Le colonialisme et l’apartheid de l’Etat Israélien envers les palestiniens a provoqué un nouvel épisode guerrier

dimanche 8 octobre 2023

Un article et quelques posts pour d’autres points de vue que ceux des droites et du gouvernement LREM.
L’oppression organisée, impunie et prolongée subies depuis des décennies par les palestiniens génère des attaques meurtrières contre Israël et d’autres drames, vengés par une guerre féroce, etc.
Dans cette situation asymétrique et colonialiste, déplorer seulement les morts israéliens est scandaleux.
Bien entendu, le Hamas et ses alliés sont très loin d’être des saints et ont perpétré des massacres et actes abominables.

- Israël-Palestine : au-delà de l’indignation morale, comprendre la situation - Hier matin, samedi 7 octobre 2023, le Hamas, groupe politique palestinien qui contrôle la bande de Gaza (territoire côtier de la Palestine, extrêmement densément peuplé, sous énormes difficultés humanitaires, avec des frontières verrouillées par Israël et l’Egypte) a lancé une attaque de grande envergure contre des cibles militaires et civiles israéliennes, tirant plus de 5 000 roquettes et tuant des centaines personnes.
À la suite de cette attaque, Israël a lancé une réplique massive, tuant des centaines de civils. (...)

- La logique de guerre du Hamas - Ivan Segré - Le samedi 7 octobre à l’aube le Hamas lance la plus importante attaque armée jamais entreprise sur le territoire israélien depuis le jour de Kippour de l’année 1973.
Les sempiternelles prises de position des uns, condamnant l’attaque du Hamas et réaffirmant le droit d’Israël à se défendre, et des autres, condamnant la colonisation israélienne et réaffirmant le droit des Palestiniens à se défendre, se font déjà entendre.
Mieux vaut donc couper le son. Et ouvrir les yeux.
(...)
L’enjeu de cette attaque du Hamas, à court, moyen et long terme, c’est en effet de faire taire la contestation, de la rendre littéralement hors-sujet, à l’intérieur d’Israël comme à l’intérieur de la Palestine, pour que seules les armes aient la parole, quand la parole commençait, en Israël, à prendre le dessus sur les armes.
Le parti Baas en Syrie, le Hezbollah au Liban, le Hamas en Palestine, les Ayatollah en Iran, etc. : ils aspirent au même monde ; ils pratiquent la même politique.
S’imaginer que résister à la dévastation capitaliste du monde exige aujourd’hui, au nom de la « contradiction principale », d’embrasser ponctuellement la cause de ces obscurantismes tyranniques, c’est donc soit se représenter la révolution en des termes fondamentalement nihilistes, soit s’être trouvé un moyen de haïr le nom d’Israël, soit les deux à la fois, indissociablement.

- La nausée - Noor Or - Tout le monde a son mot à dire sur la guerre entre le Hamas et le gouvernement israélien. Dans ce texte que nous venons de recevoir, se dessine une position finement distanciée à la fois de la brutalité viriliste et du campisme parfois abstrait jusqu’au nihilisme. Une parole qui ne se prétend pas au dessus de la mêlée mais parle au contraire depuis la positition viscérale et intime des corps sur lesquelles la guerre se déploie.

Le colonialisme et l’apartheid de l’Etat Israélien envers les palestiniens a provoqué un nouvel épisode guerrier
Le colonialisme et l’apartheid prolongé de l’Etat Israélien envers les palestiniens a provoqué un nouvel épisode guerrier

SORTIR DE L’ESCALADE DE LA TERREUR

Ce samedi 7 octobre, alors qu’une offensive sans précédent avait lieu depuis Gaza, prenant au dépourvu les services de renseignement et l’armée d’Israël, le journaliste israélien Haggai Matar, engagé dans les mouvements pour la paix et la démocratie, écrivait ses premières impressions. Une analyse infiniment plus digne et lucide, malgré l’effroi légitime face à la situation, que celle vue et entendue dans les médias français aujourd’hui. En voici quelques extraits :
« Il ne s’agit pas d’une attaque « unilatérale » ou « non provoquée ». La peur que ressentent actuellement les Israéliens, moi y compris, n’est qu’un fragment de ce que les Palestiniens ressentent quotidiennement sous le régime militaire de plusieurs décennies en Cisjordanie, et sous le siège et les assauts répétés de Gaza ».
« Ces derniers mois, des centaines de milliers d’Israéliens ont marché pour « la démocratie et l’égalité » à travers le pays, nombre d’entre eux affirmant même qu’ils refuseraient le service militaire en raison des tendances autoritaires de ce gouvernement. Ce que ces manifestants et ces soldats de réserve doivent comprendre – surtout aujourd’hui, alors que nombre d’entre eux ont annoncé qu’ils cesseraient leurs manifestations et se joindraient à la guerre avec Gaza – c’est que les Palestiniens luttent pour ces mêmes revendications et bien plus depuis des décennies, face à un Israël qui est déjà pour eux, et a toujours été complètement autoritaire ».
« Je me souviens que tout ce que je ressens maintenant, et que chaque Israélien doit partager, fait partie de l’expérience de vie de millions de Palestiniens depuis bien trop longtemps. La seule solution, comme cela a toujours été le cas, est de mettre fin à l’apartheid, à l’occupation et au siège, et de promouvoir un avenir fondé sur la justice et l’égalité pour nous tous. Ce n’est pas malgré l’horreur que nous devons changer de cap, c’est justement à cause d’elle ».

