Malgré la tentative d’interdiction de la préfecture et une forte présence policière, après des discours forts place Berlioz plus de 500 personnes sont parties en manifestation au coeur du quartier de la Monnaie de Romans-sur-Isère.
Retardataires et habitant.e.s du quartier sont vite venus grossir les rangs, et le cortège comptait environ 1000 personnes sur les boulevards.
Unies contre le racisme et le fascisme, des personnes des divers quartiers de Romans, des drômois et de jeunes militant.e.s antifascistes des environs, et même des antifascistes de Lyon ou Grenoble, des jeunes et des vieux, des mamans et des grands mères étaient présent.e.s. Il n’était pas question « d’origine » ou de couleur de peau mais de fraternité, d’égalité sociale et de solidarité, de fierté et de dignité. C’était un beau et riche mélange.
La peur d’agressions racistes en provenance de l’extrême droite comme il y a un an et les discours catastrophiste d’élus et de médias ont pu dissuader certaines personnes, mais la foule était néanmoins nombreuse pour cette manifestation de gauche. L’antiracisme et la fraternité devraient en réalité concerner tout le monde, ça devrait même être la base de ce qui est appellé « démocratie » ou « république », mais de nombreux élus de droite, la maire de Romans Mme Thoraval en tête, semblent l’avoir oublié depuis longtemps.
- Belle et puissante manifestation à Romans contre le racisme et le fascisme le 30 novembre 2024
Si la gravité était présente lors des discours et au moment de la minute de silence à la Monnaie là où le jeune Zakaria avait été tué, les sourires, la danse, la musique étaient là aussi, et de nombreux habitant.e.s étaient heureux de se voir soutenu.e.s et encouragé.e.s. par ce cortège antiraciste, eux qui vivent la pauvreté et l’exclusion, et qui en plus doivent supporter la stigmatisation de la droite extrême et des extrêmes droites.
Tandis qu’au centre ville place Ernest Gailly, des flics entouraient sans doute le groupe d’environ 200 adeptes de l’extrême droite, qui ont par exemple scandé « les clandestins dans l’avion ». Comme la maire de Romans Mme Thoraval, ils mettent en avant des victimes blanches sélectionnées pour alimenter leurs obsessions.
Post du « Collectif pour Romans »
N’en déplaise aux esprits chagrins, cette manifestation a été une réussite !
En nombre.
En diversité.
En détermination.
Faîtes savoir que la violence n’était pas de notre côté.
Faîtes savoir que tout ce qui est ultra chez nous c’est notre antifascisme et le respect de notre ville, de toutes et tous les habitant.es et et de notre Histoire.
Nous étions Romans qui se défend.
✊
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- Belle et puissante manifestation à Romans contre le racisme et le fascisme le 30 novembre 2024
- avant le départ, les dangereuses banderoles sous surveillance, lol
Romans antiraciste
De belles banderoles étaient dans le cortège ou accrochées le long du parcours, voir quelques photos sur cette article.
Thomas et d’autres jeunes morts dans des circonstances tragiques ont été remis en mémoire dans certaines prises de parole.
Plusieurs pauses avec des prises de paroles fortes ont eu lieu : devant le monument à la résistance (le Vercors n’est pas loin !) et autour du rond point de l’av Gambetta lieu du demi-tour.
La manifestation devait initialement aller jusqu’au rond point du Carrefour de l’Europe, mais un gros contingent de policiers bloquait la progression plus loin (avec sans doute l’accord des organisateurs).
La manifestation s’est terminée sans problème aux abords de La Monnaie vers 17h.
Si les extrêmes droites et leurs idées/pratiques nauséabondes étaient visées, la majorité municipale de Romans dirigée par Marie-Hélène Thoraval depuis 2014 était aussi particulièrement critiquée/rejetée. Cette maire de droite extrême LR semble plus proche des minorités de néofascistes « pas d’ici » prompts à tenter de créer la division et à pratiquer des ratonnades que de l’immense majorité des habitant.e.s aspirant à vivre paisiblement dans l’égalité sociale et le respect mutuel.
En effet, la sinistre Mme Thoraval est connue défavorablement pour avoir systématiquement abandonnée les programmes sociaux et les quartiers, notamment celui de La Monnaie, voir liste dressée par le journal du « collectif pour Romans » de l’été 2022, page 3, où une liste de services publics délaissés ou fermés est dressée.
