Fablab ou Labfab ?

sophismes et « low-tech »

mardi 15 septembre 2020, par Etienne.

Cet article est une réponse au commentaire de rodinux, faisant suite à l’article Les fab labs ne sont en rien un dépassement de la société industrielle paru le 11 septembre dans Ricochets.

***

« Bien communs, biens d’aucun... ». Voilà un refrain bien connu, qu’on rencontre généralement dans certains cercles libertariens fanatiques … libertarisme proche d’une certaine couleur de l’anarchie. En effet, pourquoi l’accès à l’eau, au paysage, un jour peut-être à l’air, devraient-ils être des droits ? Ce fut pourtant le régime qui accompagna l’humanité pour le plus clair de son existence, le plus pérenne, le plus soutenable, jusqu’aux enclosures qui en trois siècles nous amène au bord de l’effondrement général.

L’anglais serait une norme ? Dans des cercles restreints et fortement acculturés, ou, si l’on préfère culturellement colonisés, certainement. Ailleurs son usage est loin d’être partagé partout. En Chine par exemple ou encore au Québec, où très sourcilleux sur le sujet, une « newsletter » se dit infolettre. Bref, un bon paquet de monde. Les normes ? Elles sont le moyen traditionnel d’IMPOSER des solutions techniques, des usages, des comportements…et au-delà une certaine vision du monde. La dernière version de la norme électrique n’a pas repris l’obligation d’un câblage généralisé des habitations. En effet, il y a eu une bronca parmi les inspecteurs du Consuel qui ont fait valoir que leur métier était d’assurer la sécurité des habitants, et non pas d’imposer des solutions techniques cachant de puissants intérêts commerciaux. Il est très instructif de s’intéresser à la composition des comités de normalisation.

Lavabos, ananas, typhon : hybridation fertile contre acculturation sémantique

L’anglais dans la sphère technique n’est pas une norme. C’est un usage subtilement imposé. Avez-vous remarqué que les radios ou les télévisions de masse ne diffusent, outre certes une portion très congrue d’œuvres francophones, pour ainsi dire que de la musique anglophone ? Presque rien venu d’Espagne, d’Italie, d’Allemagne, de Russie, de la vaste sphère hispanophone, d’Afrique etc. Les quelques exceptions que vous pourrez citer …confirment la règle. Sans parler le Netflix, avec laquelle France Inter a conclu, sans le dire, un accord ? Quel appauvrissement ! Américanisation du monde qui est un projet de long terme, planifié, financé (par la fondation American Heritage, entre autres exemples, qui finançait Reporters sans frontière…), auquel résiste heureusement l’Union européenne et qui sous-tend le radicalisme musulman qui répond au radicalisme US en cercle vicieux de désastre.

Pas de complot pour autant, puisque ce projet est le produit de la vision du monde des oligarchies techno-financières US selon laquelle le modèle culturel et social nord-américain est intrinsèquement supérieur. Il faut l’imposer au monde entier, pour son bien évidemment, tout comme Jules Ferry estimait que la France avait le devoir d’imposer la civilisation aux Nègres, civilisation dont ils étaient par nature dépourvus, comme les sauvages du Nouveau monde. Tout comme les élites ont le devoir de l’imposer à cette sorte de sauvages autochtones que sont les Gilets jaunes, sorte de brutes encore mal civilisées.

La langue est le puissant vecteur de ce projet, parce que derrière les mots, c’est toute une représentation du monde, des relations sociales, de la métaphysique (désolé pour le gros mot) qui subrepticement s’infiltre, indolore, inodore, dans les esprits. Notre langue ne serait pas capable de traduire les termes techniques de la sphère silicium, incapable d’inventer, de créer. C’est une langue handicapée, inférieure. Et nous qui la parlons, sommes inférieurs, sous-doués, incapables de formuler, c’est-à-dire de concevoir certaines notions, vaincus avant d’avoir combattu. Voilà ce qui se joue derrière la langue. Il est regrettable qu’on l’aperçoive si peu, qu’au contraire on se fasse le disséminateur d’une vision du monde qui n’est pas la nôtre, par laquelle s’infiltre notre aliénation, et au-delà cette de l’humain, la destruction du vivant.

