Après la multiplication des incendies de forêts et de monocultures d’arbres, voici les « incendies » d’océans.
Tout brûle déjà, partout. Enfin pas tout, les infrastructures industrielles et capitalistes ne brûlent pas tant que ça.
De nouveaux périls s’ajoutent aux anciens. Et les effets néfastes de l’ensemble sont souvent sous évalués plus ou moins volontairement par les autocrates et leur clique de vampires.
Une sixième limite planétaire (sur neuf) est totalement dépassée : le cycle de l’eau douce (cours d’eau, lacs et nappes).
Et 2023 voient un record d’émissions de C02.
Le Rhône, la Drôme et l’Ardèche sont particulièrement touchés par les chaleurs incroyables qui ont eu lieu en septembre/octobre 2023.
Ni les Etats ni les entreprises ne veulent enrayer les causes du réchauffement climatique, forcément, ils ne vont pas se saborder ni entraver/démolir la civilisation industrielle à laquelle ils tiennent plus que tout.
La liste des ravages planétaires s’allongent infiniment plus vite que la liste des victoires sur certains projets écocidaires.
Tandis que les tristement habituelles guerres et massacres reprennent ici ou là.
Les animaux, les plantes, les corps humains, sont volontairement livrés aux flammes. Pour les dirigeants et leurs larbins ce ne sont que des carburants substituables et insignifiants, utiles (pour l’instant) à l’alimentation continue de la dévoreuse Mégamachine, de la glorieuse course infinie à l’argent et au pouvoir qui agite ces sociopathes dangereux.
Pourtant, rien n’est inéluctable, si dans les pays industriels et les zones extractivistes de fortes minorités s’organisent et se révoltent franchement contre la mégamachine, son idéologie et ses infrastructures vitales, des mondes vivables et soutenables sont possibles.
Denialistes du climat et opportunistes capitalistes :
L’abstraction capitaliste se moque de la réalité du réchauffement climatique qu’elle provoque, voir : https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/10/05/rechauffement-les-climatologues-en-premiere-ligne-face-a-l-armee-du-doute_6192515_3244.html
Plus policé et ne niant jamais frontalement la réalité du changement, ce type d’opinions émerge dans les prises de parole d’une partie des dirigeants d’entreprise et du monde politique. Le 29 août, lors de la Rencontre des entrepreneurs, l’université d’été du Medef, le paléoclimatologue Jean Jouzel explique qu’il faut arrêter maintenant d’investir dans les énergies fossiles. Face à lui, le PDG de Total, Patrick Pouyanné, ne rejette pas frontalement ses observations sur le réchauffement, mais glisse que la transition « prendra du temps » et que lui s’occupe de la « vie réelle », renvoyant le discours scientifique à un monde abstrait. Le patron de la multinationale est largement applaudi.
« Il comprend très bien ce qu’il fait. C’est une forme de climatoscepticisme qui revient à dire aux gens de continuer comme avant. Il y a forcément de l’écoute. Le plus grave est que ce scepticisme se déplace dans les élites, qui sont pourtant responsables des choix de société, analyse M. Jouzel. C’est un phénomène à ne pas relativiser. Car quand M. Pouyanné dit : “On prendra du temps”, il admet de facto qu’il y aura + 4 °C en France. Et ce genre de discours retarde l’action et entrave la possibilité de réussir la transition. Il faut continuer à mettre la pression sur Total. Le secteur pétrolier, c’est 75 % de l’augmentation récente des émissions. »
Cette façon de mettre en avant d’autres risques plus urgents, économiques ou sociaux, se diffuse partout. Samedi 30 septembre, Edouard Philippe, ancien premier ministre, s’est opposé à l’interdiction de louer les logements les plus énergivores en s’inquiétant de la situation des « plus modestes ». Le même jour, Laurent Wauquiez (Les Républicains), président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, a déclaré qu’il n’appliquerait pas le dispositif « zéro artificialisation nette » et dénoncé une loi « ruralicide ». A la fin de l’été, beaucoup de scientifiques ont aussi peu apprécié entendre Nicolas Sarkozy, interrogé sur le réchauffement, s’alarmer de « la surpopulation mondiale » et de la démographie au Nigeria. Ou écouter Emmanuel Macron affirmer que la France n’est responsable que de 1 % des émissions mondiales lors de son interview avec le youtubeur HugoDécrypte.
- Chronique des désastres climatiques et écologiques produits par la civilisation industrielle : Autodéfense radicale ou résignation aux effondrements dramatiques ?
- L’effondrement ?, rien à foutre, les actions montent et j’ai une nouvelle piscine en marbre blanc
EFFONDREMENT OU AUTODÉFENSE ?
« L’effondrement climatique a commencé », ce sont les mots du secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, dans un communiqué. L’ONU ne sait plus comment faire réagir les gouvernements : « Notre climat implose plus vite que nous ne pouvons y faire face, avec des phénomènes météorologiques extrêmes qui frappent tous les coins de la planète » dit ce texte.
« Les trois mois que nous venons de vivre sont les plus chauds depuis environ 120.000 ans, c’est-à-dire depuis le début de l’histoire de l’humanité », explique Samantha Burgess, responsable du service changement climatique du programme européen Copernicus.
La base de données de Copernicus remonte jusqu’en 1940, mais elle peut être mise en perspective sur du très long terme, grâce aux cernes des arbres ou aux carottes de glaces qui ont été analysées dans le dernier rapport du GIEC et permettent de mesurer les évolutions climatiques sur des dizaines de milliers d’années.
Cet emballement des températures moyennes mondiales s’accompagne d’un réchauffement très rapide des Océans. Les mers absorbent 90% de la chaleur en excès provoquée par l’activité humaine depuis l’ère industrielle. « Du 31 juillet au 31 août », la température moyenne des océans a atteint 21 °C, très nettement au-dessus de toutes les archives. Ce réchauffement est invisible pour nous, êtres terriens, mais c’est l’équivalent d’incendies dans les mondes marins. La hausse des températures des mers affecte le plancton, les coraux, les animaux marins, avec un risque de réaction en chaîne aux conséquences incalculables.
Ce sont les plus grandes institutions planétaires et les scientifiques du monde entier qui alertent, pourtant tout continue comme avant. La consommation mondiale de pétrole a même battu un record cette année. Répétons-le : toute action pour défendre l’environnement et s’en prendre aux responsables du désastre n’est rien d’autre que de l’autodéfense. Et toute répression de ces actions est une attaque mortelle contre la nature et la vie.
(post de Contre Attaque)
Les émissions de CO2 à un niveau record en 2023
Ca fait des années que les puissances techno-capitalistes nous promettent une baisse des émissions de CO2, mais en 2023 elles sont à un niveau record !
Caramba, encore raté !
A ce stade, leurs promesses bidons sont pires que des mensonges, plutôt une stratégie délibérée pour endormir et tranquillement ne rien faire de sérieux.
Les émissions de CO2 à un niveau record en 2023
C’est un nouveau record absolu : les émissions mondiales de CO2 devraient encore augmenter en 2023, avec 0,5 à 1,5 % de rejets dans l’atmosphère supplémentaire par rapport à 2022.