Haggai Matar, dans le magazine +972
L’article complet en anglais ici : https://www.972mag.com/gaza-attack-context-israelis/

"C’est toujours l’oppresseur, non l’opprimé qui détermine la forme de lutte. Si l’oppresseur utilise la violence, l’opprimé n’aura pas d’autre choix que de répondre par la violence. Dans notre cas, ce n’était qu’une forme de légitime défense."
« L’apartheid est un crime contre l’humanité. Israël a privé des millions de Palestiniens de leur liberté et de la propriété. Il a perpétué un système de discrimination raciale et d’inégalité. Il a systématiquement incarcéré et torturé des milliers de Palestiniens, en violation des règles du droit international. Il a, en particulier, mené une guerre contre une population civile, en particulier les enfants. »
"Nous savons très bien que notre liberté est incomplète sans la liberté des Palestiniens."
Nelson Mandela, militant anti-colonialiste et anti-apartheid

Le colonialisme et l’apartheid prolongé de l’Etat Israélien envers les palestiniens a provoqué un nouvel épisode guerrier

🇵🇸 PALESTINE : RIPOSTE ANTI-COLONIALISTE

Ce samedi 7 octobre, une offensive des forces palestiniennes est en cours et la situation est extrêmement tendue :
➡️ Des milliers de roquettes ont été envoyées depuis la bande de Gaza ce matin.
➡️ En parallèle, des dizaines de combattants palestiniens ont pénétré en territoire israélien, parfois à l’aide de deltaplanes pour franchir les checkpoints et autres barrages.
➡️ Des infrastructures militaires ont été prises et au moins deux chars israéliens ont été récupérés ainsi qu’un véhicule militaire.
➡️ Il y aurait plusieurs morts côté israélien. Des citoyens israéliens fuient les colonies proches de Gaza. Des militaires israéliens ont été capturés et emmenés vers Gaza.
➡️ Les troupes israéliennes sont engagées dans des combats au sol en « plusieurs endroits autour de la bande de Gaza » selon le porte-parole de l’armée israélienne.
➡️ Image hautement symbolique : des palestiniens ont détruit le grillage qui marque la frontière avec Israël avec des bulldozers ou des explosifs. Ce rideau de fer est le symbole de l’apartheid colonial.
➡️ Le général de l’armée d’occupation israélienne, Nimrod Aloni, a été capturé et conduit à Gaza.
➡️ Europe Écologie comme une partie de la gauche française condamne une attaque « terroriste » et ouvre donc la voie à une répression féroce du gouvernement d’extrême droite israélien contre la population palestinienne.
➡️ L’armée d’occupation israélienne évacue en urgence les bases aériennes proche de la bande de Gaza. De premiers bombardements seraient déjà signalés au nord de la bande de Gaza.
Face à cette offensive inédite depuis des décennies, qui pourrait être le début d’un grand soulèvement palestinien, la propagande des médias occidentaux tourne déjà à plein régime pour qualifier l’attaque de « terrorisme » et justifier des représailles militaires. Tsahal a déjà promis une vengeance qui risque d’être terrible, sachant que l’extrême droite la plus violente est au gouvernement en Israël.
Cela fait 15 ans qu’Israël commet des crimes de guerre et des punitions collectives à l’encontre des habitants de Gaza. Ses 2 millions d’habitants sont sous blocus depuis 2007, enfermés dans un minuscule territoire, manquant de tout et sont régulièrement bombardés. Rien qu’en mai 2023, Israël y a mené une attaque « préventive » tuant 35 palestiniens.
15 ans d’enfermement et une multiplication des nouvelles colonies ces derniers mois : ce n’est pas une guerre, c’est la destruction d’une prison à ciel ouvert. Tout commentaire sur la situation actuelle sans parler de ce contexte est mensonger et manipulateur. De même que présenter les civils capturés comme de pauvres gens désarmés qu’on empêche de vivre en paix : ce sont des colons qui apportent un soutien actif à leur armée d’occupation.
La solution pour sortir de cette spirale serait le droit au retour, l’égalité réelle, la fin du mur, des bombardements, du blocus... faute de quoi, toute résistance est légitime.

GAZA : BOMBARDEMENTS MASSIFS SUR LES HABITANTS DE GAZA

Suite à l’offensive lancée ce matin depuis Gaza contre Israël, l’armée israélienne organise des représailles sanglantes. Elle a baptisé son opération « Épée de fer » : des dizaines d’avions de combat bombardent la bande de Gaza. Un territoire minuscule où 2 millions de civils vivent confinés. Un militaire israélien a déclaré le Hamas avait « ouvert les portes de l’enfer sur Gaza ».
Des journalistes sur place expliquent cet après-midi que les bombardements montent en puissance, que de « nombreux bâtiments résidentiels sont ciblés » et qu’il y a « de nombreuses victimes ». Selon un premier bilan, au moins 198 personnes ont été tuées à Gaza et 1610 autres ont été blessées.
Toutes les vies sont inestimables, mais s’il fallait comparer les bilans macabres, il y a 40 morts et quelques centaines de blessés côté israélien selon la presse. En quelques heures seulement, le bilan humain des frappes israéliennes est 5 fois plus élevé que celui de l’attaque qualifiée de « terroriste » dans tous les médias.
L’une des armées les plus puissantes du monde est donc en train d’utiliser des avions de guerre pour couvrir une zone d’habitation de bombes bien plus puissantes que les roquettes artisanales des forces palestiniennes. L’asymétrie de cette guerre est totale, comme toujours.
En 2014, un groupe d’Israéliens assistaient devant des journalistes aux bombardements de leur armée sur la bande Gaza du haut d’une colline, popcorn à la main. Qui sont les terroristes ?
Rappelons que les années 2021, 2022 et 2023 ont été parmi les plus meurtrières en Palestine, avec des bombardements récurrents, des villages incendiés, un apartheid et une oppression continue.
Macron déclare ce samedi : « La France est solidaire d’Israël et des Israéliens, attachée à leur sécurité et à leur droit de se défendre ». Notre pays, qui siège au Conseil de Sécurité de l’ONU, pourrait peut-être s’occuper de faire respecter le droit international au lieu de soutenir un État criminel.
- Vidéo : https://fb.watch/nyNcMSlnJ0/

Le colonialisme et l’apartheid prolongé de l’Etat Israélien envers les palestiniens a provoqué un nouvel épisode guerrier

🇮🇱 ISRAËL ANNONCE UN MASSACRE À GAZA

« Nous allons transformer tous les endroits où se trouve le Hamas en monceau de ruines […] Je dis aux habitants de Gaza de partir tout de suite car nous allons agir partout et avec toute notre force pour frapper le Hamas ».

