Quelques exemples des désastres fabriqués non stop par la civilisation industrielle, histoire de bien se souvenir de s’attaquer aux causes de tout ça au lieu de juste s’effrayer ou cibler certaines conséquences :
- Réchauffement climatique : les océans ont enregistré un nouveau record de chaleur en 2021 - Les océans absorbent 30 % des émissions de dioxyde de carbone et 93 % de la chaleur excédentaire imputables au réchauffement planétaire.
- L’hiver est mort et nous regardons ailleurs - Les températures hivernales ont fortement augmenté au cours des dernières décennies, bouleversant nos repères climato-météorologiques. Alors que les manifestations normales de l’hiver sont souvent perçues comme exceptionnelles, la douceur est à l’inverse banalisée dans les médias.
- Sixième extinction : les mollusques disparaissent massivement eux aussi - L’ampleur de la sixième extinction de masse est pire que ce que suggère la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) dès lors qu’on prend en compte les invertébrés, alertent les auteurs d’une étude (en anglais) publiée lundi 10 janvier 2022 dans Biological Reviews. Selon l’analyse de la situation des mollusques terrestres (escargots et limaces), il n’y aurait pas 0,4 % d’espèces animales et végétales disparues dans le monde depuis l’année 1500, mais entre 7,5 et 13 % — soit 150 000 à 260 000 espèces éteintes.
- En France, l’automobile règne sans partage - D’après l’enquête menée par l’Insee, les Français passent plus de temps à se déplacer qu’auparavant, et toujours majoritairement en voiture. Les riches se déplacent le plus, surtout en avion, tandis que les aménagements manquent encore pour le vélo.
- Pollution : les Londoniens mis en garde contre les activités de plein air - Les Londoniens sont sommés de réduire leur activité physique à l’extérieur. Le gouvernement conseille aux personnes âgées et aux personnes souffrant de problèmes pulmonaires ou cardiaques d’éviter complètement les activités en plein air. Même les personnes en bonne santé devraient « réduire l’effort physique, en particulier à l’extérieur, surtout si vous ressentez des symptômes tels qu’une toux ou un mal de gorge », selon The Guardian.
Cette situation est due à un anticyclone qui couvre l’Europe occidentale et à une absence de vent. Les émissions des véhicules et d’autres polluants ne sont pas dispersées. Sadiq Khan, le maire de la capitale britannique, a déclaré que l’utilisation de la voiture était revenue à des niveaux proches de ceux antérieurs à la pandémie. L’effet sur les habitants pourrait être désastreux, a-t-il ajouté. « Si nous ne redoublons pas d’efforts pour offrir un avenir plus vert et plus durable, nous remplacerons une crise de santé publique par une autre — causée par l’air sale et les routes encombrées. »
- Aller plus vite pour perdre du temps - Faire progresser l’archaïsme - Innover les méthodes de destruction
- Observons plutôt les escargots ...avant leur disparition
- Panne d’électricité, scarabées, maïs desséché : l’Argentine ploie sous la canicule - L’Argentine connaît une canicule historique. Les habitants halètent et les agriculteurs s’inquiètent. « Les pertes à prévoir sont considérables », selon un expert. (...) Autre victime collatérale de cette canicule : l’agriculture argentine (9 % du produit intérieur bruit). Celle-ci subissait déjà les conséquences, depuis deux mois, des fortes sécheresses. « Les pertes à prévoir sont considérables, surtout dans le cas du maïs, dont on calcule qu’un tiers de la production pourrait être affecté »
- La température atteint 50,7°C en Australie-Occidentale, un nouveau record - « C’est la température la plus chaude jamais enregistrée en Australie depuis soixante-deux ans », a annoncé le Bureau de météorologie de l’Etat australien. (...) De telles températures pourraient devenir courantes en raison du réchauffement climatique, a mis en garde le Conseil australien pour le climat. (...) ces températures extrêmes ont déjà des « conséquences catastrophiques mortelles » en Australie. « Les vagues de chaleur tuent silencieusement en Australie, elles causent plus de décès que tout autre événement météorologique extrême », a-t-il déclaré. L’Australie a connu un été austral marqué par d’importants feux de forêt dans l’ouest du pays et des inondations meurtrières sur sa côte est.
Selon M. Rice, sans une réduction des émissions de gaz à effet de serre, ces chaleurs record pourraient devenir courantes. « A Sydney et Melbourne, d’ici 2030, nous aurons des journées d’été à 50 degrés », a-t-il estimé. - Pendant ce temps... : Les « avions fantômes » de la Lufthansa vont continuer à voler - La Commission européenne écarte une réforme en profondeur de la règle qu’utilisent certaines compagnies aériennes pour justifier de faire voler des avions pratiquement vides pour conserver leurs créneaux. (...) L’eurodéputée avait interpellé la Commission après l’annonce faite par la compagnie Lufthansa, à la fin de décembre, que 18 000 de ses avions allaient voler à vide cet hiver, relançant ainsi les débats sur les enjeux écologiques et économiques de la politique du « use it or lose it », qui implique la perte des créneaux non utilisés par les compagnies.