(...) L’analyse finale doit être publiée en décembre, mais les chercheurs alertent d’ores et déjà sur cette tendance haussière inquiétante. Il faudrait en effet déjà être sur une trajectoire de baisse des émissions, d’au moins 5 % cette année, si l’on veut respecter l’objectif de l’Accord de Paris
(...) Actuellement, nous émettons plus de 40 milliards de tonnes de CO2 chaque année dans l’atmosphère. Pour avoir 50 % de chance de limiter le réchauffement à 1,5 °C, et donc éviter les risques accrus de déclencher de dangereux points de bascule climatiques et leurs lots de catastrophes, il nous restait en 2022 un budget de 380 milliards de tonnes à émettre. Il sera atteint d’ici huit ans au rythme actuel.
- Chronique des désastres climatiques et écologiques produits par la civilisation industrielle : Autodéfense radicale ou résignation aux effondrements dramatiques ?
La limite planétaire du cycle de l’eau à son tour dépassée
La limite planétaire du cycle de l’eau à son tour dépassée - Le cycle de l’eau bleue, celle qui coule dans les cours d’eau, les lacs et les nappes phréatiques, est perturbé au-delà du soutenable. Une sixième limite planétaire (sur neuf) est donc totalement dépassée.
(...)
Chaque année, les activités humaines perturbent encore davantage ces processus globaux. Le « degré de dépassement a augmenté depuis 2015 », confirme l’équipe internationale de chercheurs, à propos des quatre limites identifiées comme dépassées à l’époque : le changement climatique, l’intégrité de la biosphère (la diversité génétique), le changement d’usage des sols et les perturbations des cycles biochimiques de l’azote et du phosphore.
Depuis, deux autres limites planétaires ont également été dépassées. Celle du cycle de l’eau douce, donc, ainsi que celle des nouvelles entités introduites dans l’environnement (comme les nanoparticules).
(...)
Davantage que la valeur des chiffres absolus, c’est la dynamique, et la portée systémique de ces perturbations, qui inquiètent les scientifiques. Car chacune de ces neuf perturbations anthropiques serait trop souvent étudiée isolément. « Mais cette approche ignore les interactions non linéaires et les effets agrégés de ces perturbations sur l’état global du système Terre », déplorent-ils. Le destin du cycle de l’eau est par exemple lié au changement climatique, qui multiplie les sécheresses. Et les perturbations du cycle de l’eau peuvent à leur tour menacer les écosystèmes.
(...)
Attention toutefois, à ne pas confondre le franchissement de ces limites planétaires avec celui des « points de bascule », autre phénomène craint des écologues et climatologues, qui voit un écosystème basculer de manière irréversible vers un autre état. Le dépassement des limites planétaires perturbe des équilibres millénaires et rend plus probable l’atteinte d’éventuels points de bascule mais ne le rend pas immédiatement inévitable.
« Des changements dans le cycle de l’eau sont connus pour être associés à des points de bascule à l’échelle locale et régionale. Un exemple notable est le niveau de précipitations requis pour alimenter une forêt tropicale, en-dessous duquel ces forêts sont susceptibles de se transformer en savanes, dans un processus difficile à inverser »
(...)
Aussi imparfaits soient-il, les outils des chercheurs ont au moins le mérite d’alerter sur la dégradation continue de la situation. Avec des conséquences immédiates : les pénuries d’eau concernent déjà 2 à 3 milliards d’êtres humains dans le monde, s’alarmait l’ONU en mars, et le chiffre pourrait dépasser les 5 milliards en 2050.
- Chronique des désastres climatiques et écologiques produits par la civilisation industrielle : Autodéfense radicale ou résignation aux effondrements dramatiques ?
Florilèges de désastres structurels
Les listes de faits s’allongent hélas très vite, même avec une sélection très restrincte et en sachant que plein d’autres faits ne sont pas répertoriés dans les médias :
- « La sévérité des canicules marines a vraiment de quoi nous inquiéter » - Parce qu’il absorbe énormément de chaleur et parce qu’il est un puits de carbone, l’océan a un rôle central. Quelles sont les conséquences des canicules marines actuelles ? Réponses avec Laurent Bopp, océanographe. (...) Ce qui est vraiment surprenant, c’est la simultanéité des événements extrêmes. Des records de chaleur ont été battus quasiment en même temps dans plusieurs bassins océaniques : le Pacifique nord, le Pacifique est, l’Atlantique nord, l’Atlantique tropical… et même la Méditerranée. (...) La question est donc la suivante : l’année 2023 correspond-elle à l’un de ces pics, et sera-t-elle suivie d’une période de stabilisation ? Ou bien, le bond n’est-il pas encore survenu, auquel cas les températures pourraient encore grimper dans les mois et années à venir… ? Là-dessus, évidemment, il y a de l’incertitude. (...) Seulement, si le changement climatique venait à s’emballer, ce mélange fondamental deviendrait moins efficace. Les tréfonds de l’océan stockeraient moins bien cette chaleur, et les eaux de surface, comme l’atmosphère, gagneraient en température.
- Les jets privés « sobres » ? Le lobby aérien en plein greenwashing : Notre planète brûle, et le lobby du secteur aérien défend les jets privés. (...)
- « L’effondrement climatique a commencé », estime le chef de l’ONU - Les trois derniers mois de l’été ont été les plus chauds jamais connus par l’humanité. « Notre climat implose plus vite que nous ne pouvons y faire face », alerte António Guterres, le secrétaire général des Nations unies.
- 6 milliards de tonnes par an : on extrait beaucoup trop de sable des océans
- L’Antarctique se réchauffe deux fois plus vite que prévu, selon une étude (...) La réévaluation à la hausse du réchauffement de l’Antarctique pourrait donc signifier une plus grande contribution du continent glacé à la montée des eaux, « avec des conséquences potentiellement désastreuses, estiment les scientifiques. Cette étude tire une sonnette d’alarme sur les conséquences des émissions de gaz à effet de serre dans l’endroit le plus reculé du globe ».
- « C’était l’horreur » : à Pantin, des arbres sacrifiés pour un centre de rugby - Afin de construire un grand complexe de rugby en Seine-Saint-Denis, de nombreux arbres ont été abattus. Outrés, les habitants dénoncent un projet superflu : « Par chez nous, dès qu’on a un peu de vert, on se le fait voler. »
- 15 cm d’eau en une heure : à Hong Kong, les pluies les plus fortes jamais enregistrées
- Près de Grenoble, des militants s’attaquent à l’industrie des puces électroniques - Pour dénoncer une utilisation excessive de l’eau, une quarantaine de manifestants s’est rassemblée le 9 septembre en Isère, entre deux grandes entreprises de semi-conducteurs.
- En Libye, la ville de Derna dévastée par une tempête : « des quartiers » ont disparu et « plus de 2 000 morts », selon les autorités de l’est du pays - La tempête Daniel a généré des pluies diluviennes et des vents violents entre Benghazi et Tobrouk. La ville de Derna, située dans l’est du pays, semble la plus touchée.
- En Grèce, les inondations ont ravagé les récoltes - Les inondations historiques qui ont fait au moins 15 morts dans le centre de la Grèce ont aussi provoqué des dégâts considérables dans cette région agricole. Pour ceux qui ont tout perdu, il faudra des années pour s’en relever. (...) Certaines localités ont reçu près de 800 mm de pluie en moins de vingt-quatre heures, soit plus qu’une année complète de précipitations.
