Avec les caméras, les portiques, les flics devant les établissements scolaires pour des contrôles et fouilles, la militarisation de la jeunesse avec interventions de l’armée ou de la police etc, la société sécuritaire s’incruste dans l’univers des adolescents et jeunes adultes.
La Préfète de la Drôme communique :
Opération de contrôle d’identité devant le lycée professionnel Amblard | à Valence
Ce mardi matin 14 octobre 2025, la Direction Interdépartementale de la Police Nationale de la Drôme a conduit une opération de contrôle d’identité sur réquisition du parquet de la Ville de Valence, devant le lycée professionnel Amblard.
Les effectifs du commissariat de Valence ont procédé à des vérifications d’identité, à l’inspection des sacs et à des palpations aléatoires dans le respect du cadre légal et avec le soutien du personnel de l’établissement.
Au total, 350 élèves ont été concernés par cette action de prévention et de sécurisation, menée dans un climat serein et avec la pleine coopération de l’équipe éducative.
Aucune infraction n’a été relevée.
Cette opération, visait à assurer la tranquillité et la sécurité des abords scolaires.
(relayé par Police nationale de la Drôme)

- Valence, banalisation du régime policier sécuritaire : contrôle et fouille d’élèves devant un lycée
- Un portique de sécurité parmi d’autres
Remarques sur cette extension du régime policier
Il y a toujours de très bonnes raisons, de bons prétextes, pour ce flicage en perpétuel expansion : une rixe, de la drogue, un assassinat entre jeunes, un professeur menacé ou tué...
Alors les opérations de contrôle d’idendité et de fouilles se multiplient aux abords des lycées et collèges, pour la tranquillité et la sécurité.
Tout va bien puisque le cadre légal aurait été respecté dans la plus pure serennité n’est-ce pas ?
En réalité ce flicage de plus en plus intrusif n’est ni banal ni anodin, ce sont des choix politiques parmi d’autres possibles.
Les jeunes déjà soumis au casernement scolaire doivent à présent subir la surveillance, les entrées filtrées, les flics dans les écoles ou devant pour des fouilles et des contrôles d’identité. Avec les portiques et les caméras les établissements ressemblent à des prisons ou à des abattoirs pour bétails dont on contrôle et canalise les flux.
C’est une habituation au régime policier, qui crée de l’insécurité et surtout une incitation à l’obéissance totale, à la docilité, matrice des régimes totalitaires et néofascistes.
Et puis ces dispositifs purement techniques et policiers ne règlent pas les problèmes de toute façon.
Plutôt que de remettre en cause le modèle de société en vigueur, on essaie de le faire tenir à tout prix sans chercher à changer ce qui cause les problèmes.
On constate beaucoup moins d’empressement sur les scandales de type Betharram, pour le sujet considérable du mal être et de la dépression chez les jeunes, sur la précarité croissante des jeunes, sur leur peur légitime de l’avenir pourri préparé par les dirigeants qui se foutent des atrocités climatiques présentes et à venir, etc.
On reste dans le communicationnel droitier et l’électoralisme sécuritaire, pas dans la recherche de solutions véritables.
Les gouvernements, régions et leurs relais droitiers prétendent vouloir protéger les jeunes de quelques attaques dramatiques par armes, mais l’insécurité structurelle et beaucoup plus nuisible du modèle de société qu’ils défendent ne leur pose pas de problèmes.