Après un 1er mai énorme, une lutte intégrée à la vie quotidienne et portée au delà des syndiqués et militants ?

Le régime macroniste violent et grotesque doit disparaître, pour commencer

lundi 1er mai 2023, par Auteurs divers.

Partout en france, un 1er mai avec des manifs énormes et de nombreuses actions conflictuelles (incendies, destruction de symboles capitalistes ou étatistes, auto-défense...) montre à nouveau à quel point le régime macroniste (et son monde) est détesté (actus et infos plus bas).
Souvent, les manifestant.e.s disent que c’est loin d’être un baroud d’honneur.

« Y a plus qu’à » mettre en pratique ce désir puissant sur la durée, à l’assumer, et à traduire cette nouvelle mobilisation historique en organisations et actions. Donc faire ce qu’il y a à faire pour que le tyran et sa clique dégagent avec leurs « réformes » anti-sociales et anti-écologiques présentes, futures et passées, pour que le capitalisme commence à trembler sérieusement et qu’on puisse se diriger vers une forme de démocratie directe, pour qu’on passe des luttes défensives à des combats offensifs.
Ca ne va pas se faire tout seul, et pas par délégation ou procuration.

Il s’agit donc de faire en sorte que la lutte ne soit pas un truc épisodique et accessoire qui repose surtout sur une petite minorité de militants et de syndiqués, mais un combat vital intégré à la vie quotidienne et qui est porté de manière déterminée par un maximum de personnes.
Par exemple, multiplier partout les comités de lutte et les maisons du peuple, maintenant et pour la durée, est indispensable.
Il s’agit donc de créer une communauté de lutte, une culture de résistance, en n’oubliant pas, comme l’enseignent l’histoire et les peuples autochtones, qu’il n’y a pas de communauté de lutte durable et combative sans communauté de vie.

En l’absence de démocratie, et face à un tel régime autoritaire, extrémiste, cynique et ultra-violent totalement inféodé au techno-capitalisme, c’est tout ou rien. L’insurrection générale et de belles transformations radicales positives, OU la défaite totale et le risque accru du néo-fascisme.

1ER MAI EN DROME

Un premier mai 2023 historique à Valence avec une manifestation dense et très animée et une fin en chansons et danses des Rosies de la FSU.
10 000 manifestantEs, pas la plus grosse manif de ces dernières semaines mais la plus importante des 1er mai.
Une tonalité et un rytme de marathon face au robots macronistes. La partie n’est pas finie, le temps n’est pas aux bourgeois et leurs valets mais au mouvement social. Les milliards des jeux olympiques sont entre nos mains pour défendre la retraite à 60 ans, les 35 annuitées et le calcul des pensions sur les 6 meilleurs mois. Ils n’en ont pas fini avec nous.
(post du NPA)

4000 personnes pour ce #1ermai montilien !
2,3 millions dans toute la France : inédit depuis 2009 !
Le message est clair : Macron ta réforme ON N‘EN VEUT PAS

Après un 1er mai énorme, une lutte intégrée à la vie quotidienne et portée au delà des syndiqués et militants ?

BREVES du 1er mai

- Quelques premiers échos de ce 1er mai historique, loin de traduire la multiplicité et la diversité des actions :

1er MAI. PARIS. UN CORTEGE A PERTE DU VUE
L’APAISEMENT, CE SERA LA CHUTE DE MACRON
https://www.facebook.com/thierry.giner.31/videos/1171962263491541

PARIS MASSIF, JAUNE ET NOIR
Énorme cortège de tête à Paris avant même le début de la manif du 1er mai, avec beaucoup de gilets jaunes et de Kway noirs.
Images @ritchy_thibault / @PeupleRevolte : https://fb.watch/kfFj2qFJ11/

1er MAI HISTORIQUE A TOULOUSE : 100 000 MANIFESTANTS
Ça ne ressemble en rien à un baroud d’honneur

1er MAI GRENOBLE. TRES GROSSE MOBILISATION : 38 000 MANIFESTANTS

1er MAI. PARTICIPATION RECORD A BORDEAUX AVEC 130 000 MANIFESTANTS
Comme dans tout le pays, c’est tout sauf un baroud d’honneur

1er MAI. DE 130 000 A 300 000 MANIFESTANTS A MARSEILLE
PEUTTRE UN DES PLUS GROS 1er MAI DE L’HISTOIRE DE MARSEILLE

1er MAI. TOUS LES RECORDS BATTUS : 33 000 MANIFESTANTS A BREST
« CE N’EST PAS UN BAROUD D’HONNEUR, ON CONTINUE »

Après un 1er mai énorme, une lutte intégrée à la vie quotidienne et portée au delà des syndiqués et militants ?