- Les ravages sanitaires de l’exposition au plomb réévalués à plus de 5 millions de morts par an dans le monde - Une étude pilotée par la Banque mondiale estime le coût économique à 6 000 milliards de dollars pour la seule année 2019, soit 7 % du PIB mondial. Les pays à bas et moyen revenu concentrent la plupart des victimes.
- Bulldozers, béton, arbres coupés : la future A69 détruit tout sur son passage - Le chantier de la future autoroute Toulouse-Castres s’intensifie. À terre ou perchés dans les arbres, les opposants se disent prêts à « faire du remue-ménage ».
- Pêche : le gouvernement échoue à protéger les dauphins
- La forêt de Bornéo sacrifiée pour une ville dont presque personne ne veut - L’Indonésie construit à toute vitesse une nouvelle capitale sur l’île de Bornéo, censée devenir un modèle de ville écologique. Mais sur place, habitants et écologistes dénoncent la vaine destruction causée par le chantier.
- France : 400 décès inhabituels recensés pendant la canicule d’août
- Bisphénol A : le perturbateur endocrinien omniprésent chez les Européens : Le bisphénol A (BPA) est omniprésent dans le corps des Européens. Leur exposition à ce perturbateur endocrinien se situe « bien au-dessus » des niveaux de sécurité sanitaire, alerte l’Agence européenne pour l’environnement (AEE) dans un rapport publié le 14 septembre. « Cela présente un risque sanitaire potentiel pour des millions de personnes »
- Sangliers, champignons... Tchernobyl contamine toujours l’Europe
- Pollution et malbouffe : les cancers explosent chez les jeunes - En trente ans, les cancers chez les jeunes ont grimpé de 80 %. Les principaux responsables : les polluants environnementaux et une mauvaise alimentation, analyse le Dr Jean-David Zeitoun. (...) Dans votre livre « Le suicide de l’espèce », vous expliquez que notre société est une fabrique à maladies chroniques, notamment de cancers. Pourquoi ?
Parce qu’aujourd’hui une partie de l’économie repose sur la production de « risques » [pour notre santé], soit de façon directe avec la vente de « risques » comme le tabac, l’alcool ou l’alimentation de mauvaise qualité. Soit de façon indirecte quand une industrie exerce des retombées négatives sur l’environnement, parce qu’il est moins cher de produire en polluant, que sans.
Pendant longtemps, la médecine a permis d’atténuer les effets de ces risques. Elle a progressé et permis de traiter les maladies et de continuer à progresser en espérance de vie. Aujourd’hui, c’est moins le cas, voire ce n’est plus le cas du tout. Dans beaucoup de pays, y compris dans les pays riches, la mortalité augmente, de même que les maladies chroniques, dont les cancers. (...) C’est aussi ne plus faire peser sur l’individu seul la responsabilité de ces maladies chroniques ?
Oui, on demande aux gens d’éviter des « risques » qu’on laisse librement proliférer dans la société. C’est injuste et ne marche pas. Les gens ne peuvent pas passer leur journée à éviter des risques qui sont disséminés autour d’eux.
Quand même l’air que vous respirez, l’eau que vous buvez et que la seule nourriture que l’on vous propose à un prix décent sont susceptibles de nuire à votre santé, il ne faut pas s’étonner que les gens finissent par tomber malades.
(c’est beau le "progrès" moderne et l’innovation !) - En Antarctique, les glaciers au bord du gouffre - En danger, mais pas encore condamnés. Selon une vaste étude, les glaciers de l’Antarctique pourraient encore être sauvés de l’effondrement, à condition de lutter drastiquement contre le réchauffement climatique. (...) « La question n’est pas de savoir si la mer montera de deux mètres, mais quand elle le fera » (...) Autant d’incertitudes qui rendent la réalité et les observations bien souvent pires, après coup, que ce que prévoyaient les modèles, tant le système est complexe. (...) chaque dixième de degré de réchauffement supplémentaire sera gravement délétère pour l’Antarctique, et donc pour l’ensemble du globe. « L’objectif de l’accord de Paris n’est plus pertinent, 2 °C, c’est bien trop haut ! » alerte Lydie Lescarmontier. « Cette nouvelle étude nous dit qu’on a encore une fenêtre d’action, mais le réchauffement doit être arrêté dès maintenant, pour ensuite, en étant très optimiste, espérer le diminuer… »
- L’oxygène des rivières baisse de façon alarmante - L’oxygène dans l’eau des rivières baisse à un rythme alarmant, révèlent des scientifiques. De quoi générer de gros dégâts sur les écosystèmes.
- L’extinction des vertébrés s’est accélérée en 500 ans
- Sarrasin bio, quinoa, pommes... Un herbicide méconnu s’infiltre partout - Un pesticide peu connu contamine les cultures de sarrasin bio : le prosulfocarbe. Dévastateur et « s’incrustant partout », il est pourtant autorisé jusqu’en 2027. Les paysans bio s’en indignent.
- Déchets toxiques : en Alsace, les militants dénoncent un « écocide prémédité » - Malgré l’annonce d’un enfouissement définitif des déchets toxiques, plus de 300 personnes ont manifesté à Wittelsheim, samedi 23 septembre, pour demander le déstockage de Stocamine. (...) Des éléments contenant de l’amiante, du cyanure ou encore de l’arsenic, entreposés à plus de 400 mètres de profondeur, sous la plus grande nappe phréatique d’Europe occidentale. Un risque de contamination majeure pour l’eau potable de plus de sept millions de personnes.
- Les algues elles aussi menacées par l’acidification des océans
- Antarctique : la surface de la banquise plus réduite que jamais en hiver - L’étendue maximale atteinte cette année est de 1,03 million de kilomètres carrés inférieure à la plus faible précédemment enregistrée, soit près de deux fois la superficie de la France.
- Le prix de l’huile d’olive flambe à cause de la sécheresse - L’olivier est un arbre rustique habitué aux chaleurs méditerranéennes. Il est pourtant affecté par les sécheresses qui s’enchaînent en Espagne, principal pays producteur. Une situation qui déstabilise les prix et la filière. (...) « On risque de tomber dans un engrenage inquiétant, avec une remise en cause de tout le modèle économique sur lequel le marché de l’huile d’olive est construit », avertit le scientifique. Or, l’oléiculture fait vivre des millions de personnes en Espagne, en Grèce, au Maroc, en Tunisie…
- Comment les organisations internationales ont « saboté » les négociations climatiques - Les organisations internationales – COP, Giec, Pnue – ont échoué à préserver le climat, laissant les grosses entreprises orienter les négociations. Une mascarade détaillée par Fabrice Nicolino dans « Le grand sabotage climatique ».
(...) Cette déconvenue ne surprend pas Fabrice Nicolino. Dans son dernier essai, Le grand sabotage climatique (Les Liens qui libèrent), le journaliste (de Charlie Hebdo) retrace l’histoire des organisations internationales consacrées à la lutte contre le réchauffement climatique depuis le premier Sommet de la Terre à Stockholm, en 1972. Une histoire pavée de belles intentions… et d’aucun résultat tangible.
(...) si les différentes publications institutionnelles brassent le plus souvent du vent, elles savent s’attirer les faveurs des médias du monde entier lors des grand-messes que sont les Sommets de la Terre et les COP.