Terminaux bipèdes

A propos de l’assimilation du nazisme et des Gafa, auxquels il faut ajouter le macronisme et le « xijingpisme », dictateur à vie, dont les paradigmes sont identiques et l’appétence pour le silicium comparable, il faut évidemment s’intéresser de près – qui prend encore le temps de mobiliser les compétences intellectuelles propres à la lecture - aux travaux de Johan Chapoutot, aux convergences qu’il dégage entre, par exemple, la préference nazie pour les gestion par agence plutôt que publique, ce qui nous renvoie aux communs, propriété de tous. Ou encore au management par le stress, la gestion des « collaborateurs » par l’IA, telle qu’on la rencontre en Chine ou chez Amazon Montélimar, où la machine envoie seule les lettres de licenciement aux terminaux anthropiques qui n’atteignent pas … les normes de cadence. Terminaux bipèdes - pas encore bioniques, mais ça vient, Musk y travaille – qu’on voit dans la rue suivre fascinés et captifs leur ail-faune. Addiction voulue, calculée. Quel parallèle avec le programme de destruction par le travail mis en œuvre à Peenemünde, avec d’effrayants calculs sur la productivité des esclaves et des arbitrages entre productivité et extermination ! (la référence est en anglais, langue que tout le monde devrait maîtriser, excellent antidote contre la contamination sémantique non désirée). Peenemünde qui, on le sait, était sous la direction scientifique de Wernher Von Braun, père du programme spatial américain. Le premier homme sur la lune fut un militaire, qu’on décommissionna à dessein pour que cela ne fût pas dit. ‎Shirō Ishii fut fut pour sa part dispensé de procès, en échange de la transmission à l’armée US, de l’ensemble des résultats de recherche de l’Unité 731 de vivisection humaine qu’il dirigeait en Mandchourie. Que dire ce qu’il se passe actuellement, dans le Xinjiang chinois, où il semble bien qu’on exécute des Ouïghours sur commande, en tant que de besoin, pour des transplantation au bénéfice de riches clients des Emirats avides d’organes hallal.

Chine qui mène la danse, dans une concurrence acharnée avec les USA, en termes de déploiement du nouveau monde orwélien désormais à notre porte. Assimilation outrancière ? C’est dès le début qu’il faut éteindre l’épidémie, quand elle parait enore relever de la normalité, avant qu’elle devienne pandémie et n’acquiert une force irrésistible.

Pour nier la relation entre nazisme et GAFA/IA/transhumanisme et autres projets bio-médicaux totalitaires, il faudra également se frotter à forte partie, rien moins qu’Hannah Arendt, témoin du procès de Nuremberg, qui dans certains écrits conclut avec pessimisme que le nazisme aura finalement triomphé dans son projet d’esclavage généralisé, au bénéfice de la « race » aryenne. Elle fut l’élève d’Heidegger, et dit-on aussi son amante (ce qui n’enlève rien à l’estime qu’elle mérite mais ajoute au contraire à la pertinence de son propos), Heidegger, recteur de l’université de Fribourg, dignitaire nazi (c’est aujourd’hui acquis, bien que ses ayant-droits aient tenté pendant des années de le dissimuler) qui développait une conception pessimiste de l’homme, condamné à succomber à sa passion de la sécurité et prisonnier de ses limites : il faut alors une main de fer pour diriger les masses. Puisque l’homme libre est par nature condamné, autant en faire le constat et se positionner du côté des puissants plutôt que des esclaves. Des propos défaitistes – salut Maréchal - qu’on retrouve par exemple dans la bouche de Jacques Attali, qui en substance, estime : « autant s’y faire, nous n’avons pas le choix, TINA.

1400 cm3 de très haute technologie

Contrairement à ce que vous pensez peut-être, je suis un fervent avocat des technologies de basse intensité. Et non pas des « low tech ». Parce qu’elles ne sont nullement inférieures, basses, « low ». Les mots et leurs nuances ont leur importance. A l’inverse les « hig tech » ne sont aucunement « high ». Elles sont au contraire primitives et grossières. En réalité, on confond deux choses : sophistication technique et intensité énergétique. Autrement dit seraient techniquement supérieures les technologies impliquant une grande dépense d’énergie, inférieures (« low ») celles sobres en énergie. Derrière ces mots, on devine la figure parfaitement irrationnelle de Prométhée.