🛑 MÊME LA POLICETESTE LA POLICE
A Paris cet après midi, alors qu’ils s’apprêtaient à charger, les gendarmes se sont eux mêmes balancé une grenade.
Non, rien 😂
🎥 Jules Ravel : https://fb.watch/kfFec0Ca6l/

1er MAI. PARIS. POLICIERS EN FEU APRES LE JET D’UN COCKTAIL MOLOTOV DANS LE CADRE D’AFFRONTEMENTS TRES INTENSES
https://www.facebook.com/quartiergeneralmedia/videos/765630878366767

1er MAI PARIS. GROS INCENDIE PLACE DE LA NATION A L’ARRIVEE DU CORTEGE
https://www.facebook.com/streetliveindependantofficiel/videos/1002306014069205

1ER MAI. LYON. IMPORTANT CORTEGE BLACK BLOCK AVEC DE NOMBREUX PARAPLUIES POUR SE PROTEGER DES DRONES
https://www.facebook.com/Le.Peuple.dAbord84/videos/248812004293944

NANTES
L’entrée du parking du conseil départemental a été incendié. Situation très chaude.
- https://fb.watch/kfFKzPXIAd/

1er MAI. BAYONNE BAT TOUS SES RECORDS : PRES DE 20 000 MANIFESTANTS

1er MAI. TRES GROSSE MOBILISATION A TULLE COMME DANS TOUTES LES PETITES VILLES
https://www.facebook.com/Le.Peuple.dAbord84/videos/5855462561229041

1er MAI. STRASBOURG. MANIFESTATION MASSIVE
https://www.facebook.com/100070833072232/videos/1232773074010100

Place Vendôme, le ministère de la justice renommé Ministère de l’inaction climatique par les militants de Dernière Rénovation. #1erMai #1ermai2023
- https://fb.watch/kfFNLBztoI/

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LES ORIGINESVOLUTIONNAIRES DU 1ER MAI

- Le Premier Mai n’est pas la « fête du travail » : grève, anticapitalisme et répression-

D’où vient le 1er mai ? Ce n’est pas la « fête du travail » comme le répètent les macronistes, mais la fête des travailleurs et des travailleuses. La nuance est importante. Avant d’être un jour férié, c’est une journée révolutionnaire, un jour de solidarité internationale contre la répression.

Le 1er mai 1886, 400.000 ouvriers font grève et manifestent aux USA pour la réduction de leur temps de travail. Le 4 mai à Chicago, des affrontements ont lieu, le cortège est durement réprimé, une bombe explose en faisant plusieurs morts. Huit manifestants anarchistes sont arrêtés, accusés sans preuve d’avoir fabriqué la bombe. Lors du procès, le procureur déclare : « ils ont été choisis parce qu’ils sont des meneurs. Ils ne sont pas plus coupables que les milliers de personnes qui les suivent. Condamnez ces hommes, faites d’eux un exemple, faites-les pendre ». Sept inculpés sont assassinés, pendus pour l’exemple. L’un des condamnés, August Spies, prononce cette phrase restée célèbre : « Le temps viendra où notre silence sera plus puissant que les voix que vous étranglez aujourd’hui ! »
C’est de cette injustice extrême que naît la journée international de grève et de manifestations. En 1889, le 1er mai devient une date mondiale de lutte, en solidarité avec les « Martyrs de Chicago » et pour réduire le nombre d’heures de travail.

Les syndicats de l’époque veulent faire la révolution : ils visent l’abolition du capitalisme et ont pour horizon la grève générale de tous les travailleurs pour détruire le système. À partir de cette date, chaque 1er mai sera un jour de manifestation dans tous les pays du monde. Un jour souvent réprimé. Le 1er mai 1891, dans une petite ville ouvrière du nord de la France, Fourmies, l’armée tire sur le cortège, tuant dix personnes dont deux enfants. Plusieurs manifestants sont envoyés en prison. Cette répression fait scandale et renforce encore d’avantage la détermination du mouvement social mondial.