(...) on notera en revanche à quel point les portes tournent entre les organismes internationaux et le secteur privé
(...) Nous voici au cœur de la thèse de Nicolino. Selon lui, les différentes organisations internationales consacrées à la lutte contre la guerre au vivant – Cites, COP, Giec et Pnue au premier chef – ont échoué dans leur mission du fait de la place trop grande qu’elles laissèrent volontairement aux multinationales, y compris les plus polluantes. Invités poliment à entrer dans la bergerie, ces loups n’hésitèrent pas à saccager le troupeau. Pire : à en prendre la tête. Après avoir alimenté le discours climatosceptique au cours des années 1990 et 2000, les industriels de l’énergie, de la chimie et de l’agro-industrie changèrent de tactique. Ils s’efforcèrent de se présenter comme les nouveaux champions de l’écologie, pleinement engagés dans un « développement durable » qui n’entrave aucunement leurs activités les plus destructrices, alors qu’eux-mêmes savaient de longue date quelles en étaient les conséquences.
(...) La conclusion s’impose d’elle-même : rien ne sert d’attendre quelque chose des puissants, mieux vaut prendre les devants et saboter les saboteurs. - La nouvelle bombe climatique de TotalÉnergies en Papouasie - En Papouasie-Nouvelle-Guinée, TotalÉnergies s’apprête à lancer le projet gazier Papua LNG. Peter Bosip, activiste papouasien, s’est rendu en France pour encourager les banques à ne pas le financer.
- Glyphosate : Bayer a écarté des études montrant sa dangerosité
- Climat : l’année 2023 n’en finit pas de dépasser des niveaux record inquiétants - Selon l’observatoire Copernicus, l’année est la plus chaude jamais mesurée sur les neuf premiers mois, atteignant une anomalie de 1,40 °C par rapport à l’ère préindustrielle. Le volet le plus ambitieux de l’accord de Paris prévoyait un engagement pour maintenir le réchauffement sous 1,5 °C.
- Brésil : hécatombe parmi les dauphins de l’Amazone - Des dizaines de dauphins d’eau douce ont succombé dans le lac Tefé, où la température est montée jusqu’à 39 °C, soit 8 de plus qu’en temps normal à la même période.
- Le dérèglement climatique menace de plus en plus les amphibiens, dont 41 % risquent l’extinction - Selon une nouvelle évaluation globale, les effets du réchauffement s’ajoutent à la destruction des habitats et aux maladies, pour conduire au déclin des grenouilles, crapauds ou salamandres.
- Avec la sécheresse, une chute mondiale de la production hydroélectrique : La production hydroélectrique mondiale a chuté à cause de la sécheresse, provoquant une hausse des émissions de gaz à effet de serre du secteur de l’énergie au premier semestre 2023, selon un rapport du groupe de réflexion sur le climat Ember paru le 5 octobre. Ceci, malgré la croissance de l’éolien et du solaire. (...)
- 43,1 millions d’enfants déplacés à cause du changement climatique
- Amazon et ses milliers de satellites vont polluer le ciel - Amazon veut déployer une constellation de 3 200 satellites de télécommunication pour vendre des connexions à internet. Un projet qui s’ajoute à de nombreux autres, préparant une pollution massive de l’espace terrrestre.
- La razzia sur les terres agricoles des maraîchers industriels nantais - Des gros producteurs de légumes étendent leurs domaines en Loire-Atlantique. Ce faisant, ils détériorent en profondeur les paysages et les écosystèmes, dénoncent élus, riverains, petits maraîchers et associations.
- La chaleur automnale, calamité pour les agriculteurs - Fruits abîmés par le soleil, cultures précoces, arbres en fleurs… Les fortes chaleurs de cet automne ont de multiples effets sur l’agriculture. Dans la Drôme, le constat est accablant. (...) « L’énergie produite par la photosynthèse à l’automne est mise en réserve pour le démarrage de la saison suivante, explique Marie Launay, directrice adjointe de l’unité Agroclim à l’Inrae. Si la plante souffre et continue sa croissance, elle va peu mettre en réserve et si les mauvaises années s’enchaînent, elle peut s’épuiser et dépérir. » Contrairement aux cultures annuelles (semées chaque année), les cultures pérennes peuvent cumuler les effets néfastes des années difficiles si elles s’enchaînent. (...) De nombreux ravageurs profitent de cet été plus long et prolifèrent en multipliant leurs cycles de reproduction. « C’est aussi le cas des champignons pathogènes, responsables de maladies », ajoute Marie Launay. Ces organismes ont une grande diversité génétique et peuvent rapidement s’adapter à une plus large gamme de température. Ils vont donc s’adapter plus vite que les plantes cultivées dont on sélectionne les variétés. (...)
- Dans la forêt française, une mortalité en hausse de 80 % en dix ans et des dépérissements massifs - Les résultats de l’inventaire forestier national confirment que les écosystèmes subissent des crises multiples, liées en grande partie au dérèglement climatique. (...) Premier indicateur au rouge, près de 670 000 hectares (4,1 % de la forêt) sont désormais dépérissants. Une superficie équivalente au cumul de toutes les surfaces incendiées au cours des trente-cinq dernières années. « Si les dépérissements sont moins spectaculaires que les tempêtes hivernales ou les incendies estivaux, ils n’en sont pas moins inquiétants pour l’avenir », souligne l’IGN.
- L’Antarctique a perdu 40 % de ses barrières de glace (...) « De nombreuses plateformes de glace se sont beaucoup détériorées, commente dans un communiqué la chercheuse Anna Hogg, de l’université de Leeds, en Angleterre. Quarante-huit d’entre elles ont perdu plus de 30 % de leur masse initiale en à peine vingt-cinq ans. C’est une preuve de plus du fait que l’Antarctique change parce que le climat se réchauffe. »
Au-delà de contribuer à l’élévation du niveau des mers, la fonte de ces plateformes de glace pourrait perturber la circulation des courants océaniques. L’arrivée d’eau douce en grande quantité rend en effet l’eau de l’océan Austral moins salée, et donc moins dense. Résultat : elle coule moins facilement vers les profondeurs de l’océan, un mécanisme qui joue un rôle crucial dans la circulation de l’oxygène et des nutriments à travers le globe. - Climat : 1 risque sur 2 que votre maison se fissure - Réchauffement climatique oblige, les maisons se fissurent de plus en plus. Un député de la majorité a rendu un rapport sur ce phénomène de « retrait-gonflement des argiles » et plaide pour plus de prévention.
- « Les routes participent à la 6e extinction de masse » - Collisions, bruit, pertes d’habitat... Les routes contribuent à l’effondrement du vivant. En construire de nouvelles « ne fait qu’aggraver le problème », analyse le journaliste Ben Goldfarb. (...) Vous montrez dans votre livre que les routes ont un impact massif sur la biodiversité : les oiseaux sont davantage tués chaque semaine sur les routes étasuniennes que lors de la meurtrière marée noire de 2010, provoquée par l’explosion de la plateforme pétrolière Deepwater Horizon. Pourquoi ne sont-elles pas perçues comme une menace pour le vivant, au même titre que la pollution ou le braconnage ?
- Sécheresse : les nappes continuent de se vider - Chaleurs automnales, précipitations rares... Les deux-tiers des nappes souterraines ont des stocks sous les normales de saison. Une situation critique.
