Suite aux récent événements, une lettre a été envoyée au Dauphiné Libéré. La voici :
"Il n’est pas aisé de rester poli quand on parle du Dauphiné Libéré. Le Dauphiné de Crest, bien entendu. L’aisance avec laquelle il diffuse une vision du monde toute Maritonienne, nous fait parfois oublier qu’il peut être autre chose que crestois. Nous admirons sa constance. Nous regrettons son manque de talent.
L’ensemble des codes sociaux véhiculés par le Dauphiné peuvent se résumer en un vulgaire plagiat de TF1 ; mêlant amour de l’habitude, critique sélective et affects populistes. Le type d’affects qui oriente la compassion vers les détails du quotidien, plutôt que vers la situation globale, vers les êtres humains. Un sens précis de l’indignation qui ne touche que les peurs simplistes, pré-mâchés.
Certain.e.s disent que nous avons les médias que l’on mérite. Si c’est le cas, le Dauphiné reflète une certaine fatigue générale de vivre. Ou la situation – médiocre - d’un journal qui ne vit que sur la rubrique nécrologique. Et quelques faits choquants… du point de vue des affects populistes.
Donc, soit essayez d’apporter une joie franche. Soit faites preuve d’un minimum d’audace, d’un minimum de courage journalistique. Pour ce qui est des fautes de frappe, de style, des raccourcis grossiers et des lieux communs ; on ne peut qu’espérer une amélioration par le travail.
Si vous n’avez pas la prétention d’être plus que ça, ne vous étonnez pas d’être traité comme des moins que rien.
Si vous répondez à un ordre d’ « en haut », ne vous étonnez pas d’être traité comme des moins que rien."