Précisons : sont en cours des recherches sur l’IA généralisée (une grosse machine qui serait « plus intelligente » que l’homme. Plusieurs auteurs ont abordé le sujet dans Ricochets). Une telle machine consommerait autant que 10 000 foyers et couvrirait plusieurs hectares. Pour nombre de raisons (et notamment le parallélisme entre complexité et fiabilité, l’incomplétude de la logique – du code – raisons qu’il serait très long d’éclaircir ici : en gros, plus c’est complexe, moins c’est fiable, plus c’est dangereux), il est extrêmement douteux que cette IA généralisée atteigne jamais ses objectifs, fortement probable qu’elle nous emmène droit à la catastrophe. Or nous avons à disposition un outil extrêmement puissant, sobre en énergie (2000 calories/jour, 1,4 cm3 environ), versatile, capable de s’auto-réparer, se reproduire et procurant du plaisir, fruit de 4 milliards d’années d’évolution, hors toute téléologie, notre cerveau. Cerveau indissociable du terreau culturel sur lequel il croit, de sorte que s’il y haute technologie, elle concerne d’abord la transformation des symboles et représentations, pour les détourner de l’erreur mortifère dans laquelle nous sommes plongés et dont parlaient à Antonin Artaud les Indiens Taruhamaras disant des Blancs qu’ils sont « les hommes qui se sont trompés ». (Quoi, horreur de l’anthropologie, des sciences molles, irrationnelles : que viennent faire ces disciplines farfelues dans ce débat sérieux où nous parlons de technique, de choses sérieuses ?) Défi infiniment plus complexe que les grossières solutions techniques, fussent-elles « high ». Laissons cela de côté provisoirement, car ces idées sont difficilement accessible – de plus en plus - à l’homo modernus réduit augmenté.

L’espoir est perpendiculaire

De sorte que les « fablab », s’ils doivent dépendre d’un complexe technique effroyablement complexe gourmand en énergie et dangereux (centrales nucléaires, réseaux de distribution, Linky, 5G, industries extractives, destruction des biotopes, esclavage des enfants…), et de ce fait nécessitant un contrôle policier étroit, ne sont nullement de la haute technologie, mais au contraire ressortissent de technologies primitives et grossières, tandis que nombre de solutions futées, pérennes, soutenables ont été soit perdues, soit restent à inventer. Pensons plutôt, et développons l’économie et les technologies de faible intensité, distribuées, polycentriques, résilientes, horizontales plutôt que verticales et oligopolistiques.

N’ayez pas peur : vous aurez vos chers ordi, pour assouvir votre passion du code, des technologies pointues, sophistiquées et sobres, mais aussi résilientes et démocratiquement acceptées, puisque c’est là le chantier principal avant de penser massue nucléaire ou lithium. Des scanner aussi, mais dans le cadre d’une médecine non-réductionniste, qui s’occupera d’abord de maintenir les gens en bonne santé, plutôt que de les soigner des maladies qui les accable, que la sphère techno-industrielle esclavagiste crée, celles-là même qui fonde la médecine de « haute technologie et de basse humanité ». N’ayez pas peur : le neuf est toujours inquiétant, puisqu’il est inconnu, mais bien moins que la prolongation du même. Voilà, bien plus que de croire soigner l’héroïnomane avec un dose supplémentaire de drogue, une tâche passionnante, un véritable défi à la créativité humain, susceptibles de relancer l’homme sur une trajectoire vertueuse, d’inventer une économie et des emplois de qualité tournés vers le bonheur et la démocratie. Evitons la caricature : entre la caverne et le camp de concentration techno-siliconé, il y a une quantité d’interstices. A rechercher non dans la reproduction, mais dans la perpendicularité.

Pannes systémiques

Une bonne partie de la Bretagne a été récemment privée d’électricité. Il y a quelques mois, l’ensemble du réseau RER parisien a été paralysé par l’incendie d’un seul boitier électrique. David Ruelle, spécialiste du chaos, climatologue et écologiste – passionnante l’équation écologique si l’on prend le tempsde la comprendre – prédisait il y a quelques décennies déjà des pannes électriques systémiques – affectant en grappe l’ensemble du réseau. La vulnérabilité de ces réseaux (le raisonnement est les même pour les autres réseaux, qui tendent d’ailleurs à converger- voyez le Linky) n’a fait qu’empirer.
Plus d’électricité, plus de « fablab », plus de chauffage, plus d’échanges bancaires, plus de système de santé, plus de santé, plus d’usines – une bonne partie du parc machine est déjà connecté ; ce sera pire avec la 5G - plus de défense. Mais aussi avec des labfab qui s’incluraient dans cette matrice, plus de savoir-faire – celui du modeleur, du métreur, du mouliste – perdus pour avoir été transférés à la machine. Erosion des savoir-faire qui ce constate tous les jours (plus moyen de s’orienter sans GPS, on ne sait plus lire une carte, on ne sait pas que le soleil passe au Sud au midi solaire), érosion qui rend les gens dépendant de la mamelle technique, et nous affaiblit tous collectivement, si pour une raison ou une autre – panne généralisée d’électricité, piratage massif de l’infrastructure électronique, virus universel, sectionnement de quelques câbles transocéaniques de données, agression militaire, etc.