- Le coût des catastrophes naturelles pourrait bondir de 60 % d’ici à 2050 - L’assureur public CCR a réévalué, sur la base des scénarios du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, l’impact de la recrudescence des événements climatiques sur le mécanisme d’indemnisation des catastrophes naturelles. Conclusion : un risque majeur pèse sur le fonds Cat Nat. (NOTE : sauf qu’il ne faudrait plus parler de "catastrophes naturelles", mais de catastrophes climatiques induites par la civilisation industrielle)
- En Turquie, la terre s’effondre à cause de l’agriculture intensive - Des trous gigantesques se forment en Turquie en raison des pompages excessifs des nappes souterraines pour l’irrigation. Effondrements, craintes des habitants... Les effets sont nombreux.
- En Suisse, un glacier détruit pour la Coupe du monde de ski alpin
- Chronique des désastres climatiques et écologiques produits par la civilisation industrielle : Autodéfense radicale ou résignation aux effondrements dramatiques ?
Résistances
Des luttes sont là, mais elles vont devoir changer d’échelle et devenir plus offensives/décisives pour espérer enrayer la mégamachine et les désastres structurels qu’elle fabrique en continue.
- Climat : des retraitées suisses engagent un bras de fer avec leur gouvernement - En Suisse, une association de femmes âgées – 73 ans en moyenne – a saisi la Cour européenne des droits de l’Homme pour forcer le gouvernement à agir contre le changement climatique.
- 08 septembre : Des milliers de personnes sont rassemblées à Niort en soutien aux 9 militants et responsables syndicaux convoqués au tribunal suite au rassemblement de Sainte Soline. Le centre ville est totalement barricadé par la police.
- Devant l’anéantissement du vivant, des naturalistes entrent en rébellio - Aux premières loges du désastre écologique, des naturalistes assument la portée politique de leurs pratiques de défense du vivant et des milieux. Ces professionnels et amateurs spécialistes de la biodiversité s’organisent pour sortir de leur impuissance. Cet entretien fleuve avec des membres des « Naturalistes des terres » offre une plongée dans un mouvement naissant et bouillonnant d’inventivité.
- « Les jeunes activistes sont passés dans une phase plus offensive » - Alors que les jeunes du monde entier manifestent pour le climat, le sociologue Laurent Lardeux souligne que ces activistes restent urbains et diplômés. En revanche, depuis le confinement, leur mode opératoire s’est durci.
- Véloroute, arbres et agriculture... Le projet alternatif des opposants à l’A69 - Grande route pour les vélos, plantation massive d’arbres, préservation du vivant... Les opposants à l’autoroute A69 entre Toulouse et Castres ont dévoilé un projet alternatif, dont ils détaillent les plans.
- « Face au désastre planétaire, j’ai cru pouvoir agir grâce à mes études. Mais c’est faux » - « Premières fois » : récits de moments charnières autour du passage à l’âge adulte. A 21 ans, James Amar, « ex-futur ingénieur », vient de démissionner de sa grande école avant même d’être diplômé.
- En Angleterre, la folle histoire d’une victoire contre les autoroutes - Il y a trente ans, en Angleterre, les écologistes radicaux avaient réussi à faire plier le gouvernement et ses projets autoroutiers. Le livre « À bas l’empire, vive le printemps » raconte cette lutte contagieuse. (...) Si cet épisode ne donne pas de mode d’emploi pour les mobilisations actuelles, il reste indéniablement une source d’espoir et de subversion. Un motif de joie face au ravage qui n’a cessé de croître. Au cours de l’histoire, il est parfois arrivé que la machine s’enraye.
- Eloge de la colère - La puissance de la colère est de nous permettre de créer autrement les relations à venir. Mais nous avons souvent été traumatisé·es par la manière dont elle s’exprime sous le régime des rapports de pouvoirs : un jugement de haine, l’expression « d’une aversion et d’une volonté de nuire » (Figure archétypique : le courroux patriarcal). Avec Audre Lorde, nommons « haine » cette pulsion destructrice pour ne pas se méprendre sur les puissances de la colère.
- Des luttes sociales aux luttes contre les incendies - En Grèce, les activistes s’organisent - À Stayiatès, à 240km au nord d’Athènes, Elefthéria et sa famille profitent d’une journée de repos dans la cours de leur maison. Le café frappé, servit par son compagnon Yannis, rafraîchit une atmosphère qui atteint ce jour-là les 35°. « Il y a du vent », remarque-t-il, « c’est un temps à incendies ». Le village, niché au cœur des montagnes verdoyantes de la région de Péléo, surplombe la ville de Volos où les terribles feux du mois de juillet dernier ont provoqué la destruction de plus de 5000 hectares de forêts et l’explosion d’un entrepôt de munitions. Leur fils Aaron, 27 ans, me montre l’horizon : une vue imprenable sur la mer et les chaînes de montagnes caractéristiques du paysage grec continental. « D’ici, on voyait toutes les collines brûler. La fumée recouvrait toute la vallée », explique-t-il.
- À Toulouse, la lutte pour l’eau rejoint celle contre l’A69 - Face aux gravières qui menacent l’eau d’Ariège et l’A69 qui a besoin de cette extraction pour sa construction, des manifestants sont arrivés à Toulouse en canoë, dimanche 24 septembre. (...) « C’est simple, s’il n’y a pas de gravières, il n’y a pas d’autoroute »
- Pourquoi la désobéissance civile pourrait s’intensifier - Face à l’inaction des dirigeants sur la question climatique, les mouvements choisissant la désobéissance civile se multiplient. Jusqu’ici perçu comme « radical », ce mode d’action se popularise. Une Rencontre de Reporterre a exploré ce thème.
- La grève de la soif contre l’A69, symptôme d’un monde qui se meurt - Les grévistes de la faim opposés à l’A69 ont décidé d’arrêter de boire. Prêts à mourir pour faire plier ce projet écocidaire, ils révèlent la dépendance humaine aux ressources que l’on détruit, raconte notre journaliste dans cet éditorial.
- « Agua para la gente, no para las empresas » - À propos de la crise de l’eau en Uruguay - Cet article a été écrit pour partager avec différentes parties d’Europe ce qui est en train de se passer sur le territoire appelé Uruguay (nom imposé par la colonisation), où il y a en ce moment la plus grande crise de l’eau que le pays ait jamais connu. Et comme il n’y a pas beaucoup d’infos qui sont arrivées jusqu’ici, on voulait essayer d’expliquer les raisons de cette crise et raconter quelles ont été les réactions des gens par là-bas. Dans un contexte global de changement climatique, de saccage de la planète et d’exploitation des personnes les plus pauvres par des entreprises et les états, il nous semble important de créer des ponts pour que se diffusent la rage et la solidarité.
35 °C en octobre : « C’est tout bonnement exceptionnel »
35 °C en octobre : « C’est tout bonnement exceptionnel » - Des records de température, avec des pics à 35 °C, sont attendus en ce début de mois d’octobre. Des chaleurs automnales amenées à se répéter, explique Tristan Amm, de Météo-France.
(...)
Je fais confiance aux spécialistes du Giec quand ils prédisent que les épisodes de chaleur pourraient arriver dès le mois de mai et déborder en saison automnale. Les chiffres et les observations nous le montrent : le mois de septembre 2023 est officiellement le mois de septembre le plus chaud jamais mesuré en France métropolitaine.
Le réchauffement climatique est bien présent et il accélère. Les records mensuels qui risquent d’être battus dès le 1er octobre, ce n’est pas rien.
