Comme prévu, Gabriel Attal, le nouveau grand bourgeois sous-chef de la tyrannie macroniste au pouvoir, continue la même politique de guerre sociale tout azimut et de mépris des questions écologiques et climatiques, en pire.
Attal préfère évidemment le « capitalisme punitif » et sa croissance insoutenable qui frappe les pauvres en masse à une écologie populaire qui contraindrait fortement les riches et le Capital en vue d’un bien vivre digne pour toustes.
Il préfère la souveraineté tyranique des milliardaires et des technocrates qui constituent son oligarchie d’assistés à l’autonomie démocratique et la décence commune.
Bienvenue au pays des droits du Capital, au pays des Droits de la Police.
Durcir les droits des mal logés, taper toujours plus sur les chômeurs et les RSAistes (catégories constamment décriées et isolées), endoctriner la jeunesse, bichonner la flicaille, favoriser les riches et le Capital..., ça continue, le tout enrobé de blablas et d’injonctions martiales, autoritaires, militaristes, que les extrêmes droites d’ici et d’ailleurs envient.
Inconsciemment, par une obscure circonvolution improbable du réfoulé, ce gouvernement extrémiste et brun veut-il nous pousser à la révolution et donc à sa perte ?. Ou alors il croit tellement qu’il n’y aura jamais de soulèvement fort, durable et profond qu’il pense pouvoir tout se permettre (et il compte sur ses flics surarmés et surpayés pour mater tout ça dans le sang le cas échéant ?) ?
- Avec Attal 1er ministre, la guerre sociale et anti-écologique continue, en pire
DISCOURS DE GABRIEL ATTAL : UN PREMIER MINISTRE EN GUERRE SOCIALE
Gabriel Attal de Couriss est un rejeton d’une lignée aristocratique, dont la maman est productrice de films d’entreprises et son papa avocat et producteur de cinéma. il est Premier Ministre à 34 ans seulement.
Premier Ministre en ayant réussi l’exploit de ne jamais travailler de sa vie, il n’a jamais mis non plus un pied à l’école publique. Élève dans un établissement privé parisien, l’école Alsacienne, il fait un tour à Science Po avant d’entrer en politique. Pistonné par son compagnon Stéphane Séjourné, macroniste hardcore, proche conseiller du président, il avait été propulsé Ministre de l’Éducation en 2023, puis chef du gouvernement.
Millionnaire depuis l’âge de 25 ans sans être jamais sorti des beaux quartiers parisiens, il est l’incarnation même de la richesse et de la domination sans aucun mérite. Au printemps 2023, il déclare à propos des manifestants contre la réforme des retraites : « ce ne sont pas les Français qui travaillent ».
Ce 30 janvier, Gabriel Attal, nouveau chouchou des médias des milliardaires, qui répètent quotidiennement à quel point il serait génial, brillant orateur et qu’il ne dormirait jamais, a fait son petit discours à l’Assemblée Nationale. C’est un plan de bataille encore plus violent et réactionnaire que tout ce qu’on avait vu auparavant.
Parmi les annonces :
🔴 Travail
Gabriel Attal annonce la généralisation du travail forcé pour les plus pauvres. Le RSA sera conditionné à « 15h d’activité pour l’insertion » par semaine dans tous les départements de France alors que la mesure était pour l’instant en « expérimentation ». C’est donc la généralisation du travail gratuit pour les précaires, contre 500€ qui ne permettent déjà pas de vivre.
Dans la même veine, il veut supprimer l’allocation de solidarité spécifique (ASS) perçue par les chômeurs en fin de droits qui vont se retrouver au RSA, à la charge des départements et... devront travailler gratuitement.
Ces deux annonces font suite aux attaques sans précédent de l’allocation chômage, qui a été massivement réduite. Tout cela est du vol pur et simple : les travailleurs paient pour toucher le chômage en cas de perte d’emploi. Et tous les français paient quotidiennement de lourdes taxes pour être protégés, percevoir des minima sociaux. Il s’agit donc d’une pure guerre de classe, cela vise à plonger les pauvres dans la misère extrême et à les forcer à accepter les pires boulots. Tout en redistribuant l’argent public "économisé" sur leur dos vers la police, l’armée et les aides au patronat.