Le Geek anar qui croient créer un monde meilleur grâce à des technologies totalisantes, et donc totalitaires, font fausse route, celle de la Silicon Valley, à l’exception des part pirates, Jullian Assange et consorts. Il y a confusion dans de nombreux esprits sur ce que sont – ou devraient être – les technologies de basse intensité. Les « low-tech », dont on gargarise des esprits confus, n’en sont nullement, si elles doivent dépendre des prétendues « high tech ». Toujours l’importance des mots et des concepts, sémantiques, physiques, mathématiques, axiologiques, qui les sous-tendent. Tout comme ceux qui croient pouvoir améliorer la démocratie via internet (débats, vote électroniques, etc) alors que les tuyaux sont entre les mains d’agents qui n’y ont aucun intérêt. Et s’ils contrôlent les tuyaux, c’est qu’ils ont bien compris que dans une ruée vers l’or, ce sont les vendeurs de pelle et de brouettes qui à coup sûr font fortune.
Et puis, soyons sérieux : certaines des machines qu’on voit au labfab (laboratoire de fabrication) de Crest sont là depuis des décennies, notamment les MOCN (machine-outil à commande numérique, acronyme bizarrement non anglophone, comme quoi il doit être possible de parler, penser et concevoir en français).

Le nouveau Zeppelin

A Etienne Klein qui objectait, en réponse au gourou mystagogue Laurent Alexandre, que l’IA n’était nullement intelligente, L. Alexandre en convint, répondant avec une parfaite et désarmante mauvaise foi, que le mot n’était qu’un concept mercatique (marketing : évitons de stigmatiser les handicapés linguistiques) porteur. Ce qu’est également le terme « fablab », pas plus. Beaucoup de confusion dans les esprits, confusion nourrie et entretenue à dessein.
Concept marketing tout comme Biovallée © (attention à ne pas oublier le ©, sinon gare, la liberté de penser s’arrête là où commencent les affaires !). Ainsi, quelle fierté !, notre région est-elle le centre européen de développement des technologies hydrogène. Bizarrement, il est facile d’en trouver des louanges, très difficile de se renseigner sur les produits de transition (nécessaires à la fabrication des membranes recomposant hydrogène et oxygène pour produire de l’énergie), dont certains seraient redoutablement toxiques. Sans parler évidemment de l’électricité nécessaire à l’électrolyse de l’eau (pour produire l’hydrogène), ni aux risques d’explosion liés à l’hydrogène. Le Zeppelin ne fut-il pas une magnifique réussite…en termes de catastrophe ?
Engie et Ariane Espace viennent de signer un contrat pour la production d’hydrogène, Ariane Espace ayant une grande maitrise dans la production des ergols. A grand renfort d’électricité, on produisait aussi un ergol (de l’oxygène à partir de l’air) à Peenemünde pour la propulsion des V2. Coïncidence ? Ou bien dissimulation et confusion. Confusion qui finira, très bientôt, bien plus tôt que la plupart ne l’imaginent – nous sommes au pied de l’exponentielle – en catastrophe, face à laquelle la covid est de la roupie de sansonnet.


Forum de l’article

  • Fablab ou Labfab ? Le 18 septembre 2020 à 13:26, par rodinux

    Puisque cet article semble être une réponse à mes commentaires d’un précédent article, je me permet de répondre.

    L’anglais serait une norme ?

    Je parlais auparavant principalement des langages de programmations qui sont de langues utilisées universellement pour programmer ou pour les algorithmes et qui permettent d’envoyer des instructions à un ordinateur. Ce sont des langues techniques et il est possible d’en traduire une partie, mais pas en totalité, il y a bien trop d’années de travail et de millions de lignes de code pour y arriver et toutes les machines informatiques utilisent ses langues qui a très bas niveau ne sont que des successions binaires de 0 et de 1 impulsés par des transistors. Ces langues ont toutes leurs particularités, pour certains programmeurs, elle ont leur poésie même. La norme est depuis le début d’utiliser l’anglais pour ces langues dans toutes les machines du monde, ce qui est parfois traduit est la documentation. Je ne parle donc pas des champs lexicaux liés à l’utilisation et bien sûr que l’on peut traduire les mots liés à l’usage courant comme « courriel » pour « email », etc... On peut même dans certains langages de programmation interprétés utiliser des mots proche de notre langue pour écrire son code (sans accentuation par contre, certains caractères complique les choses). Je ne parlais donc pas du langage courant, mais du langage technique des ordinateurs que l’on ne va pas réinventer...

