Autour du 15 décembre, le Conseil d’orientation des infrastructures (COI) va rendre un rapport très attendu sur le financement des infrastructures de transport en 2023, qui donnera des orientations sur les projets routiers en France tels que la déviation entre St-Péray et Cornas. Le gouvernement fera-t-il le choix du train, des transports en commun et des modes actifs plutôt que d’entretenir le modèle ultra-polluant du tout-routier ?
Sans attendre la réponse, l’association Alterre se donne rendez-vous sur le rond-point de la Maladière le 16 décembre à 16h à St Péray pour arrêter le bétonnage avant qu’il ne soit trop tard !
La Déroute des routes, coalition regroupant plus de 50 collectifs d’habitant·es luttant à travers la France contre les projets routiers, se mobilise collectivement. Car comme à St-Péray, les pouvoirs publics soutiennent en effet au moins 70 projets routiers représentant des milliers d’hectares bétonnés, à rebours de toutes les annonces de l’État prétendant lutter contre l’artificialisation des sols et le dérèglement climatique. Pire, ce même gouvernement s’apprête à investir 18 milliards d’euros d’argent public dans ces projets aberrants, avec un coût de pas moins de 11 millions pour la déviation de St-Péray / Cornas. Ces routes coûtent cher aux Français·es, nous rendent toujours plus dépendant·es de la voiture, et font enfler les bénéfices déjà record des constructeurs et concessionnaires (pour la part concédée de notre réseau routier).
Pourtant, de nombreuses propositions alternatives existent, pour que chacun·e puisse choisir comment se déplacer librement. Ces 18 milliards d’euros permettraient de sortir des milliers de personnes des bouchons en ville et de proposer à chacun·e une offre de transport public, facile d’accès et régulière, mais aussi de reconnecter la campagne aux milieux urbains, souvent bassin d’emplois (déplacement domicile-travail). 18 milliards d’euros, ce seraient aussi des infrastructures cyclables sécurisées partout et pour tous·tes.
C’est pourquoi nous nous mobiliserons le 16 décembre à 16h au rond point de la Maladière, afin d’interpeller tous ensemble le gouvernement et montrer que partout nous nous battrons sur le terrain pour empêcher ces projets routiers aberrants. Nous mettrons ainsi en avant notre demande de moratoire, déjà signée par 100 élu·es locaux·ales et parlementaires.
Un autre modèle de transports est possible, faisons-le advenir !