🔴 Logement
Gabriel Attal menace gravement le droit au logement. Il existe en France une loi dite SRU, qui fixe un seuil minimum de 25% de logements sociaux dans chaque commune. Cela permet de lutter contre les ghettos de riches qui refusent la mixité sociale.
Attal veut en finir avec ce principe, déjà minimal, alors que des centaines de milliers de personnes attendent d’avoir accès à un logement social. Il veut ajouter les « logements intermédiaires » aux logements sociaux dans le décompte du quota de 25%. Sauf que contrairement à un « Habitat à Loyer Modéré », un logement intermédiaire peut atteindre 20€ le m², soit 400€ pour un petit studio de 20 m².
Les maires des communes riches qui refusaient d’appliquer le SRU, par exemple Neuilly-sur-Seine, Versailles ou Nice, vont voir leur situation « régularisée » par magie. Ils étaient dans l’illégalité, et passeront ainsi dans la légalité.
Les maires auront aussi la main sur l’attribution d’un logement social, ce qui donnera tout pouvoir aux mairies et pénalisera les personnes extérieures à la commune qui veulent s’y installer. Ces annonces font suite à une loi votée précédemment qui pénalise fortement les locataires et redonne beaucoup de pouvoir aux propriétaires, notamment en facilitant l’expulsion d’un locataire.
🔴 Jeunesse
C’est officiel, le Service national universel – SNU – sera généralisé pour les jeunes de seconde à la rentrée de 2026. Un projet qui coûte des milliards d’euros pour endoctriner les adolescents dans des stages militaristes pendant que l’Éducation Nationale n’est plus capable d’aligner un professeur dans chaque classe.
Gabriel Attal veut aussi pouvoir réprimer la jeunesse dès le plus jeune âge. Regrettant qu’on ne puisse pas punir un enfant avant 16 ans, il annonce des « travaux d’intérêt éducatifs » pour les mineurs de moins de 16 ans et explique : « Dès le plus jeunes âge : tu casses, tu répares, tu salis, tu nettoies, tu défies l’autorité, on t’apprends à la respecter ». À mettre en parallèle avec le port de l’uniforme ou la traque aux élèves musulmanes à la dernière rentrée : c’est tout un projet de dressage et d’encadrement de la jeunesse qui se met en place.
Ce discours d’entrée en fonction d’un Premier Ministre est l’un des plus réactionnaires de la Cinquième République. Humiliation des pauvres, destruction du droit au logement, mise au pas de la jeunesse, le tout avec l’emploi répété du terme « réarmement » : l’extrême droite est au pouvoir.
(post de Contre Attaque)
Continuer la croissance écocidaire et destructrice du tissu social
Pour Gabriel Attal, il faut faire « rimer climat avec croissance » - Il n’y aura pas de nouveau cap écologique dans la politique menée par le gouvernement, a annoncé le 30 janvier le Premier ministre, lors de son discours de politique générale.
- Avec Attal 1er ministre, la guerre sociale et anti-écologique continue, en pire
- visuel de CND
- Avec Attal 1er ministre, la guerre sociale et anti-écologique continue, en pire
JEUX OLYMPIQUE : 1900 EUROS DE PRIME POUR LES POLICIERS
Rien n’est prêt pour les Jeux, mais le gouvernement débloque des sommes astronomiques pour la répression -
Ce sont les négociations les plus rapides jamais vues. Alors que 3 millions de grévistes et plusieurs mois de mobilisation pour les retraites ont été traitées avec mépris par le gouvernement l’an dernier, il a suffit de deux manifestations de policiers pour que le gouvernement fasse couler l’argent à flot.