Ce sont les mots de Benjamin Netanyahou, Premier ministre d’extrême droite en Israël, dans un discours martial prononcé samedi soir, ponctué d’appels à la vengeance.
• La situation est aussi dramatique qu’historique. Le 7 octobre, des commandos palestiniens infiniment moins bien équipés que l’armée israélienne ont fait sauter le mur qui enferme Gaza et ses systèmes de surveillance qui ont coûté des milliards à Israël, pris des casernes militaires, du matériel, sont entrés par la mer et par les airs, ont tiré des milliers de roquettes... Des dizaines d’otages civils et militaires ont été emmenés dans la bande de Gaza.
• Cette opération de grande envergure des forces palestiniennes est inédite. Et elle a pris de surprise l’armée israélienne. C’est une humiliation majeure pour le renseignement israélien, réputé pour être l’un des meilleurs du monde, et un camouflet pour les services États-uniens qui travaillent avec eux. Malgré toute leur technologie, ils n’ont pas vu ce qui se tramait dans ce minuscule territoire entouré de barbelés et écrasé par la pauvreté et les bombardements. C’est cette humiliation que l’État israélien veut venger.
• Toute guerre est atroce. Voilà pourquoi l’internationalisme et l’anti-militarisme devraient être des priorités, au Proche Orient comme ailleurs, pour empêcher les guerres. Chaque vie humaine est irremplaçable. Tout conflit armé est déjà une défaite en soi et charrie inévitablement son flot de barbarie, quel que soit le camp en présence. Une fois une guerre enclenchée, il est trop tard, sauf à être malhonnête, pour déplorer ses conséquences. Israël mène une guerre asymétrique contre la population palestinienne depuis des décennies. Ce sont des dizaines de milliers de Palestiniens qui ont été tués par l’armée israélienne, et des millions qui ont été spoliés, humiliés, blessés. De même, durant la Guerre d’Algérie, le FLN employait parfois des méthodes détestables, y compris contre des civils, pour répondre aux crimes de masse de l’armée française et à un siècle de colonisation. Mais la justice était du côté de la cause indépendantiste. Comme pour toutes les guerres de libération anti-colonialistes.
• Dans tout l’Occident, c’est le concert d’indignation. Comme si la situation en cours était survenue toute seule, qu’il s’agissait d’une attaque inattendue. Cela fait des années que les instances internationales condamnent l’apartheid israélien. Il y a encore quelques mois, un sniper israélien assassinait une journaliste palestinienne. Puis, lors de ses funérailles, la police militaire tabassait les personnes portant le cercueil. Les exactions, vols de terre, tueries ne se comptent plus cette année. Le gouvernement élu en Israël est d’extrême droite, la plupart de ses ministres ont des propos ouvertement fascistes, suprémacistes et intégristes religieux. Il ne peut y avoir de paix dans un tel climat.
• À Paris, la tour Eiffel est éteinte en hommage aux victimes israéliennes. À Berlin, la porte de Brandebourg est aux couleurs d’Israël. On peut difficilement donner un symbole plus clair que les vies arabes ne comptent pas. Jamais rien de tel n’a été seulement envisagé pour les victimes civiles palestiniennes.
• La « paix » selon l’Occident, c’est quand Gaza est bombardée, les villages envahis, les maisons détruites au bulldozer, les journalistes abattus, les ambulances attaquées, les mosquées vandalisées, quand les écoles reçoivent des gaz lacrymogènes et que les palestiniens sont tués. Cette « paix » n’est brisée que lorsque les palestiniens ripostent. Alors seulement on parle de guerre et même de « terrorisme ».
• Dans la nuit de samedi à dimanche, des colonnes de blindés avancent vers Gaza où l’électricité a été coupée par Israël. Netanyahou exige que la population de Gaza « parte », mais elle n’a nulle part où aller ! Deux millions d’habitants sont confinés derrière des murs, serrés les uns contre les autres, sans possibilité de sortir. Et même les pécheurs sont tués par l’armée israélienne s’ils s’éloignent trop des côtes. Netanyahou promet donc un massacre. Certains de ses ministres et une partie de l’opinion israélienne veulent raser Gaza et en « finir » avec les Palestiniens. Quand la classe politique française, y compris à gauche, parle de « terrorisme » pour qualifier les événements, elle justifie par avance ce massacre. S’il s’agit de terrorisme, alors le droit ne s’applique plus, il n’y a plus aucune règle. Les « terroristes », on les « neutralise », sans distinction.

