Stanislas Guerini, [1] secrétaire général de la République en marche, communique :
« Nous avons tous été révoltés par les actes antisémites qui ont frappé notre pays ces dernières semaines. Nous le sommes encore plus quand nous apprenons que le nombre d’actes antisémites explose depuis un an. Plus un jour ne se passe sans que la France ne soit attaquée par des tags, des manifestations de haine dans la rue ou sur Internet et des agressions de nos compatriotes », etc
Cet appel intervient alors que plusieurs députés LREM, emmené par Sylvain Maillard, prévoient de pénaliser le fait d’être opposé à la création, l’existence ou l’extension de l’État d’Israël. Le projet est à l’étude depuis plusieurs semaines et explose bizarrement sur le devant la scène, dans une véritable diarrhée médiatique, le lendemain de l’annonce par Christophe Castaner d’un fort accroissement des agressions racistes envers les personnes de confession israélite (explosion dont l’ampleur est d’ailleurs contestée).
L’impulsion vient d’en haut. E. Macron ne déclarait-il pas lors de la commémoration du 75e anniversaire de la rafle du Vél’d’Hiv en juillet 2017 : « Nous ne céderons rien à l’antisionisme car il est LA forme réinventée de l’antisémitisme ».
Par contre Stanislas Guérini n’est nullement dérangé apparemment, par l’assimilation de l’antisémitisme à l’antisionisme. Nullement dérangé qu’en criminalisant l’antisionisme, on crée ainsi un délit d’opinion. Nullement dérangé que la liberté d’expression soit bafouée, la constitution violée.
Mais pire, la terrible conséquence de cette dérive sera que demain on assimilera Juifs de France et assassins de la démocratie. Bref, aux abois, Emmanuel Macron instrumentalise la communauté juive de France dans une tentative de faire diversion face à l’ampleur de la crise politique
Voilà le beau résultat, le criminel résultat de cet amalgame fourrant dans un même sac racisme et liberté d’opinion. Nos compatriotes de confession israélite devraient s’alarmer de ce piège dangereux, cette manipulation dans laquelle les enserre, pour le pire, de terrible mémoire, la fuite en avant irresponsable du macronisme.