Les élevages industriels, un nid à virus mutants et à antibio-résistance au carré
- Le « scénario apocalyptique » des élevages industriels, résistants aux bactéries - Les élevages sont sous haute surveillance pour freiner le développement de bactéries résistantes aux antibiotiques. Mais les organisations internationales se heurtent à l’explosion du modèle d’élevage industriel. (...) l’Organisation mondiale de la santé (OMS) désignait l’antibiorésistance comme « une pandémie silencieuse ». L’inefficacité des antibiotiques remet en effet en cause des pans entiers des progrès de la médecine : des infections insoignables, mais aussi des opérations risquées à cause des infections postopératoires, des greffes impossibles, etc.
L’insensibilité des bactéries aux antibiotiques est le résultat de l’utilisation massive de ces médicaments chez les humains et les animaux depuis les années 1950. La médecine hospitalière a certes fait sa révolution en instaurant des protocoles permettant de prescrire uniquement à bon escient. Et la médecine de ville est devenue plus parcimonieuse. En revanche, la responsabilité du premier consommateur d’antibiotiques dans le monde, l’élevage industriel, s’aggrave.
(...) Si l’antibiorésistance est contagieuse, on comprend que les élevages industriels qui concentrent des milliers d’animaux soient potentiellement des usines à bactéries résistantes.
(...) « L’antibiorésistance est une forme de zoonose. Elle n’est pas nommée comme telle, car elle n’est pas une maladie, mais c’est bien la présence de bactéries résistantes dans les élevages qui est vectrice de la maladie »
(...) « la première raison de cet échec est que beaucoup de pays ont historiquement favorisé un approvisionnement sûr en viande bon marché au détriment d’une réforme de l’agriculture et de l’usage des antibiotiques »
(...) « Sans remettre en cause les idéaux de la production industrielle et des protéines bon marché, qui sont toujours à l’origine de l’utilisation des antibiotiques, les réformes actuelles n’auront qu’un succès limité » - L’élevage industriel est un réservoir à pandémies humaines - De plus en plus de travaux scientifiques documentent le rôle des élevages industriels dans la propagation des maladies. Ils sont un réservoir idéal pour développer des virus pathogènes transmissibles aux humains. (...) depuis 1959, sur trente-neuf conversions de virus faiblement pathogènes en virus hautement pathogènes (une étape décisive dans la dynamique d’une épidémie), tous sauf deux ont été signalés dans des systèmes de production commerciale de volailles.
- Pandémies : la responsabilité de l’élevage intensif passée sous silence - Alors que le Covid-19 a popularisé l’idée que santés animale et humaine sont liées, la responsabilité de l’élevage intensif dans les pandémies reste en marge du débat. En France, paradoxalement, les crises à répétition confortent ce modèle.
- Chronique des désastres climatiques et écologiques produits par la civilisation industrielle : Autodéfense radicale ou résignation aux effondrements dramatiques ?
☠️ 99,8% DES FRANÇAIS CONTAMINÉS AU GLYPHOSATE
Les résultats de cette étude avaient été publiés le 12 janvier 2022 dans la revue scientifique spécialisée Environmental Science and Pollution. Les chiffres sont sans appel : 99,8% des échantillons d’urine testés contiennent du glyphosate, un herbicide toxique.
L’étude avait été réalisée sur 6.848 participants volontaires de toute la France métropolitaine et à La Réunion. Avec la marge d’erreur, on peut considérer que la contamination de la population française à ce produit chimique est totale.
Les taux de concentration du pesticide sont plus élevés chez les hommes, les enfants et les agriculteurs, en particulier les viticulteurs du fait de l’utilisation intensive des pesticides dans les vignobles. Et ils diminuent avec l’âge. Le glyphosate est présent en plus grande quantité chez les consommateurs d’eau du robinet, Et les taux augmentent au printemps et en été, ce qui coïncide avec les périodes agricoles durant lesquelles les pesticides sont le plus utilisés.
Et encore, « les volontaires ne sont pas représentatifs de la population française. Ils étaient tous plus ou moins intéressés par les questions écologiques, mangeaient plutôt bio, faisaient de l’activité physique… Avec un échantillon plus représentatif, nous aurions certainement obtenu des concentrations en glyphosate encore plus fortes » explique l’un des responsables de l’étude.
Commercialisé par Monsanto à partir de 1974 sous le nom de « Round-up », le glyphosate est aujourd’hui le pesticide le plus utilisé en France et dans le monde. Il est suspecté d’être cancérigène, il affecte le développement neurobiologique, perturbe nos hormones, peut provoquer des malformation de fœtus… Le glyphosate est classé toxique pour les organismes aquatiques. Il est pourtant retrouvé dans la plupart des cours d’eaux européens.
Dès 1999, Monsanto « s’inquiétait sérieusement […] du potentiel mutagène du glyphosate », mais sans prendre aucune mesure. Monsanto avait même rémunéré des scientifiques pour produire, sous leur nom, des études rédigées par de l’entreprise. En décembre 2022, la Commission européenne a prolongé d’un an l’autorisation d’utilisation du glyphosate. À la mi-octobre, les Etats européens voteront pour une nouvelle prolongation.
Avant sa première élection, Macron avait promis une sortie du glyphosate en trois ans. Dès le printemps 2018, l’Assemblée nationale avait rejeté l’interdiction du produit chimique. En France, certains produits à base de glyphosate sont même homologués pour traiter un blé mûr juste avant la récolte,. Ce qui explique sa présence importante dans l’alimentation humaine, notamment dans les produits dérivés du blé comme le pain, des aliments de base.
Au ministère de l’agriculture se trouve un véritable militant de l’agro-industrie. L’ancienne directrice de cabinet de Marc Fesneau travaille aujourd’hui pour le lobby des pesticides. Lorsque Marc Fesneau était député macroniste, il a tenu à être être présent à 4h du matin à l’Assemblée pour voter contre l’interdiction du glyphosate. En mai dernier, une fois ministre, ne sachant pas qu’il était filmé, il avait ricané en disant à une interlocutrice à l’Assemblée « T’as vu, j’ai dit du bien des pesticides ! » Avec 291 substances autorisées le pays se place ainsi à la troisième place de ceux autorisant le plus grand nombre de substances actives, derrière la Grèce et l’Espagne. Le glyphosate et les mégabassines font partie du même monde : celui d’une agro-industrie productiviste et nocive pour les humains comme leur environnement.
Les véritables éco-terroristes sont au pouvoir.
(post de Contre Attaque)
NOTE : la « justice » a envoyé promener les 5400 plaintes pour contamination au glyphosate
- Chronique des désastres climatiques et écologiques produits par la civilisation industrielle : Autodéfense radicale ou résignation aux effondrements dramatiques ?
Une civilisation techno-industrielle verte, propre, renouvelable ou durable, ça n’existe pas.
Une exploitation minière durable, propre, verte ou renouvelable, ça n’existe pas. Une civilisation techno-industrielle verte, propre, renouvelable ou durable, ça n’existe pas.
Tous celles et ceux qui encouragent le développement des énergies ou technologies (prétendument) vertes, ou propre, ou renouvelable, ou décarbonée, la supposée « transition énergétique » ou « écologique », c’est ce genre de nouveaux ravages de la nature que vous encouragez. Ce qui ne signifie pas que nous devrions continuer à consommer des combustibles fossiles, comme le pétrole, le gaz, le charbon. Nous n’avons pas à choisir entre la peste ou le choléra. Nous devrions refuser ces deux options en bloc. La seule option viable, c’est sortir de la civilisation industrielle.