Le colonialisme et l’apartheid prolongé de l’Etat Israélien envers les palestiniens a provoqué un nouvel épisode guerrier

📺 PROPAGANDE DE GUERRE DANS LESDIAS FRANÇAIS

On dit souvent que la première victime dans une guerre, c’est la vérité. Ce qui se passe à la télévision française est grave, et le démontre.
Les gens qui regardent encore la télé connaissent peut-être Julien Bahloul : il est systématiquement invité lorsqu’il s’agit de parler du conflit israélo-palestinien. Ce dimanche, il apparaît à l’écran, présenté comme un « habitant de Tel-Aviv » choqué par l’attaque des commandos palestiniens. Le présentateur l’appelle « Julien », parle de « ses filles » pour créer de l’empathie, puis le laisse dérouler son discours. Il compare la situation actuelle aux attentats du Bataclan qui ont frappé Paris en 2015.
Un bandeau apparaît pour le décrire : « expert de la société israélienne ». En réalité, cet homme est littéralement un ancien responsable de la communication de l’armée israélienne. Il est également régulièrement engagé en tant que soldat, et il a même fondé le « bureau français » de Tsahal. Julien Bahloul a aussi été formé au « contre-terrorisme » dans un institut privé israélien.
Sur LinkedIn, cet homme pose fièrement en uniforme de l’armée israélienne, et indique qu’il officie toujours dans cette armée pendant « les périodes de crise ». Enfin, Julien Bahloul est intervenu plusieurs fois en tenue militaire, au nom de l’armée israélienne, sur la chaîne i24News, chaîne créée selon ses fondateurs pour « améliorer l’image d’Israël ».
Cet homme n’est donc ni « spécialiste » ni « expert ». C’est un propagandiste. Le communicant d’une armée en guerre. Il diffuse les éléments de langage de Tsahal, c’est sa mission. Imaginez BFM inviter le porte parole d’une faction palestinienne et le décrire comme simple « habitant » de Gaza ou même « spécialiste » ! C’est inimaginable. Imaginer un responsable de la CIA invité au moment de la guerre en Irak, et présenté comme un simple invité neutre qui donne son avis... Procéder comme le fait BFM est une opération délibérée de manipulation de l’opinion.
Venons en au fond de son propos. La stratégie de Tsahal est de déshumaniser au maximum les palestiniens auprès du public français. Julien Bahloul répète, dans un débit rapide, les mots « islamistes » et « terroristes », et affirme que l’offensive menée depuis Gaza est « l’équivalent du Bataclan » ou même de « 200 Salah Abdeslam sur le sol français ». Une comparaison grossière et fausse, mais efficace :

➡️ Elle occulte totalement la dimension coloniale du conflit, et efface totalement le contexte de recrudescence des violences contre les palestiniens par le gouvernement d’extrême droite récemment élu en Israël.
➡️ Elle suscite l’empathie des français : on s’identifie volontiers aux victimes du 13 novembre.
➡️ Elle assimile l’offensive palestinienne a du terrorisme nihiliste et gratuit. Ce qui prépare les esprits à un massacre de masse. Les terroristes, on les tue.
Répété régulièrement, cet élément de langage est en train de devenir une vérité, alors que dans les médias, pas UN MOT n’est donné à des habitant.e.s de Gaza sous les bombardements, ni à des analyses historiques du conflit, ni sur les victimes de l’armée israélienne... À entendre BFM et les autres chaînes, les palestiniens seraient devenus des islamistes sanguinaires par magie, qui se sont levés avec l’intention de massacrer des innocents. Cette propagande est lourde de conséquence :
➡️ Cela veut dire que quiconque émet la moindre nuance sur la situation est lui aussi « complice du terrorisme ». Et peut donc, à son tour, être lui même « neutralisé , censuré, arrêté... Car le « terrorisme » n’est pas une opinion, on l’élimine.
➡️ Déjà, on voit de nombreux commentateurs qualifier la France Insoumise de terroriste. La députée macroniste Astrid Panosyan-Bouvet, ancienne conseillère du président, réclame des « sanctions » contre les élus insoumis, pour avoir simplement mis en contexte les événements du 7 octobre. C’est l’escalade propagandiste.
➡️ Les équipes de Zemmour relaient l’intervention de Julien Bahloul. L’élément de langage anti-terroriste et le parallèle avec la France plaît beaucoup à l’extrême droite. Il alimente l’idée d’un choc de civilisation. Zemmour est ravi qu’une chaîne d’info en continu infuse l’équation raciste : « arabes français = Hamas = terrorisme ».
Julien Bahloul dit-il la vérité ? Non, et ce n’est d’ailleurs pas sa mission. Au mois de mai 2022, la journaliste Shireen Abou Akleh portant un casque « Presse » avait été exécutée par un soldat de l’armée israélienne. Il avait alors été invité par BFM et certifiait que la victime avait été touchée par le tir d’un militant palestinien. Présenté comme un simple « habitant de Tel-Aviv » il assurait en direct : « Y a des vidéos qui l’ont montré. » Aucune vidéo ne montre cela. L’enquête a bien prouvé que la journaliste avait été tuée par Tsahal, et ses obsèques ont-elles même été réprimées par la police militaire. Toujours sur BFM, Bahloul avait aussi osé affirmer que des enfants palestiniens tués lors de bombardements avaient en réalité été touchés par une roquette défectueuse venant du camp palestinien. Évidemment, Israël n’est responsable de rien, c’est l’armée la plus morale du monde. BFM n’a jamais fait le moindre démenti sur les fausses informations diffusées par Julien Bahloul. Elle continue même de lui offrir des tribunes, comme on le voit aujourd’hui.
Le communicant de Tsahal est dans son rôle. Dans une guerre, le rôle de la propagande est décisif. Ce qui est beaucoup plus grave, c’est la complaisance des médias français qui la diffusent sans contradiction, et rendent ainsi « acceptables » les massacres coloniaux, passés et à venir.

