voir aussi : 70 heures de garde à vue pour avoir tenu un parapluie : le témoignage glaçant de Mélanie Ngoye Gaham - Membre des Mutilés pour l’exemple, Mélanie Ngoye Gaham a passé deux jours de garde à vue et une nuit au dépôt du tribunal de Paris pour avoir manifesté le 12 décembre contre la loi Sécurité globale. Elle est sortie sans aucune charge retenue contre elle.
« Une mère de famille peut faire 70 heures de garde à vue simplement parce qu’elle tient un parapluie. » Voilà les premiers mots de Mélanie Ngoye Gaham à sa sortie du tribunal de grande instance de Paris, le 15 décembre. Trois jours plus tôt, elle est allée manifester à Paris contre la loi Sécurité globale. « Ils ont une photo de moi en train de tenir le parapluie de Moon [mon amie], mais elle était en train de remettre son sac à dos et elle me demandait de tenir son parapluie. Et c’est ça qu’on me reproche aujourd’hui. Et je tiens à dire que Moon a un parapluie arc en ciel... » Dans cette vidéo réalisée par le journaliste David Dufresne, elle revient sur les conditions de sa garde à vue. () Pour d’autres faits et analyses sur la répression hallucinante de la manifestation du 12 décembre 2020 à Paris, voir :
Le rapport de force en manifestation est trop assymétrique - Rechercher d’autres terrains de résistance et faire grandir les alternatives ?
Loi Sécurité globale : terrorisme d’Etat, le gouvernement et la police distillent la peur
- 3 jours de GAV et d’emprisonnement pour avoir tenu un parapluie arc en ciel quelques instants !
- L’Etat terroriste et le système policier autoritaires dans toute leur noire splendeur
Allo @Interieur_Gouv - c’est pour un signalement - 991
En direct. Sortie de Ladie Burger
de Les Mutilé.e.s pour l’Exemple
après 48h de garde à vue et une nuit au dépôt du TGI Paris. Elle sort #libre, totalement. 3 jours et 3 nuits de privation de liberté pour avoir manifesté samedi.
(post de David Dufresne)
3 JOURS DE GARDE À VUE ET MISE EN EXAMEN POUR UN PARAPLUIE MULTICOLORE
– Les autorités l’accusent de « déclencher les violences » avec son parapluie –
➡️ Elle se surnomme Moun, elle a la cinquantaine, et elle est de toutes les manifestations. Cette femme Gilet Jaune a été arrêtée samedi 12 décembre à Paris, parmi des dizaines d’autres arrestations gratuites et violentes organisées par le Régime.
➡️ Selon les autorités, elle est soupçonnée de déclencher les violences du « black bloc » avec son parapluie arc-en-ciel. Ne riez pas, car Moun a passé trois jours enfermée pour cette raison. Cela veut dire qu’un procureur a jugé normal de prolonger sa garde à vue pour enquêter sur un parapluie multicolore. Cela veut dire qu’une équipe de flics est payée pour enquêter sur le parapluie d’une mère de famille. Cela veut dire qu’on a enfermé plusieurs jours une femme pour un parapluie.
Rappelons que pour une affaire nantaise de parapluies, 5 personnes avaient aussi été enfermée 3 jours. Les parapluies, terreur de la police ?
➡️ Moun est à présent « mise en examen pour participation à un groupement formé en vue de préparer des violences ou des destructions ou dégradations et détention non autorisé d’armes de catégorie A ». Oui, car Moun a aussi été perquisitionnée, et que quelques débris de grenades lacrymogènes ramassés par terre lors de manifs ont été découverts chez elle. C’est ce que la Justice appelle des « armes de catégorie A ». Donc des « armes de guerre ». Les armes de la police.
➡️ Les autorités prétendent que « l’enquête vise à déterminer si cette femme a pu déclencher les infractions » et « les violences dans la manifestation ». Au milieu du vacarme de votre vie quotidienne, prenez 5 minutes pour réfléchir à l’histoire de Moun. Car elle décrit votre futur proche. Une femme a été enfermée, perquisitionnée et mise en examen parce qu’elle avait le courage de faire des manifestations, et le tort de porter un parapluie. Pendant ce temps, les militants néo-fascistes violents de Génération Identitaire on été relaxés par la justice. Pensez aussi à ces dizaines d’individus intouchables, des flics cagoulés qui ont arrêté Moun jusqu’aux magistrats surpayés qui chapeautent « l’enquête ». Ils sont déjà prêts à appliquer consciencieusement les directives d’une dictature.
(post de Nantes Révoltée)
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