Courage aux camarades portugais·es qui luttent déjà depuis des années contre l’implantation de ces mines.
(post de N. Casaux)
NOTE : les puissants et les médias dominants ont l’habitude de nommer "polémiques" les oppositions fortes, argumentées et ancréer à leurs projets néfastes. Une manière de dépolitiser le sujet et de le réduire à des affects irrationels d’autochtones qui n’ont pas encore bien compris la grandeur du progrès
Catastrophes : « Plus la société est inégalitaire, plus le collectif est vulnérable »
Catastrophes : « Plus la société est inégalitaire, plus le collectif est vulnérable » - L’investissement dans les biens communs, la répartition des richesses et celle du pouvoir déterminent la vulnérabilité des populations aux catastrophes naturelles, explique le professeur Jean-Paul Vanderlinden.
NOTES : le capitalisme fonctionnant sur un système inégalitaire, il est à abolir.
Avec l’Etat, la société de masse et le système industriel, la démocratie est impossible et le pouvoir est concentré, donc des pans entiers des populations ne sont pas impliqués dans les décisions.
🌀 LIBYE, GRÈCE : OURAGAN ET DÉLUGES EN MÉDITERRANÉE
➡️ En Grèce : des phénomènes extrêmes se sont enchaînés à une vitesse folle. Après des incendies de forêt d’une ampleur inédite sur fond de canicule, détruisant des dizaines de milliers d’hectare, une dépression a précipité des pluies diluviennes sur la Grèce. Il y est tombé l’équivalent de deux ans de pluie en deux jours ! La région de Thessalie, une plaine agricole au centre du pays, est transformée en lac géant. L’eau ne s’évacue plus de certaines zones, qui restent immergées, créant de nouveaux plans d’eau. La production agricole est ruinée sur un quart de la surface cultivée du pays. Des personnes ont été secourues par hélicoptère depuis le toit de leur maison. Il y a eu des dizaines de morts. Dans la ville de Larissa, la venue du Premier Ministre a provoqué des émeutes de la population excédée.
➡️ En Libye : de l’autre côté de la Méditerranée, la tempête s’est transformée en ouragan. Un phénomène rare en Méditerranée, car les ouragans sont plutôt des phénomènes tropicaux. Le 10 septembre, il a frappé l’est du pays et la ville de Derna est en partie rayée de la carte. Cette ville est en zone semi aride, il y pleut habituellement trois millimètres durant tout le mois de septembre. Un tel déluge est donc totalement inédit. Plus de 2000 personnes sont déjà décédées selon les autorités, alors que le pays subit déjà une guerre civile depuis 10 ans. Trois jours de deuil national ont été décrété.
➡️ Le météorologue François Jobard écrit : « On peut discuter des termes pour dire l’urgence climatique mais ce qui se passe actuellement en Libye est un désastre absolu avec un bilan humain effroyable. Et quel pays bordant la Méditerranée peut se dire totalement à l’abri de tels déluges qui ont eu lieu en Grèce et Libye ? »
Vidéo : https://fb.watch/m-WHbn4LNR/
- Chronique des désastres climatiques et écologiques produits par la civilisation industrielle : Autodéfense radicale ou résignation aux effondrements dramatiques ?
☠️ EXPLOSION DES CANCERS ET DE L’INFERTILITÉ : EMPOISONNEMENT COLLECTIF
En trente ans, les cancers chez les jeunes ont grimpé de 80%. C’est le résultat d’une étude basée sur les registres nationaux des cancers dans plus de 200 pays entre 1990 et 2019.
Le nombre de décès associés à ces cancers a augmenté de 28% sur cette période et les pays industrialisés sont particulièrement touchés. Il y avait 1,82 million de cancers déclarés chez les moins de 50 ans en 1990, il y en a 3,26 millions en 2019. Et la tendance ne fait que s’aggraver. Les chercheurs estiment que l’incidence des cancers précoces devrait encore croître de 31% d’ici 2030. Et les décès de 21%.
L’alcool et le tabagisme sont-ils uniquement responsables ? La consommation de ces produits nocifs est globalement en baisse dans les pays riches. « Ce ne seraient pas mes premières hypothèses. En revanche, les facteurs de risque environnementaux et alimentaires sont complètement crédibles, et il y en a beaucoup » explique le docteur Jean-David Zeitoun interrogé par Reporterre. Par exemple, les cancers nasopharyngés – dans la cavité nasale – augmentent fortement chez les jeunes, alors que le tabagisme diminue.
En cause, les antibiotiques, la nourriture industrielle qui détruit le microbiote ou encore les polluants qui s’attaquent à notre système respiratoire et dérèglent nos cycles hormonaux. Un véritable cocktail mortel. « On ne peut pratiquement jamais isoler une exposition à un polluant, parmi les centaines qui nous entourent, pour prouver qu’il est responsable de tel cancer » explique le médecin. « On sait que beaucoup de polluants chimiques ont des effets cancérogènes. On sait aussi qu’ils ont des effets de perturbateurs endocriniens et que de ce fait, ils ont aussi des effets cancérigènes sur les cancers hormono-dépendants. » Notamment les cancers du sein ou de la prostate qui explosent particulièrement chez les personnes de moins de 50 ans.
De même, en France, comme dans la plupart des pays développés, l’infertilité touche désormais un couple sur quatre. Une étude de l’OMS estime que 17,5% de la population mondiale rencontre un problème d’infertilité. Et chez les hommes, la concentration en spermatozoïdes du sperme a chuté de moitié en moins de 50 ans. La population des pays industrialisés devient progressivement stérile. Les chercheurs pointent l’obésité, la sédentarité, la pollution et les perturbateurs endocriniens comme explications de ce phénomène.
Air pollué, pesticides omniprésents dans l’eau, particules de plastique partout, nourriture ultra-transformée bourrée de produits chimiques… Le capitalisme détruit la vie. Celle du monde animal et végétal, mais il nous empoisonne également. Dans les pays riches, l’espérance de vie n’augmente plus, elle baisse même rapidement ces dernières années aux Etats-Unis. On vit moins longtemps dans la première économie mondiale.
Il y a eu des grandes campagnes contre le tabac et des mesures sanitaires drastiques contre la pandémie. Y aura-t-il des politiques publiques contre l’agro-industrie qui empoisonne et stérilise la population ou contre les multinationales polluantes qui l’asphyxient ?
On estime que la pollution tue prématurément quelque 7 millions de personnes sur la planète chaque année. Plusieurs centaines de milliers de ces décès concernent les moins de 15 ans. Plus que le COVID.
Le système insoutenable qui provoque une extinction de masse des espèces vivantes de la planète a tout du suicide collectif. Il ne faut pas oublier que, si nous laissons le mode de production continuer ainsi, ce suicide n’épargnera pas l’espèce humaine.
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🌡️LE CHAOS CLIMATIQUE EST LA
30° à Nantes, 31° à Aurillac, 32° à Bordeaux … Certains trouveront cela agréable, ce sont les températures d’un beau mois de juillets. Sauf que nous sommes le 1er octobre, ce qui est totalement anormal pour la saison
.