🇵🇸 GAZA SOUS LES BOMBES

« Nous devons être cruels maintenant et ne pas trop penser aux otages [à Gaza]. Il est temps d’agir ».
Bezalel Smotrich, ministre des finances israélien
« Les règles du conflit ont changé. Nous frapperons Gaza comme jamais nous l’avons frappé. Tsahal concentre d’importantes forces. Gaza va en payer le prix. La réalité va changer ».
Le Ministre de la Défense Yoav Gallant
➡️ Ceux qui appellent à la cruauté et à la vengeance et se moquent du sort de leurs propres otages sont les plus hauts responsables du gouvernement israéliens. Ils promettent un massacre. Ce dimanche soir, la bande de Gaza est sous un tapis de bombes.
➡️ Des vidéos montrent une succession d’énormes explosions dans la nuit noire et le vrombissement des avions de guerre sur ce petit territoire qui concentre deux millions d’habitants. Les français les plus âgés qui ont vécu les bombardements de la seconde guerre mondiale se sont souvenus de ce grondement terrifiant qui les a poursuivis toute leur vie. La marine israélienne tire aussi sur les zones côtières de Gaza. Le bilan est encore inconnu, mais samedi, plus de 400 personnes avaient déjà été tuées par les frappes israéliennes, y compris des ambulances et plusieurs bébés, dont les photos insoutenables ont été diffusées sur les réseaux sociaux. Gaza n’a pas d’abris ni d’espaces sûrs ni de possibilité de sortir par les frontières.
➡️ Benyamin Nétanyahou a annoncé la coupure des « transferts d’électricité, de carburant et de marchandises vers Gaza ». La population de Gaza, confinée du monde par des murs et des miradors, est dépendante de l’extérieur pour tous les besoins vitaux. Couper l’électricité, ce n’est pas seulement plonger toute la population dans le noir complet la nuit. C’est aussi la priver d’énergie pour les hôpitaux, les services essentiels, les soins d’urgence. Priver de carburant, c’est immobiliser les transports et les ambulances. Ce blocus total c’est aussi la crainte de pénuries voire de famines. Ces mesures vont tuer beaucoup de civils. Elles sont déjà, en soi, un crime de guerre contre la population civile.
➡️ Le cabinet de sécurité d’Israël a « approuvé l’état de guerre » qui donne les pleins pouvoirs à l’armée, une première depuis la guerre du Kippour en 1973. La « mobilisation générale » des soldats réservistes est aussi décrétée. Les citoyens israéliens sont appelés à endosser l’uniforme et prendre les armes. Des colonnes de blindés continuent de se masser autour de Gaza, en attendant d’intervenir. Des affrontements armés ont aussi lieu en Cisjordanie.
➡️ L’Occident fait bloc derrière le gouvernement d’extrême droite israélien. À Paris, Berlin ou Kyev comme sur le siège de l’Union Européenne, est projeté un immense drapeau de l’État colonial. Les USA annoncent même une aide militaire, notamment des munitions dès demain. Le porte-avions USS Gerald Ford, le plus gros navire de guerre du monde, est en route vers les côtes palestiniennes. Tout un peuple est otage de l’escalade de la violence coloniale.

(posts de Contre Attaque)

Le colonialisme et l’apartheid de l’Etat Israélien envers les palestiniens a provoqué un nouvel épisode guerrier

La gauche française dans le déni du colonialisme

Une fois n’est pas coutume, comme à chaque sursaut de la guerre en Palestine, toute une partie de la gauche (de concert avec la droite) s’est empressée de condamner les violences dans leur ensemble, tout en appelant au calme et au dialogue.

On ne s’en étonne plus. Des dizaines voire des centaines de Palestiniens meurent chaque année sous les balles israéliennes, et ce dans l’indifférence généralisée de la communauté internationale. Et pourtant, à chaque riposte palestinienne, nous assistons aux sempiternels appels au calme, que l’on assène au peuple palestinien depuis plus de 75 ans.

Existe-t-il vraiment des gens qui s’étonnent qu’après tant d’années les Palestiniens ne croient plus au fameux « dialogue » ? Sept décennies qu’ils vivent sous le joug colonial de l’Etat d’Israël. Sept décennies que cet Etat leur refuse la moindre humanité.
Cette fois-ci le Hamas et plusieurs groupes armés sont à l’offensive. Et qu’importe que l’on adhère ou non aux différentes idéologies qu’ils portent, la guerre qu’ils mènent est juste. Comment pourrait-il en être autrement d’une guerre de libération ?
Car il convient ici d’insister sur un point. Les deux opposants ne sont pas sur un pied d’égalité. Il existe bel et bien un colon et un colonisé. Un oppresseur et oppressé. Un peuple qui se bat pour la liberté, et un Etat qui tue pour maintenir un régime d’apartheid.
Condamner la violence dont usent les Palestiniens c’est bafouer la mémoire de tous ceux qui sont sous les balles de Tsahal, c’est cracher à la figure d’un peuple qui se bat fièrement et qui refuse de poser le genou à terre malgré des décennies d’oppression et d’indifférence de la part de l’Occident.
Comme tout le monde, nous déplorons les victimes de ce conflit. Il n’empêche que ces gens qui s’empressent de condamner les violences sont en partie responsables de la situation. Quelle autre solution le peuple palestinien a-t-il, quand ses souffrances sont ignorées de tous et qu’entretenir des relations diplomatiques ou économiques avec un Etat comme Israël est considéré comme normal ?
Aucune, il ne peut compter que sur lui-même. Et une chose est sûre, après sept décennies de beaux discours et de traités bafoués dans l’indifférence la plus totale, sa libération passera nécessairement par les armes.
Enfin, rappelons que n’est pas innocent celui qui considère comme normal, ou acceptable, le régime d’apartheid exercé par l’Etat israélien, et qu’une condition de civil n’enlève rien à un statut de colon.

(post de CND)

🇵🇸70 ANS DE TERRORISME D’ÉTAT

Quelques réponses aux question lues et entendues ces derniers jours, dans la grande confusion autour de la situation en Palestine. Des éléments de réflexion pour comprendre le conflit après le choc de l’offensive du Hamas, à lire et à partager.