En 1941 Maréchal Pétain va transformer cette « Fête internationale des travailleurs », un jour de grève, en « Fête du travail », un jour férié. Le sens de cette journée est totalement inversé : l’extrême droite récupère un symbole social pour en faire une journée patronale célébrant l’exploitation. D’ailleurs, la fleur du 1er mai, l’églantine rouge, est abandonnée pour le muguet, blanc. À la Libération, cette date reste fériée, mais redevient un jour de manifestation.
Même si les origines révolutionnaires de cette journée sont souvent oubliées, depuis plus de 120 ans, des manifestations, des actions, des réunions ont lieu chaque Premier Mai partout dans le monde.
Aujourd’hui, faisons vivre cette histoire. En hommage aux générations passées qui ont lutté pour arracher les droits qui bénéficient à toutes et tous. Avec celles et ceux qui se battent comme des fauves contre Macron en ce moment. Et pour les générations à venir. C’est le jour de la solidarité internationale avec tous les peuples en lutte, du Chili au Rojava, de la Grèce à l’Algérie.

(post de Contre Attaque)

- voir aussi : https://youtu.be/_7Vq0oW86tE
1886 … Les origines du 1er Mai

Après un 1er mai énorme, une lutte intégrée à la vie quotidienne et portée au delà des syndiqués et militants ?

SAINT-BREVIN : LA POLICE AUXILIAIRE DES NEO-NAZIS

Autrefois, on pouvait dire que la police protégeait l’extrême droite. Samedi 29 mais à Saint-Brévin, la police travaillait ouvertement avec des néo-nazis et les a même aidé à manifester masqués et armés tout en tirant des grenades sur leurs opposant-es.
Ces scènes ont lieu quelques semaines seulement après que ces mêmes réseaux néo-nazis aient incendié la maison personnelle du maire de la commune en pleine nuit. Cet élu, de droite lui-même, s’alarmait de la passivité de l’État vis-à-vis de l’extrême droite. D’ailleurs, le 29 avril, la police a poussé le vice jusqu’à autoriser les nervis racistes à occuper la Place de la Mairie !
Rappelons que la même semaine, le préfet de Loire-Atlantique a fait tirer au LBD sur une casserolade familiale à Nantes. Un homme est mutilé à vie d’un testicule par la police. Et c’est le même préfet qui donne l’ordre à ses CRS de protéger et d’aider des brigades néo-nazies, qui sèment la violence à Saint-Brévin.
La semaine dernière à Nancy lors d’un déplacement de Zemmour, des lignes de policiers avaient protégé des pétainistes qui chantaient « Maréchal nous voilà » avant de gazer les antifascistes.
Il n’y a rien à attendre d’autorités ouvertement complices des fascistes. Les policiers sont des auxiliaires assumés de groupes hitlériens qui veulent tuer. Organisons notre autodéfense.

- Images : Thierry Hameau, Nicolas Massol, Loopsider : https://fb.watch/kfFB65TaAn/
(post de Contre Attaque)

🔊 QUELQUES TIMIDES SIFFLETS

Hier au Stade de France :
- 3000 CRS
- 1400 stadiers
- Des grilles avec des pics
- Des drones
- Cartons rouges et sifflets confisqués
- Macron qui reste caché dans les vestiaires
- Les images du président diffusées à la télé mais pas sur les écrans géants du stade pour éviter les huées
- La remise des médailles et la coupe de France qui ont lieu dans les tribunes sans être diffusées sur les écrans...

Toute la presse ce dimanche : « tout s’est bien passé », « quelques timides sifflets », « le président n’est pas si impopulaire ». Le niveau de soumission des médias français est abyssal.
Oui, les sifflets massifs et les cartons rouges n’ont pas été au rendez-vous attendu samedi soir. Mais à quel prix ? La contestation n’a pas eu lieu parce qu’elle a été contenue. L’épisode illustre bien le fonctionnement macroniste.
S’il y avait eu une émeute avec envahissement de terrain, il y aurait eu une répression féroce et des discours pendant des jours à la télé sur le « danger » des supporters et l’irresponsabilité des syndicats. Mais c’est resté relativement calme, donc les macronistes se vantent qu’il ne s’est rien passé et que tout va bien.
C’est exactement le même procédé médiatique qui s’est abattu sur le mouvement social. Des manifestation gigantesques et calmes en février, royalement méprisées par le pouvoir. Mais quand l’ambiance a chauffé en mars après le 49-3, le gouvernement a organisé des milliers d’arrestations, une répression sanguinaire, une diabolisation de « l’ultra-gauche » tout en se plaignant de « l’absence de dialogue ».

Dans ce scénario, Macron est gagnant à tous les coups :
- Si ça ne pète pas, il se vante d’être soutenu et compris.
- Si ça pète, il crie au péril factieux et déchaîne la violence répressive.

