Face à l’urgence des désastres climatiques, écologiques (et donc sociaux) en cours et qui s’aggravent, des activistes n’attendent plus de miracles, ils agissent directement en sabotant des infrastructures qui nuisent à l’intérêt collectif.
- Deux nouvelles méga-bassines démantelées par la Direction Régionale de Protection de l’Eau
Golfs, SUV... Ils ont saboté, ils racontent - Mégabassines débâchées, pneus dégonflés, golfs rebouchés… Cet été, les activistes ont choisi le sabotage pour se faire entendre. Ils expliquent aujourd’hui leurs actions.
Face à la sécheresse, ils dénoncent l’accaparement de l’eau pour des usages récréatifs, ou pour une agriculture intensive au détriment de la biodiversité. En ville, ils luttent contre des voitures polluantes. Cet été, des activistes du climat ont choisi l’action directe, voire même le sabotage, pour porter leurs revendications. Militants de longue date, la plupart estiment que leur message n’est pas assez audible auprès des politiques. Trois saboteurs expliquent à Reporterre pourquoi ils ont franchi le pas.
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Avec les mégabassines c’est exactement l’inverse qui s’applique. » Face à l’urgence climatique et la destruction du vivant, les militants estiment qu’il est nécessaire d’agir. « Nous n’avons pas d’autre choix que d’appliquer nous-mêmes le moratoire.
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« Dans cette ville, on voit partout ces énormes SUV, des modèles dont le prix peut atteindre plus de 100 000 euros, ne transportant souvent qu’une seule personne. C’est un bon exemple du séparatisme des riches, une minorité qui se déplace dans son salon roulant climatisé, prenant une place démesurée dans cette ville exiguë, et qui n’aura pas à subir les impacts négatifs de son comportement. »
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Début juin, une étude menée sur trois villes européennes (Londres, Rome et Florence) a révélé que certains véhicules portaient à eux seuls la responsabilité d’une part importante de la pollution atmosphérique d’une ville. Elle conclut que les politiques de réduction des émissions ciblant les gros pollueurs sont bien plus efficaces que celles limitant la circulation sans distinguer les modèles.
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« Cela fait plus de cinquante ans que la lutte écologiste manifeste, écrit des plaidoyers, fait des propositions de loi, crée des partis politiques. Tout cela est essentiel et a permis de faire connaître la lutte. Mais nous pensons qu’il manque une plus grande diversité de tactiques. Plus il y a des propositions d’actions, plus elle en ressortira riche et gagnante. »
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Des actes destinés à devenir moins décriés que la continuation volontaire et cynique du modèle de société destructeur qui détruit la biosphère, ses habitants ...et nous avec ?