Kanaky : la macronie bulldozer veut entériner le colonialisme en empêchant toute possibilité d’autodétermination aux kanaks

Milices coloniales et répression d’Etat alliées pour garder le pouvoir

vendredi 17 mai 2024

Le colonialisme c’est la gangrène, en Palestine comme en Kanaky.
Le tyran Macron et sa clique de mafieux ont volontairement attisé les flammes en imposant une modification du corps électoral défavorable aux autochtones.
Le régime macroniste est passé en force en se moquant des protestations et alertes et en faisant semblant d’être choqué de l’incendie géant qu’il a provoqué sciemment. Méthode bulldozer récurrente de la macronie.

Ensuite, c’est la séquence habituelle : couvre-feu, état d’urgence, répression militarisée, appel au calme et au "dialogue" (alors que le régime ne veut rien lâcher), recommandation de sévérité judiciaire exceptionnelle envers les émeutiers (mais pas envers les milices caldoches) en direction d’une justice supposée pourtant être neutre et impartiale (lol), patrons qui veulent des sous pour l’économie détruite, condamnation "des violences", rétablissement de l’ordre républicain, etc.

Leur invocation récurrente de "l’ordre républicain" ne masque plus la réalité d’un Ordre autoritaire, inégalitaire et antidémocratique imposé par la brutalité brute, en France comme en Kanaky.

Il semble que les grosses mines de nickel "stratégiques" pour l’électrification soient liées à cette volonté d’Etat de maintenir une mainmise coloniale sur la Kanaky :
- Nouvelle-Calédonie : un accord « colonialiste » sur le nickel attise les tensions - Le gouvernement français espère imposer à Nouméa un accord pour bénéficier de ses ressources en nickel et fabriquer davantage de voitures électriques. Une attitude vécue par les indépendantistes comme une « recolonisation » de leur territoire. (...) « Le pacte affiche clairement la couleur : la France a besoin du nickel calédonien pour produire des batteries de voitures électriques vendues en métropole, analyse pour Reporterre Christine Demmer, anthropologue au CNRS. On sort complètement du modèle consistant à ce que la rente minière profite à la Nouvelle-Calédonie, pour son propre développement. » Selon la chercheuse, le pacte est donc bien une forme de « recolonisation » du territoire. (...) Que ce soit pour la question du nickel ou du corps électoral, l’État maintient sa démarche jusqu’auboutiste. « Cela fait trois ans que tout le monde alerte le gouvernement sur le problème de sa méthode, qui consiste à passer en force au lieu de privilégier le consensus », a rappelé l’anthropologue Benoît Trépied, au micro de France Culture. Et de souligner que c’est malheureusement « ce type de passage en force sans consensus qui [avait] déclenché la guerre civile des années 80 ». (...)
(voir aussi plus bas)

Kanaky : la macronie bulldozer veut entériner le colonialisme en empêchant toute possibilité d’autodétermination aux kanaks
Kanaky : la macronie bulldozer veut entériner le colonialisme en empêchant toute possibilité d’autodétermination aux kanaks

COMPRENDRE LA CRISE EN KANAKY

– Vous avez dit « grand remplacement » ? –

Vu de France métropolitaine, la révolte en Nouvelle-Calédonie et ses causes peuvent paraître complexes. C’est pourtant plus simple qu’on peut l’imaginer : imaginez une colonie de peuplement, où les habitants originaires sont dépossédés de leurs terres et progressivement mis en minorité, afin de ne plus pouvoir décider de leur sort, même dans le cadre d’élections.

Ce « grand remplacement » a été théorisé dès les années 1970 par le Premier Ministre français : Pierre Messmer. Le chef du gouvernement avait été résistant avant d’occuper différents postes de pouvoir, de lancer le grand programme nucléaire français et d’être nommé Premier ministre du président Pompidou. Il explique dans une lettre du 19 juillet 1972 à son secrétaire d’État aux DOM-TOM un plan pour coloniser la Nouvelle-Calédonie. Pour lui, les Kanaks, qui peuplent cet archipel depuis près de 5 000 ans doivent peu à peu s’effacer sous le poids démographique d’une population blanche.

