La police éborgne aussi avec ses poings

Même sans ses armes de guerre, la flicaille est dangereuse et crève les yeux

jeudi 9 mai 2024, par Chronique du régime policier.

Les flics mutilent et éborgnent pas seulement avec leurs armes dangereuses (LBD, grenades, matraques...), mais aussi avec leurs poings !

- À Marseille, un policier éborgne un manifestant, bouscule un élu et profère des insultes homophobes
Le 1er février dernier à Marseille, un militant LGBTQIA+ a perdu un œil après un coup de poing d’un homme qui venait de proférer des insultes homophobes et de bousculer un élu. Surprise : l’agresseur s’avère être un policier en civil.

Alexandre a depuis rejoint le collectif des Mutilés pour l’exemple. / Crédits : Edwin Malboeuf pour mouais.org

Alexandre se souviendra toute sa vie du 1er février 2024. À la terrasse d’un bar, passant la main dans ses cheveux roux, une cigarette roulée entre les doigts, il raconte ce soir où il a été éborgné. Ce militant gay de 26 ans, membre du collectif Marseille révoltée, participe alors à un rassemblement contre l’organisation d’une conférence contre « le wokisme » en présence, notamment, de l’icône de la Manif pour tous Ludovine de la Rochère. Le rassemblement a lieu à l’EMD Business School, une école de commerce marseillaise historiquement liée à l’extrême-droite catholique ultra-conservatrice. Alexandre, « descendant de Juifs déportés et résistants », fait alors partie de « l’équipe de médiation » – un mot plus sympa que service d’ordre – chargée de veiller au bon déroulement du contre-événement, auquel participent des collectifs antifascistes et LGBTQIA+ mais qui n’a pas été déclaré à la préfecture.
(...)
Comme le souligne son avocate maître Clémence Lachkar, cette plainte n’a rien d’étonnant : « Cela arrive souvent, quand il y a violence de la part d’un policier, qu’elle soit couverte par une plainte, déposée le plus rapidement possible par le policier, pour la justifier. Ça a été recensé, documenté. Mon client est frappé, et le policier porte immédiatement plainte, à son commissariat, auprès de son propre Officier de police judiciaire. » Mais qu’est-ce que cet homme et ses deux acolytes faisaient ce jour-là en civil sur les lieux du rassemblement, sans aucun signe distinctif ? Étaient-ils même prévus dans le dispositif de maintien de l’ordre ? « C’est la question que l’on se pose tous et toutes », confirme Me Lachkar. Les vidéos montrent ces civils aux côtés des policiers en tenue. Pour Alexandre, « dans tous les cas, c’est fou » : « Qu’ils soient prévus pour travailler et qu’ils fassent ce qu’ils ont fait, c’est complètement fou. Et s’ils n’étaient pas prévus pour travailler, et sont venus quand même pour faire ça, ça l’est tout autant. » Une situation que l’IGPN devra élucider. Contacté, le Service d’Information et de Communication de la Police nationale (SICoP) a sobrement confirmé qu’une enquête était « en cours ».
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- Et voici d’autres brutalités scandaleuses récentes exercées sans armes de guerre :
Fractures et traumatisme crânien : un opposant à l’A69 violemment arrêté chez lui
(...) Selon le récit du quinquagénaire, relayé par le collectif, une demi-douzaine de gendarmes auraient pénétré chez lui à l’aube du 25 avril. Ils l’auraient « violemment » plaqué au sol et menotté devant sa femme, sa fille et une amie. L’homme a subi, selon le collectif, une triple fracture au visage, un traumatisme crânien et un choc douloureux au genou. (...)


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