Les réactions les plus bruyantes à la « loi sécurité globale » concernent l’art 24 qui attaque frontalement la liberté d’informer et plus largement le droit au contrôle démocratique de l’action de la police. Mais l’ambition de la loi est beaucoup plus large et dangereuse : elle vise à donner un cadre légal à une société de contrôle dont les victimes ne seront pas les seuls journalistes, mais littéralement toute la population, à commencer par les cibles habituelles de la police dont la soumission est nécessaire à la génération de profits pour les actionnaires : pauvres, habitants des (...)