Cette individue a aussi couru les plateaux du milliardaire d’extrême droite Bolloré, et ce 30 novembre dans le Daubé elle semblait empressée de féliciter la bonne tenue du rassemblement organisé par « Justice pour les nôtres » (extrême droite potentiellement violente, on se souvent de la descente raciste de l’année dernière), tandis qu’elle parlait d’un message brouillé pour la manif partie de la Monnaie qu’elle qualifiait « d’ultragauche » ! (voir plus bas sur les discours parlant d’ultradroite et d’ultragauche)
En tout cas, le message de Mme Thoraval n’est pas brouilllé, il est très clair : elle assimile les habitant.e.s des divers quartiers populaires de Romans et toute la gauche à des extrémistes hors sol, tandis qu’elle ménage l’extrême droite, elle s’exprime sans gêne sur des médias d’extrême droite et intrigue avec les ministres Retailleau et Daragon dont elle apprécie grandement leur politique ultrasécuritaire parfaitement compatible avec l’extrême droite.
Bref, si Mme la maire Thoraval n’a pas le courage et la dignité de démissionner au plus vite de ses fonctions, elle continuera hélas à nuire à la population de Romans du fait de ses idées/politiques séparatistes situées à la droite de la droite de la droite, pour finir par être débarquée d’une manière ou d’une autre. Car la ville de Romans n’en peux plus d’être « prise en otage » par la maire Marie-Hélène Thoraval, qui profite sans scrupule des institutions non-démocratiques en place qui lui donne tout pouvoir pour imposer partout sa politique ultra-droitière autoritaire et anti-sociale.
Pour ma part je regrette que les discours, lois et politiques menées par les gouvernements Macron (et les précédents), et assénés non stop par certains médias, n’aient pas été davantage critiqués lors des prises de paroles. Car ce sont ces politiques, avec le renfort des médias du pouvoir et des médias de masse des milliardaires, qui contribuent à attiser, entériner, favoriser, ancrer et valider les discours et pratiques de haine racistes et excluants des extrêmes droites. En même temps, c’était d’abord un événement local, où les critiques portaient naturellement en priorité sur la politique stigmatisante et excluante de la mairie de Thoraval qui aggrave la situation des quartiers populaires.
Rappel : même si les politiques (vraiment) de gauche (éducatives, sociales, culturelles) apportent des effets positifs dans les quartiers pauvres et ségrégués, elles ne peuvent suffire et ne remplacent pas les nécessaires changements radicaux qui remettent en cause le capitalisme et l’existence même des classes sociales, du modèle capitaliste du travail (voir la critique du « capitalisme productif », producérisme).
Le règne du chacun pour soi promu par le libéralisme et le capitalisme, la course au consumérisme et à la (pseudo) existence par l’avoir et le paraître valorisée par le système marchand, sont une impasse néfaste, une course meurtrière à l’argent et à la compétition individualiste où tout le monde est perdant à la fin.
A Romans comme partout, c’est dans la décence commune, l’entraide, l’auto-organisation, la démocratie directe et les luttes collectives qu’on peut vraiment améliorer durablement notre sort, pas en améliorant sous perfusion d’argent public les conditions d’une pseudo égalité de participation à la grande foire guerrière destructive du capitalisme, de sa compétition scolaire, de son marché de l’emploi et de sa marchandisation de tout.
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- le long du parcours
Post du NPA Drôme-Ardèche
Entre 800 et 1000 manifestant.es antifascistes et antiracistes à Romans sur Isère (Drôme) le samedi 30 novembre 2024 à 14H.
Au départ de la citée de « la Monnaie » le cortège composé des organisations appelantes et de nombreuses personnes et jeunes de Romans s’est arrêté devant l’endroit où le jeune Zakaria, 15 ans, a été tué. Après une prise de parole, toutes et tous ont observé une minute de silence.
Les collectifs locaux y ont ensuite pris la parole devant le monument au Morts. « Nous sommes Romans qui se défend » face à des groupuscules fascistes et racistes et une maire Mme Marie-Hélène Thorval qui a échouées à interdire la manifestation et félicite le collectif d’extrême droite devant les journalistes. Il faut dire qu’elle sort du bureau du ministre de l’intérieur, aux propos résolument racistes.
