« Au vu des forces économiques en présence, les abeilles et les pollinisateurs apparaissent indéfendables » (...) Il serait simple, ici, d’en appeler à plus de démocratie dans la prise de décision, à rendre aux objectifs de protection de l’environnement toute leur dimension politique. Mais il n’est pas certain que les opinions soient prêtes à bousculer les équilibres socio-économiques pour protéger des bestioles bourdonnantes, fussent-elles aussi sympathiques et utiles que les abeilles, les syrphes ou les papillons. Le contraire apparaît même de plus en plus probable.
Environnement : « Le Plan en faveur des insectes pollinisateurs n’enrayera pas l’extinction en cours » - Malgré quelques avancées, les dispositions prises pour faire face à la disparition des insectes pollinisateurs restent insuffisantes, notamment en ce qui concerne le système d’évaluation des pesticides, souligne dans une tribune au « Monde » Nicolas Laarman, délégué général de Pollinis.
Pourtant : Néonicotinoïdes : le Conseil d’État reconnaît les effets néfastes sur la santé des abeilles
- Détruire les abeilles et pollinisateurs plutôt que quitter le système économique ?!
- Les dirigeants du système ont choisi : la destruction de toute vie plutôt que la mort de la civilisation industrielle
Il ne s’agit pas d’une extinction venue de nulle part, mais d’une destruction cynique et programmée due à la culture dominante, à la civilisation industrielle, au capitalisme et à l’Etat, aux mécanismes qu’ils imposent et entraînent.
(en plus, la destruction volontaire des pollinisateurs gratuits permettra l’explosion du marché lucratif des mini-drones de pollinisation « artificielle » !)
Les pesticides étant indispensables pour le productivisme et la concurrence mondialisée inscrites dans l’économie de marché et l’Etat (toujours plus, toujours moins cher, toujours plus de profits, maintenir les marges, augmenter le capital pour pouvoir continuer, accroître la puissance et le contrôle), les dirigeants ne veulent/peuvent pas les interdire puisqu’ils ne veulent pas tuer le système qui les comble d’argent et de pouvoir.
Alors, les dirigeants économiques et politiques, et les institutions à leur service, préfèrent continuer à massacrer les pollinisateurs, et donc continuer à tuer les sols, les êtres vivants en général, et également les humains.
Ils préfèrent mépriser la vie et les souhaits des populations, ils préfèrent perpétuer leur petit monde où ils se croient les rois, protégés derrière leurs lois et leurs flics aux ordres.
Les dirigeants du système en place ont choisi : la destruction de toute vie plutôt que la mort de la civilisation industrielle qui les engraisse
La protection des abeilles et autres pollinisateurs, comme tout sujet un peu creusé, amène à remettre en cause l’intégralité du système en place car il forme un tout cohérent et irréformable.
On doit donc se libérer du monde de l’économie et virer tout ces dirigeants, se diriger vers des démocraties directes (à petite échelle) libérées de toute forme de capitalisme et de productivisme.
Ce qui implique de sortir du marché de l’emploi, de la quête de la création d’emploi, et donc de répartir les tâches jugées essentielles et les richesses produites, voir de supprimer toute forme de monnaie et de propriété de biens immobiliers pour aller vers la gratuité libérée de l’accumulation, du règne de la marchandise et de la valorisation de la valeur.