- Le label « mine responsable » ? De la « science-fiction » pour des géologues - Dans la foulée d’un rapport remis le 10 janvier, le gouvernement a annoncé vouloir créer une norme ou un label « mine responsable » au niveau européen. Un concept encore trop flou, regrettent spécialistes et associations environnementales. (...) « Le concept de “mine responsable” n’existe pas : la mine est intrinsèquement problématique. » Le gouvernement a en effet annoncé le 10 janvier vouloir la « traduction, dans une norme ou un label certifiable, du concept de “mine responsable”, en lien avec le règlement batteries en cours d’examen au niveau européen ». Une telle annonce qui relèverait d’« éléments de langage », estime Aurore Stephant, ingénieure géologue minier au sein de l’association SystExt. « La seule raison pour laquelle le gouvernement met en avant le concept de “mine responsable” est de rassurer les populations car, partout dans le monde, plus personne ne veut des mines », précise-t-elle. (...)
- Le changement climatique rend impossible le travail en extérieur - 50,7 °C en Australie, 41 °C en Argentine… Avec le réchauffement climatique, les températures s’emballent, et il est de plus en plus pénible de travailler dehors. Selon une étude universitaire publiée le 13 janvier dans la revue spécialisée Environmental Research Letters, les pertes de productivité liées aux journées particulièrement chaudes et humides ont même été largement sous-évaluées.
- Cantines scolaires : « La loi ouvre en grand la porte aux industriels » - Des nouvelles lois imposent plus de bio dans les cantines mais l’agro-industrie domine toujours, assurent deux spécialistes. Résultat : les enfants mangent « des produits ultratransformés au mauvais bilan carbone. » (...) L’industrie agroalimentaire a permis de répondre à une demande en pleine explosion après-guerre mais on a depuis mesuré l’ampleur des problèmes écologiques (le lisier de porc en Bretagne, par exemple) et sanitaires (la « vache folle », par exemple) liés à l’agriculture intensive. (...) Par ailleurs, cette industrie n’a cessé de « simplifier » le travail des cuisiniers en proposant toujours plus d’aliments transformés, préparés et prêts à réchauffer, mais dont on sait combien ils sont trafiqués, saturés en additifs. En champions de l’écoblanchiment, les géants de l’industrie alimentaire communiquent de manière à donner l’impression qu’ils sont vertueux. Ils parviennent à atteindre les objectifs de la loi Égalim simplement en développant des labels de qualité qui ne bouleversent pas les filières existantes. Résultat : ils proposent un yaourt « bio » industriel dont le lait aura peut-être traversé toute l’Europe. (...) La restauration collective doit d’abord en finir avec ses grands fournisseurs habituels [4] Un tel changement nécessiterait au moins une dizaine d’années pour restructurer une agriculture locale et vivrière. Mais c’est seulement ainsi libérée de sa dépendance aux industriels que la cantine pourrait devenir une station d’essai du bien-manger.
Il faut également revenir à une cuisine de maison et de saison, simplifier les menus, proposer moins de plats. (...) - L’alimentation sous tension - Renforcée par la crise sanitaire, les phénomènes climatiques extrêmes et les conflits, la hausse des prix de la nourriture plonge des pans entiers de la population mondiale dans la crise alimentaire. (...) Se nourrir n’a jamais été aussi cher. Tel est l’inquiétant constat dressé, fin 2021, par l’Organisation mondiale pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), dans ses bulletins sur l’indice mensuel des prix alimentaires. Cet indice, qui mesure la variation mensuelle des cours internationaux d’un panier de produits de base (céréales, sucre, viande, produits laitiers, huiles…), n’a cessé de grimper, pour s’établir à 134,9 points en novembre 2021, avant de connaître une légère diminution (133,7) le mois suivant. Il a ainsi dépassé les pics de 2008, qui avaient contribué à déclencher, un peu partout dans le monde, des « émeutes de la faim ».
- Glyphosate : « Tous les Français sont contaminés » - Le glyphosate est présent dans l’urine de 99,8 % des Français, révèle une récente étude. En particulier chez les consommateurs d’eau du robinet, d’eau de source et de jus de fruits.
- En deux ans de Covid, les milliardaires ont doublé leur fortune - Le Covid-19 n’a pas été une mauvaise nouvelle pour tout le monde, on le sait désormais. Oxfam confirme dans un rapport, publié lundi 17 janvier que les inégalités ont augmenté durant la pandémie. Il nous apprend que dans le monde, la fortune des milliardaires a augmenté plus vite depuis le début de la crise du Covid-19 que pendant les dix années précédentes.
- Jets privés, superyachts et méga pollutions : les ultra-riches dépensent des fortunes pour faire sécession - Depuis le début de la pandémie, les premières fortunes de France ont doublé leur richesse. Alors que 10 % de la population a besoin d’aide alimentaire, les carnets de commandes de superyachts se remplissent, les vols en jets privés se multiplient.
Plus vite au fond du gouffre grâce au techno-cocon si fun si propre, fossiliser l’archaïsme par le progrès techno-politique et ses coercitions policières, étendre les destructions à des zones inédites par l’innovation disruptive et l’extrativisme minier ultra-polluant nécessaire à alimenter les objets numériques des mégalopoles smart et leurs écrans par milliards, remplacer les animaux anihilés par de joyeux robots obéissants.
Au dessus du gouffre, l’élan de la course passé, nos jambes s’agiteront dans le vide, nos mains se tendront vers le ciel, mais il n’y aura pas de parachute techno-robot à saisir et les liaisses de fric dans nos poches ne nous aideront pas à voler.
...jusqu’ici tout va bien ? (célèbre phrase d’un film culte du siècle dernier)
- Aller plus vite pour perdre du temps - Faire progresser l’archaïsme - Innover les méthodes de destruction
- Foncer toujours plus vite dans la mauvaise direction n’évite pas la chute
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