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- le long du parcours
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- au départ à La Monnaie
Discours putassiers de certains médias de préfecture
Si certains médias locaux, comme France Bleu ou L’Indépendant, semblent avoir été corrects dans cette affaire, on peut en revanche remarquer le parti pris très orienté et nuisible du Daubé et de France3 qui parlent d’ultradroite et d’ultragauche concernant les deux manifestations du 30 novembre.
Ces catégories sont un peu floues, et surtout qualifier d’ultragauche une manifestation pacifiste de gauche et d’habitant.e.s de divers quartiers populaires est un mensonge, une manipulation et une absurdité.
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Le terme d’ultragauche est une catégorie policière floue qui qualifie les mouvements politiques divers éloignés des groupes parlementaires (partis visant les élections) et qui peuvent utiliser parfois des moyens non légaux.
Pour les médias de préfecture le terme d’ultragauche sert à discréditer des mouvements de gauche en les assimilant à des groupes exerçant des violences contre des personnes, à des proto-terroristes ou à des extrémistes fanatisés.
Dans la réalité, en France les seuls groupes qui exercent régulièrement des violences directes et volontaires contre des personnes sont situés à l’extrême droite et du côté des flics.
Les militants les plus virulents à gauche exercent parfois des attaques contre des biens, ils pratiquent aussi parfois l’autodéfense envers la police ou des membres de l’extrême droite.
En parlant à répétition d’ultragauche, le Daubé, France3 et d’autres essaient de faire une équivalence de la gauche avec l’extrême droite, comme s’il y avait quelque chose à voir entre d’une part les partisans de la justice sociale et de la démocratie réelle, et d’autre part des racistes adeptes de régimes autoritaires rigides et discriminatoires prêts à taper sur toutes les personnes qui leur déplaisent ou s’opposent à eux.
Ces médias toxiques s’associent ainsi volontairement aux manoeuvres anti-gauche et contre-insurrectionnelles des gouvernements Macron et de l’Etat policier qui visent à ce que rien ne change pour que le capitalisme, l’Etat autoritaire et les ultra-riches continuent de régner au détriment de la nature, du climat et de la grosse majorité de la population, où les plus pauvres et exclus sont écrasés afin qu’ils subissent en silence (ou en s’entredéchirant).
- Belle et puissante manifestation à Romans contre le racisme et le fascisme le 30 novembre 2024
- Belle et puissante manifestation à Romans contre le racisme et le fascisme le 30 novembre 2024
- Lors d’une prise de parole
Rappel : l’interdiction des manifestations annulée par le tribunal administratif
Le préfet de la Drôme avait au départ interdit toute manifestation à Romans, Valence, Crépol, Bourg de Péage à cause de risques de bagarres, de troubles, "d’affrontements idéologiques". Les autorités avaient préféré tirer le parapluie.
Ces interdictions ont été suspendues suite aux recours (référés liberté) déposés au tribunal administratif de Grenoble.
On se demande ce que signifie "affrontements idéologiques" ? En toute logique il faudrait le traduire par débat virulent, discussion animée, contreverse.
L’Etat ne supporterait-il pas le débat, la discussion autre que celle qui s’exerce dans les limites idéologiques et institutionnelles qu’il a définit unilatéralement ?
Bref, une expression, un raccourci, mal choisie.
Il faurait plutôt parler de risques de bagarre suite à de fortes divergences idéologiques. Mais là encore ça reviendrait à dire que des idées et pratiques racistes seraient tout aussi légitimes que des idées anti-racistes...
Selon Blast, le préfet de la Drôme Thierry Devimeux a commis une autre bourde terminologique : Interdiction des manifs à Romans-sur-Isère : Le préfet de la Drôme utilise une terminologie zemmourienne : (...) Dans sa rédaction quelque peu confuse, le préfet parle d’une manifestation « au prétexte de francocide, d’insécurité ou encore d’immigration », sans même mettre de guillemets à ce terme inconnu du dictionnaire. (...)
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- avant le départ
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- avant le départ, un drapeau palestinien hissé
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- au départ place Berlioz, des flics autour de la place
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- Les flics bloquent avant la fin du parcours initial prévu rd point de l’Europe
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- au lieu du demi-tour
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- au lieu du demi-tour
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