Qu’est-ce que l’ A45 ?
C’est un projet né il y a des dizaines d’années, visant à construire une deuxième autoroute payante et parallèle à l’autoroute existante et gratuite (l’A47), entre les faubourgs de Lyon et Saint-Étienne.
En juillet 2016, les promoteurs de #A45 sont confiants : après des années d’incertitude, Laurent Wauquiez, nouveau président de région débloque les financements manquants, tandis que le gouvernement, via Ségolène Royal et Alain Vidalies, donne son aval.
Le 18 juin 2016, les opposants historiques au projet organisent un rassemblement à Saint-Étienne pour délivrer un « carton rouge » aux décideurs politiques, mais la morosité a gagné leurs rangs : la plupart pense que l’A45 sera construite.
Mais l’histoire n’est pas finie, loin de là.
Sous l’impulsion d’une poignée de nouveaux opposant.e.s et de quelques anciens, une tracto-vélo avec un rassemblement (sous la pluie) sont organisés sur le tracé de l’autoroute en septembre 2016.
C’est la naissance de la coordination des opposants à l’A45 : autour des opposants historiques s’agglutinent un collectif paysan plus imposant, des naturalistes, des jeunes de Lyon et Saint-Étienne... et de nouvelles pratiques pour générer un nouvel élan de mobilisation.
C’est la naissance de la coordination des opposants à l’A45 : autour des opposants historiques s’agglutinent un collectif paysan plus imposant, des naturalistes, des jeunes de Lyon et Saint-Étienne... et de nouvelles pratiques pour générer un nouvel élan de mobilisation.
Après des mois de travail, des dizaines de réunions pour réunir de nouvelles forces et tenir compte de la diversité des opposant.e.s, un grand rassemblement est annoncé pour les 1er et 2 juillet 2017, à l’emplacement même d’un futur péage
Les promoteurs de l’A45 sont sereins...
... mais c’est un coup de tonnerre dans le ciel lyonnais et stéphanois !
Entre 8 et 10 000 personnes, 120 tracteurs et une détermination à toute épreuve.
Le message est passé : ce territoire sera protégé face aux engins de chantier de Vinci.
Dès lors, la crainte de voir les paysans s’opposer avec leurs tracteurs aux engins de Vinci et celle de voir une ZAD s’implanter aux portes de Lyon et Saint-Étienne, change la donne : c’est l’opposition à l’A45 qui grandit et les promoteurs qui se trouvent démunis et acculés.
Le maire de Saint-Étienne est aux abois : sur des fonds publics, en utilisant les moyens de sa commune, Perdriau lance une pétition pour soutenir l’ A45... qui fait un flop.
Tout comme le Collectif A45 qui regroupe les Medef locaux sans prise sur la population.
Pendant ce temps, à intervalles réguliers, les opposants à l’A45 multiplient les initiatives sur le tracé de l’A45 pour maintenir la pression :
rénovation d’une loge paysanne
construction d’une tour de veille
Un nouveau rassemblement, à la Talaudière (commune opposée depuis des années à une autoroute qui traverserait son territoire, artificialisant une zone humide protégée) est organisé en septembre 2018 pour enterrer l’A45.
La bataille est presque gagnée.
Depuis le rapport Duron qui indique que l’A45 ne fait pas consensus sur le terrain, le débat se déporte sur les « alternatives » : chaque jour qui passe enterre un peu plus ce projet d’ A45 et la coordination des opposants s’y emploie contre Wauquiez et Perdriau.
Ce jeudi 16 juillet marque le dénouement : la Déclaration d’utilité publique (DUP), qui fonde la possibilité de construire l’A45, est arrivée à échéance
C’est une victoire citoyenne contre Laurent Wauquiez, Gael Perdriau, Le Medef Aura, la CCI, etc.