Macron a d’autres priorités. Par exemple harceler des adolescentes musulmanes ou supposées comme telles, portant des robes longues. Et très prochainement, de faire voter avec la droite et l’extrême droite une loi infâme sur l’immigration.
Il ne s’agit même pas d’une « diversion » organisée par le pouvoir, ni même de « détourner l’attention des vrais sujets », car le racisme n’est pas un problème annexe. Non, il s’agit d’un projet politique cohérent. Macron est un dirigeant autoritaire, chaque jour plus proche de l’extrême droite, qui frappe les minorités et les plus faibles et délaisse délibérément les sujets vitaux.
- Chronique des désastres climatiques et écologiques produits par la civilisation industrielle : l’été de l’emballement ?
- La civilisation et ses merveilles
🇪🇸 PLUIES TORRENTIELLES À MADRID, LE MÉTRO INNONDÉ
A Madrid dans la nuit du 3 au 4 septembre, un véritable déluge s’est abattu avec une telle intensité est une telle vitesse que le métro de la capitale espagnole s’est retrouvé inondé. Les madrilènes ont été appelés à ne pas sortir de chez eux. Ce matin, dans de nombreuses rues, le déferlement d’eau laisse des scènes de boue et de désolation.
Dans le reste du pays, des autoroutes et des transports ferroviaires ont été interrompus. Et cet événement soudain intervient dans un pays globalement touché par de graves sécheresses, avec tout le sud de l’Espagne en voie de désertification.
Au même moment que ces pluies intenses en Espagne, une canicule frappe la France et des incendies historiques dévorent la Grèce. Autant de phénomènes extrêmes et parfois contradictoires dans la même unité de lieu et de temps.
Précisons enfin que les épisodes d’averses hors norme comme celui-ci ne sont pas la solution à la sécheresse, et ne remplacent pas les précipitations régulières et normales. Sur un sol aride, une pluie intense ne pénètre pas dans la terre : elle ruisselle, provoque des inondations, détruit ou emporte les sols plutôt que de les hydrater.
vidéo : https://fb.watch/mRsw7u48-W/
(posts de Contre Attaque)
Après l’incendie le déluge
Après avoir vécu de terribles incendies meurtriers, la Grèce enchaîne aujourd’hui avec une autre catastrophe naturelle. La quantité de pluie dans plusieurs régions du pays bat des records et entraîne des inondations spectaculaires. Au moins 1 personne serait déjà décédée et la situation ne semble pas près de s’améliorer rapidement. Quand on voit les conséquences du réchauffement actuel, on imagine le carnage à venir quand on sera arrivé à +2°
vidéo : https://fb.watch/mTp1B4mGOh/
(post de CND)