Voici un article de la revue Frustration posté sur Facebook :
Depuis ce matin les nouvelles affluent de tout le pays : les « forces de l’ordre » interviennent dans chaque lycée mobilisé, gazent lycéens et parents, donnent des coups de matraques, et visent des têtes avec leur flash ball, au mépris de toute sécurité. Résultat : des jeunes grièvement blessés, un peu partout. Dans le Loiret un gamin pourrait perdre la vie !
Et perdre la vie pour quoi ? Pour son droit à manifester, à exprimer son désaccord avec une politique injuste et cruelle !
On sait que l’Arc de Triomphe, son musée, ses moulages en plâtre, sont le SAINT DES SAINTS DE LA RELIGION RÉPUBLICAINE des bourgeois. Mais ces lycéennes et lycéens n’y ont pas touché ! Ils voulaient juste s’organiser, se rassembler devant leurs lycées !
Et voici les cours d’éducation civique que le gouvernement leur prodigue : la répression comme seule réponse. La justice expéditive. Une garde à vue prolongée pour des jeunes du Val-de-Marne pour avoir tagué "Macron démission" sur un panneau d’affichage, un simple putain de panneau d’affichage ! Des coups, des coups, comme s’il en pleuvait.
C’est ça "la République" dont tout le monde se gausse ? Ce sont eux ces "membres des forces de l’ordre" pour qui les députés ont fait une standing ovation hier ? Des gens sans mesure, prêts à exécuter l’ordre de taper sur les lycéens jusqu’à ce qu’ils aient peur d’exercer leurs droits ?
Une expression qu’affectionnent les politiques et les journalistes consiste à dire que « Les lycéens, c’est comme le dentifrice : quand ils sont sortis du tube, on ne peut plus les faire rentrer ».
Macron flippe parce que les jeunes sont entrés en mouvement. Même des membres de son gouvernement parlent maintenir de revenir sur la suppression de l’ISF, et Macron, serviteur des riches, ne veut surtout pas faire une chose pareille. Imaginez le précédent : manifester peut empêcher un président d’offrir des cadeaux à ses donateurs de campagne ! Il a donc demandé à ses troupes de leur flanquer la frousse, et de briser des crânes s’il le fallait.
Samedi c’est lui qui mourra de peur.
Voir aussi Un collectif d’avocats s’insurge contre « la militarisation » du maintien de l’ordre