Voici ce qu’il écrivait :
« La Nouvelle-Calédonie, colonie de peuplement, bien que vouée à la bigarrure multiraciale, est probablement le dernier territoire tropical non indépendant au monde où un pays développé puisse faire émigrer ses ressortissants.
Il faut donc saisir cette chance ultime de créer un pays francophone supplémentaire. La présence française en Calédonie ne peut être menacée, sauf guerre mondiale, que par une revendication nationaliste des populations autochtones appuyées par quelques alliés éventuels dans d’autres communautés ethniques venant du Pacifique.
À court et moyen terme, l’immigration massive de citoyens français métropolitains ou originaires des départements d’outre-mer (Réunion) devrait permettre d’éviter ce danger en maintenant et en améliorant le rapport numérique des communautés.
À long terme, la revendication nationaliste autochtone ne sera évitée que si les communautés non originaires du Pacifique représentent une masse démographique majoritaire. Il va de soi qu’on n’obtiendra aucun effet démographique à long terme sans immigration systématique de femmes et d’enfants. »

50 ans plus tard, c’est ce qu’il se passe. Et Macron, en voulant « dégeler » le corps électoral, c’est à dire permettre aux nouveaux arrivants de participer aux scrutins, veut achever le processus, en empêchant définitivement les Kanak la possibilité même d’être majoritaires dans les urnes. Et donc rendre impossible toute autodétermination
Ainsi, le gouvernement français pourra invoquer la « démocratie » en toute bonne conscience, puisque les votes sur l’indépendance de la Kanaky ne peuvent que lui être favorables. Machiavélique.

Kanaky : la macronie bulldozer veut entériner le colonialisme en empêchant toute possibilité d’autodétermination aux kanaks

🇳🇨KANAKY : DES MILICES DE COLONS ARMÉS TUENT PLUSIEURS HABITANTS


Des milices de colons blancs, souvent cagoulés, équipés de fusils à lunette ou de fusils à pompe. Ce sont les images effrayantes qui nous arrivent de Nouvelle Calédonie/Kanaky ces derniers jours. Ces groupes armés s’organisent par quartier, et certains ouvrent le feu. 3 Kanaks ont ainsi été abattus.

Ce territoire du Pacifique est surarmé. Selon les autorités, 64.000 armes sont déclarées et autant circulent illégalement, soit près de 130.000 armes pour 272 000 habitants. Cette situation folle est le fruit d’une décision des autorités locales en 2011, visant à faciliter, la possibilité de s’armer pour les blancs surnommés les « caldoches ». Seuls une carte d’identité ou un permis de chasse sont exigés pour se procurer une arme, et les quotas de munitions ont été supprimés. Cette mesure a provoqué une explosion des achats dans les armureries. Une décision irresponsable et criminelle.

Depuis deux jours, trois Kanaks ont donc été assassinés. Deux hommes de 19 et 36 ans et une adolescente de 17 ans. L’un des défunts s’appelait Djibril Saïko Salo et était en première année de BTS. Le CCAT – Cellule de coordination des actions de terrain – qui représente les indépendantistes Kanaks détaille « les conditions dans lesquelles (il) a été abattu » et explique qu’il a été « abandonné sur la route comme s’il s’agissait d’une vulgaire bête sauvage, ou pire, d’un criminel récidiviste ». Le collectif ajoute : « Le caractère ignoble et volontaire de cet acte, nous le qualifions sans ambiguïté de meurtre avec préméditation, avec volonté assumée de laisser son cadavre exposé sur la chaussée en guise certainement de message à ceux qui veulent suivre son exemple ».
Une photo montre un colon braquer son fusil à lunette derrière un grillage prêt à tirer. Une vidéo, authentifiée par Le Monde montre un homme blanc tirant délibérément en direction de deux jeunes Kanak marchant sur la route à Nouméa. D’autres témoignages évoquent des expéditions punitives de colons.