🔴« Pourquoi les palestiniens ne manifestent pas pacifiquement ? »
Ils l’ont déjà fait à de nombreuses reprises. Dernier exemple marquant, en 2018. Une grande « marche du retour » totalement pacifique est alors organisée. Il s’agit d’une série de manifestations visant à dénoncer le mur de séparation qui enferme Gaza, en s’approchant du mur.
Ces marches rassemblent plus de 40 000 palestiniens. L’armée israélienne tire. Plus de 200 palestiniens sont tués. Un an après, l’ONU comptabilisait près de 29.000 personnes blessées dont plus de 7.000 par des tirs à balles réelles, dont 1 849 enfants et 115 secouristes. Selon l’ONU : « Plus de gens ont été blessés en environ 10 jours de manifestations, pour la plupart pacifiques, que pendant les 50 jours d’une guerre totale en 2014 ».
Il s’agissait d’une exécution massive de civils désarmés par des militaires, en terrain dégagé. Une partie de chasse. Les manifestants, pour beaucoup réfugiés, avançaient simplement face à un mur qui les enferme après qu’on leur ait volé leurs terres. Il n’y a pas eu la moindre sanction pour Israël. Pas non plus de condamnation internationale, ni de Tour Eiffel aux couleurs de la Palestine.
En 2003, la militante États-unienne Rachel Corrie, âgée de 23 ans, s’oppose à l’avancée d’engins de chantiers venus détruire des maisons, palestiniennes en annonçant sa présence avec un mégaphone. Un des bulldozers ne s’arrête même pas : il écrase la jeune femme. Très gravement blessée, Rachel meurt peu après, dans les bras de ses amis.
Les palestiniens et leurs soutiens ont tout tenté pour se faire entendre, même mourir en avançant désarmés sous les balles de snipers ou être broyé devant des caméras. Que leur reste-t-il ?

🔴« Le Hamas ne veut pas de processus de paix »
Rappelons d’abord ce qu’est le Hamas : une faction religieuse, obscurantiste et dictatoriale créée en 1987. Bien après le début de la colonisation du territoire de Palestine. Des décennies après le début du conflit.
Le Hamas est le produit de la guerre coloniale, pas son déclencheur. Soyons clairs, les pratiques de ce groupe soutenu par l’Iran sont d’une grande violence, comme on l’a vu avec l’attaque d’un festival de musique organisé par des jeunes israéliens juste devant le mur qui enferme Gaza. Un massacre injustifiable, qui s’inscrit dans une logique d’escalade. Le Hamas impose aussi son autorité par la force au sein même de Gaza.
Mais comment le Hamas s’est-il implanté ? En 2005, le Premier Ministre israélien Ariel Sharon retire l’armée de Gaza avec l’idée de laisser ce territoire au Hamas et d’annexer au fur et à mesure une partie de la Cisjordanie. Les gouvernements suivants, notamment ceux de Benyamin Nétanyahou, vont autoriser le financement du Hamas et le laisser prospérer tout en réprimant les autres mouvements ...
Avi Primor, un ancien ambassadeur d’Israël, et ancien porte-parole du Ministère des Affaires Étrangères le reconnaitra dans une interview : « C’est le gouvernement israélien, c’est nous qui avons créé le Hamas, afin de créer un poids contre le Fatah ». Ce responsable expliquait que les israéliens « espéraient qu’ils allaient se chamailler avec le Fatah ». Le Fatah, c’est l’autre grande force palestinienne, fondée par Yasser Arafat, laïque et plutôt à gauche. Le projet politique du Fatah était une « Palestine démocratique non confessionnelle » ouverte aux juifs, musulmans et chrétiens sans distinction d’ethnie ou de religion.
Cela n’arrangeait pas l’Etat israélien, qui a préféré diviser les palestiniens, et surtout créer un ennemi absolu, avec qui aucune négociation n’est possible : le Hamas. Cette organisation islamiste s’oppose à l’existence même d’Israël et veut imposer la charia. Ainsi, les dirigeants israéliens peuvent dire à leur opinion que toute négociation est impossible avec les extrémistes. C’est un calcul cynique qu’ils paient aujourd’hui.
Le Hamas est aussi désormais la seule force militaire capable de mener des opérations d’envergure. Sur fond de désespoir total et d’impasse, une large partie des palestiniens soutiennent le groupe qui passe à l’offensive, en désespoir de cause.

🔴« L’attaque du Hamas va justifier une répression terrible de la part d’Israel »
Israël n’a pas eu besoin des événements du 7 octobre pour organiser une répression terrible contre les civils.
Dès 1948, la colonisation repose sur une gigantesque opération d’épuration ethnique : la Nakba. Il s’agit d’un exode forcé de plusieurs centaines de milliers de Palestiniens, qui sont expulsés de leurs terres ou massacrés, au cours de la guerre qui est l’acte fondateur de l’État d’Israël.
On peut citer le massacre de Tantoura à ce moment là : un village entier de 200 palestiniens est rayé de la carte, et tous ses habitants assassinés. Il faudra attendre les années 2000 pour que ce massacre soit reconnu. Un ancien soldat israélien racontera en riant dans un documentaire : « on a mis les Palestiniens dans des cages, on les a tués. L’un de nous a violé une palestinienne de 16 ans et on en a brûlé d’autres vivants avec des lance-flammes. »
Dans les années 1970, le village palestinien d’Aqraba en Cisjordanie est choisi pour établir une nouvelle colonie israélienne. La Première Ministre de l’époque, Golda Meir, va d’abord organiser la destruction des récoltes, puis ordonner de pulvériser un produit chimique afin d’empoisonner les terres pour en chasser les habitants. La même a déclaré à propos des zones colonisées : « Comment pourrions-nous rendre les territoires occupés ? Il n’y a personne à qui les rendre », et même cette phrase terrifiante : « les Palestiniens n’ont jamais existé ».