Troisième option : que le souffle de la révolte soit suffisamment fort pour que tout ce mécanisme vole en éclat.

- Video : https://fb.watch/kd_ufL4bA5/
(post de Contre Attaque)

C’ETAIT QUANDME ENORME A LA MINUTE 49.3
HUEES ET SIFFLETS

MAIS LES MEDIA DES MILLIARDAIRES ET DU ROI N’ONT PAS RETRANSMIS COMME DANS TOUTE BONNE DEMOCRATURE
https://www.facebook.com/ObdelwellX/videos/264606819333502

🟥ROUGE🟥

Retour sur l’épisode le plus ubuesque de ces derniers jours avec la finale au Stade de France. Un enchaînement de décisions et d’actes complètement aberrants et très loin de ce que peut vivre une vrai démocratie.
- Video : https://fb.watch/keDvy5qWxB/
(post de CND)

ILS NE SERONT PLUS JAMAIS TRANQUILLES
Le député LREM Sacha Houlié a été obligé de décamper sous le bruit des casseroles hier au lycée LP2I à Jaunay-Marigny (86) où il était en visite
https://www.facebook.com/watch/?ref=search&v=256102280195632&external_log_id=29659ebb-acf2-4bb3-90f7-50e7800eeac3&q=sacha%20houli%C3%A9%20LP2

Après un 1er mai énorme, une lutte intégrée à la vie quotidienne et portée au delà des syndiqués et militants ?

Un gouvernement de trouillards
Véran annule le bain de foule qu’il avait prévu le 2 mai à Rouen

POURSUIVRE LES LUTTES APRÈS LE 1er MAI : « C’EST GAGNÉ, DES GRAINES ONT ÉTÉ SEMÉES »

Pour les travailleurs et travailleuses mais, surtout, contre la réforme des retraites. Ce 1er-Mai s’annonce colossal à l’appel d’une intersyndicale unie. En trois mois, le mouvement social a permis à ses artisans de tisser des liens, parfois hors des sentiers syndicaux, pour maintenir la lutte et en construire de nouvelles, partout en France.
Cécile Hautefeuille

1 mai 2023 à 08h12 : https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/010523/poursuivre-les-luttes-apres-le-1er-mai-c-est-gagne-des-graines-ont-ete-semees

