La vidéosurveillance est déjà une belle saloperie, et la reconnaissance faciale qu’elle permet également.
En ce moment, on assiste au développement des algorithmes d’analyse automatisé et autres traitements logiciels des images de la vidéosurveillance.
Des dispositifs qui permettent de multiples analyses approfondies et automatiques des corps humains en mouvement dans l’espace public ou privé au profit d’usages très variés. Le tout à moindre coût et avec une précision toujours plus grande.
La technopolice, portée par les Etats, le business de « la-sécurité », rejoint ici la marchandisation et les innovations commerciales. Leurs outils sont les mêmes, les données peuvent servir à l’un ou à l’autre, et il suffit d’ajouts de fonctions logicielles pour modifier et augmenter les usages de surveillance.
- Algorithmes d’analyse automatisé et autres traitements des images de la vidéosurveillance
- Usages multiples de la vidéosurveillance et ajustables à la demande
Caméras dites « intelligentes » ou « augmentées » dans les espaces publics : la CNIL lance une consultation publique
La CNIL a constaté ces dernières années une augmentation significative des dispositifs de vidéo dite « intelligente » ou « augmentée » dans les lieux ouverts au public. Afin d’accompagner leur déploiement dans le respect des droits des personnes, elle soumet un projet de position à consultation publique jusqu’au 11 mars 2022.
Les dispositifs de vidéo dite « intelligente » ou « augmentée » sont constitués de logiciels de traitements automatisés d’images couplés à des caméras. Ils permettent d’extraire diverses informations à partir des flux vidéo qui en sont issus.
Ces dispositifs sont susceptibles d’être utilisés par tout type d’acteurs, publics comme privés, en particulier dans la rue ou des lieux ouverts au public pour satisfaire des objectifs divers tels que l’amélioration de la sécurité des personnes ou des biens, l’analyse de la fréquentation d’un lieu ou encore des opérations de publicité.
Après avoir reçu de nombreuses demandes de conseil et mené différents travaux sur le sujet, la CNIL publie aujourd’hui un projet de position concernant le déploiement de ces dispositifs dans les espaces publics et soumet ce document à consultation publique jusqu’au 11 mars 2022 inclus. Ce projet de position ne concerne pas les dispositifs de reconnaissance biométrique, dont la reconnaissance faciale.
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La CNIL, instance consultative, ne fait qu’accompagner le phénomène, le rendre légal et acceptable, l’enrober d’une couche de recommandations, de droits et de possibilité de suivi des données. Eventuellement elle recadre ou ralentit temporairement certains dispositifs, mais elle n’arrêtera pas l’invasion de nos vies par les dispositifs techno-numériques de surveillance qui s’incrustent partout.
On observe partout les mêmes tendances, avec des variations selon les cultures locales, les rapports de force du moment et le degré d’industrialisation des régions.
Ces développements sont le déroulé logique de la civilisation industrielle et de ses besoins de puissance, de contrôle, d’optimisation, de prévision, ces technologies ne peuvent pas être arrêtées ou rendus inoffensives. Elles font partie du paquet cadeau global, soit on accepte la civilisation industrielle, et donc tout ce qui va invariablement avec (surveillance totale avec IA et algorithme, pass, brutalités policières, pollutions, destrution du vivant, précarité, etc.) , soit on la refuse en bloc parce que l’ensemble ou certains de ses aspects/conséquences nous rebutent.
Il est impossible de faire de tri, de réformer de manière conséquente des parties, de choisir un truc et d’en refuser un autre. Tout le paquet cadeau fait système, et ce système ne nous demande jamais notre avis.
- Algorithmes d’analyse automatisé et autres traitements des images de la vidéosurveillance
- Lecture automatique de plaques minéralogiques de voitures
On le sait moins, mais la technopolice est très utilisée pour le contrôle des frontières : La surveillance algorithmique des frontières : robots partout, vie privée nulle part.
La Drôme, Rhône-Alpes, se trouve à la pointe des technologie de surveillance avec Wauquiez : Rhône-alpes : Wauquiez veut imposer la reconnaissance faciale et les logiciels d’analyse comportementale prédictive dans les gares, cars scolaires et trains.
A Crest, la mairie en place veut continuer dans la vidéosurveillance.
Des études ont montré l’inutilité de la vidéosurveillance, ce sera sans doute pareil pour la « vidéosurveillance augmentée », qui servira surtout le business de « la-sécurité », le business commercial et électoral.
La vidéosurveillance augmentée avec algorithmes et IA, ce sont les fabriquants et leurs représentants commerciaux qui en parlent le mieux :
- VIDEOSURVEILLANCE INTELLIGENTE
- Luttez contre le vol à l’étalage avec l’IA et la vidéosurveillance
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