Ce soir à Eurre, modélisation mathématique et Intelligence Artificielle au service du capitalisme « vert » sont à l’honneur à l’écocite.
SMASH fait une présentation avec Biovallée et l’institut Michel Serres.
Qui peut croire sérieusement à l’intérêt d’appliquer à l’écologie des méthodes et concepts du capitalisme : la comptabilité et le capital ?
Réduire la nature et sa biodiversité à des bilans comptables, des ressources, des stocks, des coûts, des risques, et intégrer les externalités négatives pour sauver la planète ?
Comme si les acteurs capitalistes, jetés dans la grande mêlée de la course sans merci à la Valeur avec concurrence sanglante, guerre de tous contre tous et survie du plus apte, pouvaient vraiment prendre en compte l’écologie et le climat dans leurs équations économiques de court terme...
C’est du même tabac que les délires de la soi-disant "finance verte" ou les fadaises de "l’économie circulaire".
Pour quelques îlots vertueux servant de paravent, des marées géantes de prédateurs sans merci qui ravagent tout sur leur passage.
On voit aussi que SMASH n’a pas bossé que pour des associations et universités.
Smash est lié au CEA, et a bossé entre autre pour EDF, Areva, Union Française de l’Électricité (Engie, Dalkia, EDF, Enedis, Total...), GDF Suez, GRDF, SNCF, Total, Véolia, Vinci, World Bank...
Que des entreprises géniales en voie de verdissement n’est-ce pas ?
On est là dans le business du conseil en "développement durable", de la désespérée tentative d’adaptation des entreprises capitalistes aux désastres qu’elles créent, des "solutions" et innovations pour faire durer le capitalisme en "ménageant" un peu (surtout en théorie, peu en pratique) la biosphère que le règne capitaliste dévaste partout H24.
Avec mise en valeur du nucléaire, de l’électrification, du numérique.
Tout faire pour que rien ne change et faire durer un modèle de société, un système économique, dévastateur.
Pour simplifier il s’agit du classique greenwashing, de capitalisme "vert" à base de croissance "verte", de solutionnisme technologique et d’innovations techno-scientifiques. Rien de bien original.
Avec Biovallée, il s’agit d’embrouiller les gens en mélangeant les concepts de l’Economie (capital "naturel", "compatibilité...) avec des questions écologiques pour faire croire qu’Economie et écologie sont compatibles, que biodiversisté et capitalisme sont compatibles. Le fumeux "en même temps" cher aux macronistes ?
Un extrait significatif de présentation de l’Institut Michel Serres :
En 2015, l’Institut Michel Serres a ouvert un nouveau chantier, en facilitant les rapprochements entre les sciences de la nature, le juridique et le numérique, pour faire progresser les méthodologies d’évaluation et de suivi du « capital naturel », considéré comme désignant un système intégré de ressources (y compris humaines) et de biens communs écologiques, et développer des outils pour le prendre en compte dans les protocoles de décision publics et privés. A travers les nombreuses actions conduites depuis sa création, l’Institut a développé un important réseau de soutien, en France comme à l’international, tant dans le domaine scientifique qu’auprès des institutions publiques et des collectivités.
Disons plutôt, pour être moderne :
« Smash capitalism and destroy Civilization »
- Biovallée invite SMASH, avec promotion de « La comptabilité écologique du capital naturel »
- Smash capitalism
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