Un 1er-Mai « historique », « massif » et « inédit » pour l’intersyndicale, unitaire pour la première fois depuis quatorze ans. « Sans précédent », « vengeur » et porté par un sentiment « de rancune », du point de vue des renseignements territoriaux, dont la note, aux relents angoissants, a opportunément « fuité » dans la presse.
En 2022, entre 116 000 et 210 000 personnes avaient manifesté partout en France le 1er-Mai, dont 24 000 à 50 000 dans la capitale. Ce lundi, rien qu’à Paris, les autorités s’attendent à 80 000 à 100 00 personnes de la place de la République à celle de la Nation. Sur l’ensemble du pays, il pourrait y avoir davantage de défilés qu’en 2022 : jusqu’à 300 selon la CGT, contre 278 l’an dernier.
Des appels à manifester sont en effet lancés dans des petites et moyennes villes, peu habituées à accueillir des défilés du 1er-Mai. C’est la suite logique : depuis plus de trois mois, le mouvement social mobilise fortement « les territoires », comme l’exécutif aime à les qualifier.
Alès, Morlaix, Mende, Vierzon, Maubeuge, Flers… Beaucoup se sont distingués, des semaines durant. Mediapart s’est ainsi rendu dans une commune de l’Yonne, Charny-Orée-de-Puisaye et ses 500 habitant·es, qui a vu défiler le 23 mars sa première manif du siècle, « et peut-être même du précédent ». 110 personnes dans la rue, du jamais-vu. L’île d’Ouessant (Finistère), et ses 830 âmes hors saison, s’est également illustrée le 13 avril, agrégeant 180 manifestant·es, contre 169 une semaine plus tôt.
« C’est complètement dingue ! », s’enthousiasme Théo Roumier, syndicaliste Sud Éducation et partisan de « l’autogestion généralisée », dans les entreprises – et en dehors. « Ce qu’il s’est produit à Ouessant montre que des gens se sont causé, ont organisé ça ensemble », poursuit l’enseignant, selon qui « l’auto-organisation est la clef de la victoire et du rapport de force ».
Sur son blog, il décrypte : « L’enjeu de l’auto-organisation la plus généralisée qui soit est justement de dépasser le cadre des seuls effectifs syndiqués, pour lui permettre de remplir deux rôles – pratique et politique – s’alimentant l’un l’autre. »
Faire entendre la voix des privés d’emploi
C’est précisément ce qui est en train de naître entre le Gard et l’Hérault, où une « assemblée des précaires du Sud-Cévennes » s’est montée courant février. Elle se réunit toutes les semaines dans un lieu autogéré de Pont-d’Hérault, un ancien faubourg ouvrier entre Ganges (Hérault) et Le Vigan (Gard).
« On se demandait comment s’inscrire dans le mouvement social, raconte Ilyess*, l’un des membres de l’assemblée. La réflexion de départ était de se dire que le mouvement venait beaucoup du monde du travail et qu’il manquait une voix : celle des précaires et des privés d’emploi. »
D’après Ilyess, le collectif rassemble des anciens « gilets jaunes » et des personnes engagées dans divers combats comme « la lutte écolo ou le soutien à l’Ukraine ». Leur point commun : « On est tous précaires », souligne l’ancien facteur, n’ayant connu que des contrats à durée déterminée. « Nous sommes au RSA, intermittents, en intérim, paysans cotisants, ou allocataires de l’allocation adulte handicapé, énumère Ilyess. Pour nous, la retraite à taux plein est une chimère. Nos carrières sont hachées et incomplètes. »
Pour nous, le mouvement social permet une chose rare : voir nos patelins se bouger autrement.
Ilyess, de l’assemblée des précaires du Sud-Cévennes
Outre la bataille des retraites, l’assemblée des précaires s’engage concrètement dans l’entraide, en proposant des coups de main aux personnes en difficulté avec des organismes (la CAF, Pôle emploi…) ou des propriétaires de logement.
Quant aux questions sociales, elles ne manquent pas : « Inflation, réformes du RSA et de l’assurance-chômage, création de France Travail, accession au logement... » comptent parmi les sujets importants pour le collectif, qui ne revendique aucun leader, ni bureau politique.
« On a beaucoup tracté dans les manifs et attiré de nouvelles personnes. On ressent une envie de militer, de s’organiser », souligne encore Ilyess. « Pour nous, le mouvement social permet une chose rare : voir nos patelins se bouger autrement », sourit-il. Dans le Gard, six défilés sont annoncés pour le 1er-Mai, contre quatre en 2022.
Un mouvement plus ancré
« Des graines ont été semées », se réjouit Théo Roumier, de Sud Éducation, devant « l’ancrage des petites et moyennes villes » dans le mouvement social. Il raconte avoir également observé des frémissements réjouissants « dans les grosses manifs des grosses villes ». Il décrit des cortèges d’entreprises, non menés par des permanents syndicaux mais « par des gens d’une même boîte qui se sont vus, ont parlé, se sont organisés, ont fabriqué ensemble une banderole ». « Tout ceci est fin. C’est petit, c’est sensible mais j’y suis très attaché car c’est pris, c’est gagné », ajoute l’enseignant.
Pour lui, la lutte contre la réforme des retraites est « un mouvement d’opinion » dont il ne faut pas se contenter. « On a besoin d’un mouvement plus ancré mais ça ne se fait pas en cinq minutes ! Le cadre de l’auto-organisation doit reposer sur des militants ouverts à cette question, tout en sachant s’effacer devant un collectif de travail. Le maillage syndical est important mais ce qui est intéressant, c’est quand ça déborde sur des non-militants. »
Pas question, donc, d’opposer syndiqué·es et non-syndiqué·es, plutôt perçu·es comme complémentaires. L’assemblée des précaires du Sud-Cévennes en fait d’ailleurs l’expérience. « Certains d’entre nous participent aux réunions de l’intersyndicale, d’autres non. Nous avons fait notre petit bloc avec nos pancartes et nous marchons côte à côte, avec les syndicats en tête de cortège », décrit Ilyess. Le collectif était également présent lors de la visite d’Emmanuel Macron à Ganges, le 20 avril.
« Notre volonté est de faire plein de trucs avec l’intersyndicale, pas de s’en démarquer. Mais nous restons attachés à la diversité des gens et des pratiques. » Et de conclure : « Faire des manifs, des concerts de casseroles, danser, ou taper au portefeuille du capitalisme : à chacun son mode d’action ! Mais je sens une vraie envie de s’inscrire dans la durée. »

Cécile Hautefeuille


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