Ces chaleurs automnales sont jusqu’à 14°C au dessus des moyennes de saison. Ce dimanche, les stations météo françaises ont enregistré 309 records de température mensuel. Certaines mesures sont même folles, par exemples à Aurillac où il a fait 6°C de plus que le précédent record de chaleur enregistré. Il a été pulvérisé.
Et la journée de lundi 2 octobre s’annonce comme la journée la plus chaude depuis le début des relevés en France pour un mois d’octobre. Jusqu’à 35°C sont attendus. Cela intervient après un mois déjà historiquement chaud. La France avait connu le mois de septembre « le plus chaud jamais enregistré », selon Météo-France. La température moyenne a été d’au moins 3,5 °C au-dessus des normales des trois précédentes décennies.
Rappelons également que le mois de juillet a été le plus chaud jamais enregistré dans le monde, avec des épisodes de sècheresses et d’incendies gigantesques dans de nombreux pays.
En 2022, l’automne avait déjà été très chaud et sec. Le 19 octobre, les températures avaient dépassé les 30°C dans le Sud-Ouest. Il a même fait 27°C à Nantes et 28°C à Clermont-Ferrand. Le chaos climatique s’installe dans la durée.
Les douceurs hors saison, pics de chaleur et sécheresses font subir à l’environnement un stress intense, notamment dans les forêts. Certaines sont en train de mourir. En 2019, l’ONF estimait que 45.1% des forêts du nord-est de la France montraient des signes de dépérissement.
Selon les relevés, l’année 2023 on atteindra autour de +1,8°C par rapport à 1900. Les fameux objectifs de l’accord de Paris de 2015, cette COP 21, qui prétendaient limiter le réchauffement à 1,5°C, sont déjà pulvérisés au bout de 7 ans seulement.
Et cette accélération du réchauffement en France n’est qu’une moyenne. Les régions méditerranéennes pourraient connaître des températures encore plus élevées en été, avec une hausse de 5,1 degrés même en cas de scénario « modéré ».
(posts de Contre Attaque)
- Chronique des désastres climatiques et écologiques produits par la civilisation industrielle : Autodéfense radicale ou résignation aux effondrements dramatiques ?
Une étude de l’Académie suisse des sciences naturelles révèle que le peu de neige et des températures très élevées en été ont fait fondre 10 % du volume des glaciers du pays. Les glaciers ont ainsi fondu autant ces deux dernières années qu’entre 1960 et 1990 !
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10 ans de poison en plus, merci Macron !
« J’ai demandé au gouvernement de prendre les dispositions nécessaires pour que l’utilisation du glyphosate soit interdite en France dès que des alternatives auront été trouvées, et au plus tard dans 3 ans. ». Emmanuel Macron 2017
Le glyphosate, un principe actif utilisé comme herbicide classé comme cancérigène par l’OMS et le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer), continuera finalement à pourrir les sols et empoisonner votre alimentation pendant encore dix ans.
Une fois de plus, le président revient sur sa parole et trouve son compte en se pliant à une décision proposée par la Commission Européenne à ses États membres.
Celle-ci demande le renouvellement de l’utilisation du glyphosate pendant dix années supplémentaires.
La continuité de son autorisation initialement prévue pour une période de décembre 2017 à décembre 2022 avait déjà été prolongée d’un an, prétextant l’attente d’une évaluation scientifique de l’EFSA (l’Autorité européenne de sécurité des aliments).
Une décision définitive sera prise le 13 Octobre.
Ministre de l’agriculture et du soutien au lobby agro-alimentaire et donc de la FNSEA, Marc Fesneau avait affirmé son soutien à cette directive dès le 12 septembre durant un entretien télévisé.
Composant principal du Roundup, herbicide du groupe Bayer-Monsanto son créateur, le glyphosate serait déjà présent dans 75 % de l’eau potable et 83 % des sols (selon une étude menée par France par l’Inrae et l’université bordelaise).
Le lobby de l’agro-business prétend qu’il est sans danger et que son utilisation est la seule solution pour nourrir tout le monde.
C’est un mensonge quand on voit les prix imposés par la grande distribution, mais aussi une insulte pour ses propres travailleurs.
Le risque de cancer du sang et lymphome non hodgkinien augmente pour les agriculteurs et les individus confrontés à ce produit, sans compter d’autres troubles de santé divers (Parkinson, bronchites chroniques, divers cancers, système immunitaire en général…)
Jusqu’où nous allons accepter d’être empoisonnés et à quel prix ce risque vaut-il la peine d’être pris ?
Les différents scandales liés au chlordécone ou la firme Bayer-Monsanto nous alertent pourtant depuis des décennies sur les dangers de ces pesticides et herbicides.
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Phénomène pré-apocalyptique
Après un mois de septembre anormalement chaud, la première décade d’Octobre s’avère tout aussi préoccupante. Il n’a pratiquement pas plu depuis le début du mois.
Lundi dernier encore, 72 stations météorologiques ont enregistré de nouveaux records mensuels, de Laval à Lyon en passant par Draguignan, Nantes, Castelnaudary, Tiranges, ou encore sur l’île d’Yeu.
On oscille entre 28 et 31 en Bretagne, et on dépasse les 35 dans le Sud-Est.
Encore une fois le Rhône, la Drôme et l’Ardèche sont particulièrement touchés.
À l’exception du bassin de la Seine, les sols sont beaucoup trop secs pour la saison et les deux tiers de la France connaissent encore d’importantes restrictions d’eau en situation de « crise ».
En septembre, le déficit moyen des précipitations est de 20%, dont 35 à 40 % en Occitanie et région PACA et plus de 50 % dans le Grand-Est, la Corse et dans le Grand-Est.
La majorité des cours d’eau sont une fois de plus à un niveau beaucoup trop bas pour la saison.
Ce genre de phénomène pré-apocalyptique est amené à se multiplier et même à empirer.
(posts de CND)
🇦🇷 INCENDIES INCONTRÔLABLES EN ARGENTINE
Alors qu’il fait plus de 30°C en France au milieu du mois d’octobre, l’hémisphère sud de la planète va bientôt être en été. En Argentine depuis le 10 octobre, un mur de flammes avance vers la ville de 50.000 habitants de Villa Carlos Paz, située près de la grande métropole de Cordoba. Un feu de forêt accidentel, attisé par des vents importants et une importante vague de chaleur, est devenu incontrôlable et a déjà brûlé des battements. Des évacuations urgentes d’habitants sont en cours.
En plus d’une profonde crise économique et d’une grande pauvreté, le pays a fait face à des épisodes de sécheresse et de pénuries ces dernières années.
Le 22 octobre, des élections auront lieu en Argentine. Le favori, Javier Milei, est un fils de patron qui a travaillé comme économiste et conseiller de grandes banques. D’extrême droite, partisan du port d’arme et du libéralisme intégral, il considère que le changement climatique est une « invention socialiste ».
Plus l’évidence de la catastrophe est sous nos yeux, plus le déni s’installe dans une partie des esprits. Et plus des figures autoritaires et écocidaires s’accaparent le pouvoir. Comme si l’humanité s’enfermait dans une pulsion autodestructrice et irrationnelle plutôt que d’en finir avec le capitalisme.
vidéo : https://fb.watch/nCLMMNoSEf/
(post de Contre Attaque)