🔴« Le Hamas s’attaque à des civils et des enfants »
Rien ne justifie ces actes, il s’agit de crimes de guerre. Mais on ne peut pas simplement dénoncer ces crimes sans rappeler qu’il s’agit de pratiques courantes et répétées du côté du colonisateur.
Par exemple, les autorités israéliennes tuent de plus en plus d’enfants. En 2015, un bébé de 18 mois meurt brûlé vif dans l’incendie de sa maison allumé par des colons.
L’année 2022 a été l’année la plus meurtrière pour les enfants palestiniens en Cisjordanie depuis 15 ans selon Human Right Watch, et et l’année 2023 va malheureusement être bien pire. Le 22 août, les forces israéliennes avaient déjà tué au moins 34 enfants palestiniens en Cisjordanie. Ces derniers jours, de nombreux enfants, y compris des bébés, ont été fauchés par les bombardements sur Gaza.
L’Etat colonial met aussi des enfants en prison. Par exemple la célèbre Ahed Tamimi, emprisonnée à 17 ans pour avoir résisté à des soldats en armes. En 2019, on estimait qu’en moyenne, 700 enfants étaient arrêtés, interrogés, détenus par l’armée israélienne chaque année.
Aucun média occidental ne le précise, mais si le Hamas a pris des otages, c’est avec un objectif : il s’agit d’obtenir des libérations de prisonniers palestiniens, et d’éviter si possible des bombardements trop intenses. En 2011, un soldat israélien pris en otage, Gilad Shalit, avait été échangé contre 1000 prisonniers palestiniens. Oui, c’est immoral, c’est une guerre asymétrique.
En 2019, l’armée israélienne a détruit des canalisations et autres puits financés par des ONG pour permettre à des villageois palestiniens de survivre dans le climat aride. Il y a aussi des écoles régulièrement rasée. L’occupant fait tout pour rendre la vie des palestiniens invivable.
En 2021, après trois années et demi de travaux, la nouvelle clôture qui enferme Gaza est inaugurée. Elle devait être le symbole de l’invincibilité d’Israël. Elle s’élève à six mètres au-dessus du sol, et est bardée de capteurs, caméras, antennes et autres équipements de surveillance qui ont couté des fortunes. Pour les palestiniens, c’est le symbole de leur oppression. Voilà pourquoi la destruction de ce mur par le Hamas a suscité un tel engouement le 7 octobre.

🔴Et maintenant ?
On pourrait multiplier ces exemples à l’infini, mais faire une liste des horreurs commises n’est pas l’objectif de cet article.
L’extrême droite est au gouvernement en Israël, et un ministre comme Bezalel Smotrich, est partisan du « grand Israël » qui consiste à déporter l’intégralité des palestiniens hors du territoire, vers d’autres États arabes. Et ce projet ne date pas de l’attaque du Hamas. Quant au ministre de la sécurité, Ben Gvir, il est tellement fasciste qu’il avait été condamné pour propagande terroriste par un tribunal israélien.
En 2023, avant l’attaque du Hamas, les villages brûlés et transferts de population s’accéléraient déjà. Le colonisateur a organisé une impasse, qui a mené à d’autres massacres. Sauf désescalade inespérée et mise en place processus de paix juste, c’est donc un projet d’annexion totale voire d’ethnocide qui pourrait être envisagé par le gouvernement israélien à la faveur des attaques du 7 octobre.

(post de Contre Attaque)

Le colonialisme et l’apartheid prolongé de l’Etat Israélien envers les palestiniens a provoqué un nouvel épisode guerrier

MANIFESTATIONS POUR GAZA PARTOUTSAUF EN FRANCE !


La France de Macron se démarque encore une fois comme championne de l’autoritarisme et de la répression. Depuis deux jours, des manifestations ont lieu dans le monde entier contre les bombardements sur Gaza. De New York à Manchester en passant par Sidney ou Berlin. Elles se passent dans le calme.
La France est le seul pays d’Occident qui tente d’interdire totalement les manifestations pour la Palestine.
A Lyon, ce lundi, la manifestation n’a même pas pu démarrer, elle a été chargée et gazée immédiatement par les forces de l’ordre lourdement armées. Il est plus que probable que les autres expressions de soutien à la Palestine subiront le même sort.

Darmanin annonce même qu’il veut dissoudre les groupes pro-palestiniens. Et pendant ce temps, tous les médias, à l’unisson, servent un discours unique, unilatéral en faveur de l’Etat colonial sans aucun point de vue contradictoire. Dans une pulsion totalitaire, ceux qui tentent simplement d’expliquer le contexte du conflit palestinien sont déjà qualifiés de « complices du le terrorisme » voire de « soutiens du Hamas ». Notre pays est chaque jour plus inquiétant.
Le gouvernement français semble agir comme un miroir de l’extrême droite israélienne.

(post de Contre Attaque)

Des manifestants israéliens tentent de manifester au coeur de Tel Aviv ce 10 ctoctobre pour dénoncer les bombardements de Gaza et exiger la chute du gouvernement Nantayahu/extrême-droite. La police les en empêche
- https://www.facebook.com/hirchfeld68/videos/1680165789159380
(post de Jacques Chastaing)