    Le Geek anar qui croient créer un monde meilleur grâce à des technologies totalisantes, et donc totalitaires, font fausse route, celle de la Silicon Valley, à l’exception des part pirates, Jullian Assange et consorts. Il y a confusion dans de nombreux esprits sur ce que sont – ou devraient être – les technologies de basse intensité. Les « low-tech », dont on gargarise des esprits confus, n’en sont nullement, si elles doivent dépendre des prétendues « high tech ». Toujours l’importance des mots et des concepts, sémantiques, physiques, mathématiques, axiologiques, qui les sous-tendent. Tout comme ceux qui croient pouvoir améliorer la démocratie via internet (débats, vote électroniques, etc) alors que les tuyaux sont entre les mains d’agents qui n’y ont aucun intérêt. Et s’ils contrôlent les tuyaux, c’est qu’ils ont bien compris que dans une ruée vers l’or, ce sont les vendeurs de pelle et de brouettes qui à coup sûr font fortune.

    C’est une vision un peu réductrice. Depuis que le Web a été créé, la neutralité du Web propose que les opérateurs ne fassent pas de discrimination du contenu circulant sur le réseau, peu importe l’utilisateur ou le type de données, les informations se doivent de circuler à la même vitesse. Par contre, les FAI (fournisseurs d’accès à Internet) ne suivent pas toujours cette règle et sélectionnent parfois certains paquets d’information en leurs donnant priorité au détriment des autres. Mais il est assez facile de contourner cette censure, en changeant le résolveur de noms de domaines par exemple. La FDN met à votre disposition des serveurs DNS ni filtrant ni censurés. Beaucoup d’acteurs se battent pour la neutralité du net et c’est encore avant tout des tuyaux très bêtes où circulent les données. Il existe aussi un mouvement lié aux logiciels libres qui cherche à décentraliser des services web, le Fediverse, où plusieurs services sont des alternatives qui permettent de ne pas être dépendant d’un « Big Data Center », autrement dit, les données ne sont pas stockées dans un grand centre, mais échangées entre différentes petites instances qui peuvent être hébergées ou auto-hébergées par quiconque .La bataille pour conserver cette neutralité est loin d’être entièrement gagnée, mais elle est toujours très active. Sinon nous n’arriverions pas à trouver aussi facilement et rapidement ce site pour exemple. Internet et le web est sûrement une révolution pour toutes nos sociétés en profondeur comme l’a été l’imprimerie. Ils pourraient être aussi un outil pour défendre les droits et libertés fondamentaux, pour se battre et pour libérer l’accès à la culture et au savoir, et lutter contre les monopoles privés et le système des brevets.

    Dans la vie rien n’est jamais tout blanc ou tout noir. Je ne suis pas non plus un fervent défenseur des « falabs » ou des hautes technologies. Je défend aussi la décroissance et la sobriété numérique. Et si un jour tout doit s’effondrer, j’accepterai de vivre sans autres énergies que mon environnement proche, par fatalité...
    Par contre, ce qui me fait plus peur que les machines, c’est avant tout l’humain et ses idéologies. Même l’ IA ne remplacera pas les humains, elle est commandée par des humains avant tout qui écrivent des algorithmes.
    Je suis d’accord avec le besoin de se libérer si possible de l’emprise des outils technologiques et de chercher à avoir plus de rencontres physiques humaines et d’échanges ; la solidarité le bien-vivre ensemble passe sûrement par là.

    L’idée au départ des « fablabs » ou ateliers, appelez cela comme vous voulez était de remplacer l’industrie et de permettre de démocratiser des outils pour construire ou réparer des pièces, les rendre accessibles à tous. Cela permettant de lutter aussi contre l’obsolescence de certains objets. Je ne comprends pas pourquoi tant d’acharnement à vouloir démolir leur concept, sauf en effet sur leur accointance avec certaines « start-up » ou avec les GAFAM (et là encore je ne vois pas le rapport avec eux).

    La comparaison avec des idéologies "nazis" dès que l’on veut critiquer un courant de pensée est contre-productive à mes yeux, c’est naz... Il y a derrière ce mot une définition bien précise qui correspond à une période de l’histoire et je trouve qu’il est employé un peu trop en ce moment à tort et à travers quand en effet des mouvements d’extrêmes droite sont si actifs et virulents dans la crise sociétale que nous traversons.

    Sinon j’apprécie le goût prononcé du vocabulaire et la forme littéraire de cet article.

    Nota : Vous pourriez parlez de paralogisme et gare au syllogismes ou à la pente savonneuse...

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