Depuis le meutre terrible d’un professeur, l’Etat et ses agents aiment à nouveau à fond la liberté d’expression sous toutes ses formes.
Les forces de l’ordre nous le prouvent tous les jours.
Récemment, la secrétaire d’État à la jeunesse Sara El Haïry a été très choquée que des jeunes aient trop bien compris et appliqué le concept de libre expression, et se soient permis de dire devant elle des choses qu’elle considère comme non convenables, non conformes aux dogmes de la république laïque populaire et démocratique du Macronistan, les sales impertinents ! Heureusement, leurs mauvais encadrants incapables et traîtres à la start-up Nation seront pourchassés d’une inspection administrative vengeresse, explications :
- Choquée par un débat avec des jeunes, la secrétaire d’État à la jeunesse saisit l’Inspection - Sara El Haïry a demandé à l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche d’enquêter sur la Fédération des centres sociaux et socioculturels, après une rencontre avec 130 jeunes provenant de 45 centres sociaux.
- Pourquoi la Fédération des centres sociaux est dans le viseur du gouvernement ? - La structure fait l’objet d’une inspection lancée au lendemain d’une rencontre entre la secrétaire d’Etat à la Jeunesse et l’Engagement Sarah El Haïry et 130 jeunes, le 22 octobre à Poitiers.
- La secrétaire d’Etat Sara El Haïry, une dignitaire macroniste qui n’aime le débat que si elle entend ce qu’elle a envie d’entendre
- Photo La Vie, Marta NASCIMENTO
Voir aussi :
- Avoir 10 ans et être accusé·e de terrorisme : le racisme d’État bat son plein. - Depuis l’assassinat de l’enseignant Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine le 16 octobre, 237 procédures pour apologie du terrorisme ont été lancées par la justice. Parmis ces procédures, des dizaines concernent des (parfois très jeunes) mineur·e·s.
- Pour les jeunes des centres sociaux, « la nature parle mais les hommes ne l’écoutent pas » - Ils se sont réunis à Avignon pour échanger sur « l’urgence écologique » : 109 adolescents des centres sociaux de la France entière ont interpellé l’État, les élus, les entreprises et les générations précédentes. La jeunesse se mobilise, encore, pour le climat.
Depuis toujours, depuis les gilets jaunes et le "grand débat" du régime macroniste, on avait bien compris que les gouvernements, l’Etat, les flics et les merdias n’aimaient la libre expression que quand elle sert leurs intérêts, quand elle permet d’occuper les esprits, de faire dérivatif, de dénouer les tensions, et de fournir un hochet peu offensif capable de faire oublier notre terrible impuissance économique et politique fondamentale et permanente.
Merci à la secrétaire d’État à la jeunesse Sara El Haïry de nous rappeler avec éclat cette observation, merci à elle de montrer à tout le monde comme l’Etat et le gouvernement méprise les jeunes et le débat.
Ainsi, elle permet à d’éventuels naïfs résiduels d’arrêter pour de bon de s’illusionner dans la quête éperdue des bontés et de l’écoute du régime et de ses agents zélés.
La secrétaire d’Etat se plaint que le bourrage de crâne étatique n’est pas assez efficace. Le régime veut-il nous mettre devant des prompteurs dérouleurs de bonne parole comme dans le film Orange Mécanique ? Ou nous passer des bandes sons formatrices depuis notre stade de foetus et durant le sommeil comme dans le roman "Le Meilleur des Mondes" ?
L’obtention du BAC sera-t-elle conditionnée à une bonne assimilation des mantras officiels ?
Le fait d’affirmer, contrairement à la propagande officielle, que la france n’est pas une démocratie sera-t-il passible des tribunaux ?
"Manipulez-nous mieux !" comme le chante Didier Super.
En fait, le régime et le système capitaliste industriel qui va avec se contrefout de la libre expression, de nos doléances, débats, paroles, articles critiques, colères verbales ou écrites, dénonciations, chants, banderoles, poèmes, tribunes...
Si on veut des changements positifs, plus que jamais seuls comptent au final les rapports de force matériels conséquents contre le système économique et ses intérêts, sur le terrain, dans la rue, dans les moyens de production détruits, occupés, bloqués ou mis à l’arrêt.
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