Le pangolin, bouc émissaire du coronavirus ?

dimanche 24 mai 2020

Le pangolin est-il à l’origine de la pandémie de Coronavirus ? Difficile en l’état des connaissances de l’affirmer. L’animal est assez peu connu. Qui est donc ce fourmilier à écailles ? Pour le savoir, notre envoyé spatial, Jean-Pierre Groland, a interrogé – à distance convenable - le professeur Tryphon Lyssenko, interné à Moulingrad.
- Professeur, qu’est-ce qu’un pangolin ?
- c’est un hybride. Tout comme un crossover est le croisement d’une voiture des
villes et d’une voiture des champs.
- mais un hybride de quoi ?
- d’un paon et d’un golin !
- un golin ??
- vous n’en avez pas entendu parler. Normal. Le golin était un dinosaure disparu il
y a 65 millions d’années. Dinosaures qui sont les ancêtres des oiseaux actuels.
D’où l’aspect un peu dinosaurien du pangolin. Mais le golin quant à lui n’est
autre que l’ancêtre de la caille.
- de la caille ?!
- tout à fait. Vous savez également que l’ontogenèse récapitule la phylogenèse…
la vie repasse par ses stade antérieurs
- euh…si vous le dites
- le golin était un animal très bizarre. Un peu comme l’ornithorynque actuel, cet
animal ovipare avec un bec de canard. Et bien le golin pondait ses oeufs par la
peau !
- par la peau ?!
- Oui, par la peau. Peu à peu, les pangolins primitifs sont devenus terricoles. Ils
creusaient des terriers. A force de fouir, de se frotter contre les parois, les oeufs
tout à fait ressemblant aux œufs de caille - se sont petit à petit écrasés,
aplaties.
D’où leur forme d’écaille actuelle.
- Okééé. Œuf de caille égale écaille. C’est bien cela ?
- c’est tout à fait cela. Vous remarquerez aussi les ocelles sur la roue du paon.
Rondes comme les écailles du pangolin.
- je n’avais jamais fait le rapprochement
- ça saute pourtant aux yeux. L’ocelle est l’expression d’un chromosome du
paon.
Tandis que l’œuf de caille, sphérique, plutôt que cubique, exprime un
chromosome
hérité de la caille. Le génome du pangolin actuel porte donc un allèle héritant
des
deux caractères. D’où la forme de disque de l’écaille de pangolin.
- la génétique est une science complexe. Mais dîtes moi, Professeur, l’écaille de
pangolin est-elle vraiment aphrodisiaque ?
- les fossiles de golin qu’on a exhumés avaient des sexes énormes. Avec un os au
milieu, pour la rigidité, comme les éléphants avec leurs grosses trompes. Cet os
est de même matière que les écailles du pangolin. Pangolin qui a aussi une sorte
de trompe.
- d’accooord !
- mais, souvenez-vous, le pangolin est protégé. Préférez le viagra.
- autre question, Professeur. Certains, dans la communauté scientifique suggèrent
l’idée d’utiliser l’acide pélargonique pour traiter le coronavirus [1]
- foutaises ! L’acide pélargonique est issu de la chimie minérale – du pétrole pour
faire court. Pas très bio, tout çà. Nous sommes dans la Drôme, je vous le rappelle.
- que faire alors ?
- comptons sur nos propres forces. Ce qu’il faut développer aujourd’hui, ce sont les
circuits courts.
- les circuits courts ?
- réfléchissez. En dehors des châtaignes, que mangent les ardéchois ?
- des pélardons ?
- et oui des pélardons ! Les Ardéchois n’ont pas inventé l’eau chaude, mais ils ont
le pélardon.
- bien inférieur au picodon, cependant
- en temps de disette, ça passe. Or pour obtenir de l’huile pélardonique, un anti-
viral fort efficace contre le coronavirus, on distille le pélardon. Et dans la Drôme, il y
a des alambics et le savoir-faire qui va avec.
- c’est un scoop. Allez-vous déposer un brevet ?
- c’est en cours
- une dernière question, Professeur. Des voix discordantes prétendent qu’il faudrait
plutôt rechercher le berceau du pangolin, du côté de Cogolin…
- les théories du complot, très peu pour moi. Soyons sérieux, restons en aux fait,
à la science. Je ne sais quelle piquette on boit à Cogolin, mais dans la Drôme,
c’est la Clairette. La science a besoin de clarté.
- Professeur, je vous remercie de vos éclaircissements
- c’est moi qui vous remercie

Propos recueillis par Jean Pierre-Groland
(traduit du grolandais par Etienne Maillet)

Notes

[1Cette information
est effectivement parue dans les médias, avant d’en disparaître rapidement.
L’acide pélargonique n’est autre que le principe actif d’un désherbant très contesté.
On ne peut qu’inciter le lecteur à n’accorder sa confiance qu’à des publications de
haute teneur scientifique, comme celle que nous nous honorons de délivrer


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