Enfin, un gendarme a été tué par un tir qualifié "d’accidentel" par les médias. Les autorités disent pudiquement qu’il ne "s’agit pas d’un tir ennemi". C’est donc la balle d’un autre gendarme ou d’un milicien qui a coûté la vie à cet homme.

En parallèle à cette violence paramilitaire, l’état d’exception est décrété dans l’archipel. Le gouvernement vient d’assigner à résidence cinq indépendantistes du CCAT, et les autorités envisagent de dissoudre le collectif. Gabriel Attal a annoncé le déploiement de l’armée en Nouvelle-Calédonie et interdit l’accès au réseau social Tiktok.

Ainsi, les milices et les forces régulières de la République française assurent, ensemble, la répression coloniale. Par son mépris et sa violence, le gouvernement Macron a fait voler un lent et fragile processus de paix en Kanaky. Et plusieurs vies ont déjà été volées.

COLONIALISME EN KANAKY : RÉSUMÉ EN 40 SECONDES

Au 19e siècle, la France colonise un archipel à l’autre bout du monde, dans l’Océan Pacifique, qu’elle renomme Nouvelle Calédonie.
Ces îles sont le théatre de pillages et de tueries des habitants présents depuis des milliers d’années : le peuple Kanak. La France y installe un bagne, y pille les richesses minières et y implante une colonie de peuplement. Enfin, elle y teste des bombes nucléaires, contaminant certaines îles et leurs habitants, en toute impunité.

Ainsi, en Kanaky, une population blanche venue d’Europe détient le pouvoir politique et économique depuis des décennies : les « caldoches », et exploite les autochtones.

Pour comprendre ce suprémacisme toujours en vigueur aujourd’hui, voici une vidéo de 40 secondes issues d’un reportage de l’émission Strip Tease, tourné en 1998, que vous pouvez visionner intégralement en ligne. On y voit un caldoche rudoyer son employé kanak avec des injures raciste très violentes, devant la caméra. Rien n’a changé depuis cette émission.

- vidéo : https://fb.watch/s5RmE0jtNy/

KANAKY : MILICES COLONIALES, RÉPRESSION MILITAIRE

- Images sensibles -

Les médias et le gouvernement français ont beau essayer d’éviter de dire les termes : la France a envahi un archipel à l’autre bout du monde, pillé ses ressources, importé des habitants blancs qui détiennent le pouvoir et s’organisent en milice. Il s’agit d’une situation coloniale caractérisée. La Kanaky est d’ailleurs considérée par L’ONU comme un des 17 territoires à décoloniser sur la planète.

Pourtant, les médias transforment cette situation coloniale en « racisme anti-blanc » ou justifient la violence de l’État français. France 2 donne même des justifications à la mort de Kanaks dans son Journal Télévisé : « les habitants de Nouméa sont à bout après des violences contre leurs biens », et prend soin de ne pas donné la parole aux colonisés.

Pour contrer le récit médiatique qui s’installe, voici quelques images de la situation : des milices coloniales et une répression militaire.
Ces vidéos montrent des colons tirer à balles réelles vers des habitants désarmés, des personnes touchées par des tirs, des milices blanches équipées de casques et de boucliers, des pick ups qui patrouillent la nuit dans la ville et éclairent les rues à la recherche de Kanaks. Et l’envoi, pour épauler ces milices, de blindés, de centaines de policiers et de gendarmes par avion, et même d’escadrons de militaires qui viennent d’arriver sur place.
Oui, la France envoie l’armée dans sa colonie.La suprématie blanche dans ce qu’elle a de plus violent.