Ces dernières semaines, les policiers demandaient des mesures spéciales dans le cadre des Jeux Olympiques. Autrement dit, des cadeaux supplémentaires pour faire leur travail. C’est comme si les professeurs exigeaient des bonus pour les épreuves du Bac.
Ce mardi 30 janvier, Darmanin s’est déplacé personnellement pour cirer les bottes des policiers, devant les syndicats du secteur. Il a annoncé des mesures dont aucune profession en France n’ose rêver. Tous les policiers travaillant durant les Jeux Olympiques, donc durant seulement deux semaines fin juillet et début aout, bénéficieront d’une prime de 1000 euros. Tous ? Oui. Car ceux seront « affectés dans un département qui accueille une épreuve olympique » toucheront même 1600 euros ! Cela veut dire que les 1000 balles concernent les policiers hors zone de Jeux Olympiques.
Et tenez vous bien, les policiers et gendarmes mobilisés en Ile-de-France auront quant à eux 1900 euros de bonus. L’équivalent d’un salaire en plus de leur salaire, pour deux semaines de taff. Mais tenez vous bien, ce n’est pas tout, les policiers envoyés « hors de leur département de résidence » auront en supplément « 50 euros par nuit », et toucheront un « doublement du chèque emploi service universel » pour aider à la garde de leur enfant, à hauteur de 200 euros par rejeton. Mesure inexistante pour le reste des fonctionnaires. Combien va coûter tout ça ? Plusieurs dizaines de millions d’euros minimum.
En 2022, Darmanin débloquait déjà 800 millions d’euros uniquement pour augmenter les salaires des policiers. Et avant cela, en 2018, le salaire d’un CRS en tout début de carrière était de 1800 euros net, et jusqu’à 4000 euros pour un gradé. A l’époque, rien qu’avec les primes de déplacement – 190 euros juste pour un weekend, par exemple pour aller à Nantes réprimer une manif un samedi – un CRS débutant empochait jusqu’à 3000 euros par mois. On pouvait y ajouter une « prime de risque » qui augmente le salaire de 10 à 30% selon les grades, une prime annuelle de 1 740 euros « compensatoire pour Sujétions Spécifiques » et 988 euros pour « fidélisation en secteur difficile ». Et des augmentations annuelles. Ou encore des « indemnités » qui complètent les salaires des commissaires : jusqu’à 3000 euros par mois en plus. Le "manque de moyen dans la police" est l’une des plus grandes escroqueries médiatiques du siècle.
En clair, cet été, le dernier des flics touchera un salaire de cadre supérieur pour aller cogner lors des Jeux Olympiques. Pendant que les soignants et les prof sont payés à peine au dessus du SMIC. Il y a, derrière ces cadeaux outranciers, non seulement une soumission absolue aux syndicats de policiers mais aussi une volonté d’humilier les autres corps de la fonction publique. De leur dire à quel point ils sont méprisables et dociles.
On rappelle que la police a déjà obtenu diverses primes après les Gilets Jaunes, mais aussi les déplacements en train gratuits ou encore de ne pas être concernée par la réforme des retraites. Les policiers disposent aussi d’un arsenal flambant neuf, des nouvelles voitures, de protections juridiques en béton … Oui, la police française est un corps à part, au dessus des lois, protégé, gavé.
En revanche, ces Jeux Olympiques auront lieu dans une immense violence sociale. Les SDF et les exilés sont chassés de Paris pour "nettoyer" la capitale avant la compétition. Des milliers de logements étudiants sont réquisitionnés. Des athlètes se plaignent de ne pas avoir les moyens suffisants pour s’entraîner. Les bénévoles qui aideront à l’organisation des Jeux devront « se débrouiller pour se loger » à Paris, a déclaré le Ministère des sports. Les transports parisiens sont défaillants, les hôpitaux dans le rouge ... Rien n’est prêt pour les JO, sauf la répression.
Nous sommes bien au pays des Droits de la Police. Le « rayonnement international » s’annonce splendide.
(post de Contre Attaque)