🇮🇱 NETANYAHOU REVENDIQUE DES CRIMES DE GUERRE

- Mise en Spectacle de la barbarie -
La vidéo diffusée ce lundi par le Premier Ministre israélien dépasse l’entendement. On y voit des quartiers entiers rasés sous une pluie de bombes, des immeubles qui s’effondrent, on devine des dizaines de vies qui disparaissent en une fraction de seconde. Ce matin, l’armée israélienne annonçait que 1000 tonnes de bombes avaient déjà été déversées sur Gaza. Et de nombreux enfants ont été tués dans les frappes. L’enclave palestinienne, assiégée, cernée de murs, est l’une des plus densément peuplée du monde.
Cette vidéo est fièrement diffusée par le Premier Ministre d’extrême droite avec la phrase « nous avons commencé. Israël va gagner » en hébreu, accompagnée du drapeau israélien.
Le chef du gouvernement israélien revendique ici fièrement des crimes de guerre. Des actes passible de la cour pénale internationale. Tout le monde était horrifié devant les vidéos d’exactions du Hamas, cette vidéo est exactement au même niveau dans l’horreur. Sauf qu’elle est diffusée par un responsable politique qui commande l’une des plus puissantes armées du monde. Et qui dit que cela ne fait que commencer.
À notre connaissance, aucun dictateur n’a été aussi loin dans la revendication de ses propres exactions. Même les pires tortionnaires avaient, jusqu’ici, plutôt pour habitude de dissimuler leurs crimes et de les nier.
Ici, Netanyahou les met en scène, les diffuse massivement, quasiment en direct. C’est une mise en spectacle de la barbarie. Cette vidéo dit au monde : « la vie des palestiniens ne vaut rien », et revendique une impunité totale dans la mise à mort de civils.
Voilà à qui la France apporte son « soutien inconditionnel ».

- Vidéo : https://fb.watch/nAMmPJ0D7T/

Le colonialisme et l’apartheid de l’Etat Israélien envers les palestiniens a provoqué un nouvel épisode guerrier

🇮🇱 COMMENT L’EXTRÊME DROITE ISRAÉLIENNE A CRÉÉ LE HAMAS

« Quiconque veut contrecarrer la création d’un État palestinien doit soutenir le renforcement du Hamas et transférer de l’argent au Hamas. Cela fait partie de notre stratégie ». Voilà les propos tenus par de Netanyahu en 2019, rapportés par le grand quotidien israélien Haaretz.

Un autre journal, le Times of Israël, écrit : « pendant des années, les différents gouvernements dirigés par Benjamin Netanyahu ont adopté une approche qui divisait le pouvoir entre la Bande de Gaza et la Cisjordanie, tout en prenant des mesures qui renforçaient le groupe terroriste palestinien du Hamas » et « le député d’extrême-droite Bezalel Smotrich, aujourd’hui ministre des Finances l’avait lui-même déclaré en 2015 ». Israël a même laissé entrer des millions de dollars venu des monarchies du Golfe à Gaza pour financer le Hamas.
Avi Primor, ancien ambassadeur d’Israël l’a confirmé dans une interview télévisée en 2015 : « C’est le gouvernement israélien, c’est nous qui avons créé le Hamas, afin de créer un poids contre le Fatah ».

Étonnant ? Pas vraiment. C’est la stratégie cynique de l’État colonial pour empêcher par tous les moyens des négociations de paix. Pour neutraliser les revendications légitimes du peuple palestinien, il fallait à la fois créer des divisions et encourager la montée d’un ennemi absolu, indéfendable, avec qui aucun compromis n’est possible. Alors que les groupes laïcs comme le Fatah proposaient des solutions pacifiques, le Hamas lui, veut la disparition d’Israël et établir la loi islamique. La question devient religieuse et plus politique. Précisons également que le Hamas fait régner l’ordre au sein même de Gaza en réprimant les autres mouvements et mobilisations. Mais avec l’offensive lancée le 7 octobre, il vient de gagner en légitimité comme jamais auparavant.

La droite israélienne a elle-même créé son ennemi préféré, et elle obtient le résultat souhaité au prix de centaines de morts parmi ses civils : maintenant les justes revendications palestiniennes sont qualifiées de « terroristes » et comparées en France aux attentats du Bataclan. C’est une politique d’anéantissement des palestinien-nes qui est ainsi légitimée.

Depuis plusieurs jours, la gauche française est accusée de « complicités avec le terrorisme ». Un mensonge absolu : c’est bien l’extrême droite israélienne qui a aidé le Hamas, alors que la gauche a toujours été du côté des peuples et de l’internationalisme.

(post de Contre Attaque)

Le PS décore la Tour Eiffel aux couleurs israéliennes

Le PS décore la Tour Eiffel aux couleurs israéliennes, l’écrasante majorité de la classe politique se présente à la manifestation du CRIF, où l’on peut souligner la présence de l’extrême-droite : quoi de plus logique ?
Du centre gauche à la droite, tous ont montré que l’interêt pour le sort des civils est à géométrie variable.
Cette classe médiatico-politique ne s’est jamais préoccupée du sort des Palestiniens et ne s’en souciera jamais.
Il est logique qu’elle se retrouve derrière un état pratiquant l’apartheid et accepte même de devoir composer avec Éric Zemmour, figure révisionniste de l’extrême-droite française au sein de son cortège.
A Lyon, une manifestation qui appelait a soutenir les droits des Palestiniens a été copieusement réprimée par la police.
- vidéo : https://fb.watch/nB6aXtOyVU/

(post de CND)


Forum de l’article

Répondre à cet article

modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?
[Se connecter]
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Partagez la page

Site réalisé avec SPIP | | Plan du site | Drôme infos locales | Articles | Thèmes | Présentation | Contact | Rechercher | Mentions légales | Suivre la vie du site RSS 2.0
Médial local d'information et d'expression libre pour la Drôme et ses vallées, journal local de contre-pouvoir à but non-lucratif, média participatif indépendant :
Valence, Romans-sur-Isère, Montélimar, Crest, Saillans, Die, Dieulefit, Vercheny, Grane, Eurre, Loriol, Livron, Aouste sur Sye, Mirabel et Blacons, Piegros la Clastre, Beaufort sur Gervanne, Allex, Divajeu, Saou, Suze, Upie, Pontaix, Barsac, St Benois en Diois, Aurel...
Vous avez le droit de reproduire les contenus de ce site à condition de citer la source et qu'il s'agisse d'utilisations non-commerciales
Copyleft