- vidéo :

(posts de Contre Attaque)

Kanaky : la macronie bulldozer veut entériner le colonialisme en empêchant toute possibilité d’autodétermination aux kanaks

- La Quadrature du Net attaque en justice le blocage de TikTok en Nouvelle-Calédonie - Par un référé-liberté déposé ce jour, La Quadrature du Net demande au Conseil d’État la suspension de la décision du Premier ministre Gabriel Attal de bloquer en Nouvelle-Calédonie la plateforme TikTok. Par cette décision de blocage, le gouvernement porte un coup inédit et particulièrement grave à la liberté d’expression en ligne, que ni le contexte local ni la toxicité de la plateforme ne peuvent justifier dans un État de droit.
(...) Personne n’est dupe : en réalité, le blocage de TikTok n’est absolument pas justifié par une quelconque présence sur la plateforme de contenus terroristes, mais bien par le fait qu’il s’agit d’une plateforme centrale dans l’expression en ligne des personnes qui en viennent aujourd’hui à se révolter. Cette décision de s’en prendre aux moyens de communication lors de moments de contestation violente – une première dans l’Union européenne et qui paraît digne des régimes russe ou turc, régulièrement condamnés par la CEDH pour atteintes à la liberté d’expression – a déjà été éprouvée l’année dernière, après la mort de Nahel Merzouk.
(...)

Kanaky : la macronie bulldozer veut entériner le colonialisme en empêchant toute possibilité d’autodétermination aux kanaks

Ce ne sont pas les organisations indépendantistes kanaks qui sont "mafieuses

Ce ne sont pas les organisations indépendantistes kanaks qui sont "mafieuses" comme le prétend Darmanin, ce sont les quelques familles de colons qui avec dix groupes familiaux contrôlent 80% de l’économie de la Nouvelle-Calédonie
Source : « Oligopoles et jeux d’acteurs : héritages, recompositions et ouverture » de L. Dalmas & al., in « La Nouvelle-Calédonie face à son destin » (2016)

(Note : combien de ces entreprises de colons sont liés à la FEDOM chère au tyran de Crest Mariton qui la préside, lequel s’est retrouvé coincé à Nouméa ? - voir précédent article)

Kanaky : la macronie bulldozer veut entériner le colonialisme en empêchant toute possibilité d’autodétermination aux kanaks

Sur les mines de nickel en Kanaky

NATION.S - BANDE ANNONCE
par [florent tillon->https://vimeo.com/user930546]
https://vimeo.com/342704806

L’île est la 3e ou quatrième productrice mondiale de nickel et son espace maritime représente 13 % de la zone économique exclusive de la France...
Pour l’électrification généralisée, peut-être que la France a très envie de garder le contrôle sur la Kanaky et de récupérer ses extractions de nickel après les avoir renflouées ?

- Filière nickel en Nouvelle-Calédonie : une transformation nécessaire : Le nickel pour batterie fait partie, d’après la législation européenne, des matières premières critiques stratégiques, c’est-à-dire essentielles en vue de la transition énergétique mais dont l’approvisionnement futur est incertain. La filière du nickel en Nouvelle-Calédonie peut-elle répondre aux besoins de la France et de l’Union européenne (UE) ? (...) La production des trois métallurgistes pourrait théoriquement couvrir jusqu’à 85% des besoins des giga-usines françaises en 2030 et 14% de ceux de l’UE en 2035. (ces perspectives expliquent peut-être en partie l’acharnement à maintenir par la force la domination française ?)


Répondre à cet article

modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?
[Se connecter]
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Partagez la page

Site réalisé avec SPIP | | Plan du site | Drôme infos locales | Articles | Thèmes | Présentation | Contact | Rechercher | Mentions légales | Suivre la vie du site RSS 2.0
Médial local d'information et d'expression libre pour la Drôme et ses vallées, journal local de contre-pouvoir à but non-lucratif, média participatif indépendant :
Valence, Romans-sur-Isère, Montélimar, Crest, Saillans, Die, Dieulefit, Vercheny, Grane, Eurre, Loriol, Livron, Aouste sur Sye, Mirabel et Blacons, Piegros la Clastre, Beaufort sur Gervanne, Allex, Divajeu, Saou, Suze, Upie, Pontaix, Barsac, St Benois en Diois, Aurel...
Vous avez le droit de reproduire les contenus de ce site à condition de citer la source et qu'il s'agisse d'utilisations non-commerciales
Copyleft